lundi 23 janvier 2012

Réunion des états majors du FLNKS: la necéssaire thérapie de groupe

Gérard Reignier : Je pense que le congrès, de toute façon, il va se tenir. Les explications, elles vont être données, simplement, il y a un besoin de bien clarifier les choses entre nous déjà, au sein même du BP FLNKS, au sein de ses instances, parce que les militants qui sont sur le terrain nous posent les questions, à nous, groupe de pression puisqu'on sort des congrès de chacun d'entre nous. Ces questions, il faut réussir à trouver les réponses en interne et, ensuite, bien sûr, au niveau du FLNKS. Et donc, c'est essentiellement ce besoin de cohérence qu'on a besoin d'aller donner à nos militants, voilà. Mais, les explications, la rencontre, le débat, il aura lieu au congrès.

Congrès du Front en décembre 2010 à Dumbéa...
Si l'on comprend bien sur l'objectif de cette réunion des exécutifs des partis composant du FLNKS, on pourrait retenirceci : explication, avant tout, pour savoir les intentions des uns et des autres, en particulier sur les stratégies divergentes sur plan institutionnel. Il a donc été surtout question de cette fameuse "l'Alliance" (entre certaines composantes de la mouvance, l'UC et le RUMP et l'Avenir Ensemble)...  Par contre, pour l'heure, il n'est pas question de parler ni de la DUS (Dynamik Unitaire Sud) ni des autres nationalistes... Même si la DUS n'est pas à mettre au même plan que le PT ou autres organisations...

A la sortie de cette réunion, les uns et les autres semblent reconnaître que des "clarifications", "éclaircissements" ou "éclairages" (tout dépend de l'état d'esprit dans lequel on se trouve...) ont été apporté(e)s même si l'exercie doit se poursuivre en février prochain. Mais, le fait que le porte parole n°2 du Palika emploie le terme de "Majorité" en lieu et place de celui de "Alliance", cela laisse penser que ce n'est pas qu'un changement de sémantique...
Lisons ce que Charles Washetine du Palika a déclaré dans un interview " Cette réunion nous aura permis de comprendre un petit peu les stratégies des uns et des autres. Parce que ce que l'on a constaté, c'est que dans cette majorité qui s'est constituée, les partenaires du Front ne communiquent pas assez, et c'est souvent les autres qui communiquent, peut-être, en ne disant pas forcément ce qui se fait à l'intérieur. Donc, là, on aura eu des explications, pourquoi cette stratégie. La discussion doit se continuer le 16 février prochain. Donc, c'est le mérite de cette réunion, c'est qu'on se sera dit des choses de la même façon, les réticences du parti vis-à-vis de ce qui s'est fait, donc, nous avons eu l'occasion, à cette réunion, de nous en expliquer également. Donc, ça nous permettra ensuite, à l'issue de la journée du 16 février de mieux préparer le congrès. Parce que, pour nous, il revient au congrès de prendre des décisions définitives quant à la stratégie du Front.
Washetine, le porteparole n°2 du Palika, au comité des signataires à Paris en 2008...

Dans telle circonstance, il est toujours préférable de garder un état d'esprit positif comme l'a suggéré Yvon FAUA, aure membre du BP FLNKS, représentant du RDO malgré les réunions quasi-hebdomadaires de la direction frontiste qui se sont déroulées durant l'année 2011. A croire que cela n'a été que du dialogue des sourds... A moins que certains étaient-ils dans des états seconds ?

Maintenant, le souhait est qu'à l'issue de la réunion de février, les véritables problématiques soient mises en évidence pour une bonne préparation du Congrès de fin mars à Waa Wi Lùù. Un Congrès qui devrait arrêter une stratégie concertée et partagée, à défaut d'être commune...

Au terme de ces différentes rendez-vous de ce trimestre 2012, le BP FLNKS, dans son ensemble, doit se rendre bien compte que, dans le sud, il n'y a pas d'alternative: il faut s'unir au sein de la famille nationaliste et progressiste. Plus il faut "battre" dans le sud, plus la lutte est nationaliste et "pays" ! ! ! "Penser Pays, agir province ! "

La stratégie ne doit être vue et débattue uniquement que sur le plan institutionnel même si elle est primordiale dans le contexte politico-institutionnel de nos jours.

Le lutte sur le terrain est aussi importante...