LA FEUILLE D ALOES DE NAKU PRESS

 "Un mois s'achève , un nouveau commence et l'actualité ne ralentit jamais . De quoi vous informer , Naku press vous propose sa page mensuelle !!!"

 

 

 

Juillet 2025

Cette légère petite brise ne vous  emmènera pas dans les vents tournants de l’info à chaud.  Mais par les temps qui courent et avec du recul  nous essaierons de mettre du lien dans les évènements, faire apparaître des logiques sous - jacentes, les contradictions parfois et surtout les chemins possibles pour continuer à avancer vers l’objectif recherché. Merci d’ouvrir votre fenêtre et laisser souffler la petite brise !!

Nous sommes à la fin du mois de Juillet, et nous basculons déjà dans le deuxième semestre de l’année 2025. Une année marquée par une ambiance anxiogène, et d’attente. Mais comme il ya de tout pour faire un monde, il y a ceux qui attendent, et qui souffrent en attendant et il y a ceux qui se lèvent tous les jours en se disant qu’est ce que je peux faire aujourd’hui pour continuer à vivre, et à me nourrir.  Et d’ailleurs dans le brouhaha de  l’actualité, il y a des pistes qui sont proposées justement pour relativiser cette attente anxiogène : nous faisons allusion ici à cette option tant promue et discutée au sein des instances  politiques et associatives de notre pays : l’économie solidaire et sociale.

Pour changer un peu le ton dans nos propos,  la petite brise, va s’employer à comparer le dossier de l’avenir de notre pays, à un chantier qui a été acculé à repousser sa date de réception définitive.  La vie du pays a été en fait rythmée par des  Procès verbaux de réception provisoire, ( si l’on peut employer  ce terme technique)  traduit politiquement par la valse des statuts, et des accords politiques. En effet le pays est  engagé dans un processus, donc un cheminement  dans le temps afin d’atteindre un objectif qui a encore du mal à prendre racine dans la société calédonienne : celui de la pleine  souveraineté.

Plus de 170 ans de colonisation et la NC  reste  le seul pays de la Mélanésie encore sous domination coloniale. Cela dit en passant.

 Pour revenir à l’avancement de notre chantier, l’étape des accords politiques de 1988 et 1998 devait boucler le chantier en basculant le pays par le système des référendums, dans une nouvelle page de son histoire politique, à savoir l’organisation de sa pleine souveraineté. Mais la crise sanitaire est passée par là obligeant le peuple kanak à reconsidérer sa participation au 3è référendum de 2021.   Malgré cela l’Etat français a organisé ce 3è référendum pour avoir le résultat, peut être attendu, et prévu pour la stratégie à déployer par la suite sur la question de l’avenir du pays.  L’histoire nous le dira. En politique tout est permis.

Du coup le procès verbal de cette étape, n’a pas été validée par une partie des maçons à savoir : les indépendantistes et le peuple kanak d’une manière générale ou encore la population intéressée. On se souvient du fort taux d’abstention. 

 S’ouvre donc une période  ou à petits pas, des réunions de chantier tantôt à Paris tantôt à Nouméa ; vont tenter de trouver la formule pouvant être acceptée par tous pour fermer définitivement le chantier. Durant cette étape l’Etat va faire différentes propositions sur  comment repositionner le poteau central, à savoir le lien entre la NC et la France), et surtout avec quel type de liane va-t-elle attacher les « goélettes » pour tenir le toit de la case.  Une case, rappelons le située à 22000 km des centres de décision parisiennes mais stratégiques pour les intérêts français dans cette région du monde.   Une fois que la case  est construite, il faut voir comment tresser la natte qui permettra à tous d être posée, et être dans les conditions pour continuer à entretenir la case.

