vendredi 28 octobre 2011

LE DOSSIER AIR CALEDONIE


LE CONFLIT AIR CALEDONIE : la deuxième phase qui pose déjà la problématique du schéma global du transport au niveau du pays .

Depuis le mois d’Août le gouvernement de la Nelle Calédonie, s’est donné le temps de réfléchir sur les causes du conflit porté par les usagers de la compagnie aérienne domestique du pays : Air Calédonie

Une compagnie qui a 50 ans d’histoire, gérées depuis des années pour des actionnaires représentant majoritairement les collectivités publiques du pays. La compagnie a pratiquement le monopole de la desserte domestique reliant toutes les îles de l’archipel.

Pour rappel le conflit Air Calédonie portait essentiellement sur la politique tarifaire pratiquée dans le cadre de la mise en application d’un plan de redressement.

Ce mouvement trouvait aussi sa légitimité dans le contexte de mobilisation contre la vie chère portée par l’intersyndicale.

Deux mois et demi se sont écoulés , un silence média pour laisser place aux réflexions. Le 26/10/2011 , la date d’échéance d’une première étape, elle a donc été marquée par une grande réunion qui s’est tenue dans les locaux du gouvernement. Le dossier revient donc au devant de la scène de l’actualité locale, et les populations attendaient aussi ce moment avec impatience. Le gouvernement restitue ses premières propositions ( travaillées en concertation avec les collectivités provinciales) , avec les tarifs aidés pour les « économiquement faibles » sous l’intitulé « solidarité transport » et pour une prise en compte de l’intérêt territorial , un tarif « continuité pays » pour les résidents des îles. Une avancée qui a été actée , par l’ensemble des acteurs avec cette perspective de travail sur le schéma global de transport.

Ce dossier est porté par la vice présidence du gouvernement , en charge du transport aérien domestique. Collégialité oblige, ce poste est occupé par un indépendantiste, et la gestion de ce dossier, au stade actuel des choses, démontre quelque part que des passerelles sont possibles dès qu’il s’agit de l’intérêt général des populations.

La petite note de Naku press.

La circulation des personnes et des biens, doit être pensée aussi en corrélation avec les grands axes de développement économique du pays. Ce pays que nous voulons souverain, doit réfléchir sur une alternative pour réellement poser les jalons d’un véritable développement économique valorisant avant tout , toutes les potentialités endogènes. La solidarité sociale doit être réfléchie comme une mesure d’appoint, et non pas comme une forme d’assistanat légalisée.

Il reste que cette dimension , soit aussi saisie par l’ensemble des acteurs pour que tous ensemble nous puissions porter cet élan qui nous est dicté par l’irréversibilité du processus engagé par l’Accord de Nouméa, vers la pleine souveraineté du pays.

Naku press : Mise en ligne le 28/10/2011 à 22h00.

jeudi 27 octobre 2011

Ce silence qui cautionne le massacre au WEST PAPUA...

Ce silence qui cautionne le massacre
Magalie TINGAL
Octobre 2011 Suva - Fiji

La semaine dernière, lors de la troisième tentative de tenue leur congrès national du Mouvement pour la Liberté de WEST PAPUA (O.M.P Oganisasi Papua Merdeka), les quelques 5000 congressistes se sont fait fusillés par l’armée Indonésienne qui a déclaré que «ce rassemblement était illégal et inadmissible.»

Ce congrès a fait sa déclaration d’Indépendance et a élu son Président. La loi d’autonomie votée en 2001 de WP au sein de l’Indonésie n’a jamais été respectée.

Dans cette partie de la Mélanésie, par exemple, déployer le drapeau de l’Indépendance, le «Morning Star» est un geste interdit par le gouvernement Indonésien.
L’accès est totalement interdit aux journalistes et aux organisations humanitaires. Une seule vidéo inédite a été obtenue par Al Jazeera.

Il y aurait 6 morts, mais la police en a annoncé officiellement 2, 17 personnes portées disparues et 6 leaders ont été arrêtés accusés de trahison.
Depuis 1969, année où l’Indonésie est en WP, voilà 42 ans de massacre qui n’ont, il semble, pas d’effet sur la Communauté Internationale.

En Kanaky Nouvelle Calédonie un groupe envisage une action dans les mois à venir en soutien au peuple de West Papua, peuple qui a toujours reçu le soutien du FLNKS et de toutes organisations Indépendantistes en faveur des peuples opprimés.

