mardi 21 juin 2016

FLASH INFO / Fidji à la présidence de l'AG de l'ONU , symbolique mais historique

Naku press vous propose l'extrait d'une édition spéciale de Flash d'Océanie de ce lundi 20 juin 2016 sur cet évènement , pour le moins symbolique mais qui donne bien une autre stature à Fidji.


Et pour cause : en effet, pour la première fois dans son histoire, non seulement Fidji, mais en fait un pays insulaire d’Océanie va présider la très prestigieuse Assemblée Générale des Nations-Unis, une assemblée qui débutera mi-septembre prochain à New York, comme tous les ans.
Le vote a eu lieu la semaine dernière, donc et c’est l’ambassadeur fidjien Peter Thomson, représentant permanent de son pays à l’ONU, qui a remporté cette élection, à quelques voix près, devant son seul autre concurrent, un Cypriote.

Dans toute la région, les experts ne s’y sont d’ailleurs pas trompés et ils ont été très rapides à réagir : comme la Communauté du Pacifique, la CPS, qui parle de « grande première » et de « moment historique pour l’Océanie sur la scène internationale», tout en félicitant l’heureux élu.
Pour la CPS, en effet, cette élection pour la première fois d’un représentant de Fidji et d’Océanie, c’est « un signe de reconnaissance de la contribution apportée par les petits États insulaires en développement à la grande famille des Nations Unies ».
Un signe aussi que Fidji sera au moins dans les douze mois à venir le vrai porte-parole de toute cette région, notamment sur le dossier des changements climatiques.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lui aussi y est allé de son message en parlant de moment charnière dans l’histoire de la région Pacifique.

Le poste est largement symbolique, mais il donne aussi une tout autre stature à Fidji.

Car pendant cette assemblée générale, en septembre, il y aura à l’ordre du jour de l’ONU des questions de haute importance, comme par exemple une autre élection, et pas des moindres : l’élection du prochain ou de la prochaine secrétaire générale de l’ONU.

Ça tombe bien, on en parlait la semaine dernière, le Premier ministre néo-zélandais, John Key, se trouvait en visite à Fidji.

Et parmi les dossiers abordés, il y en a eu un, quoique discrètement : une demande de soutien de Fidji à la candidate officielle de la Nouvelle-Zélande, l’ancienne Première ministre Helen Clark.
Elle veut devenir la première femme secrétaire générale de l’ONU, pour succéder à Ban Ki-moon.
Étant donné le rôle clé de Fidji sur la scène régionale insulaire, il était normal que Wellington demande désormais un petit coup de pouce de la part d’un voisin océanien qui, il est vrai, il n’y a pas si longtemps, était montré du doigt par le gouvernement néo-zélandais.
Un gouvernement dirigé à l’époque par une certaine Helen Clark.

Ironie de l’histoire.
Dans ces conditions, on ne s’étonnera pas trop si l’ex putschiste devenu Premier ministre légitimement élu, Franck Bainimarama, qui a la dent dure, ne s’est pas trop pressé pour assurer Wellington du soutien de son pays.

Pendant ce temps-là, du côté de Paris, on a aussi parlé d’Océanie et de l’autre gros État insulaire de cette région : la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Puisque c’est le Premier ministre papou, Peter O’Neill, qui était reçu jeudi dernier en grande pompe non pas par son homologue, mais carrément par le Président français, François Hollande.

Pourquoi ce tapis rouge ? Parce que Paris veut célébrer ce qu’il appelle des relations en plein "essor", des relations qui reposent surtout sur l’économie.
Puisque ce n’est un secret pour personne : il y a en Papouasie-Nouvelle-Guinée d’énormes gisements de gaz naturel liquéfié, et que justement, le dernier projet, tout aussi énorme, d’exploration et d’exploitation, il est mené par une entreprise française, TOTAL.
Dans ces conditions, forcément, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est désormais une grande amie de la France, pour cause d’intérêts économiques.
Pour preuve : cette rencontre et cet entretien entre François Hollande et Peter O'Neill, c’est aussi une première.
La première fois qu’un Président français recevait un chef de gouvernement papou.
Avec aussi en filigrane d’autres dossiers abordés, des dossiers moins consensuels, comme par exemple la situation des droits humains dans ce pays, situation qui est loin d’être brillante.



