vendredi 8 février 2013

Le transport : NON A LA FALSIFICATION DE L’INFORMATION A COUP D’IMAGES !!!






Le Bus de Bourail en attente (Ph NP)nde
Ces derniers temps l’actualité a porté sur les problèmes liés au transport dans le pays. Une grève au port opposant un patron et ses salariés, les problèmes d’organisation au niveau de la compagnie aérienne domestique, le transport terrestre avec certaines régions boudées par les transporteurs – Bref d’une réalité qu’on ne peut pas nier,  il y a facilement du rajout pour monter l’opinion publique contre certains politiques. Comme par hasard c’est un indépendantiste qui a la charge du secteur transport au gouvernement du pays. Au moment où le schéma global de transport et de mobilité est mis sur les rails, les problèmes surgissent jusqu’à s’imposer au lecteur du seul quotidien du pays, et au journal télévisé de la seule chaîne d’Etat qui arrose tous les foyers du territoire. Bien entendu que l’exposé des faits à chaque fois, fait porter le chapeau  au responsable du secteur. On peut comprendre cette relation , mais le gouvernement n’est pas responsable de tout non plus.

Le Havanah toujours à quai  (PH NP)
Un panneau des grévistes dela CMI
Cette grève au port est une affaire relevant du privé . Le gouvernement n’est responsable que des infrastructures portuaires. Le fait que ce problème porte atteinte à du service publique à savoir la desserte maritime vers les îles , est une réalité. Une réalité qui relève d’un vide juridique puisque personne n’a jamais pensé mettre à l’étude : la possibilité d’une délégation de service public. Ce dispositif qui a toujours existé mais non exploité , est actuellement à l’étude pour être opérationnel dans les prochains mois. L’activité du port de Nouméa a toujours été depuis la nuit des temps , l’affaire des privés. Et ils le font bien sentir, en étant à chaque fois sur les pointes juridiques pour contrecarrer toute action de telle ou telle collectivité publique voulant s’hasarder sur les quais !!!
Le départ de la ligne Néa Thio (Ph. NP)

Sur la compagnie aérienne domestique : un plan de redressement est actuellement en cours. Très prochainement les négociations sociales devront commencer entre la direction de la compagnie et les partenaires sociaux. Les dispositions de certains audit sur l’optimisation des moyens , sont déjà rendus opérationnels, et la compagnie enregistre déjà des retombées , timides certes pour le moment mais les choses sont engagées. Les derniers problèmes de billets aidés ne sont que des problèmes de circonstances , en effet la compagnie ne peut pas renouveler  en 2 semaines les 12000 cartes distribuées durant l’année 2012.  Les révisions techniques font partie des contraintes liées à la sécurité des passagers, certes manque de stratégie dans les plannings mais obligation malgré tout  pour la compagnie.  Ce week end on annonce des perturbations, mais surtout liées à une grève des pompiers. Et bien évidemment au JT de ce vendredi 08/02/2013 , on n’a pas épargné Air Calédonie en faisant le gros plan sur un appareil de la compagnie  pour une grève des pompiers, et pire on interview le secrétaire général adjoint chargé de la sécurité aérienne et qui n’est autre que le président du CA de la compagnie . Que les choses sont bien montées !! L’image d’une caserne de pompier est restée deux ou 3 secondes à l’écran le temps du sujet ….

Sur le terrestre : certaines régions ont été boudées par les transporteurs. Le sujet a été saisi par le SMTI , et traité . Le quotidien du pays a évoqué la non prise en compte du transporteur chargé de la région concernée, dans les réflexions sur la réorganisation du secteur. C’est l’habitude de ce quotidien de broder autour d’un détail , sorti de son contexte. Le travail sur la réorganisation du transport terrestre a été faite dans les formes avec la concertation de l’ensemble des acteurs.

Un constat malgré tout : dès l’instant où le cabinet chargé du secteur transport , a mis le schéma global des transport sur les rails, certains ont vu se pointer une logique pays qui risque fort de venir bouger certains intérêts qui étaient bien au chaud depuis la nuit des temps. Et la petite virgule ou le point mal placé , on ne le ratera pas pour brouiller toutes les explications sur les fondements et les enjeux d’un tel outil qui s’inscrit avant tout dans un souci d’optimiser les moyens dont dispose le pays , et d’un minimum de cadrage pour l’utilisation des fonds publics , tout en assurant un service de qualité à la population du pays.

