lundi 30 juin 2014

FLASH ACTU : Comité des 24 de décolonisation de l'ONU. Juin 2014: Indépendantistes et non indépendantistes tous devant l'ONU !!!


Le sort de Kanaky sur le bureau du comité des 24 à l'ONU , 3 pétitionnaires  : deux indépendantistes ( Rock WAMYTAN , Mickael FOREST) et Gael YANNO  pour le compte de la mouvance non indépendantiste. Face au droit à l'auto détermination, les non indépendantistes viennent brandir la majorité électorale. La France , elle va de nouveau répondre comme à l'accoutumée : le dialogue doit se faire d'abord entre calédonien. 

 
Assemblée générale
AG/COL/3272

Département de l'information •
Service des informations et des accréditations • New York

Comité spécial chargé d'étudier la situation               
en ce qui concerne l'application de la Déclaration         
sur l'octroi de l'indépendance aux pays
et aux peuples coloniaux
Reprise de session
9e séance – matin


COMITÉ DE LA DÉCOLONISATION: LA FRANCE APPELÉE À POURSUIVRE LE DIALOGUE AVEC LA NOUVELLE-CALÉDONIE
ET LA POLYNÉSIE FRANÇAISE SUR LE PROCESSUS D'AUTODÉTERMINATION


Le Comité spécial chargé de la décolonisation a achevé, aujourd'hui, les travaux de sa session annuelle, en se prononçant en particulier sur les questions de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française.  Il a ainsi recommandé* à l'Assemblée générale d'engager « vivement » toutes les parties concernées à « poursuivre leur dialogue, dans le cadre de l'Accord de Nouméa ».


L'objectif, rappelé dans ce projet de résolution, adopté comme les autres par consensus, est de promouvoir un cadre visant à faire en sorte que le Territoire « progresse pacifiquement vers un acte d'autodétermination dans lequel toutes les options sont ouvertes, qui préserve les droits de tous les secteurs de la population et qui repose sur le principe selon lequel c'est aux populations néo-calédoniennes de choisir comment déterminer leur destin futur ».


Aux termes de l'Accord de Nouméa de 1998, la France s'engage à transférer certains pouvoirs au Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie d'ici à 2018, date à laquelle un référendum devra être organisé sur le transfert des compétences régaliennes, l'accès à un statut international de pleine responsabilité et l'organisation de la citoyenneté par nationalité.


Si l'Assemblée générale suit les recommandations du Comité spécial, elle considèrerait que « des mesures appropriées pour l'organisation des consultations futures sur la pleine souveraineté, y compris l'établissement de listes électorales crédibles, justes et transparentes, comme prévu par l'Accord de Nouméa, sont indispensables à l'acte libre et véritable d'autodétermination conforme aux principes et pratiques de l'Organisation des Nations Unies ».


Le représentant de la Sierra Leone a présenté le rapport** de la mission de visite des Nations Unies en Nouvelle-Calédonie, qui a eu lieu du 10 au 15 mars 2014, dans le but d'y vérifier l'état du processus d'autodétermination.


La mission, dans ce rapport, estime que la situation actuelle en Nouvelle-Calédonie est « extrêmement fragile » et qu'il importe d'établir un « dialogue constructif entre tous les acteurs afin d'aboutir à un accord, de préserver la paix et de promouvoir un « destin commun » et que « toutes les parties impliquées veillent à l'application intégrale de l'Accord de Nouméa ».


Le Président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie s'est félicité de la persistance d'un climat de paix qui a, selon lui, permis un développement économique et un progrès social que beaucoup de pays de la région envient à la Nouvelle-Calédonie. 


En revanche, le chef du Groupe Union calédonienne (UC)-Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) au Congrès de la Nouvelle-Calédonie a notamment déploré le fait que la Puissance administrante mettait en place ses propres règles du jeu, particulièrement sur le droit de vote, en renforçant la partie opposée à l'indépendance face au peuple kanak.


« Qu'il s'agisse de la tromperie liée à la liste électorale spéciale ou du manque voire de l'absence de formation des cadres locaux en prévision du transfert des compétences, le calendrier et la mise en œuvre de l'Accord de Nouméa ne sont pas respectés », a déclaré pour sa part un représentant du FLNKS.


La délégation française a, elle, estimé que le processus lancé par l'Accord de Nouméa devait « se poursuivre jusqu'à son terme afin de permettre le plein exercice de souveraineté des Calédoniens pour déterminer leur destin commun ».  


Le Comité spécial a aussi recommandé*** à l'Assemblée générale de prier la France, Puissance administrante, d'« intensifier son dialogue avec la Polynésie française afin de favoriser la mise en place rapide d'un processus d'autodétermination équitable et effectif, dans le cadre duquel seront arrêtés le calendrier et les modalités de l'adoption d'un acte d'autodétermination ».


Selon un pétitionnaire de l'Union pour la démocratie (UPLD), « le statu quo colonial qui régit le système électoral actuel en Polynésie française, unilatéralement façonné par la Puissance administrante en vue d'accommoder ses intérêts coloniaux d'une perspective de décolonisation, ne correspond pas à un processus véritablement équitable d'autodétermination ».


Le pétitionnaire est intervenu après que le Président du Comité spécial a regretté que « la Puissance administrante ne soit pas là ».  Aux termes des recommandations du Comité, l'Assemblée devrait d'ailleurs déplorer que la Puissance administrante n'ait pas donné suite à la demande qui lui avait été faite de soumettre au sujet de la Polynésie française les renseignements visés à l'alinéa e de l'Article 73 de la Charte, à savoir des informations relatives aux conditions socioéconomiques du territoire.


Par ailleurs, le Comitéa invité**** l'Assemblée générale à prendre « acte de la décision prise en 2008 par le Fonogénéral de différer l'examen de toute action future visant l'autodétermination et de renouveler les efforts et l'attention apportés par la Nouvelle-Zélande et les Tokélaou à l'amélioration et à la consolidation des services essentiels et de l'infrastructure des atolls ».