Sources : Flash d'Océanie ( Edition du 20 juin 2016)

Naku press : mise en ligne le 21 juin 2016

mercredi 15 juin 2016

Idée de lecture : Avant-garde et pouvoir populaire



Naku press vous propose ci-après l'intégralité d'une déclaration de : Robert SAE : parfois la réalité nous oblige à réviser certains fondamentaux, tout en ne perdant pas de vue le contexte dans lequel nous inscrivons nos actions. Une lecture , qui laisse à ceux qui connaissent Robert SAE , de considérer l'évolution dans les idées, mais toujours fidèle à un objectif : la défense de l'intérêt général.  Bonne lecture.

Idéologie, lutte des classes et vieilleries 

Nous sommes de ceux qui  ont  proclamé  que :   « Sans avant-garde révolutionnaire, la Révolution ne peut être victorieuse ! », que  « Sans Parti d’avant-garde, les masses populaires ne peuvent mettre fin à l’hégémonie des classes dominantes ! ».  Aujourd’hui, il est de bon ton de considérer que  cette vision est complètement  dépassée. Ce sont  la « société civile »  et les « citoyens » qui doivent prendre la barre, ces derniers  prenant bien  garde qu’aucun parti politique ne vienne « récupérer » leurs mobilisations. Seuls des nostalgiques invétérés, dit-on, peuvent encore s’accrocher à des vieilleries telles que l’idéologie, la lutte des classes, le communisme ou le « parti d’avant-garde ».

Laissons donc le passé reposer en paix et interrogeons  le présent. Voila ce qu’il nous dit :

L’infime minorité d’individus  qui se retrouvent à la tête des banques et des  multinationales constitue bien une classe de super-privilégiés qui, pour maximiser ses profits,  exploite sans merci les travailleurs et  jette la majorité des populations dans la misère.
Les gouvernements à la tête des pays où règne « l’économie de marché » ne se cachent plus pour saccager les services publics, criminaliser et réprimer les mouvements syndicaux et populaires, organiser la société et l’économie au bénéfice des classes dominantes qu’ils représentent.
Au plan mondial, il existe bien une offensive de recolonisation menée par les impérialistes occidentaux qui se traduit par l’accaparement des terres dans les pays dominés, par le renforcement de la tutelle de leurs institutions et administrations sur ces mêmes pays au plan judiciaire, économique et financier, par le déchainement d’agressions militaires bafouant le droit international.
Dans les médias, se relaient sans discontinuer, économistes, « philosophes», ministres  et autres propagandistes pour nous marteler que « le privé est plus dynamique que le public », que c’est « l’entreprise- sous entendu les capitalistes- qui crée l’emploi et les richesses », que l’on doit « faire des sacrifices » pour « gagner en compétitivité » ou pour « résorber les déficits budgétaires », etc.
Ainsi donc, les « vieilleries » de la lutte des classes et la prégnance de l’idéologie bourgeoise sont  terriblement actuelles.

Quelle armée pourrait gagner une guerre sans Etat Major ?

Il faut bien reconnaître que les classes dominantes ont marqué des points très importants dans la guerre idéologique qu’elles mènent pour asservir les peuples.
Elles sont parvenues à convaincre l’opinion que « le temps des idéologies était révolu » alors même que la leur s’impose massivement.
Elles ont persuadé leurs « sujets » qu’ils disposent d’une citoyenneté mythique qui doit être préservée par un individualisme exacerbé.
Alors,   des « citoyens » chantent les louanges de la « République qui garantit des droits égaux à tous ses enfants »  et  de la « démocratie » qui leur autorise la « liberté d’expression » sur les réseaux sociaux.  Pendant ce temps, ceux qui détiennent les rênes continuent à sévir.
– les décrets se suivent et les ministères imposent leurs « réformes ». Les  artisans, les agriculteurs, les retraités, les chômeurs, les usagers,  les  fonctionnaires, bref,  les couches populaires dominées   ne disposent d’aucun pouvoir pour s’y opposer!
– Les Conseils d’administration des grandes firmes décident de licencier à tour de bras, de délocaliser ou de précariser les emplois. Le peu de pouvoir de protection dont les salariés disposaient, à travers les Conventions Collectives, leur a été manifestement  repris.
L’interprétation démagogique qui est propagée quant à la citoyenneté a pour but de  permettre aux classes dominantes de manipuler les mouvements sociaux afin qu’ils ne remettent pas en cause le système. Un exemple  édifiant mérite d’être cité.  La révolution de 2011 en Egypte a été dévoyée parce que des «citoyens »  avaient appelé l’armée à leur secours –une armée qui sévissait sous l’ancien régime – permettant  l’arrivée au pouvoir d’une dictature qui maintient le système d’exploitation et la collusion avec les impérialistes.
La propagande menée pour que les « citoyens » rejettent les partis politiques et la lutte idéologique a pour but essentiel de désarmer les classes opprimées. Ceux-là même qui la mènent ont leurs propres partis, bien structurés, disposant de la puissance financière et de la dictature  des médias,  imposant leur main mise sur les processus électoraux et sur toutes les institutions garantissant un pouvoir effectif dans toutes les sphères de la société.
Alors oui, nous réaffirmons notre conviction que « Sans avant-garde révolutionnaire, la Révolution ne peut être victorieuse ! », que  « Sans Parti d’avant-garde, les masses populaires ne peuvent mettre fin à l’hégémonie des classes dominantes ! »  Quelle armée pourrait gagner une guerre sans état major ?

