mercredi 24 octobre 2012

La petite note de Naku press sur le « chaud » ……………..





OUPS !!! DE LA TURBULENCE DANS L’AIR AU SON  DE L’INFLATION VERBALE,  BIEN TYPIQUE DE CALEDONIE ENSEMBLE !!!

Le grand conseil politique a eu lieu, et enfin les calédoniens ont eu ce matin la tempête dans les médias pour annoncer les résolutions de ce rendez vous , surtout et surtout la question de l’avenir de l’exécutif local : le gouvernement du pays.

Très soucieux de la démarche démocratique , Calédonie ensemble , tranche pour la chute du gouvernement Martin qu’il a d’ailleurs qualifié sur l’une des radios , de « Gouvernement le plus impopulaire du monde …. » , mais pardon, il faut l’avis des autres groupes politiques du congrès : RUMP, UC ( pour oublier le FLNKS qu’on se le dise en passant) et le Palika –( texto les propos de Gomes) –  Toute la terminologie est bien pesée.  Grand donneur de leçon, l’exécutif n’a rien fait sur le dossier Vie chère, le RUMP qui bloque la réforme de la fiscalité, l’UC qui boycotte le comité de pilotage , à croire au ton de Calédonie Ensemble il n’y a que eux qui font des choses pour faire avancer le pays – tout laisse à croire à cette interprétation. Bref. Cependant on ne perd pas le nord, Gomes a confirmé à plusieurs reprises et comme il a l’habitude de le faire par plusieurs orateurs : Calédonie Ensemble voudrait travailler avec les indépendantistes, car on ne pourra pas faire sans eux , mais en même temps, on essaie par d’autres biais de foutre la zizanie au sein de certaines composantes indépendantistes …….

Ce soir l’UC a donné sa position, ainsi que le RUMP, la tendance est de tirer la sonnette d’alarme sur  le risque d’instabilité politique. A vrai dire nous sommes en politique, et la démagogie est bien la science transversale pour venir agrémenter la formulation des positions et aussi la stratégie de communication … En effet Calédonie Ensemble veut se présenter comme respectueux de la classe politique locale,  mais en soi il peut faire tomber le gouvernement sans l’avis des autres …. «  Je leur ai dit de venir avec moi, pour refaire autrement les choses , du mieux  pour le pays , mais comme ils ne veulent pas je vais le faire ». A suivre dans les prochains jours …

Naku press retiendra ici le caractère incontournable de la mouvance indépendantiste dans toute décision politique au niveau du pays ( une évidence depuis déjà un bon moment mais il est toujours bon de le rappeler – c’est aussi pour ceux qui passent leur temps à dénigrer le travail des indépendantistes !!). Ce positionnement on le doit à la force de l’unité du FLNKS, espérons tout simplement que les deux groupes au congrès défendent bien les mêmes positions face à de tels agissements. Faire tomber le gouvernement on pourrait penser qu’il s’agit d’une décision institutionnelle, mais ne nous perdons pas trop dans la logique des espaces, car en politique tout se tient- le gouvernement c’est l’exécutif , c’est l’organe qui gère les affaires du pays, donc stratégique pour nous, car c’est là que l’on positionne les choses , et notamment des dossiers importants pour l’évolution du pays. Espérons que la maladie du pouvoir , ne va pas faire trop d’épidémie dans les chaumières indépendantistes, mais que le bon sens et la lucidité soient bien présents dans les réflexions  pour prendre les bonnes décisions.

Naku press : Mise en ligne le 24/10/2012 à 23h30

WEST PAPUA : les dernières informations .



 Naku press publie ci-après des brèves tirées des éditions de Radio Australie , sur la repression des forces indonésiennes à l'encontre des  militants indépendantistes de West Papua.

 

Papouasie occidentale : la police indonésienne ouvre le feu sur des étudiants

Selon une chaîne de télévision locale, les étudiants participaient à une manifestation de protestation à l'extérieur de la ville de Manokwari. Une manifestation non autorisée.
La télévision montre des images d'étudiants lançant des pierres sur des policiers. Le numéro 2 de la police locale de cette province indonésienne, Paulus Waterpaw, affirme que la police a tenté de dispersé les manifestants en tirant en l'air mais a été contrainte de tirer sur les manifestants pour riposter aux jets de pierre.

