(crédit photo : Naku press) |
Un espace à l’initiative de la Delégation de Wallis en
Polynésie française. Beaucoup de pays sont présents a
Tahiti pour cet événement , les acteurs ( fabricants de Tapa) , les commerçants
intéressés eux par la diversité des produits qui seront présentés, les chercheurs
, certains venus d’Europe et des Etats Unis et bien évidemment tous les pays de
l’Océanie. Le Tapa, un contenant et un véhicule comme dirait une anthropologue,
c’est un objet d’art, qui sert dans le quotidien encore de nos jours, c’est le
cas des Iles Wallis et Futuna, les Tonga, les Iles Samoa, et dans d’autres
pays, le Tapa commence à se perdre pour n’être qu’un objet de musée. Mais son
ancienneté, sa marque dans l’histoire de certains peuples font que les études
contemporaines le prennent comme témoin de certains empires coloniaux à l’exemple de la Hollande qui a dans
son histoire, a colonisé une partie de la Nouvelle Guinée.
Tapa de kanaky : fabricant : Yvon KONA ( Xaracu) - crédit Photo : Naku press) |
Le Tapa est donc un objet qui interroge sur son avenir, mais
qui reste témoin de cet adage : la culture traverse le temps. En effet à
l’exemple de Kanaky où jusqu’à un passé récent, personne n’a parlé de Tapa, on
a parlé de nattes pour envelopper les morts, mais jamais de tapa. A cet événement
de 2014, un kanak va faire la démonstration de la fabrication du Tapa à partir
des racines de Banian, et surtout que de ce que l’on sait du pays, les tapas
dans le temps ne comportent aucun motif. Mais on peut ouvrir une nouvelle page
de l’histoire en inventant des motifs pour en faire la spécificité du tapa de
Kanaky.
Crédit photo ( Naku press ) - Arue Novembre 2014 |
La première pièce, bien évidemment retransmets déjà les
couleurs du drapeau national kanak. Retrouver le Tapa parmi les pièces qui ont
jalonné l’histoire de la société traditionnelle kanak, c’est aussi découvrir
que nous les peuples du pacifique avions à une certaine époque les mêmes
approches des vertus des éléments de la nature. En Kanaky le Tapa fait partie des découvertes de ce groupe de travail du Centre Culturel
Jean Marie Tjibaou chargé de la collecte du patrimoine kanak. Après le Quai
Branly où des œuvres de la société
kanak datant de plusieurs dizaines d’années en arrière voir plus de 50 ans ,
cette découverte du Tapa relèvera ici l’apport réel du Centre Culturel dans
l’idée défendue par tous : mieux connaître son histoire, pour mieux se
projeter dans l’avenir. Une société qui n’a pas d’histoire est une société qui
se meurt à petit feu.
Naku press : Mise en ligne le 10 Novembre 2014