En début d’année, encore, lors de la discussion du statut d’observateur de l’Indonésie, au sein du Groupe Fer de Lance Mélanésien GFLM, le représentant du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste FLNKS, Victor TUTUGORO avait déclaré : « l’Indonésie a envahie West Papua dans les années 70, on a des retours du non respect des droits de l’homme dans cette partie de la Mélanésie. Le FLNKS a une position claire, elle n’a pas évoluée depuis, même à titre occasionnel, le FLNKS n’est pas favorable au statut d’observateur de l’Indonésie au sein du GFLM et soutient le peuple de WEST PAPUA ».

Récemment, la CNTP, Confédération Nationale des Travailleurs du Pacifique a aussi rappelé que dans son préambule de ses statuts sa position concernant le respect des droits des peuples à disposer d'eux mêmes, et elle se veut donc solidaires de toutes les luttes engagées partout dans le Monde par des peuples opprimés par des puissances impérialistes , colonialistes, capitalistes et de ce fait soutient le peuple de WEST PAPUA.

à suivre aussi sur : http://pacifikanakynews.blogspot.com


Maly

Cordialement,
Best regards,

Melle TINGAL Magaly

Projet éducatif du FLNKS: le préambule...



Dans sa société d’origine, comme dans la plupart des sociétés, identifiées par le colonialisme de «tradition orale», présentes dans le Pays, l’homme avait observé minutieusement ce qui l’entourait pour concevoir quelle pensée retransmettre aux générations futures. La conception de cette pensée était transmise à l’aide des réalités intellectuelles, culturelles, linguistiques et environnementales pour asseoir les fondamentaux philosophiques de la société en devenir.
Ces fondements, déclinés dans les règles traditionnelles de vie, sont les liminaires, les débuts des acquis sociaux et culturels pour le continuum des apprentissages. Ils contribuent à la formation de la vie sociale tout en préservant les droits de l’enfant (O.N.U).
La jeunesse actuelle a besoin de repères que le programme scolaire devra définir, avant, pendant et après l’école, pour que la retransmission du savoir vivre et du savoir être soit assurée de générations en générations.

Méthodologie et pédagogie seront définies en fonction des finalités aussi bien de l’école que de la société et plus particulièrement aux modes de pensée de l’enfant.
Les réalités touchant tous les domaines qui offrent le savoir à l’enfant, seront enseignées simultanément d’une manière synchronique. En effet, ces règles de vie, suite aux mariages, aux alliances, aux migrations des populations pour des raisons diverses, renforcent l’idée d’évolution de la culture.

La pensée originelle kanak1, comme toute pensée originelle, vécue ou non en diaspora par les autres ethnies vivant dans le pays, passe par une intercompréhension interculturelle. Pour ce faire, le projet éducatif vise à créer le lien cohérent et performant dans le triptyque famille-école-société afin d’enseigner ce qui est de l’individu et ce qui est du collectif ou de la communauté. Pourrait alors apparaître au fil des ans, un fond culturel commun à toutes les ethnies vivant dans le pays.

La pensée kanak va servir, comme le stipule le préambule de l’Accord de Nouméa, non pas de critère sélectif mais de repère pour établir des règles concernant les valeurs à respecter dans :
- la relation humaine et sociale,
- la communication environnementale au sens du lien à la Terre et de la relation avec les éléments naturels et physiques,
- la vie professionnelle du citoyen responsable au niveau d’un domaine dans lequel il a des compétences (politique, économique, gestion, industrie, administration,…)

Aussi, l’intitulé «fondements philosophiques du projet éducatif en pays kanak» signifie la volonté de reconnaître et de prendre en compte l’existence réelle d’une pensée vivante des sociétés de tradition orale, une pensée qui a résisté, non pas à celles qualifiées d’universelles, mais aux intentions d’uniformisation du pouvoir dominant en vue d’établir le conformisme de la pensée unique.
La philosophie prônée par des défenseurs des idées du dixit «siècle des lumières», visait à vulgariser les modes de pensée française et occidentale implicitement présentes à travers les savoirs à acquérir.

Il fallut attendre les réactions justifiées de chercheurs et de penseurs en sociologie, anthropologie et ethnologie pour démontrer qu’il fallait reconnaître les erreurs de l’uniformité déguisée en universalité.