Enfin, avant de conclure sa session, le Comité spécial a adopté son rapport consacré aux décisions concernant les questions d'organisation*****.


* A/AC.109/2014/L.12
  **A/AC.109/2014/20/Rev.1
   *** A/AC.109/2014/L.16
    **** A/AC.109/2014/L.15
     ***** A/AC.109/2014/L.14


QUESTION DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE


Document établi par le Secrétariat ( A/AC.109/2014/16)


La Nouvelle-Calédonie est un territoire non autonome administré par la France.


Les Accords de Matignon du 26 juin 1988, qui lui ont accordé une plus grande autonomie et des aides substantielles pour réduire les inégalités marquées entre les communautés française et kanake, prévoyaient la tenue d'un référendum sur l'autodétermination 10 ans plus tard.


En 1998, les trois signataires des Accords de Matignon se sont mis d'accord sur l'« Accord de Nouméa », un compromis qui a permis d'éviter le référendum sur l'indépendance et donc nouveau facteur de division.  L'Accord a été approuvé par 72% des habitants au cours d'un référendum.  Depuis lors, la Nouvelle-Calédonie a le statut de collectivité d'outre-mer sui generisen vertu de la Constitution, jouissant d'une autonomie renforcée.


Le 17 juillet 2010, le drapeau kanak et le drapeau français ont été hissés pour la première fois ensemble et les nouveaux billets de banque sur lesquels figurent les graphismes exprimant l'identité kanake ont été mis en circulation le 20 janvier 2014.


Aux termes de l'Accord de Nouméa, la France s'est engagée à transférer certains pouvoirs au Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie d'ici à 2018, date à laquelle un référendum devra être organisé sur plusieurs questions essentielles, à savoir le transfert des compétences régaliennes, l'accès à un statut international de pleine responsabilité et l'organisation de la citoyenneté par nationalité.


Les partis politiques néo-calédoniens sont divisés entre ceux favorables au rattachement à la France et ceux favorables à l'indépendance, avec des nuances au sein de chaque courant.  Depuis les dernières élections de 2009, le Congrès se compose de 31 membres anti-indépendantistes, 23 indépendantistes et un membre sans étiquette.


Rapport de la mission de visite des Nations Unies en Nouvelle-Calédonie (2014) ( AC.109/2014/20/Rev.1)


La mission a dit avoir constaté la fragilité de la situation sociopolitique actuelle en Nouvelle-Calédonie, notamment dans le contexte plus large de l'évolution de l'organisation politique, particulièrement en ce qui concerne le référendum prévu par l'Accord de Nouméa, le transfert des compétences et le rééquilibrage.


La mission a noté que le Haut-Commissaire avait pris des mesures pour préparer au mieux la phase finale de la mise en œuvre de l'Accord de Nouméa, en particulier l'établissement de la liste électorale spéciale qui serait utilisée lors des référendums sur l'accession à la pleine souveraineté.


Dans ses recommandations, la mission souligne, face à une situation « extrêmement fragile » qu'il importe d'établir un dialogue constructif entre tous les acteurs afin d'aboutir à un accord, de préserver la paix et de promouvoir un « destin commun ».


La mission pense que l'intégration de la Nouvelle-Calédonie à la région Asie-Pacifique et le renforcement de son partenariat avec les pays du Pacifique serviront ses intérêts et doivent se faire de toute urgence.


Déclarations


M. ROBERT GUBA AISI (Papouasie-Nouvelle-Guinée) a estimé que ce dernier rapport démontrait combien les missions de visite étaient importantes.  Il a jugé important d'encourager les parties prenantes à participer aux travaux du Comité spécial. 


M. JAIME HERMIDA CASTILLO (Nicaragua) a remercié la France pour avoir collaboré avec le Comité spécial sur cette question, en rappelant que « nous parlons ici de l'avenir de tout un peuple ».  Il s'est dit très préoccupé par le fait qu'il n'y avait pas d'interprétation unique des dispositions relatives aux conditions d'inscription sur la liste électorale spéciale, y compris celles de la loi constitutionnelle de 2007 qui instituait le « gel » de l'électorat.   Il a relevé que la liste électorale de 1998 n'avait été remise aux commissions qu'en 2014 et qu'il était difficile d'évaluer les conséquences de ce retard sur les travaux des commissions. 


Il s'est aussi inquiété que la mission n'ait pu rassembler d'éléments probants concernant les mesures prises pour renforcer l'inclusion et l'inscription sur les listes électorales des prisonniers qui, pour la plupart, étaient de jeunes Kanaks.  Il a regretté un ensemble de détails qui empêche la bonne évolution du processus.


Audition de pétitionnaires


M. GAËL YANNO, Président du Congrès de Nouvelle-Calédonie, a rappelé qu'il était le premier pétitionnaire calédonien non indépendantiste à s'exprimer devant le Comité spécial depuis que ce dernier s'est saisi de la question de la Nouvelle-Calédonie en 1986.  La majorité non indépendantiste au Congrès, s'est-il réjoui, a été confirmée lors des élections provinciales du 11 mai 2014.  Il a déclaré que cette majorité composée des formations Calédonie ensemble et du Front pour l'Unité (FPU) et l'Union pour la Calédonie dans la France ne veut pas de l'indépendance mais d'une Nouvelle-Calédonie au sein de la République française dotée d'un statut de large autonomie.


Il s'est félicité de la persistance du climat de paix qui a permis un développement économique et un progrès social que beaucoup de pays de la région envient à la Nouvelle-Calédonie.  Malgré les divergences politiques importantes, il s'est félicité de l'émergence d'un sentiment « du vivre ensemble » et de la volonté de construire une communauté de destin.


