vendredi 3 juin 2011

LA SELECTION HEBDOMADAIRE DE NAKU PRESS / Les brèves régionales

La taxe carbone fait débat en Australie suite à une étude et des recommandations de l’économiste : Rost GARNAUT

Une taxe carbone pour inscrire l’Australie dans l’élan de la protection de l’environnement, ne fait pas l’unanimité, de part l’origine de son prélèvement. L’opposition libérale affirme que cette taxe sera in fine payée par les ménages australiens, alors que l’économiste Rost GARNAUT parle lui de compensations, que l’Etat reverserait 55% des recettes liées à cette taxe aux ménages, 35% aux entreprises et le reste à la recherche et à des mesures de protection de l’environnement. En effet cela fait 10 ans que l’Australie n’a encore rien fait pour la réduction des émissions de carbone. En jouant ce point mort, dans cet élan international, l’Australie risque fort d’être prochainement sujet à de fortes critiques de la communauté internationale. Pour un rétrospectif, à retenir que c’est cette fameuse taxe qui a contribuer à sortir Kevin Rudd du pouvoir, pour laisser place à Julia Gillard en Août 2010, celle –ci ayant annoncé son opposition à cette taxe, un peu pour avoir le soutien des grandes entreprises. Par ailleurs, une grande campagne publicitaire pour le soutien de cette taxe est financée par 11 organisations dont Green peace , wwwf et le climate institute.



Nations océaniennes menacées


Est-ce qu’une nation océanienne sous l’eau a toujours son statut d’Etat ? Une problématique qui intéresse bon nombre de petites îles du Pacifique, menacées par la montée des eaux. Une conférence se déroule actuellement à la Faculté de droit de Columbia aux Etats-Unis. Les experts présents à cette conférence conseillent fortement aux états du pacifique, de mesurer la largeur de leur mer territoriale comme définie par la Convention des Nations Unis sur le droit de la Mer. C’est cette carte qui garantira à ces îles, leur droit à la zone économique exclusive et leurs droits sur la pêche et les ressources minérales, même si elles sont amenées à disparaître sous les eaux. Mais la définition juridique d’un Etat oblige à un minimum de présence, plus qu’un simple phare, il faut au moins la présence de vies humaines d’une manière permanente. La référence, pour confirmer certains concepts telle la création d’îles artificielles avec des installations permanentes, est l’ordre de Malte fondée en 1048. C’est un organisme humanitaire qui sans territoire bénéficie d’une souveraineté. Souverain mais pas indépendant du Vatican. Est-ce que ce concept de souveraineté sans terre est applicable aux petites nations du Pacifique.



PAPOUASIE NELLE GUINEE / La microbank accueille son 100 000 ième client.Nationwide microbank de Papouasie Nelle Guinée, une petite banque qui ne joue pas dans la cour des grands. Elle se tourne surtout vers les « petites gens » : les particuliers, les petits entrepreneurs, les artisans, les agriculteurs, bref les gens qui n’ont pas les moyens d’obtenir un prêt auprès des banques commerciales. Le principe est le suivant : il suffit d’avoir 30% de la somme demandée en prêt, et la microbank ouvre ses caisses. Elle est aussi une caisse d’épargne, pouvant faire fructifier des petites sommes, sachant que les Papous ont l’habitude de cacher leur épargne dans une boîte en fer enterré au fond de leur jardin. La microbank a aussi prévu un dispositif pour les gens n’ayant pas les 30% de départ, pour un prêt, elle prévoit l’apport possible d’un cochon. Depuis 2004 elle a accordé pour plus de 70 Millions de kina soit 27 Millions de dollars australiens. La 100 000 ième client est une maman travaillant dans un café, elle avait besoin d’économiser pour pouvoir payer les frais de scolarité de ses 4 enfants. Les Papous accordent beaucoup d’importance à la scolarité de leurs enfants.



AUSTRALIE / 40 ans d’attente pour des propriétaires fonciers aborigènes. Mise en service depuis 40 ans, la mine de raffinerie de bauxite de Rio Tinto sur la Péninsule de Gove n’a rien versé en compensation aux propriétaires fonciers. Depuis 3 ans, un ancien du Territoire Ylngu Galarwuy Yunupingu a orchestré des négociations avec le géant minier, et a finalement obtenu une compensation via un vaste programme de développement de plus de 700 millions de dollars, échelonnés sur 42 ans. Pour éviter que cela ne prenne l’aspect d’une grande opération d’assistanat, il sera versé une somme annuelle de 15 Millions par an, mais qui dépendra du cours de la bauxite.


(Sources : Radio Australie)


Mise en ligne par Naku press le 03/06/2011