Paulus Waterpaw déplore cette violence et précise que des blessés tant du côté des manifestants que de la police ont été admis à l'hôpital.
Le 24/10/2012 : Edition radio Australie ( Pierre RIANT)

Papouasie: l'armée indonésienne intensifie ses raids

Les forces indonésiennes traquent jour et nuit les militants indépendantistes du KNPB, le Comité National de la Papouasie Occidentale.
Et particulièrement ceux qui sont les auteurs d'un complot d'attentat à la bombe contre la Jayawijaya Regency, le siège du gouvernement de la province de Jayawijaya, dont la capitale est Wamena. D'après le correspondant de la radio néo-zélandaise internationale, Johnny Blades, les paramilitaires indonésiens du Détachement 88 et de la Brimob ont fait une descente hier à Wamena, dans les Hauts-Plateaux. Les habitants ont fui dans les villages environnants. Bilan : plusieurs membres du Comité National de la Papouasie Occidentale ont été arrêtés. Les chefs religieux locaux accusent l'armée indonésienne de créer des prétextes comme ce soi-disant complot d'attentat à la bombe pour mater les indépendantistes et leurs soutiens dans la population civile.
Le 18/10/2012 : Edition Radio Australie (Caroline LAFARGUE)

Papouasie: l'ONU n'est pas la bienvenue

L'Indonésie refuse toujours l'accès libre des journalistes étrangers aux 2 provinces de Papouasie et de Papouasie Occidentale.Et les conditions sont draconiennes. Jakarta a donc refusé la visite d'une délégation de la revue périodique du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, qui en avait fait la demande en mai. Décision annoncée hier. Dans la foulée, le Ministre indonésien des Affaires étrangères a rejeté les recommandations formulées par le Japon de mettre un terme à l'impunité et aux abus des droits de l'homme perpétrés par les militaires indonésiens en Papouasie, estimant que les faits avancés par le Japon ne sont pas avérés.
Le 17/10/2012 : Edition Radio Australie : Caroline LAFARGUE



Papouasie Occidentale: arrestation de 9 indépendantistes

Membres du Comité National de la Papouasie Occidentale, ils ont été mise en examen pour fabrication et détention d'engins explosifs.
Selon le quotidien indonésien anglophone « Jakarta Post », la police indonésienne a découvert les explosifs samedi dans les bureaux du comité. Mais deux autres bombes, et un Morning Star, le drapeau indépendantiste, ont été saisis lors d'une autre descente de police à Wamena cette fois. La police affirme que les indépendantistes s'apprêtaient à faire sauter le quartier général de la police et de l'armée en Papouasie. Et ils seraient les auteurs de l'attentat à la bombe contre le commissariat de police et de l'attaque contre un bureau du gouvernement à Wamena il y a deux semaines. La branche papoue de l'Institut indonésien d'Etude et de Défense des Droits de l'Homme met en doute les affirmations de la police. Elle estime que les preuves ont été fabriquées de toute pièce par la police indonésienne.
Le 03/10/2012 : Edition Radio Australie ( Caroline LAFARGUE)
 

Naku press : Mise en ligne le 24/10/2012 à 10h14

vendredi 19 octobre 2012

QUELS REPERES POUR UN DEVELOPPEMENT HUMAIN ?





A l’heure où le bien être d’un pays  se mesure par des ratios tels le taux de croissance occultant certaines réalités , d’autres repères ont aussi leur vérité. Naku press publie ici un extrait de l’ouvrage dont la présentation fait l’objet de notre rubrique «  Citation du mois ».

« l’être humain ne peut être une simple variable d’ajustement, ni l’objet de discours moralisateurs aux frontières d’une économie s’érigeant en absolu. L’économie échoue à être sa propre fin ; elle doit être pilotée, régulée par une conception de l’homme, non l’homo économicus de la pensée libérale mais l’homme concret et esprit, vivant en communauté et dans le cosmos. « Il  ne s’agit pas de plaquer un social correctif, palliatif sur une économie engendrant de soi un mal humain ; il s’agit de préconiser et de chercher à mettre en place un régime économique intégralement social et intégralement personnaliste, en même temps que très différencié, qui réponde aux deux principes qui font partie du patrimoine commune de l’humanité : le respect actif de la personne, l’instauration efficace du bien commun ».

Les sociétés équilibrées ont la suffisance et la sécurité pour tous les biens primaires ; les sociétés prospères ont l’abondance de biens secondaires ; les sociétés cultivées ont la création et la jouissance des biens tertiaires. Equilibre, prospérité, culture caractérisent une civilisation du progrès ».