Il a accusé certains groupes indépendantistes de remettre en cause le respect des règles démocratiques qu'ils perçoivent comme un obstacle à l'indépendance.  Chez les non-indépendantistes, a-t-il ajouté, il y a aussi des groupes qui considèrent que les discriminations dont ils se sentent victimes en matière de droit de vote, d'emploi et de reconnaissance culturelle face à la valorisation importante de l'identité kanak, constituent autant d'injustices de plus en plus inacceptables dans un territoire de la République française. 


Le pétitionnaire a cité les pressions pour un partage du pouvoir au profit des indépendantistes très largement associés au fonctionnement des collectivités publiques alors qu'ils sont minoritaires.  Aujourd'hui, les indépendantistes dirigent 22 communes sur 33, 2 provinces sur 3, et occupent 25 sièges sur 54 au Congrès et 5 Ministères sur 11.  Or, si un référendum sur l'indépendance se tenait demain ou en 2018, une très large majorité de citoyens calédoniens la refuserait et choisirait le maintien d'une place dans la République      


Alors que plus de 23 000 électeurs, pour la plupart des non-indépendantistes, sont privés du droit de vote, les listes des candidats de leur sensibilité ont recueilli plus de 61 700 voix soit 59% des suffrages exprimés, tandis que les listes des partisans de l'indépendance recueillaient 43 600 voix soit 41% des suffrages exprimés, a-t-il indiqué.     


Nous savons que nous devons trouver ensemble une voix pour la paix et le développement, a-t-il lancé aux deux pétitionnaires représentant la partie indépendantiste.  Il a estimé qu'aucune des trois options de l'ONU –l'association, l'intégration et l'indépendance- ne convenait.  Il a donc appelé à une quatrième solution, en se référant à la résolution 2625 du 24 octobre 1970 qui prévoit que « l'acquisition de tout autre statut politique librement décidé par un peuple » était un moyen acceptable de décolonisation. 


M. ROCH WAMYTAN, Chef du Groupe UC-FLNKS et Nationaliste au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, a cité le délicat problème de l'établissement de la liste électorale spéciale pour les élections provinciales en ajoutant qu'il était persuadé, au regard des informations obtenues des commissions administratives, que figuraient sur ces listes des personnes ne correspondant pas aux critères fixés.  « Ce que nous avons considéré comme anomalie puis tricherie ou fraude organisée, a porté préjudice à un point clef de l'équilibre de l'Accord de Nouméa, en l'occurrence le droit de vote, au risque de faire s'effondrer toute l'architecture de « cet Accord de décolonisation anticipée ». 


Il a appelé à mettre fin aux 160 années d'un système colonial qui a marginalisé et rendu minoritaire le peuple kanak dans son propre pays par le biais d'une politique de peuplement pensée et organisée méthodiquement dans le seul but de barrer l'accès du territoire à l'indépendance.  Les résultats des élections du 11 mai 2014 effectuées avec des listes douteuses montrent que ce système est devenu « une arme contre le peuple colonisé », un système qui se veut démocratique mais qui se retourne contre l'indépendance et l'autonomie que les indépendantistes ont pu obtenir de l'État au prix du sang versé par ses leaders.


La Puissance administrante, a accusé le pétitionnaire, met en place ses propres règles du jeu, particulièrement sur le droit de vote, en renforçant la partie adverse du peuple kanak.  C'est tout le piège de la Déclaration de la table ronde de Nainville-les-Roches qui a abouti au boycott du statut Lemoine en 1984.  Il a dénoncé des règles du jeu qui contraignent le peuple kanak à prouver à chaque fois la légitimité de ses droits qui pourtant lui sont reconnus par le droit international. 


C'est le peuple colonisé qui doit prouver sa légitimité? s'est-il énervé.  Comment un tel système peut-il laisser « une lueur d'espoir et de liberté » à la jeunesse kanake?  Les indépendantistes ne veulent pas d'un troisième accord.  Ils veulent une consultation référendaire qui se fasse selon les principes du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et qui présente les options d'autodétermination consacrées dans les résolutions 1541 de l'Assemblée générale de l'ONU.  


« Qu'il s'agisse de la tromperie liée à la liste électorale spéciale ou du manque voire de l'absence de formation des cadres locaux en prévision du transfert des compétences, le calendrier et la mise en œuvre de l'Accord de Nouméa ne sont pas respectés », a tranché M. MICKAEL FORREST, Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS).  L'Accord de Nouméa « est un traité capital pour que le peuple kanak partage sa vision d'une perspective viable sans humiliation en élaborant un projet de société avec les communautés qui ont immigré en Kanaky/Nouvelle-Calédonie au détriment du peuple kanak ».


Mme BÉATRICE LE FRAPER DU HELLEN (France) a souligné que la mission de visite des Nations Unies en Nouvelle-Calédonie a démontré « l'exemplarité de la France dans le processus mené en Nouvelle-Calédonie ».  « Cette mission a été unanimement saluée comme une réussite », a-t-elle dit, précisant qu'elle avait permis au Comité spéciale de se rendre compte de la réalité calédonienne, de constater de visu les travaux de préparation des élections provinciales du 11 mai, et au-delà, de prendre la mesure des avancées réalisées dans le lancement de l'ultime phase du processus de Nouméa ».


La représentante a estimé que le processus lancé par l'Accord de Nouméa devait « se poursuivre jusqu'à son terme afin de permettre le plein exercice de souveraineté des Calédoniens pour déterminer leur destin commun ».


Mme MARIE-PAULE TOURTE-TROLUE, du Haut-Commissariat de la République française en Nouvelle-Calédonie, a mis en lumière l'action de la France dans le cadre de la mise en œuvre des Accords de Matignon et de Nouméa.  Elle a expliqué que le Gouvernement français était un « partenaire actif de l'Accord de Nouméa », l'État procédant à un « transfert progressif et irréversible de ses compétences à la Nouvelle-Calédonie ». 