L’histoire tumultueuse des avant-gardes

Après la révolution Bolchevique de 1917, les  partis communistes ont incarné l’espoir des travailleurs sur tous les continents. Dans les années 60-70, la majorité des mouvements populaires brandissaient comme bannière l’idéologie prolétarienne et  l’anti-impérialistes et ils affirmaient  la nécessité impérieuse de « l’avant-garde révolutionnaire ». Dans les syndicats, dans les universités, de vifs affrontements   opposaient des groupes se considérant, chacun, comme l’Avant-garde.
Aujourd’hui,  de larges fractions des mouvements populaires  expriment  leur rejet de la politique et se dressent contre toute  « récupération » par un parti politique ? Comment expliquer ce profond retournement ?
L’un des facteurs de la désaffection réside dans l’évolution de nombreux partis ayant incarné l’espoir des couches populaires. Secoués par des crises et des scissions à répétition, ne parvenant pas à menacer le système,   beaucoup de ceux-ci ont disparu. D’autres, arrivés au pouvoir n’ont pas porté les changements attendus, parce qu’ils ont été en permanence la cible de la contre-révolution  ou parce qu’ils ont carrément trahi les  idéaux pour lesquels les militants s’étaient battus.
Autre facteur déterminant  à prendre en compte : Après la chute du mur de Berlin en 1989, un « monde unipolaire » permettant  aux impérialistes occidentaux  d’élargir le champ de leur domination  s’est imposé au plan international.  Cela, à l’heure de la révolution des technologies de l’information et de la communication ! La propagande devenait, elle aussi, unipolaire, la manipulation et la désinformation de masse ont ainsi  pu avoir les effets que l’on sait.
Les  problèmes connus par les partis politiques communistes et révolutionnaires   ont été présentés  à travers le prisme déformant de la guerre idéologique.  Pour contrecarrer  les effets de cette propagande,  il faut expliquer que les avatars connus par ces partis  ne sont pas intrinsèquement liés  à l’idéologie sur laquelle se basait leur action.  Ce qui vaut pour toutes les institutions humaines vaut aussi pour  eux. L’inquisition, les croisades, les guerres de religion,  la terreur instituée par certains gouvernements révolutionnaires français, pour ne citer que ces exemples, sont-elles inscrites au passif de la foi chrétienne ou de l’idéal républicain ?
Comme toutes les institutions, les partis révolutionnaires regroupent des personnes  dont les ressorts et les travers sont ceux de la nature humaine, des individus dont les intentions et les parcours sont différents. Comme tous les partis politiques, sans exception, les partis révolutionnaires  sont  le lieu de luttes d’influence, de lignes et de conception. Certains de leurs membres ne sont mus que par l’ambition d’accéder au pouvoir. (*)
Quelle aberration ! Les classes dominantes sont parvenues à  inculquer une aversion extraordinaire à l’égard  des premiers partis politiques ayant organisé la lutte des démunis pour obtenir des conditions de vie dignes, la solidarité internationale avec les brigades révolutionnaires et les chantiers de reconstruction, la fraternité antiraciste.  Les militants communistes se sont sacrifiés massivement dans la résistance armée contre les dictatures fascistes et les agressions coloniales et, aujourd’hui, ceux qui sont arborés comme flambeaux  de la « démocratie», ce sont les héritiers des gouvernements et partis politiques bourgeois qui ont perpétrés des massacres de milliers de travailleurs, de femmes et d’enfants dans les possessions coloniales ainsi que   dans leur propre pays. L’une des taches qui s’impose à nous, c’est de restituer la véritable histoire des peuples.
Il est clair que ceux qui  cachent ou dénaturent l’histoire des partis politiques révolutionnaires, ceux qui érigent des barrières entre de tels partis et les mouvements populaires, que ceux-là, donc,  servent objectivement les intérêts des classes dominantes. Quant à ceux qui, en toute connaissance de cause, entreprennent de torpiller les partis politiques révolutionnaires pour développer des pratiques de collaboration de classe, ce ne sont pas simplement des opportunistes mais bien des  contre-révolutionnaires patentés.
Il est, en tout cas, essentiel que les peuples se dotent d’avant-gardes dignes de ce nom pour qu’ils soient en mesure de renverser la domination, de mettre fin à l’exploitation, afin qu’ils puissent se défendre contre la subversion et la contre révolution et qu’ils puissent ainsi se consacrer à la construction d’un monde meilleur, équitable et solidaire.
(*)  Concernant les anciens Partis Communistes,  il faut déplorer les conséquences  tragiques de la centralisation et  de la militarisation qu’imposaient les conditions de l’époque. Mais il faut aussi rappeler que des provocateurs  ont été  systématiquement  infiltrés dans leurs rangs pour les torpiller de l’intérieur.