La pensée dominante, uniforme et mono culturelle visait à faire disparaître le particularisme de la pensée de tradition orale, qualifiée souvent de pensée primitive. L’enfant de ce pays en devenir, en réponse à cette pensée dominante, résiste, refuse cette forme de génocide culturel pour ne pas dire ethnocide : «Je pense moi aussi, vivant au sein de ma Culture car je suis ici, en Kanaky, déjà être pensant avant la venue de toute autre ethnie !»

Après bien des luttes, la pensée de tradition orale, grâce au Préambule de l’Accord de Nouméa, finit par se faire accepter afin de prendre une place plus importante qui devrait être la sienne dans le système éducatif : la première étape de la démarche du Projet Éducatif consiste à mettre en œuvre l'application du Préambule qui déclare : Or, ce territoire n’était pas vide. La Grande Terre et les îles étaient habitées par des hommes et des femmes qui ont été dénommés kanak. Ils avaient développé une civilisation propre, avec ses traditions, ses langues, la coutume qui organisait le champ social et politique. Leur culture et leur imaginaire s’exprimaient dans diverses formes de création.
L’identité kanak était fondée sur un lien particulier à la terre. Chaque individu, chaque clan se définissait par un rapport spécifique avec une vallée, une colline, la mer, une embouchure de rivière, et gardait la mémoire de l’accueil d’autres familles. Les noms que la tradition donnait à chaque élément du paysage, les tabous marquant certains d’entre eux, les chemins coutumiers structuraient l’espace et les échanges. Ce rappel du passé confirme une réalité toujours vécue dans la société kanak actuelle et à présent,
Dix ans plus tard , il convient d’ouvrir une nouvelle étape, marquée par la pleine reconnaissance de l’identité kanak, préalable à la refondation d’un contrat social entre toutes les communautés qui vivent en Nouvelle-Calédonie et par un partage de souveraineté avec la France, sur la voie de la pleine souveraineté ».
Cette affirmation renforce la place de la pensée originelle des sociétés dites de «tradition orale». Avec comme référence l’article 1.3.3, d’une part, les signes identitaires, d’autre part, tous les citoyens doivent avancer dans cette démarche de construction du vivre ensemble et de la nouvelle Nation en devenir.





Si l’article 1.3.3 stipule : « Les langues kanak sont, avec le français, des langues d'enseignement et de culture en Nouvelle-Calédonie, leur place dans l'enseignement et les médias doit donc être accrue et faire l'objet d'une réflexion approfondie. Une recherche scientifique et un enseignement universitaire sur les langues kanak doivent être organisés en Nouvelle-Calédonie. L’Institut national des langues et civilisations orientales y jouera un rôle essentiel. Pour que ces langues trouvent la place qui doit leur revenir dans l'enseignement primaire et secondaire, un effort important sera fait sur la formation des formateurs. » La deuxième étape amène à reconsidérer la Formation des Formateurs.
Tout citoyen de ce pays en devenir devra donc avoir un respect préalable pour la pensée kanak, qui revendique sa place dans l’école, dès les premiers apprentissages. Ainsi, le concept «respect» sera mieux appréhendé et vécu par toutes les populations partenaires de ce pays en devenir. L’environnement culturel ne peut ainsi être laissé pour compte parce qu’il offre à l’enfant/homme, de quelle qu’ethnie qu'il soit, des lois millénaires qui visaient à préserver en lui la mémoire collective et historique porteuse de sens dans cet environnement, ce pays, Kanaky, accueillant, chaleureux et hospitalier et qui s’efforce de résister aux effets de l’uniformité d'un type d'enseignement mais aussi à ceux de la mondialisation.





Par conséquent, les fondements philosophiques du projet éducatif trouvent leur sens dans les événements traditionnels et culturels de la vie. Ils permettent de révéler les acquis sociaux et culturels au cours des apprentissages premiers de la Petite Enfance. Les pratiques culturelles générant le désir de savoir de l’enfant seront alors enseignées selon la pédagogie de la retransmission orale . Les rites culturels sur les lieux d’apprentissage seront exploités pour renforcer le développement intellectuel de l’individu social avec les garanties à respecter des Droits de l’Enfant prévus à chaque stade de sa croissance liée à la recherche de son autonomisation (Droits reconnus par l’ONU).





