Journaliste : Paul Néaoutyine, le porte-parole du Palika, rentré de Paris, tenait une conférence de presse, ce matin, en présence de Nidoïsh Naisseline, du LKS, pour expliquer sa rencontre avec François Fillon, et donner le point de vue de son parti sur la situation politique du moment. Sur la modification technique de la loi organique, prévue fin juin, par l'Assemblée Nationale, le Palika se déclare favorable. Quant au prochain comité des signataires, le Palika y participera, mais pas question de l'instrumentaliser et de le transformer en cellule de négociations pour l'avenir du pays. Son rôle, c'est le suivi de l'Accord de Nouméa. Sur un plan politique, le Palika dénonce les tractations occultes du RUMP et de l'UC visant à trouver, je cite, un deal politique sur l'avenir institutionnel du pays. Des négociations qui ne devront, selon le Palika, être lancées qu'à la prochaine mandature, celle de 2014-2018. Y a-t-il, alors, oui ou non, dans le monde indépendantiste, une division ? Et si oui, à qui la faute ? Paul Néaoutyine :
Paul Néaoutyine : Est-ce qu'il y a une division sur le projet d'indépendance ? Il n'y a pas de division sur le projet d'indépendance. Il y a deux postures différentes, puisque le Parti travailliste, comme les dirigeants de l'UC, prétendent qu'en 2014, on va accéder à l'indépendance. Nous, nous disons, en tant que signataires de l'Accord de Nouméa, qu'en 2014 commence une nouvelle mandature, qui va durer 5 ans, comme les autres, et c'est pendant cette mandature qu'une majorité des trois cinquièmes peut décider de l'organisation du référendum de sortie. Il y a une interprétation qui semble se rapprocher, le positionnement de l'UC et du Parti travailliste, qui semble se rapprocher de la position annoncée par Pierre Frogier, de "purger l'indépendance en 2014". Donc, est-ce que ça signifie qu'ils sont en train de concocter un statut, un nouveau dispositif, qui ferait que la Nouvelle-Calédonie reste dans le giron de la France ? Voilà, c'est pour réunir des éléments, mais il n'est pas prévu de discussions ou de négociations avant 2014. Sur cet aspect-là, nous ne sommes pas d'accord avec le positionnement pris par certains qui sont en train de s'afficher à l'intérieur du conseil politique, alors que le FLNKS n'a pas été dans ce sens-là.
Paul Néaoutyine : Est-ce qu'il y a une division sur le projet d'indépendance ? Il n'y a pas de division sur le projet d'indépendance. Il y a deux postures différentes, puisque le Parti travailliste, comme les dirigeants de l'UC, prétendent qu'en 2014, on va accéder à l'indépendance. Nous, nous disons, en tant que signataires de l'Accord de Nouméa, qu'en 2014 commence une nouvelle mandature, qui va durer 5 ans, comme les autres, et c'est pendant cette mandature qu'une majorité des trois cinquièmes peut décider de l'organisation du référendum de sortie. Il y a une interprétation qui semble se rapprocher, le positionnement de l'UC et du Parti travailliste, qui semble se rapprocher de la position annoncée par Pierre Frogier, de "purger l'indépendance en 2014". Donc, est-ce que ça signifie qu'ils sont en train de concocter un statut, un nouveau dispositif, qui ferait que la Nouvelle-Calédonie reste dans le giron de la France ? Voilà, c'est pour réunir des éléments, mais il n'est pas prévu de discussions ou de négociations avant 2014. Sur cet aspect-là, nous ne sommes pas d'accord avec le positionnement pris par certains qui sont en train de s'afficher à l'intérieur du conseil politique, alors que le FLNKS n'a pas été dans ce sens-là.