L'État français, a-t-elle ajouté, « est également très engagé dans le soutien au développement et au rééquilibrage du territoire et de ses populations dans le domaine économique et social, ainsi que dans l'accession des cadres mélanésiens à des postes de responsabilité, ce qui s'est traduit par des mesures d'accompagnement très importantes au cours de ces 25 dernières années ».


Mme Tourte-Trolue a souligné le rôle de la France dans la situation politique de la Nouvelle-Calédonie, « qui est d'autant plus important que cette situation est nécessairement plus sensible dès lors que le territoire entre dans la période de sortie de l'Accord de Nouméa ».


L'État, a-t-elle poursuivi, « veille à assurer aux mouvements politiques, mais aussi aux acteurs économiques et sociaux des espaces de dialogue et de concertation, dans le respect des compétences élargies de la Nouvelle-Calédonie ».  « Il continuera de le faire car l'enjeu auquel doit faire face la Nouvelle-Calédonie aujourd'hui est historique, pour la France et la Nouvelle-Calédonie », a conclu Mme Tourte-Trolue.


QUESTION DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE


Document établi par le Secrétariat (A/AC.109/2014/19))


La Polynésie française est un territoire non autonome administré par la France, dont le statut particulier a été fixé par la loi du 27 février 2004.  Malgré une organisation institutionnelle originale, la Polynésie ne bénéficie pas d'une autonomie politique mais d'une autonomie administrative et un droit spécifique y est appliqué; le droit métropolitain n'y étant applicable que sur mention expresse en ce sens.


Audition de pétitionnaires


M. RICHARD ARIIHAU TUHEIAVA, Union pour la démocratie (UPLD), a rappelé que les 48 communes de la Polynésie française, créées dans les années 50 et en 1971, sont sous le contrôle juridique, judiciaire et technique de la Puissance administrante et « agissent financièrement et politiquement sous la forte influence du Gouvernement local élu ».  Il a en particulier souligné que l'immigration française était ouvertement encouragée par la Puissance administrante, « entraînant une dilution du corps électoral » et réduisant ainsi le nombre de personnes favorables à l'indépendance. 


Selon M. Tuheiava, « le statu quo colonial qui régit le système électoral actuel en Polynésie française, unilatéralement façonné par la Puissance administrante en vue d'accommoder ses intérêts coloniaux d'une perspective de décolonisation, ne correspond pas à un processus véritablement équitable d'autodétermination ».


M. OSCAR MANUTAHI TEMARU, Membre de la Maison de l'Assemblée de la Polynésie française, a affirmé que l'adoption, le 17 mai 2013, de la résolution 67/265 de l'Assemblée générale réinscrivant la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes a été célébrée par des milliers de Polynésiens.  Il a aussi salué la référence au droit à l'autodétermination de la Polynésie française qu'a faite la dix-septième Conférence ministérielle du Mouvement des non-alignés (NAM).  Il a regretté que la Puissance administrante n'ait pas fourni d'informations sur la Polynésie cette année, conformément à son obligation au titre de l'Article 73 (e) de la Charte des Nations Unies. 


La Puissance administrante, a-t-il dit, planifie l'exploitation de ressources minérales stratégiques sans en reconnaître la propriété de la Polynésie.  « Sans maîtrise de l'immigration, nous allons devenir les spectateurs impuissants d'un pillage », s'est inquiété M. Manutahi Temaru avant de déclarer que « les chômeurs français vont affluer sur nos îles pour prendre la place de nos enfants ».  Il a regretté que les deux atolls de Mururoa et Fangataufa qui avaient servi aux essais nucléaires n'aient pas été rendus comme prévu à la Polynésie et qu'ils demeurent des bases militaires françaises.  Il s'est dit déçu que le rapport du Secrétaire général n'ait pas été mis à la disposition du Comité spécial. 


Répondant à une question de Sainte-Lucie, le représentant de l'Union pour la démocratie (UPLD) a cité les modalités adoptées en vertu d'une loi organique déterminant les compétences.  Au titre de cette loi, l'exploitation des ressources stratégiques relève de la Puissance administrante, a-t-il précisé.   


Le Président du Comité spécial a demandé que les membres de son Comité fassent, avant le 1er  octobre 2014, des propositions pour l'organisation d'un séminaire régional pour les Caraïbes.


Naku press : Mise en ligne le 30 juin 2014




samedi 28 juin 2014

FLASH ACTU …… ECHO DU PEUPLE MAORI

Un nouveau parti maori vient secouer l'échiquier politique…. c'est le titre d'un article que nous avons tiré d'un site , il donne le ton sur les grandes orientations de ce nouveau parti, qui sera certainement au rendez vous des prochaines élections  en Novembre . En effet la Nouvelle Zélande procédera au renouvellement de ses parlementaires.  Le MANA PARTY avec son leader HONE HARAWIRA se présentera à ces élections pour défendre les intérêts du peuple Maori.  A lire sur la page " Les BRUITS DE LA REGION" , bonne lecture !!

Naku press : Mise en ligne le 28 Juin 2014

vendredi 27 juin 2014

Le gouvernement Ligeard,un gouvernement déjà moribond?




En effet, ce gouvernement issu des élections provinciales de mai 2014 a eu son lot identitaire,bien différent de celui du sortant Harold Martin de 2011 mais tout aussi problematisant en terme juridique. Ainsi, le timing prévu pour l'officialisation du nouveau gouvernement était complètement dépassé, le mercredi 18 juin était le dernier délai et voilà qu'au 25 juin, toujours sans accord consensuel entre les indépendantistes de l'UC et de l'UNI, le secteur mine, la Vice présidence et le poste de porte parole n'ont pas été attribués. 

Certes, cela n'empêchera pas le fonctionnement du nouveau gouvernement, mais qui veut parier sur la durabilité d'un tel attelage où le consensus kanak n'a pas été trouvé, où la logique partisane prend le pas sur l'enjeu essentiel de la dernière mandature, tellement développé dans les années précédentes que ce soit dans les organisations politiques que syndicales et associatives, mais aussi au cours des campagnes électorales municipales et provinciales 2014 ?