La difficulté pour la mise en œuvre de ce projet consiste à former autrement la jeunesse. En effet, la jeunesse actuelle, du fait des mutations de la société, a besoin de repères tangibles pour pouvoir apprendre. La formation durant l’enfance puis l’adolescence sera orientée de manière à permettre l’acquisition de ces nouveaux repères en conformité avec les fondements philosophiques de ce projet qui incite le jeune à acquérir, avant, pendant et après l’école, le savoir nécessaire mais librement choisi. Le mode de retransmission basé sur la valeur «respect» sera transcendant de la Petite Enfance jusqu’au statut de Jeune Homme ou de Jeune Femme en formation.





(1): Le mot kanak qualifiant l’ethnie du peuple premier du pays est employé ici au sens que le FLNKS lui a donné dans ses conventions et Congrès, ainsi que dans le projet de constitution déposé à l’ONU en 1987 : « Le peuple kanak constitue une communauté nationale et pluriethnique, libre, unie et souveraine, fondée sur la solidarité de ses divers éléments » (art 1er).

vendredi 21 octobre 2011

L'ordre et la morale: le film censuré ?

L'ordre et la morale, de Mathieu Kassovitz sur la prise d'otage d'Ouvéa à la fin des années 80, ne sera pas distribué en Nouvelle-Calédonie (http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/programmes/faut-quon-se-parle/lordre-et-la-morale_71924.html)

Prévu pour sortir sur les écrans français le 16 novembre prochain, L'ordre et la morale retraçant les événements entourant la prise d'otage par des indépendantistes Kanak, de neuf gendarmes, sur l'ile d'Ouvéa en 1988, ne pourra, finalement, pas être distribué en Nouvelle-Calédonie, selon le site PresseOcéan.fr.

"Tout était calé, nous avions prévu de nous rendre sur place et nous venons d'apprendre que le seul cinéma qui devait distribuer le film en Nouvelle-Calédonie ne le ferait pas" a confié l'acteur-réalisateur cet après-midi, lors de la conférence de presse précédant l'avant-première du film à Nantes. Sans parler de censure, Mathieu Kassovitz (La haine, Babylon A.D.) a évoqué "des pressions politiques".

Initialement prévu en Nouvelle-Calédonie, le tournage du film avait finalement dû se dérouler en Polynésie française. L'opposition d'une partie de la population calédonienne se faisant trop forte.

Dans L'ordre et la morale, Mathieu Kassovitz interprète le commandant du GIGN, Philippe Legorjus, essayant de négocier avec les preneurs d'otages tandis qu'à Paris, entre deux tours des élections présidentielles, les tensions entre le Premier ministre Jacques Chirac et le Président François Mitterrand font prendre aux événements une tournure éminemment politique et inextricable.

jeudi 20 octobre 2011

La réglementation relative aux zones de restructuration de l’habitat spontané (Z.RHS) vue par la Province Sud...

La réglementation relative aux zones de restructuration de l’habitat spontané (Z.RHS) vue par la Province Sud... prochainement en assemblée deprovince sud. la date du 3 novembre 2011 est avancée...
Ci-dessous le rapport de présentation qui sera soumis aux élus....


La province Sud a fait de l’habitat un axe majeur de son intervention publique. La multiplicité des problématiques l’oblige à diversifier ses réponses tant au niveau des opérations que des acteurs, et ce, en plaçant l’humain au centre de nos cités.

Pour mémoire, la province Sud représente 75% de la population de la Nouvelle-Calédonie soit 183 000 habitants sur 245 000. L’agglomération de Nouméa compte à elle seule 163 700 habitants pour 54 743 logements (estimation de l’ISEE).

La conjoncture financière particulièrement favorable ces dernières années, tant sur le financement des contrats de développement, que sur l’importance des ressources fiscales, ont permis d’augmenter le parc locatif aidé de façon conséquente. Néanmoins, ce parc ne peut à lui seul répondre à la diversité des demandes.

En effet, le nombre de demandeurs de logement dans l’agglomération Nouméenne se maintient à plus de 6 400 familles et le nombre d’habitats précaires, sans droit ni titre, a tendance à augmenter. La dernière enquête de recensement des squats, en date de 2008, a dénombré 1800 familles installées au sein de l’agglomération.