Le 12 Juillet à Bougival, (une commune située dans les Yvelines  en région Ile de France),  les décideurs de ce pays ont conclu un projet d’accord, ou encore un compromis politique,  qui a traité du positionnement du poteau central avec cette notion d’Etat au sein de l’Etat Français,  avec une organisation institutionnelle révisée, laissant transparaitre quelques ingrédients d’un état fédéral, et des éléments de souveraineté. L’accord de Bougival parlera pour la première fois dans l’histoire politique du pays, d’une nationalité calédonienne avec une reconnaissance possible  par la communauté internationale.  Un accord  inédit, sui généris, qui fera d’ailleurs au lendemain de sa signature, objet de curiosité voir d’observations par le milieu des juristes et des constitutionalistes. Comme il   fera aussi  écho  chez les  peuples des autres pays d’Outre mer en cours de discussion avec l’Etat français sur leur avenir institutionnel (on citera ici l’exemple de la Corse et de la Guyanne , qui se sont déjà manifestés auprès du gouvernement français.

 C’est ainsi que l’on notera en passant cette déclaration dans la presse de la présidente de l’As Nationale, sur le sujet : je cite : «  que chaque pays devra réfléchir sur un lien particulier avec la France, ou la puissance de tutelle »

 Mais dès les premiers jours  de sa diffusion dans la presse,  l’accord de Bougival est déjà contesté dans sa forme et son contenu. Chacun y va de sa propre lecture avec son propre filtre. Une cacophonie prend place, passant par le déferlement des commentaires sur les réseaux sociaux,  des commentaires qui pour la plupart vont  s’attarder sur la méthode (un accord signé à 22000 km et  sans concertation au préalable) ou encore la contestation de la signature de certaines délégations (sous prétexte qu’ils n’ont pas été mandaté pour signer quoi que ce soit). Bref. On va dire que ce sont là les premières fumées dans le pays et malheureusement elles sont loin d’être blanches !!!

 Pour autant , on retiendra malgré tout , que les ambiguités   ( si on peut se permettre d’utiliser ce terme)  dans la rédaction du projet ont permis   à l’opinion calédonienne toute tendance confondue, à soulever des vérités qui ont toujours été masquées dans des belles formulations , parce qu’il fallait peut être laisser le temps   à cette populations multiculturelle de s’accepter pour faire le  destin commun. Mais le temps passe, et certaines blessures ont du mal à se cicatriser.

Après que les organisations politiques, les partenaires sociaux, et la société civile aient pris le temps de bien lire le document, la presse locale fera écho des points de vue très divergents d’ailleurs.  Il y a ceux qui ont accepté le texte, disant qu’il s’agit là d’une avancée, car on ne peut pas  être satisfait à 100 % , mais que ce document parle d’un Etat , d’une nationalité et d’une possible reconnaissance au niveau international , -  il y a ceux qui s’interrogent sur cette notion d’Etat dans l’Etat français, ou encore pourquoi la nationalité calédonienne et non pas kanak. Et à côté de ces positions qui restent ouvertes, beaucoup exprime une position plus ferme contre le  document signé à Bougival : à commencer par le président du FLNKS qui dira ceci , je cite : ce ne sera pas possible de faire passer le texte en force car toujours selon le président du FLNKS  , je cite :  le peuple kanak est relégué au fond du wagon  -  Une position qui fait écho dans les communiqués de presse issues des organisations composantes du FLNKS : accord , mort né   , un accord qui constitue un recul politique sans précédent – et enfin le sénat coutumier qui lui parlera d’un accord nébuleux qui ne fait aucunement mention de l’identité kanak etc … La liste est longue . Du camp des non indépendantistes, c’est simple l’argument pour contrer l’accord : c’est la notion d’Etat avec une nationalité calédonienne, pour eux c’est l’indépendance qui se pointe à l’horizon.  Et la presse n’hésitera pas à parler d’un accord historique au bord du naufrage dixit le titre d’un article du journal Le Monde dans son édition en ligne du 1er aout 2025.

Les signataires de ce compromis politique, eux  sont revenus avec une commande précise de l’Etat : à savoir une explication en l’état du document à la population locale. C’est un produit semi fini qu’ils ont à expliquer, le contenu et les raisons pour lesquelles ils ont signé le document, et surtout pour quelle perspective, et bien sur  le calendrier pour la suite.  Chacun dans son camp politique fera le nécessaire avec beaucoup de pédagogie pour essayer de convaincre l’opinion sur le bien fondé de leur signature en éclairant  un maximum l’issue de ce qui est proposé dans le document.