Non, l'incompréhension, la consternation sont encore le lot de l'attelage gouvernemental de 2014, désormais, les déçus ne sont plus les mêmes, ils ont changé de visages, mais qu'est ce que cela augure pour la suite? Seul l'avenir nous le dira.

Naku press : miss en ligne le 27 Juin 2014

jeudi 26 juin 2014

FLASH INFO ….. Le gouvernement est en place !!!


Après presque 3 semaines de blocage, enfin ce matin l’exécutif sous la présidence de Cynthia Ligeard , a réussi à attribuer les secteurs. L’idéal des précédentes mandatures n’a pas été d’actualité ce matin , en effet , le secteur mine , le sujet qui fait  discorde entre le Palika et l’UC  n’a pas été attribué,  la fonction de Vice présidence n’a pas été attribuée non plus.
Voici la répartition des secteurs :

Cynthia Ligeard :  elle est chargée d’animer et de contrôler les secteurs de la fonction publique, la sécurité civile et le transport  aérien international.

Philippe GERMAIN : le secteur de l’économie, du droit commercial, de la fiscalité, des douanes, du commerce extérieur, de l’énergie.

Thierry CORNAILLE : le secteur du budget, logement , et du développement numérique. Le suivi des questions monétaires et de crédit et des relations avec le congrès de la Nouvelle Calédonie

André Jean LEOPOLD : contrôler le secteur de l’enseignement. Le suivi des questions relatives à l’enseignement supérieur et à la recherche.

Déwé GORODEY : le secteur de la culture, la condition féminine et de la citoyenneté.

Valentine EURISOUKE : le secteur de la jeunesse et des sports.

Bernard DELADRIERE : le secteur de la santé, le droit civil, le droit des assurances et le droit de l’urbanisme.  Les transferts de compétence, la francophonie, la coordination de la construction du médipôle de Koutio, les relations avec les communes et les provinces, la simplification administrative et la modernisation de l’administration.

Sonia BACKES : secteur de la protection sociale, solidarité,  le handicap, l’agriculture, l’élevage et la pêche, la politique de la famille.

Gilbert TYUIENON : le secteur infrastructures publiques,  le transport aérien domestique, terrestre, maritime et sécurité routière, le suivi du schéma d’aménagement et de développement de la NC « NC 2025 »

Jean Louis DANGLEBERMES : le secteur du travail, l’emploi, le dialogue social, et la formation professionnelle

Anthony LECREN : le secteur aménagement foncier  et des affaires coutumières, le secteur écologie du développement durable, la gestion et la conservation des ressources naturelles, biologiques et non biologiques de la ZEE.,  les ZODEP, et les relations avec le Sénat.

Le gouvernement est en place mais sans  vice présidence, une fonction qui depuis des années a toujours été attribuée  aux indépendantistes, une manière de respecter l’esprit de la collégialité. En même temps le gouvernement peut fonctionner sans la vice présidence, mais il est vrai que si l’on se place du côté indépendantiste c’est une situation qui nous fait remonter à plusieurs années en arrière. Comment interpréter un tel état de fait ? Une évolution de la démocratie dans le camp indépendantiste, tout le monde est pour l’indépendance mais sur des points précis, chacun à son point de vue , et c’est bien là l’expression de l’existence des différents partis, et de surcroit de deux groupes au congrès.

Pour le secteur mines il n’a pas été attribué, bien dommage car il devait revenir à l’UC, deuxième force politique du pays , et avec une épaisseur historique non négligeable voire même stratégique dans le secteur mines. Bref les choses sont ainsi, nous sommes en politique, et très souvent la reconnaissance n’aura pas sa place, mais priorité à des stratégies. C’est ce que l’on comprend dans l’exposé des motifs sur la discorde entre les deux grands partis indépendantistes. Ce qui est regrettable c’est que pour le moment, on connaît de manière claire les propositions de l’UC, alors que le Palika organise son argumentaire à partir de ce qu’avance l’UC, pour affirmer son opposition.  Une posture qui ne permet pas de construire une discussion, mais par contre qui affirme bien qu’il y a des gens qui ne doivent pas être là , et en l’occurrence sur le secteur mine. Une question de personnes, ou encore de stratégie, l’histoire nous le dira …. Un problème d’ordre juridique pourrait se poser pour la gestion du secteur mines : vu qu’il n’a pas été attribué officiellement à un ministre. A défaut il devra rester à la gestion de la présidence, une première en la matière.

La difficulté maintenant pour le camp indépendantiste , c’est la communication car toute cette situation qui a duré depuis 3 semaines n’est pas du tout comprise par la masse qui a porté sa voix sur l’unité du mouvement indépendantiste.  Quand les débats se font dans les hauts lieux, on a tendance à oublier ceux qui ont permis à ce que l’on soit sur des sièges d’élus ou ministre. Or c’est avec tout le monde que le pays de demain doit se construire.
(Suite dans une prochaine édition)

Naku press : Mise en ligne le 26 Juin 2014

mercredi 25 juin 2014

L'écho d'une conférence : ENTRE QUANTITE ET QUALITE, L’ANTHROPOLOGIE DE DÉVELOPPEMENT OPTE POUR LA QUALITÉ



Dans tout pays où on parle de développement, très souvent les gouvernements en place sont confrontés aux problèmes d’adaptation des projets aux réalités locales. Une des pistes pour pallier à cela d’une manière objective : L’anthropologie de développement, un grand mot pour simplement dire, la prise en compte des dynamiques locales et les interactivités existantes. Naku press vous livre une note synthétique avec les idées clés retenues de la conférence de ce lundi 23 juin 2014 à l’auditorium de l’IRD. 

