samedi 12 décembre 2015

LA PETITE CHRONIQUE MENSUELLE DE NAKU PRESS



 Un petit rétrospectif sur  le mois de Novembre ………..

Un peu d’histoire
CP: NP 12 déc. 2015 18h00

Nous retiendrons 3 dates :  - le 11 novembre  1918 : c’est la fin de la première guerre mondiale ( de 14-18) une guerre qui a fait plus de 18 millions de morts et des millions d’invalides et de mutilés. On se souvient que un millier de soldats kanak ont participé à cette guerre mondiale au sein du Bataillon des tirailleurs du Pacifique,  

- Le   18 Novembre  1984 , date à laquelle Eloi Machoro a brisé l’urne à la Mairie de Canala symbolisant le mot d’ordre de boycott lancé par le mouvement indépendantiste kanak. Il était aussi question de corps électoral restreint  pour un référendum pour ou contre l’indépendance. Ce fut aussi le début des évènements , ou des années sombres de l’histoire de la Calédonie , comme disent certains auteurs.

 Et enfin une toute dernière date que nous avons également retenu celle du 28 Novembre 2000 , le crash de l’hélicoptère de la SMSP avec à son bord des cadres de la société , dont Raphaël Pidjot , alors âgé de 40 ans il était l’un des piliers du projet d’usine dans le nord. Il y a quinze jours de cela , l’association Souviens toi  a organisé deux journées en sa mémoire avec le Vieux Député Rock Pidjot décédé il y a 25 ans maintenant et Philémon Pidjot le père de Raphaël lui aussi décédé il y a 40 ans.

 Un clin d’œil sur une analyse livrée par le directeur de l’IEOM sur la conjoncture économique du pays, avec une petite projection sur 2016

Dans l’édition du mois de Novembre : Les Nouvelles de l’Economie , le directeur de l’IEOM donne son analyse sur la conjoncture économique du pays, avec la grande question : quelle sera la tendance pour 2016.

En effet pour cette année 2015 , tous les propos parlent de ralentissement de l’économie , le gouvernement parle même de croissance nulle alors qu’il y a quelques années en arrière la Calédonie tablait sur des taux de croissance allant de 2 à 3% .

Le directeur de l’IEOM résume son analyse en ces termes : la situation n’est pas catastrophique , mais les années fastes sont terminées , le territoire va devoir changer de modèle de développement économique , via la diversification des activités , pour surmonter le ralentissement.  Et pour lui la diversification c’est travailler à mettre en place une croissance économique plus durable . L’activité est au ralenti , mais le pays n’est pas en récession.

Il faut réfléchir à des nouveaux leviers de croissance, et le Directeur de l’IEOM évoque la possibilité d’un modèle endogène à savoir que l’économie calédonienne devra faire avec ses propres forces. Il se réjouit du fait que les pouvoirs publics ont pris conscience de la situation , et affichent une volonté d’assainir les finances , de réexaminer l’action publique :  à l’exemple du secteur de la santé et de la protection sociale, où de nombreuses mesures ont été prises sans aucune recette en face. Il faut rééquilibrer les comptes et cela passera forcément par des changements de comportement, parce que la Calédonie doit passer par une période d’ajustement.

La Calédonie est peuplée de 270 000 habitants  avec de très fortes inégalités , on a du mal à faire venir plus de 100 000 touristes dans le pays , et les exportations autres que le Nickel sont très peu développées. Ce sont les faiblesses de l’économie calédonienne , comment la relancer ?
        
Au niveau des pouvoirs publics  en matière de relance économique durable , c’est déjà de procéder à des réformes significatives  avec comme objectif de moderniser les circuits économiques , les prélèvements fiscaux et sociaux, de faciliter les échanges de marchandises, la vie des entreprises etc… ,

Il faut aussi avoir l’ambition de développer une offre locale plus compétitive pour satisfaire les besoins de la population. On prend l’exemple de l’agriculture , son développement est souvent évoquée , mais pour le moment elle ne couvre que 45 % des besoins du pays.  Pour le tourisme : il y a le progrès rapide des croisiéristes , mais peut être aussi voir pour ouvrir d’avantage le ciel calédonien à des vols charters pour amener un peu plus de touristes néo zélandais et australiens dans le pays. ( Référence aux ateliers du tourisme lancés par la province Sud) . , et enfin le volet formation et l’innovation pour augmenter les compétences.