Face à cette situation, la province Sud poursuivra son intervention, mais devra également élargir le périmètre de son champ, et se doter de nouveaux outils complémentaires pour favoriser l’accès à un logement décent pour tous.

Nouvelle stratégie d’habitat social

La province Sud poursuivra donc la production de logements aidés en contribuant ainsi, en partenariat avec les communes, à la politique d’aménagement urbain.

Elle souhaite aussi adapter ses réponses en faveur des publics spécifiques, que sont les personnes âgées, les jeunes travailleurs et les jeunes en difficultés.

Dans le même sens, elle souhaite apporter également une réponse appropriée aux familles ayant un revenu intermédiaire, non éligibles aux dispositifs actuels, et qui ne peuvent pas accéder à la propriété du fait d’un coût du foncier en hausse.

Enfin, afin d’améliorer les conditions de vie dans lesquelles se trouve une part importante de la population habitant les « squats » dans l’agglomération de Nouméa, la Province, accompagnée de l’Etat s’engagent dans la restructuration de l’habitat spontané.

Ainsi, la province Sud met en place deux axes nouveaux en direction des ménages ayant des difficultés à se loger :
- l’un pour aider les classes moyennes à accéder à la propriété. Outre l’objectif principal de faciliter l’accession à la propriété, il s’agit également de libérer du parc locatif et de contribuer à l’effort économique du bâtiment ;
- l’autre pour l’amélioration des conditions de vie dans les zones d’habitat spontané. Il s’agit de donner des conditions de vie décentes aux habitants, d’empêcher la prolifération de zones de non-droit, et d’inscrire les squatteurs dans un parcours résidentiel. Cette opération concernera les 2/3 des zones squattées, le reliquat étant traité en résorption.

Pour répondre à cette dernière orientation, les règles d’urbanisme nécessitent une modification afin de créer une nouvelle zone d’aménagement, la « zone de restructuration de l’habitat spontané » (ZRHS).

La restructuration de l’habitat spontané

L’objectif premier de la restructuration de l’habitat spontané consiste, à donner des conditions de vie décentes, à reconquérir les territoires, à empêcher le développement des zones de non-droit, à rendre ces espaces salubres, et à protéger l’environnement ; l’objectif final est de permettre à ces familles d’accéder à terme à un logement aidé ou non.

Le projet consiste à restructurer ces espaces déjà occupés et à donner accès aux services à la population, avec en contrepartie le paiement d’une redevance pour l’occupation du terrain et le règlement des factures pour les consommations d’eau et d’électricité. Ainsi, à défaut de proposer un logement aidé dans l’immédiat, les conditions de salubrité et de sécurité des populations qui résident dans les zones d’habitat spontané seront améliorées.
Les travaux d’infrastructures à engager concernent :
- la structuration des espaces : création des voiries, parcellisation ;
- amenée des réseaux d’eau potable et d’électricité avec compteur individualisé ;
- l’amélioration des conditions de vie et de l’environnement par l’intermédiaire d’un assainissement collectif ou individuel, la collecte des ordures ménagères et la réalisation de sanitaires.

Ce programme fait l’objet d’un financement sur contrat spécifique avec l’Etat dont un volet concerne des études pré opérationnelles générales sur 14 sites de l’agglomération, et un volet opérationnel pour la mise en œuvre sur le site de presqu’île océanienne.

Par ailleurs, la province Sud mandatera la SEM AGGLO afin d’assurer, la conduite des études
pré opérationnelles. Une convention de partenariat a été proposée aux communes pour définir les missions et les modalités d’intervention de chacun.

Dans cette optique, il est proposé un outil réglementaire d’urbanisme destiné à permettre l’aménagement de ces espaces déjà occupés en mettant en œuvre des zones de restructuration de l’habitat spontané (Z.RHS).

Ces Z.RHS, qui pourront être d’initiative provinciale ou communale, correspondent à des plans d’aménagement portant sur une zone d’habitat spontané à l’intérieur de laquelle il est envisagé d’intervenir par la réalisation d’aménagements ou d’équipements publics.

Les Z.RHS pourront être créées sur tout type de zone sur la base d’un dossier comprenant notamment un plan d’aménagement, une notice d’impact, le cas échéant un règlement, et feront l’objet d’une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. La création de la Z.RHS sera ensuite approuvée par le Bureau de l’assemblée de Province après consultation de la commission intérieure compétente.

