Ce
mois de Novembre , en Kanaky , les week end font le tremplin des grands rendez
vous annuels des partis nationalistes kanak. Le Palika a ouvert la danse avec
son congrès qui s’est tenu à Nouméa , l’UC et l’UPM ont attendu ce week end du
17 et 18/11/2012 pour donner leur slogan.
L’Accord de Nouméa est transversal dans les grandes préoccupations , son
calendrier, ses transferts , les partis nationalistes ont chacun donné leur
point de vue. 2014 est à deux ans , pour certains c’est l’indépendance, pour
d’autre 2014 doit être une étape décisive dans le processus de décolonisation
et donc il faut réunir toutes les conditions pour assurer au mieux cette étape,
et enfin la version plus modérée qui dira elle , que 2014 c’est d’abord le
renouvellement des institutions provinciales avec cette nouveauté marquée par
l’ouverture de cette période où il est possible pour le congrès d’acter le
référendum d’auto détermination.
Mais
malgré toutes ces nuances, aucun des partis nationalistes n’a renoncé à
l’objectif d’indépendance. A un tel point que les médias locaux font du mot
d’ordre d’indépendance leur point de réflexion – au niveau institutionnel on va
« fouiner » dans les expériences vécues par d’autres peuples pour
mesurer la faisabilité de l’indépendance
dans les conditions économiques, politique et social de Kanaky. C’est ainsi que l’on vit l’approche d’un
évènement qui va ouvrir une nouvelle page de l’histoire du pays. Le changement
de majorité des législatives témoigne aussi de cet état de fait, une peur, une
perturbation parce que les choses continuent à bouger dans le pays. Cette nouvelle majorité politique est bien
exploitée par ceux qui n’ont pas encore compris que la force d’un peuple, qui
aspire à sa dignité ,son émancipation ; est innée, comme cette même force
a été capable de reconnaître ceux qui , dans un moment de l’histoire ont servi
de relais du système colonial pour écraser le peuple premier. Un brin de reconnaissance
pour rétablir l’équilibre , le drapeau a été un grand pas, les choses doivent
maintenant aller plus loin , et plus on avance, on a l’impression qu’en face
les choses se compliquent et se traduisent par un blocage. Certains sages
diront que ceux qui auront du mal dans la gestion du processus de
décolonisation, sont ceux qui refusent cette réalité , les victimes feront avec
les conditions qu’ils auront : des évènements, des accords politiques, ou
autre chose … mais la marche pour la dignité continuera avec des reformulations
permanentes.
Référendum
d’auto détermination, cohésion au sein du mouvement nationaliste, un pacte des
indépendantistes associant les progressistes , le ton est donné. Du discours
diront certains, une parole qui donne des perspectives porte en elle un certain
espoir. Récemment on entend des tous jeunes partis de droite crier aux abois
pour dénoncer l’impact du transfert de la gestion des collectivités affirmant
que cela entraînerait l’application du corps électoral figé pour les élections
communales… Oui toutes les choses seront vérifiées à la loupe car il faudra par
tous les moyens exploiter les détails qui peuvent faire peur à une partie de la
population vivant dans le pays , en leur faisant comprendre que dans la Kanaky de demain ce sera la
dictature des kanaks.
Face
à ces agissements , la parole des partis nationaliste kanak continue à se
renforcer , et se prépare à parler réellement de la construction de cette
nouvelle nation à partager avec ceux qui auront fait le choix d’adopter aussi
ce petit bout de caillou du Pacifique Sud comme leur terroir. Ce qui fait la raison des guerres dans le
monde entier , c’est quelque part le refus d’adopter la règle de l’équilibre
dans la gestion des affaires. Parler
d’équilibre en politique , c’est donner un grand angle à ce concept, car il est
acquis en économie, en social et en politique , c’est la capacité des
dirigeants d’un pays de maintenir cette transversalité qui instaure
progressivement la paix dans le pays.
Naku press : Mise en ligne le
21/11/2012 à 23h22