Pour 2016 , le directeur de l’IEOM reste sur la réalité de 2015 pour dire que le ralentissement va se poursuivre, mais il fait confiance à ce qu’il appelle ‘la Calédonie économique » pour se ressaisir et ne pas se contenter du tableau de 2015. Quelques indicateurs nous laissent croire à ce rebond de l’économie en 2016 : les banquiers qui continuent à financer l’économie à un niveau très élevé, les mesures de défiscalisation vont encourager les entreprises , le nombre de croisiéristes va continuer à augmenter , et pour les Nickel , les plus optimistes parlent d’une reprise des cours d’ici 6 mois… Le Directeur de l’IEOM émet le souhait que l’année 2016 soit celle d’une adaptation. ( réhabituer les gens à un nouveau mode de fonctionnement).

La grande préoccupation de notre siècle : le réchauffement climatique

Autre sujet : c’est l’environnement , la lutte contre le réchauffement climatique avec la grande conférence mondiale qui se tient actuellement à Paris : le COP 21. La Calédonie y participe aussi . Cette grande conférence mondiale qui doit trouver un accord entre les 195 pays présents , pour contenir la limite du réchauffement climatique à 2% d’ici la fin du siècle. Tous les pays du Sud et particulièrement les Iles du pacifique sont les premiers concernés alors qu’ils ne sont pas les plus gros pollueurs. Donc l’erreur est faite, comment fait-on ? C’est la question qui occupe les discussions de la deuxième partie de cette grande conférence mondiale sur le climat : à savoir quels sont les moyens de financement à mettre en œuvre pour l’adaptation à ce nouveau contexte  environnementale , déjà bien marqué dans certains pays .
Pour terminer ce chapitre sur la COP 21 , pour votre information : l’association Corail Vivant a publié le numéro 1 d’une revue intitulé : Changer d’ère , la revue est gratuite . Dans cette toute première édition : elle traite bien évidemment de la COP 21, de la nécessaire transition énergétique , elle a donné la parole au sénat coutumier pour leur point de vue sur cette lutte contre le réchauffement climatique , un point sur les comités de gestion ( qui sont au nombre de 13) pour la gestion du Patrimoine Mondial de Nouvelle Calédonie , avec le deuxième forum  qui s’est déroulé à Gossanah  en partenariat avec le GDPL de Boneme Tapu , et avec l’appui financier de l’Union Européenne et enfin on retiendra aussi pour l’essentiel de cette revue : un article sur la création du Parc Naturel de la mer de corail.  Elle est gratuite , et riche d’information, vous la trouverez au détour des étales d’une librairie de la place .

SUR LE PLAN CULTUREL

La revue ENDEMIX ( revue de l’art et de la Culture de la Nouvelle Calédonie) , dans sa rubrique : « Palabres d’Ecrivain «  elle donne la parole à une jeune écrivain Kanak : Isa Qala titulaire d’une licence de lettres modernes , et d’un master de politiques culturelles. Son premier livre : l’Enfant de la route. Dans son livre elle parle d’une situation très courante à Lifou ….ces enfants qui grandissent sans père sur lesquels la société colle immédiatement des préjugés les reléguant dans la catégorie des instables. Très souvent il arrive  que tout le monde sache qui est le père , mais n’ose rien dire. Isa est farouchement anti-assistanat, elle prône la volonté et la débrouillardise pour avancer dans la vie. Si l’on veut vraiment quelque chose on doit travailler pour l’avenir , c’est un peu la devise de cette jeune écrivain à qui l’on profite pour lui souhaiter bon vent.

Naku press : Mise en ligne le 12 décembre 2015