"Monsieur le Président,
Chers collègues,
Je tiens tout d’abord à saluer, au nom du groupe FLNKS, les efforts réalisés par l’exécutif provincial, dans ce budget supplémentaire, en faveur d’une gestion financière mesurée et adaptée aux besoins de nos concitoyens.
D’une manière générale, ce budget supplémentaire retranscrit la volonté de l’exécutif de soutenir l’Investissement (2,14 milliards) et de rationaliser voire contenir les dépenses de fonctionnement (591 millions).
La majorité fait le choix, dans un contexte budgétaire contraint, de maintenir l’effort de notre collectivité en matières :
- d’habitat social pour 834 millions,
- d’équipement des communes pour 350 millions,
- d’amélioration de la ville de Nouméa pour 154 millions,
- d’enseignement pour 361, 5 millions, pour en citer quelques exemples.
Par ailleurs, le groupe note que certaines opérations que nous avions qualifié « d’opération de prestige » de « clientélisme politique » ont été redimensionnées voire annulées.
Le groupe FLNKS soutient ces choix car ils permettront d’une part, d’améliorer le quotidien de nos concitoyens et d’autre part, de soutenir notre économie.
Néanmoins, le groupe FLNKS constate que l’essentiel des investissements sont localisés dans le Sud et accentue par conséquent le déficit en termes d’infrastructures, des communes du Nord de notre province. Deux études relatives à la mise en place d’un port et d’une zone industrielle à Thio commandé par la commune ont été restituées en mars 2010.
Le groupe FLNKS souhaite que ces projets soient soutenus par la province. En effet ces projets structurants, constituent une véritable occasion pour combler le retard de cette commune qui a tant donné pour la Nouvelle-Calédonie…
Monsieur le Président, il est indispensable que les efforts d’investissement profitent à l’ensemble des communes de la province. L’équité recherchée et attendue, en matière d’équipement des communes de la province Sud, marquerait un véritable tournant dans la conduite de la politique provinciale.
En outre, le groupe souhaite souligner l’attention portée par l’exécutif au secteur de l’enseignement lequel bénéficie de 361,5 millions. A ce sujet, le groupe tient à rappeler la nécessité de construire un lycée dans la région centre. Une étude à ce sujet avait recueilli l’adhésion de plusieurs conseillers parmi vous. Il nous appartient désormais, de mettre en œuvre les moyens afin d’accorder une suite favorable à ce dossier.
Monsieur le président,
Je ne peux pas cacher que notre groupe FLNKS soutient la proposition des coutumiers du conseil d'aire Xaracùù d'implanter le lycée dans la région de La Foa.
Enfin s’agissant de l’environnement, le groupe constate que des travaux de viabilisation sont prévus à Ducos et souhaite qu’en parallèle, une étude de dépollution de la baie de cette zone soit réalisée.
Monsieur le Président, chers collègues, nous mesurons les efforts consentis par l’exécutif pour donner à notre collectivité les moyens de ses interventions (1milliard de provision pour 2011) et la conforter dans ses responsabilités.
Les efforts faits aujourd’hui, pour développer effectivement la province, doivent aussi s’attacher à corriger les inégalités et prévenir les déséquilibres intra-muros. Le développement pour être cohérent et durable, doit s’inscrire dans un projet global et équilibré à l’échelle de la province.
Monsieur le président, nous nous abstiendrons.
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Retranscription "mot à mot" RRB 26 AOUT 2010 par la cellule comm de la Province Sud...
Journaliste : Le budget supplémentaire 2010 de la province Sud adopté, ce matin, par les élus. Un budget supplémentaire de rigueur qui fait la part belle à l'investissement et à la rationalisation des dépenses.
