mardi 3 décembre 2019

LA TRANSITION ....... UN ECHO, un murmure , un son , une anecdote ... Il n'est jamais trop tard ....

Une petite introduction , pour reprendre le clavier .....

"Si nous voulons assurer la pérennité et l'épanouissement de l'espèce humaine sur la planète, nous sommes appelés à construire de nouveaux modèles de société qui placent l'être humain et la nature au coeur des priorités.  En tout premier lieu , cette société pérenne se doit de nourrir sainement sa population, de préserver et régénérer le milieu naturel et de recréer du lien entre les humains et la nature, avec le souci qu'impose à notre conscience, de la manière la plus rigoureuse, le sort des générations futures.  " - De Pierre RHABI




L'extrait d'une émission radio en date du 02/12/2019 ...................................

➤  QUELLE LECTURE DE L ACTU POUR LES MOIS A VENIR  EN KANAKY !!!!



Nous sommes  en début décembre, donc pratiquement à la fin de l’année 2019, et suffisamment de temps se sont écoulés pour nous donner la possibilité de  rappeler quelques faits marquants qui continuent et qui continueront  à faire la toile de fond des discours ambiants jusqu’au prochain référendum.  

Les dernières élections provinciales ont donné une autre configuration de la classe politique, à savoir pas de majorité absolue, comme pour donner sens  aux résultats du dernier référendum.

 Mais malgré cela, la surenchère médiatique aime bien faire mousser des mots pour dire  que les résultats du dernier référendum ont affiché une donnée figée dans le marbre, que désormais , les 57 , 43 , ne bougeront plus , que désormais l’option pour une Calédonie dans la France serait le choix définitif des calédoniens  , et qu’il est  déjà grand temps de discuter de la sortie de l’accord de Nouméa . 

D’autres arguments  accuseront même l’organisation des référendums comme étant des occasions données à  une radicalité dans le discours politique ambiant, avec bien évidemment le spectre du retour possible d’une situation tendue dans le pays.  Et quand on regarde l’origine de ces propos , il n’en reste pas moins que l’on retrouve les adeptes du statut quo  , à croire que certains d’entre eux se sont fait embarqués par les lumières économiques et juridiques de l’accord de Nouméa sans essayer un  moment donné de comprendre la logique des mots qui ont guidé la signature de  cet accord politique. 

Mais de nos temps, l’expert en politique c’est celui qui sait manipuler les mots, pour avoir l’opinion  publique. 

Alors que le discours qui a traversé plusieurs décennies pour parler d’un pays grandi et responsable, un pays  souverain  et oser avoir une place dans le concert des nations, ce discours lui va  continuer son bout de chemin. Le premier référendum lui aura prouvé qu’il ne s’est pas trompé, alors que certains mêmes hésitent encore sur la pertinence du dispositif arguant les insuffisances des indépendantistes dans les dernières négociations, s’agissant du dossier brûlant des  listes électorales.   Mais la politique calédonienne ne fait pas exception : il y a les extrêmes  , et les centristes, mais la complexité du dossier  fait que l’occasion est donnée à chacun d’y aller à la bonne formulation des phrases  ou encore de donner le mot qui ouvre une petite fenêtre sur ce qu’il faut entendre par exemple : par indépendance avec partenariat avec la France ou  encore la nation dans la grande nation,  d’ailleurs certains , pour qualifier cet exercice parleront  de la nécessité  d’éclairer le choix des calédoniens.

A moins d’un an  du prochain référendum : chacun des deux camps travaille déjà sur la préparation de la campagne avec sans oublier, les élections municipales en mars 2020. Un rendez vous électoral  pour solliciter  de nouveau l’opinion calédonienne, les indépendantistes eux parlent de tremplin en vue du prochain référendum. Ce sont des élections de proximité avec un autre corps électoral  avec la participation de ceux qui auront attesté de 6 mois de résidence dans la commune.  