Enfin, l’achèvement d’une Z.RHS devra être constaté par le Bureau de l’assemblée de Province lorsque le programme d’aménagement approuvé aura été exécuté.

Tel est l’objet de la présente délibération que j’ai l’honneur de soumettre à votre approbation.

mardi 18 octobre 2011

Pour un socle commun adapté ou une considération réélle des Langues et de la Culture Kanak dans le projet éducatif du pays...

Sylvain Pabouty, élu FLNKS de la commission Enseignement et Culture au Congrès, a tenu, par courrier, à préciser les arguments que les élus nationalistes ont défendus lors de la réunion de la commission Enseignement et Culture du Congrès qui s'est déroulée le vendredi 07.10.2011...
Au moment où les élus vont bientôt adopter le projet éducatif, lequel projet serait l'aboutissement du processus du Grand Débat de 2010, le FLNKS a tenu à préciser sans une place importante des LCK dans ce projet éducatif, il n'y aura pas de consensus politique sur ce projet éducatif...



La réunion de la commission Enseignement et Culture du Congrès qui s’est tenue le vendredi 7 octobre 2011 consacrée au socle commun de connaissances et de compétences et à la qualité de l’enseignement, et qui devait au départ être une réunion d’information sur les travaux en cours, s’est transformée en séance où des décisions importantes furent prises, sans que les documents ad hoc soient communiqués aux élus, ni avant ni pendant la réunion, un simple diaporama de présentation ne pouvant suffire au travail des élus.
Présenté comme urgent par le gouvernement, le vice-recteur, le directeur de la DENC, le choix du socle et des programmes a été à l’ordre du jour.
Ainsi, il me paraît nécessaire par cette note de préciser les prises de positions prises par les élus indépendantistes rassemblés autour du groupe FLNKS au Congrès.

1 - Pour un socle commun adapté…
Apres une interruption de séance, à leur demande, et pour ne pas pénaliser les enfants du pays par une confusion dans les programmes à mettre en œuvre, les élus indépendantistes ont accepté que les travaux se poursuivent sur le socle et les programmes du primaire public et leur soient soumis pour une mise en œuvre à la rentrée 2012.
Les nouveaux programmes, sous réserve de leur examen lorsqu’ils seront communiqués aux élus, sont un mixte des programmes calédoniens adaptés de 2005 et de ceux de métropole de 2008.
Le groupe FLNKS a insisté, avec d’autres commissaires, sur le fait que ce socle devait être adapté et pas un copier-coller de métropole et que les LCK devaient être positionnées au plus haut niveau dans le cadre du socle. Nous préciserons ce point ci-dessous.
Les élus indépendantistes ont également demandé qu’une évaluation de la mise en œuvre du socle et des programmes soit réalisée fin 2011.

2 - Le positionnement des LCK dans le socle
Le "socle commun de connaissances et de compétences" présente ce que tout élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire.
Selon l’article 9 de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 (dite loi Fillon alors ministre de l’éducation nationale) : « la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un ensemble de connaissances et de compétences qu’il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ». Les compétences sont validées à trois moments-clés de la scolarité : CE, CM2 et troisième.
À compter de 2011, la maîtrise des sept compétences du socle est nécessaire pour obtenir le diplôme national du brevet (D.N.B.).
Mais le socle commun c’est aussi ce qui doit fonder le lien social et politique d’un pays, c’est la création d’une citoyenneté, d’une communauté de citoyens. C’est un vecteur de construction d’un destin commun, c’est un « socle » (base sur laquelle repose une construction), comme l’a été l’école républicaine de Ferry. C’est l’héritier de cette école républicaine faite de valeurs, de savoirs instrumentaux (lire, écrire, compter) ou culturels (histoire et géographie,...) traduits par le certificat de fin d’études primaires.
Le socle est donc en lien avec le projet de société, ce que souhaite la société. Le socle se doit donc d’être adapté au projet (de société) et au projet (éducatif) de la Nouvelle-Calédonie. Il ne peut être un simple copier-coller du socle métropolitain.