Naku press : Mise en ligne le 19/10/2012 à 22h14


dimanche 14 octobre 2012

LA PETITE CHRONIQUE DE NAKU PRESS





"Sur le fronton d'un grand hôtel de Port Vila ( 10/2012)" -Photo NP
Le drapeau kanak continue à occuper la presse : sur les cases de la place du Mwa Ka , il flotte seul , - a Paris il passe devant le conseil d’Etat via un projet de texte- il fait « mouche » parce qu’il est présent aux côtés du drapeau français sur des minéraliers australiens. Bref il « pollue » l’ambiance. Derrière ce drapeau c’est un peuple, c’est un projet de société, c’est dire des évidences  en réaffirmant tout cela, mais ce sont bien ces raisons là qui gênent.  Il est vrai que plus de 150 ans de colonisation c’est difficile de s’en défaire, chez certains c’est encore inné de ne pas admettre que celui qu’on ignorait hier est maintenant aussi aux commandes dans le pays. Malheureusement c’est ainsi que l’histoire continue à tourner.

La tribu dans la ville, un slogan, un projet, les cases kanak version authentique, sont bien là. Comme elles ont fait parler d’elles, et elles ont réussi à faire admettre aux autorités administrative et politique, qu’elles ont un rôle à jouer dans la ville blanche mais aussi pour ceux qui arrivent dans le pays. Plus de 20 000 signatures ont été recueillies pour soutenir leur présence dans la ville. Elles ont rythmé une mobilisation de tout ceux qui s’identifient à elles, la place du Mwa ka a été l’endroit incontournable pour beaucoup d’entre nous, s’y rendre pour partager un bol de thé, ou passer en voiture, mais on passe parce qu’il y a quelque chose qui interpelle. La presse bien évidemment va chercher la petite contradiction qui oppose le « comité 150 ans  après » , et les groupes qui se sont formés depuis, dans le cadre de la mobilisation autour des cases, mais agissements de façade, car au fond l’essentiel est que les cases soient bien présentes dans la ville. Le peuple kanak doit acter cela comme une avancée. Avec le nouvel emplacement proposé par le gouvernement, les paquebots de croisière qui rentreront dans le port, pourront  découvrir qu’ il y a autre chose dans ce pays  que les buildings, et donc une autre culture que celle du béton. C’est une façon d’imposer la présence d’une autre culture , « cela m’intrigue », je dois aller les visiter car elles sortent du lot …

Un élan populaire qui prend place, un espace d’expression pour les jeunes , les militants politiques, les coutumiers, bref , la cause kanak continue à faire parler d’elle. Elle a fait la une de l’actualité il y a quelque temps de cela , car les indépendantistes négocient des affaires avec l’Asie , des accusations, des affirmations, mais la revendication continue et plus on avance plus elle s’exprime à différents niveaux de la société.  Paris la mère patrie , sollicitée de temps  en temps pour donner son point de vue, ne fera que renvoyer la décision au niveau local. L’Accord de Nouméa a donné le ton,  le peuple kanak saura jouer la persévérance  pour aller jusqu’au bout. Les contradictions internes, les divergences de point de vue c’est aussi cela qui fait la vie d’un mouvement parce que les choses évoluent, le contexte change, et les points bloquants s’expriment parce des fondamentaux doivent être révisés. La reformulation permanente reste la devise pour le mouvement nationaliste kanak pour gagner le pari d’une nouvelle nation basée sur d’autres valeurs.

Naku press : Mise en ligne le 14/10/2012 à 15h59



vendredi 5 octobre 2012

LA PETITE CHRONIQUE DE NAKU PRESS




Septembre de Kanaky, beaucoup de choses se sont déroulés dans le pays. Septembre le mois du patrimoine , et aussi le mois de la citoyenneté. Plusieurs manifestations se sont donc déroulés à travers le pays, mais Naku press retiendra ici les évènements suivants : la construction des 9 cases sur la place du Mwa Ka , l’élection d’une femme à la tête de la plus grande province du pays et enfin la dispute via les médias entre indépendantiste et non indépendantiste sur la gestion du secteur minier.