Avant-garde et mouvement de masse

Quels critères permettent de considérer qu’un  Parti politique est effectivement  porteur des intérêts des couches populaires ? Dans quelles conditions peut-on le qualifier d’avant-garde ?  Quel type de liens l’avant-garde doit-elle entretenir avec les mouvements et organisations de masse ? Quelles mutations les partis révolutionnaires doivent-ils opérer  pour être en phase avec les exigences de la société moderne ?

Disons le tout net, la dénomination d’un parti, les déclarations qu’il peut faire, les statuts qu’il affiche, bien moins encore, l’auto-proclamation, ne confèrent absolument pas un quelconque statut d’avant-garde révolutionnaire.  Combien, nageant dans l’illusion, se posent en détenteurs des vérités définitives, en juges, en donneurs de leçon mais  n’exercent aucune influence notable sur l’opinion ni  n’impulsent aucune force significative pour le combat ? Plus paradoxal encore, certains partis contrôlent des organisations  de masse – syndicats ou autres – revendiquent la qualité de représentants exclusifs des  travailleurs et travailleuses, mais, loin d’être des avant-gardes, ils sont les meilleurs remparts du système dominant. Cultivant un sectarisme forcené, ils font obstacle à la large unité dont les travailleurs ont besoin ; Ils tiennent  un  langage ultra-radical sur la question du pouvoir, mais s’accommodent parfaitement du statut quo et des mandats dans les instances paritaires.

Le parti qui peut être assimilé à une avant-garde,
– c’est celui qui est capable d’analyser scientifiquement  la situation et le rapport des forces, de synthétiser les attentes des masses afin d’élaborer des stratégies permettant  d’affronter victorieusement le système dominant et de proposer des alternatives correspondants aux intérêts du peuple.
– c’est celui dont les militants, empreints d’humanisme, d’humilité et d’esprit de dévouement, portent leur contribution sur le terrain  à la formation et à l’organisation des masses afin que celles-ci assument le processus révolutionnaire.
– c’est celui qui a compris qu’il ne s’agit pas d’imposer ses vues mais qu’il a pour mission de transmettre les compétences, de vulgariser les connaissances et les idées justes à travers un  débat constructif, une lutte idéologique saine et ouverte au sein du mouvement populaire.
Au sujet de la question du parti en pays colonisé, Frantz FANON*, encore une fois précurseur, écrivait ceci :
« Dans un pays sous-développé, le parti doit être organisé de telle sorte qu’il ne se contente pas d’avoir des contacts avec les masses. Le parti doit être l’expression directe des masses. Le parti n’est pas une administration chargée de transmettre les ordres du gouvernement. Il est le porte-parole énergique et le défenseur incorruptible des masses. Pour parvenir à cette conception du parti, il faut avant toute chose se débarrasser de l’idée très occidentale, très bourgeoise donc très méprisante que les masses sont incapables de se diriger. »
A notre sens, cela vaut pour tous les partis révolutionnaires.
Une chose est sure, en tout cas, c’est qu’aucune avant-garde ne saurait se construire sans  tirer les leçons de l’histoire du mouvement révolutionnaire et sans prendre en compte les mutations technologiques et sociologique qui ont façonné le monde moderne.
(*) Frantz Fanon  « Les damnés de la terre »