Toutefois la mobilisation est plus que nécessaire, simplement parce que la commune  constitue en soi,  le premier pallier de l’organisation institutionnelle et politique de notre pays.  Ce sont les communes qui  par la gestion du quotidien de la population, vont permettre  d’apprécier l’efficacité des politiques publiques décidées par les plus hautes instances du pays. Aucun discours sur l’avenir institutionnel du pays ne parlent de supprimer les communes. 

Un petit mot sur l’actualité économique que nous aborderons ici sous l’angle d’un concept qui traverse les grandes préoccupations du  moment : la productivité   : produire plus avec peu de moyens  ou encore dit autrement comment optimiser les moyens existants pour plus de productivité.  Derrière ce mot on comprend plus de gens formés, plus d’outillage moderne, l’utilisation du numérique etc…on expérimente déjà des méthodes de management relevant des dernières trouvailles mixant le développement personnel, la compétence et la volonté .  Productivité en effet sonne plutôt entreprise privée, alors que l’actualité budgétaire de la Nouvelle Calédonie interpelle sur des choix budgétaires,  avec la  grande préoccupation de la maitrise de la dépense publique.

Il y a quelques années de cela, un des directeurs de l’IEOM prédisait la situation dans laquelle la Calédonie se trouve actuellement avec des finances publiques de plus en plus insuffisantes pour répondre aux besoins des secteurs clés telle la protection sociale.  C’est la politique du colmatage qui répond actuellement aux urgences.  A l’exemple de ces quelques milliards qui ont pu être affectés au financement de la CAFAT. 
Le modèle de société est à revoir, diront certains, mais qui osera prendre les réformes nécessaires à cela. Pour le moment ce ne sont que des propos,  vu l’approche des élections,  tout le monde va essayer d’éviter les mesures impopulaires.  Plusieurs analyses  proposent des pistes, car telle situation n’est pas exceptionnelle à la Calédonie, mais c’est la volonté politique qui doit engager les choses.

D’ailleurs lors des dernières élections provinciales nous avons entendu les petites listes proposer des perspectives pour une véritable politique économique du pays, tout ceci pour dire que les solutions sont identifiées. 

Les interpellations techniques entendues dans les débats budgétaires, relèvent comme  un  manque de cadrage, et c’est aussi  toute la problématique d’un pays qui a toujours eu l’habitude de bénéficier des transferts publics de l’Etat.  150 Milliards  qui comptent pour à peu près 15% du PIB calédonien et représentent au moins 25% des recettes calédoniennes.  En effet la question c’est bien comment augmenter les recettes pour pouvoir financer les dépenses.. Et pour sortir de la théorie, quels sont les chantiers possibles ???

Outre les colmatages opérés ces derniers jours pour répondre aux urgences, et les mesures de relance économiques qui feront l’objet d’une loi prochainement dont la planification fiscale    -   le changement de modèle économique pourrait être une solution  pour éviter de laisser toute la primeur du débat,  à la technocratie financière.

En France pour citer ce pays puisque c’est encore la référence : cette question de la maitrise des dépenses publiques,  est étudiée sous l’angle de l’évaluation  de la performance de la dépense publique.  La Calédonie aurait beaucoup à apprendre des systèmes d’évaluation des politiques publiques afin de gérer au mieux ses finances.
 Mais nous terminerons cette rubrique économique par des  extraits des propos de Manuel Triard : je cite : La maitrise des dépenses publiques ne constitue pas une fin en soi, il appartient aux citoyens et  à leur représentants de déterminer le niveau d’intervention publique qui peut être différent d’un pays à un autre…. Et plus loin il dira ceci   , je cite : les choix de société sont encore présents, démontrant que le droit public financier n’est pas seulement une matière technique : il est au cœur des choix démocratiques et du droit public"

"Pas à pas , le pays chemine vers des nouveaux rendez vous électoraux, et  pour beaucoup , on a déjà les yeux rivés sur le prochain référendum d'autodétermination ... Ce sera le 6 septembre 2020 "   Soyons au rendez vous !!! Le 31 décembre 2019 , date limite pour aller s'inscrire sur la liste générale , cela se passe  à la mairie .

Publication : Naku press 031219  (23.32)    ⏩