Face à une situation d’urgence sur le terrain on peut aussi  mesurer les difficultés  de communiquer sur la base d’un document qui traite des grandes orientations d’avenir pour le pays.  Mais tout est dans la stratégie de  communication et l’approche des situations.  Car il s’agit ici d’obtenir l’adhésion d’un plus grand nombre et à tous les étages de la société. Comment dire aux jeunes des quartiers populaires, que l’accord de Bougival leur promettra un travail, une santé et un logement ? C’est là toute la problématique d’une communication descendante.

 Le point qui a provoqué les évènements de mai 2024, à savoir le corps électoral, autrement dit : ceux, qui vont par leur vote, décider de qui va prendre la gestion des affaires du pays.  Ce point est intégré dans le projet de Bougival. Les indépendantistes de fait seront très prudents sur ce point particulier. Car notons le en passant la question du corps électoral, a traversé toute l’histoire politique du pays : pour preuve les évènements des années 84 et récemment ceux de mai 2024.

Cette approche sociologique de l’histoire de ce pays a-t-elle été prise en compte, dans cet accord, en particulier sur le chapitre du corps électoral ou alors a-t-on donné uniquement  priorité aux nouvelles réalités qui se sont crées au fil du temps avec un peuplement qui a continué et qui a fait pencher la balance démographique dans le camp des arrivants (Islanders, et autres, venus d’horizons plus éloignés) pour preuve , les chiffres de l ISEE du recensement de 2019 confirme certes une augmentation de la population kanak ( +12% sur 10 ans ) mais sur la population totale du pays , elle ne représentera que 41% et les 59% restant sont répartis entre les autres communautés, dont une très forte augmentation des communautés autre que Européens et Wallisien et futuniens.( nous refermons là cette petite parenthèse sur les stat) .

Dire ainsi les choses peut avoir une tendance raciste, mais la réalité en dit long,   beaucoup d’indicateurs  témoignent que les kanaks sont les plus marginalisés : ils remplissent les prisons, ils sont omniprésents dans  les taux de chômage et de tous les maux de la société (addictions de tout genre, violence, délinquance, etc…). C’est juste une réalité à ne pas occulter dans les discussions car elle ne cessera pas de différer ou de perturber  les perspectives tant réclamées par une frange de la population vivant dans le pays.

L’accord de Bougival doit encore passer par des filtres politiques  en l’occurrence le congrès du FLNKS prévu ce week end du 09 Aout,  comme les rencontres organisés par les signataires au sein de la population. Le ministre des outre mers vient d’annoncer l’arrivée prochaine dans le pays, d’une mission chargée de la rédaction de quoi ? Peut être la version finale du texte.   Et pour rappel il a été annoncé que le projet sera soumis à un référendum en février 2026.

En conclusion  on voudrait juste noter cette évolution : des statuts Dijoud, Le moine, Pons, prônant pour la plupart des aménagements institutionnels internes, avec en toile de fond une perspective d’autonomie, - dans les années 1980/1990 on a eu  les accords politiques , qui nous  parlent  de processus de décolonisation avec des référendums d’auto détermination , et l’étape présente de l’évolution politique du pays , on parle d’Etat avec des transferts de compétences et des modalités techniques pour les compétences régaliennes.

Naku press : publication du 16 aout 2025 ( archives)

 

 

 


 

 

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Juin 2025

Le mois de Juin , nous sommes déjà à mi année  , c’est le moment choisi par les kanaks pour programmer des évènements coutumiers tels les mariages , car nous sommes en plein dans la période de  récolte de la nouvelle igname. Ainsi, grâce aux médias ,   aux réseaux sociaux , et radio cocotier , le pays tout entier a vécu  au rythme de ce grand évènement coutumier : celui   du mariage du fils du grand chef kanak . Une occasion pour des observateurs extérieurs de découvrir toutes les facettes de la culture kanak , une culture qui a traversé le temps , et qui a su allier toutes les autres valeurs venus d’ailleurs , pour partager avec elle ses espaces privilégiés , en l’occurrence ici c’est  l’intérieur de la barrière d’une des grandes  chefferies du pays drehu.  C’est cet aspect  de l’évènement que nous retiendrons , pour rester dans  l’ambiance des discussions latentes sur l’avenir institutionnel du pays ,  un débat qui s’articule aussi autour de la question de la légitimité d’une identité. 

