On le sait. Depuis des années, la lutte pour le leadership de la mouvance nationaliste a toujours été l’une des préoccupations inavouées soit de l’UC soit du Palika. L’ampleur et l’acuité de cette situation ont débuté réellement lors de l’entrée du Palika dans le FLNKS. Heureusement, la nécessaire unité a, parfois, relativisé et mis au second plan cette lutte, ridicule, pour le leadership
On sait également que l’adversaire politique n’a cessé de « diviser pour mieux régner » en usant de toutes les formes possibles et inimaginables.
Mais, malgré tout, les responsables des partis politiques composant le FLNKS arrivaient toujours en dernier lieu de s’unir et de parler d’une même voix. En bonne intelligence, ils s’accordaient, quand il le fallait, sur l’essentiel. Le FLNKS en tant que tel demeurait incontournable.
Mais, aujourd’hui, que constate-on ?
Les deux délégations, l’une UC et l’autre Palika, s’envolent à Paris à la demande de la ministre des colonies, Mme Penchard Marie Luce, pour évoquer la question de la sortie institutionnelle du processus Accord de Nouméa.
Etonnante cette invitation car le FLNKS en tant que tel n’y est pas concerné. D’autant plus que personne ne se pose de question.
Quelques petites semaines après, la même ministre débarque au pays pour préparer la réunion du comité des signataires. Comme à l’accoutumée, elle s’entretient avec les partis politiques… toujours sans le FLNKS. Des demandes auprès d’elle sont formulées pour qu’elle rencontre enfin le FLNKS. Réponse : NIET ! En petit comité, des responsables indépendantiste s’offusquent mais trop tard… On laisse passer. Pas de réaction. Ah, si ! Par un communiqué de presse, l’UC regrette ce refus de la ministre.
Les réactions « mollasses » des partis du FLNKS sont à la hauteur du niveau de concurrence auquel se livrent d’une manière « acharnée » les deux grands partis du mouvement depuis un certain moment.
Enfin, dernière épisode en date. Le nouveau format proposé par le gouvernement français pour le prochain comité des signataires qui aura lieu le 24 juin à Paris est conçu pour qu’une fois de plus, le FLNKS en tant que tel n’y soit pas invité.
Le nouveau format est le suivant : sont invités les signataires physiques de l’Accord de Nouméa avec un invité chacun de leur choix. Sont également invités les présidents des provinces et leprésident du gouvernement NC.
Personne n’a objecté à l’Etat français pour savoir si Lionel Jospin, premier ministre de l’époque et signataire physique de l’Accord de Nouméa en 1998, était de la partie !
Apparemment, le politiquement correcte exige de laisser l’Etat français manœuvrer à sa guise…
Assisterons-nous prochainement à la disparition du FLNKS ?
Non, il est encore temps de se réveiller ! ! !