Kanaky avance à grands vers les élections qui vont décider de ceux qui seront aux postes de commande durant cette dernière mandature de l’Accord de Nouméa. Mais beaucoup de choses viennent déjà, quelque peu assombrir l’horizon : cette majorité gagnée par Calédonie Ensemble lors des législatives qui remuent le discours politique dans le pays, les conséquences de cela dans la droite locale, le départ précipité d’un de nos grands leaders indépendantistes. Bref , un contexte qui instaure déjà bien de débats et d’interrogation sur la suite , même à très court terme.  Les indépendantistes ont réussi à faire l’unité autour des législatives, ils l’ont maintenu lors de l’élection du bureau du congrès, et enfin pour la dernière en date : le Bureau politique du FLNKS vient de prendre la décision de prendre la présidence du Groupe Pays Fer de Lance Mélanésien en 2013. Les langues , pour ne pas sortir du classique en la matière, continuent à délirer pour vouloir construire autre chose à côté , mais le mouvement indépendantiste confirme bien sa marche vers la sortie de l’Accord de Nouméa. Blocage institutionnel bientôt , ou peut être déjà là , à ceux qui veulent jouer cette carte, on sera tenté de leur demander, dans quel intérêt, en tous les cas ce ne sera pour l’intérêt général du pays. Car la politique politicienne, qui est la règle du jeu utilisé par tous,  d’ailleurs, pour déjà donner le ton des prochaines campagnes électorales, est une logique comme une autre, sauf qu’elle ramène les choses très souvent à des questions de personnes. Mais la Kanaky ne fait pas exception, cette logique est universelle en politique. Quelle  est sa limite par contre pour un mouvement de libération qui a un objectif politique à atteindre et qui n’est pas de taille de réformette de la petite semaine ?

Depuis un peu plus de 10 jours la province Sud est maintenant « pilotée » par une femme, une première pour le pays du moins au niveau provincial, puisque l’on se souvient que Mme Marie Noelle THEMEREAU a été elle la première femme nommée à la présidence du gouvernement. Des médias de la place ont déjà caricaturé la situation  par un encadré avec un dessin montrant Cynthia en premier plan et Pierre FROGIER à côté avec une fenêtre de dialogue animé par les propos suivants  «  c’est moi qui commande ». C’est du classique,  la femme ne sera jamais capable d’agir seul, certes, mais saluons le courage de cette femme qui a simplement, disons le « accepter de prendre la responsabilité ».  A vrai dire qui n’est pas manipulé en politique ?  Nous retiendrons le fait que l’un des premiers textes que la province Sud a adopté sous sa présidence, c’est celui concernant la restructuration des squatts. Un texte contesté par ceux qui se veulent être les grands défenseurs d’une « soit disant véritable politique sociale », mais qui d’une manière objective semble plutôt pencher vers de l’assistanat. Et pour continuer cet honneur aux femmes , le premier enseignement privé du pays , la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique , sera elle aussi ,  dirigée par une femme.

Cette toute dernière semaine de septembre l’opinion publique locale , a été prise au valse des « tirs » à coup de communiqué venant du mouvement indépendantiste s’agissant des propos tenus par les élus du RUMP et le président du parti  Pierre FROGIER , sur la gestion du secteur minier. En effet depuis quelques semaines déjà , les toutes dernières  négociations de la SMSP et l’un des métallurgistes  de la Chine , fait couler beaucoup d’encre. Oui encore un projet d’usine de production off shore , quel intérêt pour le pays !!! Très récemment dès que l’on a su que la SMSP a commencé les discussions au niveau local pour renforcer sa ressources locales en minerai et donc elle est venue sonder au niveau des titres miniers localisés dans le sud du Pays , certains ont crié  presque « au voleur » ou encore à « l’assassin » pour dire que l’on veut tuer la SLN . A-t-on oublier que le Sud fait partie aussi de la nouvelle Calédonie , où est passé l’intérêt « national » ?

Lourdeur , ambiance d’attente , ainsi va la vie dans la classe politique locale !! Pendant ce temps, le peuple kanak continue son chemin , 8 cases implantées en plein dans la ville, comme pour rappeler qu’il y a une architecture qui manque pour bien planter le décor d’une ville typique du Pacifique. Et ce sont les touristes qui ont apprécié ainsi cette place du Mwa ka dans sa nouvelle version de septembre 2012. Certes actuellement , ceux qui n’ont pas encore compris que l’horloge avait déjà commencé à tourner pour marquer un autre pas dans l’évolution des mentalités, sont frappés d’incompréhension , peut être même de beaucoup de remise en cause pour dire mais où sommes nous ?  Oui bien en Kanaky – Nouvelle Calédonie si on veut, mais pas sur la « Promenade des Anglais «  à Nice version Pacifique Sud …. La vie est faite ainsi, et parfois la loi de la nature impose des choses, parce qu’il y a des vérités qui traversent le temps.  La tribu kanak dans la ville, fait chauffer les standards des radios de la place pour entendre des avis partagés, mais quelque part l’opinion publique calédonienne a pris acte de l’évènement.

Et sur la même lancée, le dernier numéro de la Voie du FLNKS ( l’organe de Communication du Front)  fait l’éloge de l’entrée en production de l’usine du Nord, un acquis du mouvement indépendantiste kanak , dans les prochains mois.

Fait à Nouméa le 04/10/2012