jeudi 6 janvier 2011

Des bons souvenirs qui restent froidement d'actualité...

Au moment où nous entamons d'une manière joyeuse une nouvelle année, celle de 2011, certains souvenirs resurgissent et claquent dans les mémoires comme une piqûre de rappel à la vigilance. Comme par exemple ce tract qui circulait pendant la campagne des provinciales de mai 2009. Un tract, simple, court, expéditif qui avait circulé dans les quartiers de Nouméa. Il ramenait tous dans le droit chemin... Ce tract s'intitulait "Voter pour des listes autres que celle unitaire du FLNKS, c’est opter pour la partition du pays !"
Au vu de l'évolution politique, on peut dire sans beaucoup se tromper qu'il reste d'actualité !


Voyons le contenu pour mémoire...


"De la solution consensuelle…
Aujourd’hui, certains responsables politiques, notamment de droite, évoquent des solutions consensuelles en lieu et place de la consultation prévue par l’Accord de Nouméa sur les 5 dernières compétences régaliennes (la monnaie, la défense, l’ordre public, la justice et la diplomatie).
Idée peut être séduisante mais, ô combien pernicieuse et dangereuse puisque sur le fond, elle est anti-indépendantiste…

La position du FLNKS : une application pleine et entière…
La position du FLNKS est claire et elle est celle-ci : la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa doit être pleine et entière. Cela signifie que la consultation prévue sur les dernières compétences régaliennes à partir de 2014 doit être organisée.

Proposer déjà une solution consensuelle sous prétexte que cette consultation serait largement défavorable aux indépendantistes relève de la pure propagande démagogique ou de la manipulation des consciences.
Aurait-on plutôt peur que cette consultation de l’après 2014 soit favorable à ce que le pays assume enfin les dernières compétences régaliennes ?
Tout le monde sait que le rapport indépendantiste/loyaliste évolue plutôt en faveur des indépendantistes depuis 1995. Tôt ou tard, ce rapport sera mécaniquement en faveur des indépendantistes !
Par ailleurs, le corps électoral appelé à voter lors de cette consultation est plus restrictif que celui des provinciales; c'est-à-dire que ne voteront que ceux qui justifient plus de 20 ans de présence dans le pays.

L’importance d’un groupe FLNKS fort au Congrès… et d’une présence dans le Sud
Mais, pour que cette consultation puisse avoir lieu après 2014, il faut une majorité qualifiée de 3/5 des élus au Congrès.
C’est pour cela que le FLNKS, signataire et garant de l’Accord de Nouméa, doit être important au Congrès.
Le nombre des élus indépendantistes du Nord et des îles doit être renforcé par celui des élus dans la Province Sud.
Dans le contexte du Sud, il n’y a qu’une seule alternative : constituer une liste unitaire des indépendantistes et des progressistes autour du FLNKS.

Le risque d’une partition…
Voter pour des listes autres que celle unitaire du FLNKS, c’est opter pour qu’il n’y ait pas d’élus indépendantistes et progressistes dans l’institution provinciale Sud.
Voter pour des listes autres que celle unitaire du FLNKS, c’est choisir pour que la droite coloniale continue à gérer les affaires sans partage !
Voter pour des listes autres que celle unitaire du FLNKS, c’est voter pour que la droite coloniale continue à nous dominer pendant 5 ans supplémentaires en Province Sud.
Voter pour des listes autres que celle unitaire du FLNKS, c’est abandonner totalement la Province Sud à la droite coloniale et, se contenter du Nord et des îles pour les indépendantistes.

C’est donc favoriser l’idée d’une partition du pays !
Une idée chère à Mitterrand qui avait déclaré à une époque à Jean Marie Tjibaou «L’indépendance jamais, au pire la partition…»
N’oublions pas que la partition a été mise en œuvre aux Comores lors de son indépendance en 1975. Pour sauvegarder son statut de puissance impérialiste, la France avait réussi à manipuler les instances internationales pour « garder » Mayotte française.
La même opération avait failli même réussir lors de l’accession du Vanuatu en 1980. La France avait encouragé la rébellion de l’île francophone de Santo. Mais, malheureusement pour elle, l'opération échoua... grâce en tre autre aux frères militaires papous.