dimanche 29 août 2010

FLNKS, politiquement incorrect ?


Pendant les provinciales de l’année dernière, notamment dans le sud, j’ai eu l’occasion de noter avec grand étonnement la campagne de déstabilisation du FLNKS qui s’est déployée par une communication de caricature et de dénigrement par les opposants de toute sorte.
Cette campagne de communication avait pour ligne directrice de présenter un FLNKS pitoyable, devenu un mouvement kanako-kanak, autour d’un projet centré sur le repli sur soi… Aux yeux de ces opposants, être kanako-kanak, ce serait considéré une tare. Comme à une certaine époque, pas très ancienne d’ailleurs, où être « kanak », c’était très péjoratif et repoussoir.
Ainsi, le FLNKS, tel un club fermé, voué à disparaître, serait devenu une entité incapable de rassembler au-delà de ses murs. Pire, il aurait regressé depuis les dernières échéances. Parce que le FLNKS perpétuerait et entretiendrait la logique de deux blocs, pour et contre l’indépendance, alors qu’elle n’aurait plus lieu d’exister…
L’Accord de Nouméa, bien que signé par des représentants de la mouvance nationaliste en 1998, porterait en lui-même et à terme la disparition du FLNKS. Si l’avenir me dira évidemment, pour l’heure, les opposants, organisés en association, se précipitent, sans scrupule, pour annoncer la bonne nouvelle…

En tout cas, je constate qu’ils ont bonne presse depuis toujours. Je mets Djiido à part tout naturellement. Je ne me souviens pas avoir entendu et vu des représentants d’associations ou de mouvements comme l’UGPE, le Comité 150 ans après, le CNDPA autant intervenir sur des plateaux de télévision ou de radio que ces prêcheurs de bonne parole… Pourtant, les associations que je viens de citer plus haut ont une assise populaire indéniable. Et, ils ont démontré que leurs actions ont eu des effets concrets dans la vie sociale du pays. Qu’ils ne pratiquaient pas de la masturbation intellectuelle.
Peut-être parce qu’ils ne font pas partie des « bien pensants » du pays…Et, surtout parce qu’ils s’accrochent encore à des idées liées au « kanako-kanak » et/ au FLNKS ? Des idées révolues, ne faisant plus partie du politiquement correcte.

Pendant la campagne électorale de l’année dernière, la liste FLNKS, dans le sud, avait des sérieux handicaps à surmonter voire combattre. Non seulement, la circonscription électorale du sud était structurellement anti-kanak et anti-nationaliste, mais de plus, la concurrence, inutile de surcroît, était rude alors que si les uns et les autres avaient décidé, pour une fois, d’être un peu intelligents et de mettre de côté leur ego… Tout le monde se souvient de ces luttes fratricides avec Ouverture Citoyenne, le Parti Travailliste et autres… Même Jean Raymond Postic avec sa clique aurait pu trouver des convergences, des terrains d’entente soit avec le FLNKS soit avec les autres. Que de voix gaspillées, que d’énergies gaspillées...

Mais, le problème est que chacun a voulu joué aux grands stratèges politiques en oubliant l’essentiel qu’est l’Unité à partir d’un programme commun autour deux grands axes : l’émancipation du pays d’une part et l’émancipation des citoyens dont des ressortissants kanak.