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| CP NP / fruits de palmiers |
Naku press vous propose de renouveler cette petite aventure à savoir de vous restituer l’essentiel qu'elle retient de l’actualité , juste pour ne pas être à l’écart de ce qui se passe , du moins dans certains domaines, qui font respirer le pays . Ce n'est qu'une grille de lecture parmi tant d'autres !!!!
On se rappelle de ce beau cadeau de Noel : la chute du gouvernement MAPOU un certain 24 décembre 2024. Un évènement qualifié par l’opinion calédonienne , d’une médiocrité de la classe politique locale et honte à elle . En effet à ce moment là le pays attendait le retour de Paris concernant les demandes d’aides financières. Oups !!!, il s’agit là d’une petite lucarne qui s’est ouverte sur cette dure réalité de l’existence de deux mondes : la haute sphère qui vit trop souvent dans une bulle , et la société ( pour ne pas dire le peuple ou encore les petites gens) .
La presse locale a suffisamment mis en lumière les raisons évoquées par les investigateurs de ce coup politique : on retiendra nous cette distanciation reprochée au gouvernement MAPOU de vouloir trop agir seul sans l’approbation du congrès sur des dossiers jugés importants , et en toile de fond : il y a cette divergence de vue concernant l’approche de la demande d’aide à Paris : c’est notre clin d’œil aux deux plans : PS 2 R et le plan quinquennal.
Et c’est ainsi qu’en fin d’année 2024 la NC se retrouve avec un congrès présidé par un des partis minoritaires dans le pays , et un gouvernement sans président . Les indépendantistes venaient donc de perdre après le congrès , celui de la présidence du gouvernement. Il faut juste se rappeler que les indépendantistes avaient eu accès à ces leviers de commande grâce à cette majorité océanienne , qui s’est finalement fissurée au grès du vent ( on préfère le dire ainsi pour respecter aussi le principe que toute chose évolue , et en politique , le contexte , la tournure des débats, la considération des intérêts pour lequel on se bat , constituent très souvent des éléments expliquant les prises de position , parfois , on va dire conjoncturelles) .
Le 18ème gouvernement , a donc été mis en place le 07 janvier 2025 avec la nomination de Mr Alcide PONGA , une candidature portée par la droite locale . Très rapidement les ministères ont été mis en place avec une répartition des secteurs entre les 11 membres composant le gouvernement . Une répartition de secteurs qui sera qualifiée par la seule presse satirique locale , pour ne pas la citer : Le Chien Bleu dans son édition de février 2025 : je cite : « la répartition des secteurs au gouvernement ne répond pas à un objectif d’efficacité …. Comme d’habitude les partis se sont distribués les secteurs à coups de marchandages ». fin de citation.
C’est ainsi, la politique est une science à géométrie variable , dans la pratique , et comme dirait certains auteurs , loin d’être une science sociale , la politique est devenue depuis , une affaire de fond de commerce.
Nous refermons là cette parenthèse , et nous sommes déjà en début 2025 . La question des aides financières de Paris reste bien présente dans l’actualité du pays , aussi du fait de l’instabilité politique Parisienne , avec la succession des premiers ministres à Matignon. L’année 2025 débute donc avec un centriste au perchoir , en la personne de Mr BAYROU , nommé premier ministre par le président Macron le 13 décembre 2024 . Ce premier ministre , lui ne sera pas épargné par l’instabilité qui anime la classe politique française depuis la dissolution de l’assemblée nationale . Il a du passer par le 49.3 pour faire voter le budget de la nation à mi février 2025 .
Et ce n’est qu’après ce vote que quelques chiffres ont été confirmés pour les demandes formulées par la Nouvelle Calédonie depuis fin 2024. Et dans la foulée de ces aides entre autre pour la relance de l’économie , Manuel Valls , a récemment annoncé la prolongation du financement du chômage partiel jusqu’en Juin 2025.
Et ce n’est donc qu’après ce vote du budget à Paris , que le Ministre en charge des territoires d’outre - mer , Manuel Valls , annonce sa venue en NC pour la reprise du dossier de l’avenir institutionnel du pays . Les rencontres ont débuté à Paris , en fin janvier , début février , - toute la classe politique était conviée avec les représentants de la société civile . L’enjeu pour le gouvernement Bayrou dans ce dossier brulant de la Nouvelle Calédonie , est avant tout de renouer le fil du dialogue entre déjà les acteurs politiques . Et donc après un séjour d’une semaine dans le pays , Manuel Valls se félicite d’avoir réussi à réunir tout le monde autour de la table. C’était donc la fin d’une séquence où il a pu avoir l’écho de l’ensemble de la société calédonienne , c’était une nécessité après les évènements de mai 2024.
