mardi 17 août 2010

Si Madoy est élu, il interviendra ainsi lors du vote au Congrès sur les signes identitaires

Mercredi 18 août 2010, c'est à dire demain à 9h00, les élus au Congrès vont adopter les trois signes identitaires que sont l'Hymne, la Devise et les Graphismes sur les billets de banque. Pour un moment historique pareil, Madoy s'est mis dans la peau d'un élu au Congrès et s'est imaginé un discours à effectuer...


"Monsieur le président, chers collègues,

Historique, me parait l’adjectif approprié pour qualifier la succession d’événements que nous vivons ces temps ci.
Aujourd’hui, nous allons franchir une étape supplémentaire dans l’écriture de notre histoire, une étape à la fois importante et symbolique de l’Accord de Nouméa.
12 ans après la signature de l’Accord de Nouméa, nous allons, enfin, adopter des signes identitaires du pays : l’hymne, la devise et les graphismes des billets de banques.
12 ans, c’est peut-être trop long pour certains, puisque les signes identitaires ont été évoqués à maintes reprises, notamment lors des différentes réunions du comité des signataires…
Avec un peu recul, on dira que c’est le temps nécessaire pour parvenir et sceller un vrai consensus entre nous.
12 ans, c’est le temps qu’il a fallu pour que les mentalités dans ce pays évoluent dans la même direction, vers celui d’un futur partagé par tous. Plus que d’autres domaines, les signes identitaires relèvent du passionnel, de l’affectif. Ils renvoient à des questions existentielles, fondées sur l’Histoire ou sur des histoires vécues, parallèles ou croisées, parfois dramatiques et douloureuses.
12 ans, c’est le temps requis pour que « chacun renonce à une partie de soi-même… » comme l’a soutenu Déwé Gorodey, alors vice présidente du gouvernement, lors de la première présentation officielle de l’hymne au Conservatoire de Musique, le 16 juin 2008.
12 ans, c’est le temps nécessaire pour que les politiques mettent de côté les stratégies politiciennes et partisanes au profit des éléments qui concourent aux liens forts de la reconnaissance mutuelle entre les citoyens de ce pays.
Ce temps est, effectivement, nécessaire mais fondamentalement indispensable pour nous unir solidement et créer cette cohésion tant recherchée afin d’une part, de relever les défis comme l’avenir institutionnel du pays et d’autre part, d’aborder les rendez vous politiques, culturels et sportifs de la région.
Dans un peu moins d’un mois, le pays va accueillir le festival des arts mélanésiens du Pacifique qui va se dérouler du 12 au 24 septembre.
L’année prochaine, en 2011, le pays organisera les jeux du Pacifique, qui sont, comme chacun le sait, nos jeux olympiques à l’échelon régional.
Ces différentes manifestations seront l’occasion de faire vivre l’hymne et la devise du Pays, de conforter les liens entre les différentes communautés et de bâtir ce ciment social que l’on doit retrouver dans le concept de citoyenneté.
Le 41e forum du Pacifique qui s’est déroulé à Port Vila (Vanuatu) au début du mois d’août, il a été considéré que la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa devait se poursuivre dans le cadre de son émancipation afin que la Nouvelle Calédonie puisse trouver sa juste place en son sein.
Durant ces grands rendez-vous, les représentants politiques, culturels ou sportifs ainsi que la population du pays auront à cœur de saluer, danser et courir sous les couleurs des drapeaux français et kanak en entonnant désormais l’hymne du Pays « soyons unis, devenons frères » avec la devise « Terre de parole, terre de partage »…

Monsieur le président, chers collègues,
C’est avec une certaine fierté que le groupe FLNKS va voter cette loi du pays relative à ces trois signes identitaires.
Pour finir, au nom du groupe FLNKS, je souhaite, un peu comme le rapporteur de la loi du pays, Jean Pierre Djaiwé, adresser des remerciements :
- A madame Marie Noëlle Théméreau qui, dès l’installation de son gouvernement en 2004 avait résolument décidé de s’attaquer au chantier des « Signes identitaires » par la création sein de l’organe collégial, du secteur « Citoyenneté ». Dans son discours de politique générale du 17 août 2004, la présidente avait alors déclaré, je cite : « Il nous faut également concrétiser la reconnaissance de l’identité kanak et commencer par là où il nous faudra finir : les signes identitaires… »
- A madame Déwé Gorodey, qui, alors vice-présidente du gouvernement de 2004-2009, chargée du secteur « Citoyenneté », n’avait cessé d’évoquer la question de la citoyenneté et de lancer des propositions de signes identitaires à l’occasion des réunions et manifestations publiques, en particulier à l’occasion de la journée de la citoyenneté désormais célébrée annuellement le 24 septembre depuis 2005.
Ses propositions de démarches ne semblaient pas recueillir, à ces moments-là, un écho favorable auprès des responsables politiques.
Parce que cela a été dit et mentionné, je ne vais pas revenir sur son rôle premier lors du pilotage du chantier des signes identitaires, avec la démarche participative des représentants des grands partis, des forces vives et des communautés les plus représentatives….
- Aux candidats qui ont participé aux différents concours sur les 3 signes.
- Et, enfin, aux 29 membres du Comité de Pilotage des Signes Identitaires ainsi que leurs suppléants qui pendant plus de 12 mois, malgré leurs différences, ont su débattre sereinement.

Monsieur le président, chers collègues, pour marquer leur implication dans le comité de pilotage des signes identitaires, je voudrais citer les organisations que ces 29 membres ont représentés :
- Au titre des politiques :
o Le RUMP
o L’Avenir Ensemble
o Le FLNKS
- Au titre des coutumiers :
o Le sénat coutumier
- Au titre des communautés :
o La Fondation des pionniers
o La communauté vietnamienne
o La communauté wallisienne et futunienne
o La communauté polynésienne
o La communauté ni-vanuatu
o La communauté afro-antillaise
o La communauté chinoise
o La communauté indonésienne
- Au titre des forces vives :
o L’USoenc
o L’Ustke
o La ligue des droits de l’homme
o Le comité 150 ans après…
o L’Eglise Catholique
o Les deux Eglises protestantes (l’Eglise protestante autonome et l’Eglise protestante libre)
- Au titre des « experts/personnes ressources» :
o Christiane Terrier
o Louis José Barbaçon
o Jean Raymond Postic
o Edouard Wamai
o René Boutin

Merci