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cp /NP : fleurs de bougainvilliers |
Entendu dans une revue de presse sur RFI : Manuel VALLS a déclaré dans un ITV au journal Le Monde, s’agissant du dossier calédonien , après les différentes rencontres à Paris : « une souveraineté partagée , vers une souveraineté pleine et entière « Cela a fait « jaser » , l’orateur aux propos radicaux et virulents , en ces termes : « Si le ministre ne retire pas ses propos , son séjour en Nouvelle Calédonie risque d’être écourté ». Et comme dirait un journaliste bien connu de la place , J. B . : « concentrons nous maintenant sur la reconstruction et la reprise du dialogue . Tout le monde s’accorde à dire , à raison , comme l’a rappelé Manuel VALS qu’il n’y aura pas de relèvement économique sans solution politique , et qu’il n’y aura pas d’avenir politique serein sans relèvement économique . Bref nous sommes au pied du mur . Pourquoi torpiller la venue du Ministre Valls alors qu’enfin , on entrevoie ( peut être) une possibilité de dialogue ? ……… Qu’a dit Manuel VALLS de si choquant ? Effectivement l’Accord de Nouméa prévoit une trajectoire allant de la « souveraineté partagée( ce que nous vivons actuellement) à une souveraineté pleine et entière … Il n’y a rien dans ses propos qui indique une préférence , un renoncement , ou un coup de force . ….. Se référer sans cesse aux 3 référendums , ne sert à rien …. Certes , le troisième référendum est légal mais il n’est pas légitime puisque le peuple premier n’y a pas participé. On peut le déplorer, taper du pied . Mais c’est un fait . Ce vote manque de légitimité . Il n’y a rien à ajouter à cela . ».
Et plus loin on pourrait rajouter ici les propos repris par le journal : DNC ( l’édition du 07 au 13 février ) de Jean Jacques URVOAS , professeur de droit public , ancien garde des sceaux de 2016 à 2017 dans les gouvernements de Manuel VALLS : sur une question du journal sur la souveraineté partagée évoquée par les présidents du sénat et de l’assemblée nationale lors de leur passage dans le pays : « je me permets d’abord de rappeler que les terme figure dans l’accord de Nouméa qui dessinait : « une nouvelle étape , marquée par la pleine reconnaissance de l’identité kanak, préalable à la refondation d’un contrat social entre toutes les communautés qui vivent en Nouvelle Calédonie et par un partage de souveraineté avec la France … Ce mécanisme de délégation de souveraineté demeure ignoré dans le droit français . Mais pourtant c’est une réalité internationale , singulièrement dans le Pacifique où des territoires , dans l’incapacité pratique d’exercer l’intégralité des compétences régaliennes acceptent d’en déléguer l’exercice d’une partie à une puissance partenaire pour une durée plus ou moins longue . …. Les deux présidents savent combien la malléabilité du droit a été utile depuis 36 ans à la Nouvelle Calédonie . A chaque étape, face à des difficultés nouvelles , le droit s’est mis au diapason des faits par une lecture assurément constructive de ses ressources….. ;. Il peut donc arriver que les réponses de demain relèvent essentiellement de la dynamique propre à la politique . …. L’histoire ne peut s’écrire avec des calendriers agités comme des menaces ou des couperets. «
On rappelle par ailleurs les propos tenus par un politologue connu aussi sur la place, JC. P. : « vu le fossé qui s’est creusé depuis les derniers évènements entre les deux camps : indépendantistes et non indépendantistes , je me demande s’il ne faudrait pas de nouveau un référendum : oui ou non pour l’indépendance « ….
Naku press laisse le soin à chacun de tirer sa propre conclusion au vu de ces propos que nous avons relevé sur les réseaux , la presse audio et écrite .
Publication : Naku press le 15 février 2025