La révolte de 2024 , les émeutes , les évènements , un ensemble de mots pour désigner ces faits qui se sont déroulés dans le pays en mai 2024 . Et chaque mot renferme une définition que l’on donne à ces faits.  Nous , nous attarderons sur le mot révolte , ce pour contrebalancer ce discours dominant qui s’empresse uniquement à qualifier les actes de part leurs  conséquences.

 De fait  toute action est motivée par un objectif, lequel  peut être soutenu entendu ou pas mais il y a toujours une raison qui nous pousse à agir. Nous faisons ici un clin d’œil à un écrivain philosophe connu sur la place , qui a dédié une série de chroniques , format au fil de l’eau des évènements de 2024 ciblant l’évolution de la situation au niveau d’un des quartiers chauds  de Nouméa .  Au travers de ces chroniques , l’auteur  a essayé d’avoir une lecture objective de ce qui s’est passé en recherchant plus en profondeur  au travers d’une cartographie sociale des principaux acteurs de cette révolte , des discours véhiculés sur les barrages , des organisations mises en place  spontanément pour assurer la sécurité des habitations. Une telle initiative démontre que toute action fait l’objet d’interprétation  multiple suivant la grille de lecture que chacun aura choisi de retenir.

Une telle démarche  apporte un sens plus profond à cette expression qui ponctue chaque discours prononcé par les orateurs de la place : il faut à tout prix s’occuper de la jeunesse . Laquelle de jeunesse car ici il y a la jeunesse qui a sa première voiture à l’âge de 16  ans , et il y a celle qui aura  vécu en se contentant d’un repas par jour . Les résultats timides des mesures d’insertion  initiées depuis, dans un contexte où les inégalités sociales sont criantes , témoignent d’une limite dans l’approche anthropologique et sociologique qui devraient précéder la mise en place de ces mesures . Le copier -coller , dans tous les domaines , a toujours été un échec.

Pour revenir au chapitre politique :

Un véritable jeu de mot pour traiter de  l’avenir institutionnel du pays : on parlera de souveraineté partagée, d’indépendance partenariat , d’une souveraineté avec la France avec un statut à l’ONU , une nationalité , un passeport etc….  Derrière ces mots  pour poser le nouveau lien que le pays pourrait entretenir avec la France ,  se pose  la question de la souveraineté intérieure, parce que dans ce pays il y a  deux mondes qui coexistent depuis plus de 170 ans , avec deux réalités : celles du monde occidental , dominant , et celui du monde kanak , dominé et qui à chaque fois doit s’effacer pour être dans les  repères du système dominant.

Un kanak docteur en droit n’a cessé de parler d’un principe , celui du pluralisme juridique comme élément incontournable dans la reformulation du modèle de la société calédonienne .  Et la question qui reste posée : est ce que derrière ce jeu de mots comme on l’a énoncé plus haut , est ce que ce principe sera prise en compte , pour justement consolider la souveraineté intérieure.  Le rééquilibrage prôné dans les deux accords politiques , Matignon et Nouméa , au fil du temps , requiert un bilan hyper mitigé , alors que nous sommes à  plus de 35 ans après . Effectivement il est difficilement percevable de prétendre construire une société équitable  dans une société où on a deux mondes qui ne lisent pas la même horloge pour organiser la vie de tous les jours.

Le jeune kanak ou le kanak d’une manière générale est taxé de fainéant , et quand on voit l’ampleur des efforts que cette même jeunesse  déploie pour l’organisation d’une fête coutumière , on finit par croire que la force du travail , innée dans chaque individu  choisit son espace .   Certains chercheurs sont allés même jusqu’à conclure  que la jeunesse kanak est inemployable un terme bien différent  de celui de fainéant. Une conclusion à  méditer !!!

Nous refermons là cette parenthèse relevant peut- être de la philosophie ou de l’anthropologie mais c’est   Juste qu’une société se construit avec des femmes et des hommes .