Ce lundi 23 juin à l’auditorium de l’IRD, dans le cadre du programme « DECOUVERTE »  on a eu la chance d’avoir durant une heure Mr  Jean Pierre  Olivier de Sardan  (Jean-Pierre Olivier de Sardan (né dans le Languedoc, France, 11 juillet 1941) est un anthropologue français et nigérien, actuellement professeur d'anthropologie à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Marseille. Il a également été directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique à Paris, mais réside le plus souvent à Niamey, au Niger où il conduit des recherches depuis les années 1960). Son propos portait particulièrement sur le mode de gouvernance avec la problématique de l’efficacité des politiques publiques.

De l’expérience au Niger, Mr Olivier de Sardan est de passage dans le pays pour un séminaire de formation auprès des agents de développement économique  du Nord. L’expérience au Niger lui a permis  avec son équipe de chercheurs de mesurer le caractère essentiel de l’approche qualitative pour poser réellement les bases d’un véritable développement.

Le Niger comme la plupart des pays d’Afrique est un pays où il y a plusieurs acteurs qui assure les services pour le compte de la collectivité, c’est toute la dimension de l’action des institutions internationales et des ONG dans le pays, qui œuvrent dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la sécurité etc… C’est donc la multiplicité des acteurs qui oblige à un moment donné de poser la question de la qualité des services, une préoccupation aussi liée à celle d’avoir aussi la maîtrise de l’efficacité de ses actions auprès des populations.

C’est donc ce contexte de travail qui a fait réfléchir sur la question de la délivrance des biens et services publics au collectif, d’autant plus que l’Etat officiel est réduit à ne donner que le minimum avec tout ce que cela comporte : le développement des privilèges, l’importance des interfaces et intermédiaires. Et quand l’Etat n’est plus seul à assurer le service public, le mode de gouvernance devient un paramètre à observer de manière à s’assurer d’un minimum de qualité et de pertinence.

L’anthropologie de développement qui a fait l’objet de la conférence est bien là un outil adéquat pour la prise en compte de la capacité des acteurs, de leur stratégie, pouvant contribuer de fait au développement. Une méthode qui a pour préoccupation première  l’approche qualitative, en effet le développement est d’abord un phénomène social. Parce que en l’absence de normes officielles,  une population organise sa vie et sa survie. Ce faisant elle adopte des gestes requis par les sciences de développement. 

La dynamique du terrain est primordial dans la définition des politiques publiques, elle permet de réduire cet écart souvent constaté entre les décisions des collectivités et la réalité.
Naku press a fait le choix de diffuser cette petite synthèse simplement parce qu’au travers de l’anthropologie de développement hissé à la dimension d’un pays, c’est tout ce que le peuple kanak a toujours revendiqué : la prise en compte de ses réalités dans la formulation des politiques publiques. La formation donnée aux agents de développement économique de la Province Nord portera certainement ses fruits. C’est en tous les cas, l’espoir de Naku press.

Naku press : Mise en ligne le 23 juin 2014




FLASH ACTU …… DES BREVES DE LA REGION

De la démocratie aux Iles Fidji, de l'environnement en Australie, et West papua qui se fait entendre à Melbourne , le choix de Naku Press pour ouvrir une petite fenêtre sur la région. Bonne lecture sur la page : " Les BRUITS DE LA REGION ".

Naku Press : Mise en ligne le 25 Juin 2014

dimanche 22 juin 2014

FLASH INFO ......Nouméa 160 ans d'existence, et Kanaky marquera bientôt les 161 ans de colonisation par la France ...

Pour faire écho à l'actualité , Naku press vous propose une petite note sur l'histoire de la Ville de Nouméa qui fête ses 160 bougies !!! et le peuple kanak lui dira bientôt 161 ans de colonisation ... Naku press vous parlera  de l'ouvrage d'une anthropologue Dorothée DUSSY ,  sorti en Janvier 2012 et qui a pour titre : Nouméa : Ville océanienne ? - une approche intéressante, comme toute chose il y  a à prendre et à laisser.... Bonne lecture . et c'est dans la page : "LACTU DE NAKU PRESS"

Naku press : Mise en ligne le 22 Juin 2014

mardi 17 juin 2014

FLASH INFO ………..

Pour d'autres lectures que l'actualité quotidienne de la saga actuel du gouvernement, Naku press vous propose dans sa page : "L'ACTU DE NAKU PRESS"  un petit détour sur un fait historique, qui n'est autre que la déclaration de Président LUMUMBA , lors de la proclamation de l'indépendance du Congo le 30 Juin 1960. Bonne lecture !!!!

Naku press : Mise en ligne le 17 juin 2014

lundi 16 juin 2014

GOUVERNEMENT : ENCORE UNE REUNION AVORTEE CE LUNDI MATIN ….

Le désaccord sur le secteur des mines, n’a pas permis au gouvernement d’entériner la répartition des secteurs ce matin. La réunion a donc été ajournée, et aucune autre date n’a été fixée pour le moment. Il y a comme des prémisses de crise, mais en final il faut peut-être que chacun essaie de rester à sa place, et réfléchit de ses propres moyens.

(credit photo : Naku press) 
Pourquoi autant d’acharnement sur ce secteur entre les indépendantistes ?  L’UNI au Nord c’est elle qui est aux commandes, c’est aussi elle qui a piloté en final le projet d’usine du nord, et on peut comprendrait qu’elle revendique la gestion de secteur au niveau du gouvernement. Or là ce n’est pas le cas, elle revendique pour le donner en gestion à Calédonie Ensemble. Y aurait-il convergence d’intérêt entre UNI et Calédonie Ensemble sur le secteur,  c’est une question que l’on pourrait se poser, puisque un responsable de l’UNI aurait dit ouvertement  au groupe non indépendantistes lors des réunions préparatoires : « vous pouvez donner la mine à l’UC mais vous assumerez les responsabilités qui s’en suivront ».  Qui tient qui ?  Oui tout est politique.