Pour construire un monde nouveau, le pouvoir doit être réellement entre les mains du peuple

Nous ne sommes plus à l’époque où le savoir pouvait être  confisqué par une élite principalement issue des classes dominantes. Nous ne sommes plus dans le contexte où la circulation des populations pouvait être limitée. Nous sommes à l’ère du Smartphone et de Facebook!  Comment imaginer qu’un parti politique puisse encore prétendre élaborer des directives dans son bureau pour ensuite, demander aux masses de les appliquer ?
Les partis représentant les classes dominantes l’ont bien compris et ont adapté leur tactique de domination aux nouvelles réalités. Ils avancent à visage masqué. Encensant les  « mouvements citoyens », ils y délèguent leurs chevaux de Troyes, dont la mission est de faire l’apologie de  l’apolitisme tout en répandant leur propre idéologie, en particulier  l’individualisme et le libéralisme,  et en proposant des objectifs qui conviennent au système dominant.
S’il faut, ici, réaffirmer le principe de l’autonomie du mouvement de masse et des organisations citoyennes, il faut répéter que l’apolitisme ne peut avoir pour résultat que de stériliser leur action. Le rôle des partis politiques qui ont choisi le camp du peuple est, d’une part, de proposer des analyses circonstanciées pour enrichir la réflexion des militants, en toute transparence, sans jamais chercher à les instrumentaliser et, d’autre part, de faire en sorte que ses membres s’impliquent loyalement et avec conséquence dans le mouvement concerné.
Mais au-delà des relations entre les partis et les organisations populaires se pose une problématique plus fondamentale : C’est celle du rôle qui revient aux masses dans l’exercice du pouvoir.
Pendant des siècles, l’idéologie bourgeoise occidentale a cultivé le mépris des couches populaires et le racisme  à l’égard des peuples colonisés. Les élites ont été formatées  pour penser que d’elles seules pouvaient venir les solutions à tous les problèmes.
Aujourd’hui, face à tous les dérèglements qui affectent la planète,   les plus grands experts sont contraints de reconnaître la validité des savoirs populaires  dans tous les domaines (agriculture, pêche, médecine, construction, préservation de l’environnement et du vivant, etc.)
Aujourd’hui, aussi, la primauté de la pensée collective commence à être  reconnue. Cela peut être illustré par l’abandon des structures pyramidales dans le management, la recherche, etc.
C’est là une préfiguration de l’organisation sociale qui permettra à l’humanité d’avancer.
Il s’agit, désormais, de faire en sorte que les masses accèdent réellement  au pouvoir. Le rôle du parti d’avant-garde est justement de contribuer à l’édification des nouvelles institutions qui permettront d’atteindre cet objectif.
Robert SAE : Martinique le 10 février 2016
 Naku press : Mise en ligne le 15 juin 2016

Une histoire de radio : Radio APAL a fêté ses 30 bougies en 2011 !!!

Naku press vous propose sur sa page internationale , un édito écrit par un camarade, que l'on a croisé sur les chemins de la solidarité internationale , pour la célébration des 30 ans de Radio APAL. ( ASE Plere Anou Lité). 

Naku press : Mise en ligne le 15 juin 2016

vendredi 3 juin 2016

FLASH INFO : le Front Prolisario en deuil



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Décédé mardi 31 mai, Mohamed Abdelaziz dirigeait le mouvement pour l’indépendance du Sahara occidental depuis 1976. Le Front Polisario a décrété 40 jours de deuil, durant lesquels se tient également un congrès extraordinaire chargé d'élire un successeur à son chef historique. Aujourd'hui le Front Polisario est divisé : plusieurs clans s'affrontent sur la ligne politique à suivre.

Parmi les Sahraouis, certains sont nés dans ce qu'ils appellent les territoires libérés, d'autres dans les camps de réfugiés en Algérie, comme celui de Tindouf. Une distinction qui s'incarne dans deux courants. Le clan dit « algérien », qui représente une ligne plus dure, exige un référendum sur l'autodétermination afin d'obtenir l'indépendance.
L'autre branche, elle, est prête à négocier avec les autorités marocaines. Le Maroc propose aux Sahraouis une large autonomie, mais sous sa souveraineté. Dans ce courant, ce sont les noms du frère du fondateur de Polisario, Bachir Mustapha Sayed, et celui de l'actuel Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, qui circulent pour prendre la tête du mouvement indépendantiste.
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Sources : RFI  ( Edition du 31 mai 2016)
Naku press : mise en ligne le 03 juin 2016