Un petit
rétrospectif sur le mois de Novembre
………..
Nous
retiendrons 3 dates : - le 11
novembre 1918 : c’est la fin de la première guerre mondiale (
de 14-18) une guerre qui a fait plus de 18 millions de morts et des millions
d’invalides et de mutilés. On se souvient que un millier de soldats kanak ont
participé à cette guerre mondiale au sein du Bataillon des tirailleurs du
Pacifique,
-
Le 18 Novembre 1984 , date à laquelle Eloi
Machoro a brisé l’urne à la
Mairie de Canala symbolisant le mot d’ordre de boycott lancé
par le mouvement indépendantiste kanak. Il était aussi question de corps
électoral restreint pour un référendum
pour ou contre l’indépendance. Ce fut aussi le début des évènements , ou des
années sombres de l’histoire de la
Calédonie , comme disent certains auteurs.
Et enfin une toute dernière date que nous
avons également retenu celle du 28 Novembre 2000 , le crash de l’hélicoptère de
la SMSP avec à
son bord des cadres de la société , dont Raphaël Pidjot , alors âgé de 40 ans
il était l’un des piliers du projet d’usine dans le nord. Il y a quinze jours
de cela , l’association Souviens toi a
organisé deux journées en sa mémoire avec le Vieux Député Rock Pidjot décédé il
y a 25 ans maintenant et Philémon Pidjot le père de Raphaël lui aussi décédé il
y a 40 ans.
Un clin d’œil sur une analyse livrée par le directeur de l’IEOM sur
la conjoncture économique du pays, avec une petite projection sur 2016
Dans
l’édition du mois de Novembre : Les Nouvelles de l’Economie , le directeur
de l’IEOM donne son analyse sur la conjoncture économique du pays, avec la
grande question : quelle sera la tendance pour 2016.
En
effet pour cette année 2015 , tous les propos parlent de ralentissement de
l’économie , le gouvernement parle même de croissance nulle alors qu’il y a
quelques années en arrière la
Calédonie tablait sur des taux de croissance allant de 2 à 3%
.
Le
directeur de l’IEOM résume son analyse en ces termes : la situation n’est
pas catastrophique , mais les années fastes sont terminées , le territoire va
devoir changer de modèle de développement économique , via la diversification
des activités , pour surmonter le ralentissement. Et pour lui la diversification c’est
travailler à mettre en place une croissance économique plus durable .
L’activité est au ralenti , mais le pays n’est pas en récession.
Il
faut réfléchir à des nouveaux leviers de croissance, et le Directeur de l’IEOM
évoque la possibilité d’un modèle endogène à savoir que l’économie calédonienne
devra faire avec ses propres forces. Il se réjouit du fait que les pouvoirs
publics ont pris conscience de la situation , et affichent une volonté
d’assainir les finances , de réexaminer l’action publique : à l’exemple du secteur de la santé et de la
protection sociale, où de nombreuses mesures ont été prises sans aucune recette
en face. Il faut rééquilibrer les comptes et cela passera forcément par des
changements de comportement, parce que la Calédonie doit passer par une période
d’ajustement.
La Calédonie est peuplée de
270 000 habitants avec de très
fortes inégalités , on a du mal à faire venir plus de 100 000 touristes
dans le pays , et les exportations autres que le Nickel sont très peu
développées. Ce sont les faiblesses de l’économie calédonienne , comment la
relancer ?
Au
niveau des pouvoirs publics en matière
de relance économique durable , c’est déjà de procéder à des réformes
significatives avec comme objectif de
moderniser les circuits économiques , les prélèvements fiscaux et sociaux, de
faciliter les échanges de marchandises, la vie des entreprises etc… ,
Il
faut aussi avoir l’ambition de développer une offre locale plus compétitive
pour satisfaire les besoins de la population. On prend l’exemple de
l’agriculture , son développement est souvent évoquée , mais pour le moment
elle ne couvre que 45 % des besoins du pays.
Pour le tourisme : il y a le progrès rapide des croisiéristes ,
mais peut être aussi voir pour ouvrir d’avantage le ciel calédonien à des vols
charters pour amener un peu plus de touristes néo zélandais et australiens dans
le pays. ( Référence aux ateliers du tourisme lancés par la province Sud) . ,
et enfin le volet formation et l’innovation pour augmenter les compétences.
Pour
2016 , le directeur de l’IEOM reste sur la réalité de 2015 pour dire que
le ralentissement va se poursuivre, mais il fait confiance à ce qu’il appelle ‘la Calédonie
économique » pour se ressaisir et ne pas se contenter du tableau de 2015.
Quelques indicateurs nous laissent croire à ce rebond de l’économie en
2016 : les banquiers qui continuent à financer l’économie à un niveau très
élevé, les mesures de défiscalisation vont encourager les entreprises , le
nombre de croisiéristes va continuer à augmenter , et pour les Nickel , les
plus optimistes parlent d’une reprise des cours d’ici 6 mois… Le Directeur de
l’IEOM émet le souhait que l’année 2016 soit celle d’une adaptation. (
réhabituer les gens à un nouveau mode de fonctionnement).
La grande préoccupation de notre siècle : le réchauffement
climatique
Pour
terminer ce chapitre sur la COP
21 , pour votre information : l’association Corail Vivant a publié le
numéro 1 d’une revue intitulé : Changer d’ère , la revue est gratuite .
Dans cette toute première édition : elle traite bien évidemment de la COP 21, de la nécessaire
transition énergétique , elle a donné la parole au sénat coutumier pour leur
point de vue sur cette lutte contre le réchauffement climatique , un point sur
les comités de gestion ( qui sont au nombre de 13) pour la gestion du
Patrimoine Mondial de Nouvelle Calédonie , avec le deuxième forum qui s’est déroulé à Gossanah en partenariat avec le GDPL de Boneme Tapu ,
et avec l’appui financier de l’Union Européenne et enfin on retiendra aussi
pour l’essentiel de cette revue : un article sur la création du Parc
Naturel de la mer de corail. Elle est
gratuite , et riche d’information, vous la trouverez au détour des étales d’une
librairie de la place .
SUR LE PLAN CULTUREL
La
revue ENDEMIX ( revue de l’art et de la Culture de la Nouvelle Calédonie)
, dans sa rubrique : « Palabres d’Ecrivain « elle donne la
parole à une jeune écrivain Kanak : Isa Qala titulaire d’une licence de
lettres modernes , et d’un master de politiques culturelles. Son premier
livre : l’Enfant de la route. Dans son livre elle parle d’une situation
très courante à Lifou ….ces enfants qui grandissent sans père sur lesquels
la société colle immédiatement des préjugés les reléguant dans la catégorie des
instables. Très souvent il arrive que
tout le monde sache qui est le père , mais n’ose rien dire. Isa est
farouchement anti-assistanat, elle prône la volonté et la débrouillardise pour
avancer dans la vie. Si l’on veut vraiment quelque chose on doit travailler
pour l’avenir , c’est un peu la devise de cette jeune écrivain à qui l’on
profite pour lui souhaiter bon vent.
Naku
press : Mise en ligne le 12 décembre 2015