Certains politiques d’en face veulent avancer l’argument comme quoi,  rien n’a été fait sur le secteur durant la dernière mandature. Mais comment ignorer tous les dossiers que Mr TYUIENON a positionné  pour optimiser les structures existantes,  tout en restant dans l’état d’esprit de concevoir une organisation de l'exploitation de nos ressources au seul profit du pays. Et on peut citer : la poursuite des travaux sur le code minier avec le lancement d'une étude comparative sur les hydrocarbures, l'étude de la possibilité d'envoyer des locaux en formation , via la convention avec le BRGM, ou encore pour inscrire la mine dans l'histoire de ce pays : l'étude sur la cité de la mine : un projet à multiples facettes et enfin une proposition d'extension des attributions du fond nickel sur le financement des travaux
Sans compter toutes les propositions qui ont été faites dans le cadre de l'optimisation de l'exploitation de la ressource nickel avec une possibilité de collaboration avec les pays de la région.

Et quelque part ces arguments ont largement suffi pour accepter que ce secteur revienne à l'UC, c'est donc le contenu d'un projet de délibération , diffusé aux membres du gouvernement le 4/06/2014. Ce projet de délibération a donc eu l'aval du groupe non indépendantiste.

Et le 06 Juin , la discussion sur la répartition des secteurs a tourné au blocage avec la position de l'UNI voulant donner le secteur mine à Calédonie Ensemble. Il s'en suit donc cette intervention de DEWE GORODEY  pour dire à Gilbert à Tyuienon de laisser ce secteur et l'UNI votera pour lui pour la vice présidence. Et tous ces éléments ont finalement construit les contours d'une sorte de préalable autour de l'attribution du secteur des mines, la Droite demandant à tout prix une entente préalable entre les deux groupes indépendantistes.

Ce lundi matin , une réunion a eu lieu mais n'a pas pu aller jusqu'au bout pour la simple raison qu'il n'y a pas eu d'accord entre les indépendantistes sur les mines. Donc réunion ajournée, et aucune date n'a été fixée pour le moment. Quid des textes qui régissent le calendrier de la mise en place du gouvernement ? Va-t-on assisté à une crise gouvernementale ?


Entrée bâtiment du gouv. ( Crédit photo : NP)
Cela fait 10 jours maintenant que le pays attend pour avoir son exécutif, mais quand la politique politicienne pioche aussi au delà des dossiers techniques , pour rythmer les discussions , le temps et les textes réglementaires auront du mal à s'imposer ….

Naku press termine  ce flash par la question suivante : pour quel intérêt ce blocage , est ce uniquement la suite de cette "soit disante campagne sanglante" de l'UC dans le nord, et que c'est donc une personne que l'on ne veut plus voir aux commandes, ou est ce réellement sommes nous arrivés à la croisée des chemins où chacun doit à tout prix défendre les contours de son projet social , la mine étant un secteur stratégique , ou encore assistons nous là à des manoeuvres où l'on se sert des dissensions dans le camp indépendantistes pour user de tous les moyens pouvant confirmer la pérennité d'un accord qui a peut être du mal à se consolider en interne ?  Beaucoup de  questions pour deviner ce qui se cache derrière ce blocage, et pendant ce temps, le pays , la population scrute le journal télévisé de chaque soir, pour capter la première information qui annoncera la mise en place enfin du gouvernement .  Bien loin des préoccupations du moment , l'expression populaire , elle, est restée comme la première marche pour gravir les échelons dans les sphères de décision . 10 jours peut être sommes nous encore dans des délais  gérables ?

Il y a un temps où les contradictions doivent s'exprimer , mais il y a aussi le temps où l'on doit s'asseoir autour d'une table pour voir  comment est ce que l'on peut avancer, Naku press ose espérer que cette possibilité fait encore partie des pistes à explorer pour définir ensemble une solution.

NAKU PRESS : Mise en ligne le 16 juin 2014


samedi 14 juin 2014

LE CAMP INDEPENDANTISTE BLOQUE LA MISE EN PLACE DU GOUVERNEMENT AVEC LA BENEDICTION DE LA DROITE, MAJORITAIRE… MAIS QUI COMMANDE RÉELLEMENT ?



Cette semaine était la dernière ligne droite pour la nomination de la vice présidence du gouvernement mais aussi  l’attribution des secteurs entre les différents membres récemment  élus. Les médias n’ont cessé de faire des articles ou encadrés pour annoncer le grand jour, et malheureusement jusqu’à ce Vendredi 13 juin, aucune nomination à la vice présidence, et les secteurs toujours non attribués.

La raison de ce report, n’est autre qu’une dissension entre le Palika et UC FLNKS sur l’attribution du secteur des mines. L’une des ministres UNI s’est exprimée en ces termes s’adressant au ministre UC : «  tu laisses le secteur mines à Mr Philipe GERMAIN  et on te porte à la vice présidence »  (Quelle considération, autant dire que tu es incapable  il faut donner aux autres ils sont plus doués !!! cela fait froid dans le dos surtout venant d’une partenaire politique).  Oui parce  que les deux groupes indépendantistes ont présenté chacun une candidature à la vice présidence en début de semaine à la toute première réunion tenue à cet effet.   Jusque là, l’élection de la vice présidence s’est toujours faite sur un fond de consensus. Cette fois çi les choses se sont compliquées  avec l’attribution du secteur des mines. Derrière ce secteur on comprend aussi les moyens pour financer l’indépendance, donc chacun a peut être une stratégie à défendre suivant son option politique...

Quelle lecture, faut –il retenir ? Le problème PALIKA – UC  qui a traversé les débats et positionnement au sein du camp indépendantiste  arrive maintenant aux portes des institutions. Mais ou est passé le bureau politique du FLNKS  l’organisation politique  chargé de réguler les débats en amont  pour permettre la fluidité des discussion au niveau des institutions et notamment à ce niveau là des centres de décision et de gestion du pays ? D’ailleurs l’état de la répartition des pouvoirs au sein des institutions témoigne de ce manque de cohésion : Naku press a déjà  traité de cette problématique dans l’une de ses publications.