Pour conclure notre tour d’horizon nous reviendrons sur la suite de ce dossier sur l’avenir institutionnel du pays qui continue à voguer aux abords de la grande barrière de corail , il continue à faire du bruit dans les couloirs de l’Elysée à Paris avec une nouvelle couverture , celle de « Sommet », après les rencontres, les séminaires, les conférences , les conclaves , maintenant nous somme au Sommet , peut être que dans quelques jours nous aurons une solution durable à ce dossier. 

Les derniers échos de Paris nous renvoient pour l’instant les mêmes notes de musique déjà connues . A consulter les médias , les analyses se tirent  la couverture pour essayer de trouver la bonne approche : d’une situation qui a trop duré  et dont  la finale c’est une économie à terre, avec 15% du PIB en moins suite à des violences qui ont secoué le pays  durant 4 mois.

 Après une étape où une lumière semblait se pointer au bout du tunnel avec cette proposition faite par le ministre en charge de l’Outre mer , ( la souveraineté avec la France ) les dés ont été réorientés pour que ce  soit l’Elysée directement qui reprenne le dossier en main.  Une trajectoire  qui ne serait pas de bonne augure pour une solution durable , selon certains observateurs de la vie politique calédonienne.

  Vous l’aurez bien noté que cette fois ci , c’est tout le monde qui est convié à Paris , le monde économique est aussi convié à des discussions en parallèle de celles des négociations sur l’avenir institutionnel du pays.  

Avec  un tel schéma de discussions ,  certains commentaires estiment que Paris essaie d’influencer les débats politiques par les questions d’ordre économique . Un pays c’est un tout : c’est de la politique et aussi de l’économie . 

Mais s’agissant de la Nouvelle Calédonie , cela fait plus de 40 ans que l’on fait trainer le débat politique sur le statut définitif du pays ,  le volet économique a été mis en avant avec le mot clé des derniers accords politiques : le rééquilibrage.  La révolte des jeunes en mai 2024 en dit long sur le sujet . Et on peut comprendre que l’Elysée veuille reprendre le  dossier Comme dirait une personnalité calédonienne : ‘On est avec ce sommet  au plus haut niveau des échelons de l’Etat. Il n’y a rien au dessus. C’est-à-dire que s’il n’y a pas l’amorce  d’une perspective, rien ne sera possible . On va juste survivre » 

 Et d’un autre ton  celui d’un consultant spécialisé sur la question du nickel :  Je cite « c’est une utopie de penser qu’il faut commencer par l’économie pour arriver à quelque chose. Non , il faut régler le problème politique, et il n’y a qu’à ce prix là que l’on construira l’avenir du pays. »

Par ailleurs nous noterons  ,  que face aux positions diamétralement opposées entre les deux camps indépendantistes et non indépendantistes, certains spécialistes estiment entre autre qu’il y a aussi la nécessité de procéder au changement de la classe politique . C’est  la question des élections provinciales   et je cite ici les propos d’un professeur de droit public : «  plus vite les élections provinciales seront organisées , et plus vite l’horizon sera dégagé, ce qui permettra aux élus de conclure le processus de négociations politiques et de parvenir à un accord. Repousser les élections une nouvelle fois , prétendre boucler un accord avec des équipes qui sont usées , délégitimées par la prolongation de leur mandat, aboutirait  à un accord politique qui sera très vite contesté par les jeunes générations et un accord politique extrêmement instable »   et de rajouter plus loin  sur le corps électorale , je cite : une ouverture du corps électoral aux natifs du pays , serait complétement conformes aux standards internationaux des droits de l’homme «  Sur France culture , un constitutionaliste estime  je cite : «  tant qu’on est encore dans un  processus de décolonisation , on peut comprendre  le maintien d’un corps électoral restreint. » Des échos d’il y a quelques semaines de cela , Paris a bien confirmé qu’il ne sortira pas du processus de décolonisation …  A méditer .

Nous refermons cette page  par une citation de Sénèque :  «  Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va «   et en complément de cette première citation  nous reprendrons celle dont nous avons l’habitude de rappeler : «  le chemin se construit en marchant ».

Naku press : publication du 16 aout 2025  ( archives)