Journaliste : Comment terminer l'année 2010 sans creuser davantage le déficit de la collectivité ? C'était la question épineuse à laquelle devait répondre la province Sud pour ce budget supplémentaire. 23 milliards de budget supplémentaire ont été réajustés pour dégager 3,829 milliards de francs de ressources nouvelles. Des ressources qui seront majoritairement consacrées à l'investissement, mais aussi à la constitution d'une provision de plus d'un milliard pour le prochain budget primitif. Tous les élus présents aujourd'hui ont souligné la bonne intelligence de ce budget de rigueur qui tient compte des diminutions de ressources, tout en limitant les dépenses. Dans les explications de vote du Rassemblement UMP, Gil Brial a souligné l'urgence de revenir à une telle rigueur dans la gestion des fonds publics :
Gil Brial : On est dans une situation économique qui est particulière, sans être difficile, qui est quand même beaucoup moins favorable que les années précédentes, donc, il faut ajuster le budget de la province en fonction de ça. Il faut surtout revenir sur le rééquilibrage. C'est-à-dire que le rééquilibrage était nécessaire, il y a 20 ans, au niveau administratif. Et au niveau économique, pour la province Nord et province Îles, ce rééquilibrage a eu lieu. Il faut aujourd'hui soit modifier la clé de répartition, soit faire en sorte que sur la masse globale des impôts qui sont prélevés en Nouvelle-Calédonie, il y ait une certaine partie qui revienne à la province Sud parce que c'est là que, essentiellement, ils sont prélevés.
Journaliste : Revoir la clé de répartition ou obtenir du Gouvernement une meilleure répartition des impôts en faveur de la province Sud : une nécessité qui a été soulignée par tous les groupes politiques. Mais le tout n'est pas d'attendre de meilleures ressources, mais aussi de revenir à une bonne gestion de la collectivité, comme l'a rappelé Pierre Bretegnier, dans la discussion générale :
Pierre Bretegnier : Il s'agit d'un budget supplémentaire sérieux, qui marque une rupture par rapport aux gaspillages de fonds publics dont nous avait habitué l'exécutif de la mandature précédente, où il y avait des orientations de dépenses de personnels, par exemple, qui étaient supérieures à l'augmentation des recettes fiscales du nickel. Le CA de ce budget est marqué par l'arrêt des recrutements. Je crois que c'est un exemple, effectivement, pour d'autres collectivités.
Journaliste : Un rappel des pratiques de la précédente mandature Calédonie ensemble que n'a évidemment pas partagé le deuxième vice-président, Philippe Michel. Les situations ne sont pas comparables, car la conjoncture a changé, a-t-il précisé :
Philippe Michel : Il est incontestable, et j'en donne acte à Monsieur Bretegnier, que la gestion précédente a effectivement consenti, sur les dépenses de fonctionnement et singulièrement de personnels de la province, des efforts tout particuliers que nous devons aujourd'hui contenir, parce que les dotations qui sont allouées par la Nouvelle-Calédonie, en particulier à la province, n'ont plus rien à avoir avec les niveaux dont on a pu bénéficier sur les années 2004 à 2008. Et donc, de ce point de vue-là, en ce qui nous concerne, nous confirmons et nous approuvons aujourd'hui l'orientation budgétaire qui consiste, effectivement, à limiter au maximum les dépenses de fonctionnement, compte-tenu de la diminution de recettes induites en particulier par le rendement de la fiscalité nickel.
Journaliste : L'ensemble des groupes a donc voté en faveur de ce budget supplémentaire 2010. Seul le groupe FLNKS a préféré s'abstenir, tout en indiquant qu'ils appréciaient le retour du souci d'économie et la fin des dépenses inutiles. Sylvain Pabouty, porte-parole du groupe, a indiqué qu'il s'inquiétait du manque d'équilibre dans les investissements communaux :
Sylvain Pabouty : Nous, nous jugeons que ces efforts-là ne sont pas encore conséquents pour nous, dans la mesure où un certain nombre d'investissements restent encore, pour l'essentiel, concentrés dans le grand Nouméa. Nous aurions souhaité, effectivement, qu'il y ait un certain nombre de projets structurants qui sont issus des communes de l'intérieur, nous souhaitons que ce soit pris en compte s'ils ont pas pu être pris en compte dans ce budget supplémentaire, mais nous souhaitons quand même que, pour le budget primitif 2011, que ce soit le cas.
Journaliste : Aller vers un meilleur équilibre des dotations aux communes : un point de vue partagé par le groupe Avenir ensemble qui, par la voix de Pascal Vittori, a rappelé qu'il fallait encourager les mesures visant à restreindre le train de vie des collectivités, que l'on soit à la province ou au Gouvernement.