Le deuxième constat amer est le suivant : cette capacité de venir contester l’attribution d’un secteur stratégique à un partenaire du même camp. Le cas présent, UNI affiche clairement sa volonté de donner ce secteur à la Droite.
Quand Le Palika  affirme au lendemain de son AG à Thio, qu’il y a des dissensions fortes avec l’UC, on peut comprendre qu’il y a  comme une volonté délibérée d’écarter l’Union Calédonienne de certaines commandes.  Expression d’une stratégie avec absence de volonté de communiquer cela peut expliquer cette situation de blocage. La presse locale de ce samedi 15 juin parle d’une discussion à prévoir avec l’UNI Palika ce week end pour préparer la prochaine réunion prévue pour lundi matin, une bonne initiative, espérons que cela rencontrera une volonté d’avancer ensemble.

Au gouvernement  on aurait pensé que l’Union Calédonienne, deuxième force politique du pays, serait légitimée de fait au poste de la vice présidence, ainsi que l’attribution d’un secteur stratégique tel que la mine, eh bien il n’en est rien, on lui conteste cette place  L’UC via l’ancien vice président avait déjà ce secteur lors de la dernière mandature.  L’élu pressenti à la vice présidence et être en charge du secteur mine, est doublement légitimé : élu communale, maire, et élu provincial.
Au vu de tous ces éléments on est en droit de se poser des questions sur la manière dont l’expression démocratique de la population est prise en compte dans la répartition du pouvoir dans le pays.  Vouloir imposer une stratégie portée par  une seule tendance, cela n’augure pas de lendemains éclairés par des valeurs démocratiques.  Et ces constats sont d’autant plus graves que nous sommes dans la dernière mandature de l’Accord de Nouméa.

S’agissant de la droite, elle ne veut pas se positionner et demande aux indépendantistes de s’entendre. Collégialité, consensus peuvent expliquer une telle posture. Mais quand l’idéal ne peut se réaliser, ne pourrait on pas voir les choses d’une manière objective pour avancer. Un poids électoral incontestable au niveau du pays, une personnalité doublement légitimé par un mandat municipal et provincial, l’expérience dans la gestion du secteur des mines , que faut-il d’autre, pour charpenter une position ? 

Naku press dresse ici un constat, tout en interrogeant la cohésion du mouvement indépendantiste et surtout la capacité des grands hommes de ce pays à discuter. Par ailleurs quand les multinationales apportent le pain aux populations locales via une politique de développement entérinée  par des leviers de décision, ou encore qu’elles nous offrent des perspectives juteuses pour garantir des recettes pour le pays, on peut penser qu’il y aura des difficultés à avoir de l’objectivité dans les esprits pour asseoir les institutions du pays sur des bases saines.  Par ailleurs, le faible peuplement du pays a aussi pour conséquence l’étroitesse des dirigeants, ce qui comporte le risque de confusion d’espaces , et parfois le risque de se trouver face à des problèmes d’hommes. Des divergences stratégiques peuvent toujours être discutées, Naku press garde espoir que les discussions de ce week end porteront des fruits. En politique c'est une question de rapport de force mais quand les ingrédients sont réunis pour désigner l'élu qui doit être légitimé, et que les choses se passent autrement , on est en droit de se poser des questions…. 

Personne ne détient la vérité sur la lecture des situations, il y a tellement de paramètres qui s’entremêlent pour asseoir une pensée, une position, une posture, Naku Press a juste proposé ici une possibilité de lecture avec ses petits moyens. A ceux qui voudront compléter ou contester cette grille de lecture de faire leur propre schéma pour parler de ce qui se passe. 

Naku press : Mise en ligne le 15 juin 2014







DES REALITES D' AILLEURS POUR AUSSI RELATIVISER NOTRE REALITE ...

Naku press publie ci-après l'extrait du newsletter de Aide et Action , dont il est membre. A ceux qui veulent soutenir ces actions menées dans les pays où l'école pose encore problème, les adresses de l'ONG se trouvent au bas de cette publication. Bonne lecture, et espérons vous compter parmi nous dans cet élan de solidarité internationale.


        AGISSONS ENSEMBLE CONTRE LE TRAVAIL DES ENFANTS
Répondre à: Aide et Action <info@aide-et-action.org>


Si vous n'arrivez pas à lire cet email, visualisez-le en ligne.
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inondations Mdagascar
Depuis 2000, le travail des enfants a diminué de 40% chez les filles et de 25% chez les garçons.*
Pour autant, il reste beaucoup à faire:
  • En 2012, 168 millions d'enfants (âgés de 5 à 17 ans) travaillent partout dans le monde, soit environ 11% de l'ensemble des enfants (contre 246 millions en 2000).
  • En Inde, 2% des enfants de 5 à 14 ans travaillent. A peine la moitié d'entre eux parviennent à allier travail et école. En 2012, le gouvernement indien a mis en place de nouvelles lois pour protéger les enfants et les adultes du travail forcé. Pourtant, le travail dangereux continue d'être omniprésent, particulièrement dans l'agriculture et pour les enfants migrants.
Au Sénégal, dans la Communauté rurale de Darou Khoudoss, de nombreux enfants sont soumis aux pires formes de travail et la plupart, âgés entre 8 et 17 ans, n'ont jamais été à l'école ou ont été prématurément déscolarisés.
Les travaux dans les champs (arrosage, déplacement de tuyaux), où ils marchent pieds nus, comportent de nombreux risques pour leur santé (poliomyélite due à la présence de pesticides, par exemple).
Le travail d'Aide et Action auprès de cette communauté a permis de recenser et de réorienter 96 enfants travailleurs, âgés entre 6 et 14 ans, vers des structures éducatives.

En cette journée mondiale de lutte contre le travail de enfants, agissons !
Ensemble, accompagnons ces enfants sur le chemin de l'école !

L'équipe Aide et Action

* Organisation Internationale du Travail – Septembre 2013
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