Naku press : Mise en ligne le 08/02/2013

L’heure des premières tourmentes a sonné sur Kanaky !!!





L’année 2012 s’est terminée sur un ton quelque peu morose. Les indépendantistes sortis du congrès du pays, par une majorité de circonstance qui a vu le jour dans le pays depuis les législatives de Juin 2012. S’en est suivie une motion de censure , toujours pour tout utiliser contre une certaine entente qui voulait partager les responsabilités dans le pays. Le Front de Libération kanak socialiste a rappelé ses fondamentaux ,  pour dire à ceux d’en face qu’il garde le cap. Certains ont fait le dos rond pour voguer aussi sur cette vague et voter pour la motion de censure. Il faut de tout , dans un mouvement de libération. Mais le processus de décolonisation inscrit dans la constitution française via l’Accord de Nouméa continue sa route, faut-il savoir apprécier cette évolution. La brouille politique est en train de monter dans le pays. La droite locale s’entredéchire , le camp indépendantiste continue à chanter cet objectif d’indépendance . La grosse interrogation est la suivante comment gagner cet objectif puisque l’ADN fait passer cette option par un référendum qui impose la majorité numérique . Le peuple kanak est rendu minoritaire chez lui, et pire certains kanaks ont pris goût à certains privilèges matériels, idéologiques pour un peu oublier les fondamentaux de la lutte de libération nationale. Ce sont les aléas de ce choix que le mouvement indépendantiste a fait en choisissant la voie du dialogue. Une voie qui exige finalement beaucoup de finesse dans les analyses, de la persévérance dans les actions, et de la clairvoyance pour ne pas se laisser bercer par de la parade de toute nature. Plus le bateau avance, et on constate que la précision est à chaque fois à nos portes pour nous questionner sur l’alternative tant clamée depuis des années sur le chemin de la lutte. L’ère de poser les jalons de ce que l’on veut dans ce pays a commencé aussi depuis maintenant plus de 10 ans.

Nous arrivons à quelques mois de cette échéance de 2014, qui va être une des premières étapes décisives du processus de décolonisation. L’opinion publique dans le pays est malgré tout braquée sur ce calendrier de l’ADN. La classe  politique  fait des siennes , normal puisque c’est elle qui subira le premier la décision populaire via les urnes. Et la maladie est la même dans les deux camps. N’oublions pas l’effet d’entonnoir , qui semble bien se dessiner maintenant que nous sommes à l’aube de ces échéances décisives. A ces grands slogans qui nous ont porté dans les rues ou sur les barrages, donnons leur du contenu. Mais cette logique est trop belle quand on veut l’appliquer dans un pays comme le nôtre , avec toutes les richesses qu’il renferme autant dans ses montagnes , sur son littoral, dans ses forêts, dans sa zone économique . C’est avec le courage de tous , la cohésion dans nos actions et décisions que nous pourrons confirmer ce nouveau rayon de soleil sur Kanaky. Tous les moyens sont bons , même de la part du pouvoir dominant ; comme dirait l’autre le diable est dans les détails.

Le slogan ne suffit plus, l’indépendantiste doit maintenant aller plus loin pour défendre son projet social. Le terrain n’est plus neutre, le kanak est aussi traversé par les apports de l’extérieur, l’ouverture sur le monde avec les nouvelles techniques de communication, comment prendre en compte tous ces éléments pour avancer dans notre projet. Le mouvement indépendantiste doit continuer  à travailler la précision, pour aussi donner de la lisibilité dans ce qu’il entend mettre en place. Pas le copier /coller mais pour mettre quoi à la place.

Se battre pour le pouvoir oui mais pour servir le peuple et non pas se servir. Laissons cette logique à ceux qui dans ce monde ont toujours comme devise : d’exploiter pour s’enrichir. Gardons nous le droit de ne pas tomber  dans le piège de la revendication pour du superflu ou encore  de l’opposition via une inflation verbale sans consistance mais pour le jeu de la politique politicienne. Ce pays est amené à vivre avec ses propres moyens, soyons les premiers acteurs de cette nouvelle politique qui consiste à dire : je vis avec les moyens que j’ai et non d’une manne venant d’ailleurs. Etre indépendant c’est savoir gérer ses inter dépendances – dixit Jean Marie TCHIBAOU

Naku press : Mise en ligne le 08/02/2013