LE CONFLIT AIR CALEDONIE : la deuxième phase qui pose déjà la problématique du schéma global du transport au niveau du pays .
Depuis le mois d’Août le gouvernement de la Nelle Calédonie, s’est donné le temps de réfléchir sur les causes du conflit porté par les usagers de la compagnie aérienne domestique du pays : Air Calédonie
Une compagnie qui a 50 ans d’histoire, gérées depuis des années pour des actionnaires représentant majoritairement les collectivités publiques du pays. La compagnie a pratiquement le monopole de la desserte domestique reliant toutes les îles de l’archipel.
Pour rappel le conflit Air Calédonie portait essentiellement sur la politique tarifaire pratiquée dans le cadre de la mise en application d’un plan de redressement.
Ce mouvement trouvait aussi sa légitimité dans le contexte de mobilisation contre la vie chère portée par l’intersyndicale.
Deux mois et demi se sont écoulés , un silence média pour laisser place aux réflexions. Le 26/10/2011 , la date d’échéance d’une première étape, elle a donc été marquée par une grande réunion qui s’est tenue dans les locaux du gouvernement. Le dossier revient donc au devant de la scène de l’actualité locale, et les populations attendaient aussi ce moment avec impatience. Le gouvernement restitue ses premières propositions ( travaillées en concertation avec les collectivités provinciales) , avec les tarifs aidés pour les « économiquement faibles » sous l’intitulé « solidarité transport » et pour une prise en compte de l’intérêt territorial , un tarif « continuité pays » pour les résidents des îles. Une avancée qui a été actée , par l’ensemble des acteurs avec cette perspective de travail sur le schéma global de transport.
Ce dossier est porté par la vice présidence du gouvernement , en charge du transport aérien domestique. Collégialité oblige, ce poste est occupé par un indépendantiste, et la gestion de ce dossier, au stade actuel des choses, démontre quelque part que des passerelles sont possibles dès qu’il s’agit de l’intérêt général des populations.
La circulation des personnes et des biens, doit être pensée aussi en corrélation avec les grands axes de développement économique du pays. Ce pays que nous voulons souverain, doit réfléchir sur une alternative pour réellement poser les jalons d’un véritable développement économique valorisant avant tout , toutes les potentialités endogènes. La solidarité sociale doit être réfléchie comme une mesure d’appoint, et non pas comme une forme d’assistanat légalisée.
Il reste que cette dimension , soit aussi saisie par l’ensemble des acteurs pour que tous ensemble nous puissions porter cet élan qui nous est dicté par l’irréversibilité du processus engagé par l’Accord de Nouméa, vers la pleine souveraineté du pays.
Naku press : Mise en ligne le 28/10/2011 à 22h00.