mercredi 25 juin 2014

L'écho d'une conférence : ENTRE QUANTITE ET QUALITE, L’ANTHROPOLOGIE DE DÉVELOPPEMENT OPTE POUR LA QUALITÉ



Dans tout pays où on parle de développement, très souvent les gouvernements en place sont confrontés aux problèmes d’adaptation des projets aux réalités locales. Une des pistes pour pallier à cela d’une manière objective : L’anthropologie de développement, un grand mot pour simplement dire, la prise en compte des dynamiques locales et les interactivités existantes. Naku press vous livre une note synthétique avec les idées clés retenues de la conférence de ce lundi 23 juin 2014 à l’auditorium de l’IRD. 

Ce lundi 23 juin à l’auditorium de l’IRD, dans le cadre du programme « DECOUVERTE »  on a eu la chance d’avoir durant une heure Mr  Jean Pierre  Olivier de Sardan  (Jean-Pierre Olivier de Sardan (né dans le Languedoc, France, 11 juillet 1941) est un anthropologue français et nigérien, actuellement professeur d'anthropologie à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Marseille. Il a également été directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique à Paris, mais réside le plus souvent à Niamey, au Niger où il conduit des recherches depuis les années 1960). Son propos portait particulièrement sur le mode de gouvernance avec la problématique de l’efficacité des politiques publiques.

De l’expérience au Niger, Mr Olivier de Sardan est de passage dans le pays pour un séminaire de formation auprès des agents de développement économique  du Nord. L’expérience au Niger lui a permis  avec son équipe de chercheurs de mesurer le caractère essentiel de l’approche qualitative pour poser réellement les bases d’un véritable développement.

Le Niger comme la plupart des pays d’Afrique est un pays où il y a plusieurs acteurs qui assure les services pour le compte de la collectivité, c’est toute la dimension de l’action des institutions internationales et des ONG dans le pays, qui œuvrent dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la sécurité etc… C’est donc la multiplicité des acteurs qui oblige à un moment donné de poser la question de la qualité des services, une préoccupation aussi liée à celle d’avoir aussi la maîtrise de l’efficacité de ses actions auprès des populations.

C’est donc ce contexte de travail qui a fait réfléchir sur la question de la délivrance des biens et services publics au collectif, d’autant plus que l’Etat officiel est réduit à ne donner que le minimum avec tout ce que cela comporte : le développement des privilèges, l’importance des interfaces et intermédiaires. Et quand l’Etat n’est plus seul à assurer le service public, le mode de gouvernance devient un paramètre à observer de manière à s’assurer d’un minimum de qualité et de pertinence.

L’anthropologie de développement qui a fait l’objet de la conférence est bien là un outil adéquat pour la prise en compte de la capacité des acteurs, de leur stratégie, pouvant contribuer de fait au développement. Une méthode qui a pour préoccupation première  l’approche qualitative, en effet le développement est d’abord un phénomène social. Parce que en l’absence de normes officielles,  une population organise sa vie et sa survie. Ce faisant elle adopte des gestes requis par les sciences de développement. 

La dynamique du terrain est primordial dans la définition des politiques publiques, elle permet de réduire cet écart souvent constaté entre les décisions des collectivités et la réalité.
Naku press a fait le choix de diffuser cette petite synthèse simplement parce qu’au travers de l’anthropologie de développement hissé à la dimension d’un pays, c’est tout ce que le peuple kanak a toujours revendiqué : la prise en compte de ses réalités dans la formulation des politiques publiques. La formation donnée aux agents de développement économique de la Province Nord portera certainement ses fruits. C’est en tous les cas, l’espoir de Naku press.

Naku press : Mise en ligne le 23 juin 2014