Contrairement aux prises de positions de Charles Washetine du Palika et de Victor Tutugoro de l'UPM consistant à dénoncer l'initiative de l'UC à organiser une marche le 14 juillet 2012, le candidat malheureux du FLNKS lors des dernières législatives, Jean Pierre Djaiwé, ne la remet pas en cause.
Journaliste : Quel avenir pour le projet de télé du Nord ? NCTV se veutgénéraliste, portée par une société d'économie mixte, soutenue par la province. En attendant de pouvoir émettre, et après le report de l'examen des candidatures par le CSA, la Webtélé est prête et les équipes se mettent en place.
Journaliste : Et pour évoquer ce dossier, et ...d'autres sujets d'actualité, le porteur du projet NCTV, notre invité ce soir. Jean-Pierre Djaiwé, bonsoir !
Jean-Pierre Djaiwé : Bonsoir !
Journaliste : Concernant ce dossier, on l'a vu, le CSA a reporté l'examen de ces dossiers à plus tard. On sait que vous étiez que vous étiez contre la fusion proposée par le gouvernement. Est-ce qu'aujourd'hui, ce projet de fusion est définitivement enterré ?
Jean-Pierre Djaiwé : Ce que je voudrais dire ici, c'est que nous sommes désagréablement surpris par cette décision prise par le CSA. Nous avons un projet qui est quasiment bouclé, finalisé, et cette décision du CSA qui est un organe indépendant des pouvoirs politiques et qui doit prendre toutes les décisions, toutes ses décisions, en toute impartialité, et cette décision de reporter la décision à la fin de l'année arrange ceux qui portent un projet qui n'est pas complètement finalisé. Je tiens à rappeler ici qu'il y a deux projets qui sont portés, l'un par la province Nord, et l'autre par la province Sud. Celui qui est porté par la province Nord est quasiment finalisé. Nous avons déjà nos jeunes qui sont revenus de formation, nous avons les locaux, nous avons les financements, nous avons les hommes pour commencer le projet, et nous avons un autre projet qui n'est pas prêt puisqu'il a demandé des financements au niveau de la Nouvelle-Calédonie, et c'est le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie qui dit qu'il ne pourra pas financer deux projets. Mais celui du Nord, n'a jamais demandé de financement de la part de la Nouvelle-Calédonie. Donc cette décision de reporter à la fin de l'année, arrange ceux qui portent un projet qui n'est pas finalisé.
Journaliste : Alors, ces projets avaient été très critiqués, notamment par Calédonie ensemble qui met en doute la garantie qui est affichée, de pluralisme et d'indépendance. Est-ce que vous êtes d'accord avec ce point de vue. Ces télés sont-elles de propagande ?
Jean-Pierre Djaiwé : Nous, nous sommes…, nous portons un projet qui est un projet de télévision pays. Nous sommes aujourd'hui dans un contexte où nous voulons travailler sur l'avenir de notre pays, le vivre ensemble. Nous sommes, là, à porter un projet qui veut aller dans le sens de la mise en œuvre de l'Accord de Nouméa, et de faire en sorte à ce que, à travers les actions, les documentaires que nous allons proposer, les ethnies vivant dans ce pays, les composantes de la population calédonienne puissent se connaître davantage, parce que c'est ça, à notre avis qui manque pour que l'on puisse aller vraiment dans le sens du vivre ensemble.
Journaliste : Bien sûr, il y a d'autres questions d'actualité. Sur le chapitre politique : que pensez-vous de l'annonce faite par le président du Congrès sur la mise en place d'une commission chargée de rechercher un drapeau commun ? Est-ce que cela vous étonne, est-ce que c'est, pour vous, un tournant sur cette question ?
Jean-Pierre Djaiwé : Nous, nous l'avons toujours dit, le FLNKS a toujours dit que nous voulons l'application pleine et entière de l'Accord de Nouméa. L'Accord de Nouméa dit qu'il faut trouver des signes identitaires. Nous, nous avons toujours dit qu'il faut trouver les signes identitaires du pays et le drapeau et le nom du pays restent donc des chantiers à faire.
Journaliste : Pendant la campagne, pour vous, ce drapeau commun, c'est sur une base du drapeau kanaky. Comment ce drapeau pourrait devenir le drapeau commun à tous les Calédoniens. À quelles conditions ?
Jean-Pierre Djaiwé : Vous voyez, nous avons accepté, tous ensemble de vivre dans ce pays. Et c'est le peuple kanak qui s'est battu pour retrouver sa dignité dans ce pays, et il a décidé, il a voulu le partager avec les autres. Et nous voulons également partager ce drapeau pour qu'il devienne le drapeau du pays. Il faut faire un effort sur soi-même. Dire que ce drapeau représente la violence…, et le drapeau tricolore, il a représenté aussi la violence, à un certain moment donné, dans l'histoire de ce pays. Mais on est passé au-dessus, et maintenant les indépendantistes acceptent le drapeau tricolore. On peut très bien aussi accepter le drapeau qui est présenté par le FLNKS pour qu'il devienne le drapeau du pays, et les couleurs peuvent devenir des couleurs sur lesquelles on se met d'accord : le rouge, le vert, le bleu, et le soleil qui éclaire la planète, et bien sûr, la flèche faîtière. La flèche faîtière, c'est…
Journaliste : Jean-Pierre Djaiwé, sur le 14 juillet, puisqu'on parle de drapeau : vous trouvez opportun cette manifestation, qu'on appelle à manifester lors de la fête nationale française ?
Jean-Pierre Djaiwé : Je crois qu'il y a une volonté des partis qui ont appelé à faire une marche. Ce n'est pas une marche de manifestation, je ne pense pas. Mais au niveau du FLNKS, c'est une manifestation qui est lancée pour la première fois. Il y a besoin, je pense, encore de réflexion.
Journaliste : Jean-Pierre Djaiwé, merci.
Jean-Pierre Djaiwé : Merci.