dimanche 13 mars 2011

L'UGPE se mobilise pour que tous les élèves aient une place dans les établissements scolaires....

L'UGPE, la fédération des parents d'élèves, d'obédience nationaliste et progressiste, a bravé la forte pluie de la journée du vendredi 9 mars 2011 pour manifester une fois de plus leur mécontentement face à l'incapacité du vice rectorat pour trouver des places dans les établissements pour plus de 300 enfants... Une réalité malheureusement réccurente annuelle.
C'est à partir du Mwâ Kâ, place devenue un espace de la citoyenneté, qu'une délégation de l'UGPE à organiser ses rencontres: une dans la matinée avec le vice recteur et une autre l'après midi avec le gouvernement, représenté par Mme Sonia Backès, ex-ministre de l'enseignement et Mr Yvon Faua, probablement futur successeur de cette dernière.
Madoÿ publie ici d'une part, une réaction d'un des responsables de l'UGPE; apparemment, il n'est pas du tout satisfait ! Et, d'autre part, le communiqué d'appel à cette mobilisation de vendredi par l'UGPE même.
Colère...



"bonjour,

Au lendemain de la commission d'ajustement, il est important que nous restions mobilisés sur le front du combat légitime des parents qui souhaitent des formations pour leurs enfants.
Le Vice Rectorat nous parle de 750 places vacantes, allant jusqu'à nous provoquer en disant que cela correspondait à un lycée entier, vide d'élèves.

Qu'en est il en réalité ??? D'où viennent ces 750 places ???

Voici comment M.Melet et les services du Vice rectorat comptent :

Ils aditionnent tout simplement toutes les places déclarées vacantes par les directeurs que ce soit en CAP (1ère ou 2° année), en Alep (1ère et 2° année), en BEP (1ère et 2° année) en bac pro (2de, 1ère ou terminale). Nous avons le détail précis à l'UGPE, mais ce mélange ne permet aucun lisibilité de l'ensemble du dispositif. En effet, voici au moins 3 raisons :

- Certaines filières ne sont plus demandées par les élèves et les familles, qui ont conscience que ce sont "des voies de garage" qui ne correspondent pas aux besoins de l'économie du pays, et qui ne permettent pas d'aller jusqu'au bac (CAP, puis marché du travail)
- Certaines classes sont en fait inaccessibles comme les 2° année de CAP ou les 2° années de BEP ou les 1ères bac pro, car elles correspondent à une poursuite de cycle.
- D'autres classes sont également inaccessibles car situées dans des endroits éloignés où les parents n'ont pas forcément de la famille et où très souvent les places en internat sont inexistantes à près d'un mois après la rentrée officielle !

Voici les chiffres :
LPCH (Escoffier) 158 places dont 93 (cap et inaccessibles)
Jules Garnier : 19 places dont 11 inacc.
Attiti : 47 places dont 35 inacc
Touho : 14 places dont 7 inccc.
Lycée Iles : 29 places dont 19 inacc.
Segpa et ALP : 113 places vacantes toutes en CAP
Pouembout : 8 places dont 8 inacc.

Au total, le public propose donc 388 places vacantes dont 286 qui mènent uniquement à des CAP sans espoir de poursuite d'études ou qui sont en fait virtuelle car correspondant à des poursuite de cycle (impossible de rentrer en 1ère bac pro si on n'a pas fait de seconde bac pro...).

Le privé, de son côté a une situation identique : il propose 384 places vacantes au 25 février dont 239 correspondent à des CAP ou des poursuites de cycles.

Au final, cela fait public et privé ensemble 772 places dites ou déclarées vacantes par le Vice rectorat dont plus des deux tiers (66 %) soit 525 soit soit inaccessibles soit juste un palliatif avant d'envoyer le jeune pointer au chômage....

Voici la triste réalité !

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Communiqué de presse de l'UGPE

MANQUE DE PLACES DANS LES LYCEES – RENTREE 2011

« PARENTS D’ELEVES ET ELEVES EN COLERE »
L’UGPE INVITE TOUS LES PARENTS D’ELEVES DU PAYS CE VENDREDI 11 MARS A LA PLACE MWA KAA A PARTIR DE 8H

Au même moment où nous manifesterons notre colère face au manque de places pour nos enfants, se réunira la Commission dite « d’Ajustement » sensée solutionner les problèmes de nos jeunes qui sont encore en liste d’attente (supérieur à 300).
Voici les principales sources de préoccupations de tous les parents d’élèves du pays qui seront abordées lors de cette journée :
- Le manque de places dans les établissements publics et privées du secondaire
- Le manque de places dans les cantines et les internats !
- La correction locale du bac
- L’échec massif au BAC des élèves kanak en particulier dans les filières générales (uniquement 12% de réussite)
- La place de l’enseignement des langues kanak,
- Les problèmes dans certains établissements (lycée de Touho, collège de Poya, Lycée Escoffier, collège de La Foa, les Lycées et Collèges de la province des Iles, etc.)
- La question des adhésions forcées dans certains établissements…..
- Toutes les formes de discriminations dans les établissements

Voici le programme de la journée :
- Rassemblement au Mwa Ka dès 8h,
- Marche vers le vice-rectorat à partir de 9h 30,
- Sit-in devant l’immeuble Flize et Rencontre avec les autorités en charge du vice Rectorat,
- Retour vers le Mwa Ka en passant par le siège du gouvernement de la N.Calédonie
- Arrêt au gouvernement, rencontre avec la Présidence,
- Retour au Mwa ka Compte rendu aux parents, prises de parole, décisions pour la suite à donner,
- Fin de la mobilisation à 17h30.

« PARENTS, NOUS SOMMES TOUS CONCERNES ALORS AGISSONS ENSEMBLE »