Les échos qui ont pu circuler sur les réseaux sociaux ou dans la presse , durant cette semaine , sont restés sur cette dorsale : qui est celui de la recherche du dialogue , ou encore comment refaire pays ensemble . Nous retiendrons simplement que nous sommes toujours sur la même problématique : comment faire le vivre ensemble . Les évènements de 2024 ponctuent d’une manière violente , cette recherche du vivre ensemble .
On se rappelle que ces évènements faisaient suite à un passage en force du texte sur le dégel du corps électoral , dans les plus hautes instances politique parisiennes. Au-delà de cette raison purement politique , la cartographie des évènements , démontre juste une chose : la raison politique est venue aussi réveiller une situation sociale : celle d’une frange de la population vivant dans des conditions précaires notamment aux abords d’une ville qui comme dirait un anthropologue : s’est payé un quartier offrant des aspects de la ville de St Tropez
Durant toute la semaine , Manuel Valls a rencontre les forces politiques , afin de trouver comment construire ou élaborer ce fil conducteur autour duquel le gouvernement français pourrait bâtir avec les calédoniens , ce nouveau contrat social , un vœu exprimé depuis les accords politiques qui ont marqué ces 40 dernières années.
Entre les indépendantistes kanak, qui défendent l’accès du pays à sa pleine souveraineté et la droite locale elle, qui reste fidèle à une Calédonie dans la France : Comment trouver des passerelles entre des positions diamétralement opposées . Mais entre les extrêmes il y a des voies médianes , car tout simplement, par principe « l’équilibre est aussi une question de survie pour la recherche du consensus » . Une souveraineté partagée, ou encore une indépendance en partenariat avec la France , - c’est l’idée en fait d’une période de transition, c’est peut être une façon de préparer le terrain pour qu’à terme on puisse poser un statut définitif.
A l’issue de son séjour , le Ministre a laissé un document qui restitue la synthèse des propositions faites par les uns et les autres autour de trois thèmes : 1. Le lien avec la France , 2. La citoyenneté 3. L’organisation institutionnelle avec les règles de gouvernance.
Ce document ponctue une étape de la discussion engagée par Paris sur le dossier Calédonien. Le ministre a d’ailleurs annoncé un prochain déplacement dans le pays d’ici un mois . Jusque là chacun a parlé de l’étape discussion , à quand le début de la négociation ??? On imagine que chaque composante de la classe politique locale devra consulter sa base afin d’évoquer la suite à donner.
Durant ce déplacement ministériel , la Calédonie a eu à connaitre d’autres facettes de certains politiciens locaux et non des moindres . Un dialogue de rue avec une personnalité de l’Etat , cela a quelque peu choqué l’opinion , mais c’est ainsi , la politique a de multiples visages , du moins pour ce qui est des parties visibles de l’iceberg.
Outre ces discussions qui se passent dans les hautes sphères du pays , nous notons en passant que depuis le 12 février ce sont 62 000 élèves qui ont repris le chemin de l’école avec des nouvelles situations crées par le manque de moyens : ainsi dans le pays on voit naitre des organisations à l’initiative des parents pour le transport des enfants , comme ceux qui s’organisent aussi pour préparer la gamelle à défaut de pouvoir payer la cantine. Il y aurait beaucoup à dire sur cette nouvelle situation : le manque d’aide renvoie simplement à la question de responsabilité pour prendre en charge une situation donnée. Effectivement qu’il y aura toujours des inégalités ou des discriminations à dénoncer mais parfois la vie nous rappelle juste que chacun doit être responsable de ces faits et gestes.
Dans certains pays au monde , prendre en charge l’éducation de son propre enfant , fait aussi partie des mesures proposées par le gouvernement en place pour permettre l’émergence d’autres approches pédagogiques plus adaptées au milieu de l’enfant .
Comme par exemple retrouver une gamelle à midi , préparée par la maman constitue non seulement un moment de pause , mais aussi un moment où l’enfant retrouve un peu la maison ce qui peut être un luxe , que le bruit incessant des plateaux dans une cantine.
Nous terminerons notre propos par une belle citation sur l’eau : « Soyez comme l’au qui se fraie un chemin à travers les fissures. Ne soyez pas affirmatif , mais ajustez vous à l’objet et vous trouverez un moyen de le contourner ou de le traverser . Si rien en vous ne reste rigide , les choses extérieures se dévoileront d’elles mêmes »
Et la note de Naku press :
« Les contraintes de la vie nous obligent parfois à pousser nos limites , car tout simplement il faut pouvoir glisser entre les roseaux comme l’eau d’une source qui va chercher à tout prix à rejoindre l’océan ».
cp np - coucher du soleil sud ( kanaky)
C’était le clin d’œil sur l’actu , de Naku Press…………..
Publication : Naku press : le 04 mars 2025