3 - La maîtrise de la langue française et d’une langue kanak (et océanienne) : un objectif à atteindre
C’est pourquoi les élus indépendantistes considèrent que les LCK, langues d’enseignement et de culture, et océaniennes doivent être positionnées dans l’école calédonienne et dans les enseignements au même niveau que les enseignements fondamentaux notamment le pilier 1 mais aussi de l’ensemble des autres piliers.
Nous proposons donc la formulation suivante :
a. la maîtrise de la langue française et d’une langue Kanak (et océanienne).
b. La pratique d’une langue étrangère et d’une LCK.


Les autres piliers sans changement en précisant qu’ils s’appuieront eux-aussi sur les éléments de programme concernant les langues et la culture kanak.
Les langues et la culture kanak forment une unité, et les élus indépendantistes ne peuvent pas se satisfaire d’un enseignement limité à la culture dans les piliers 5 (culture humaniste) et 6 (compétences sociales et civiques). De même, les élus considèrent que cet enseignement ne relève pas du facultatif ou de l’optionnel.
Car le socle commun c’est aussi la culture commune partagée. Le citoyen calédonien de demain doit pouvoir accéder directement aux éléments de la culture kanak et océanienne qui représente 45% de la population du pays. La langue en est le vecteur principal. C’est pourquoi, par une démarche globale, les élus indépendantistes demandent à ce que les enseignements en langues kanak soient obligatoires :
- soit au titre du pilier 1 (pour les locuteurs ou ceux qui opteraient)
- soit au titre du pilier 2 (pour les non locuteurs).

Le travail à faire est important et complexe car il faut que les programmes de LCK intègrent à la fois les références européennes pour les langues, mais aussi la problématique des compétences propres au socle. Il ne faut cependant pas oublier que dans les programmes actuels (les 5 heures), l’enseignement des LCK devrait se faire à partir de différents champs disciplinaires : maîtrise de la langue (dire, lire, écrire), mathématiques en langues kanak, découvrir le monde en langue kanak, éducation artistique en langue kanak…
Une fois l’objectif fixé et partagé par tous, il est nécessaire de déterminer un calendrier de mise en œuvre de façon à arriver à cette intégration complète des LCK dans le socle.

4 - Un plan-pluriannuel, une programmation
Tout le monde est conscient que cet objectif « La maîtrise de la langue française et d’une langue kanak » ne sera pas atteint dès les 5 premières années à partir de 2012.
Par contre, la DENC, aidée de la mission du vice rectorat, de l’Université NC, des services provinciaux de l’enseignement, de l’Académie des Langues Kanak et des personnes ressources ou qualifiées, de proposer un plan s’étalant sur plusieurs années avec des objectifs intermédiaires.
Ce plan révisable ou modulable chaque année devra intégrer les moyens humains, matériels et financiers.

5 - Dans l’immédiat, la mise en place d’un service LCK au sein de la DENC
Afin de concrétiser, sans plus tarder, les orientations adoptées par la commission Enseignement et Culture du Congrès, il est nécessaire de mettre en place un service LCK au sein de la DENC. Ce service aura les caractéristiques suivant :
- Il n’y aura pas de création de postes budgétaire supplémentaires au BP 2012
- Un inspecteur aura la responsabilité du service
- 2 ou 3 conseillers pédagogiques ayant une pratique des LCK composeront ce service. En fonction des objectifs à fixer pour l’année 2012, une répartition des tâches s’effectuera.

Sylvain Pabouty
Membre de la commission Enseignement et Culture
Groupe FLNKS

mardi 11 octobre 2011

Gilbert Tyuienon, vice président du gouvernement du pays à l'ONU

Discours de M. Gilbert TYUIENON, Vice-président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie - 4ème Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies
***
Le 4 octobre 2011


Madame la Présidente,
Monsieur le Président du Comité spécial des 24,
Mesdames et Messieurs les délégués,
Mesdames, Messieurs,

Nous avons l’honneur de vous exposer aujourd’hui la situation de la Nouvelle-Calédonie, au nom de son gouvernement, et dans une formation représentant la double légitimité du pays, indépendantiste et non indépendantiste.
C’est en ma qualité de Vice-Président que je m’exprime aujourd’hui devant vous, au nom du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie. Le Président du gouvernement, M. Harold Martin, n’a pu effectuer lui-même ce déplacement et vous prie de bien vouloir l’excuser. Je suis accompagné par Jean-Claude Briault, membre du gouvernement en charge de la Jeunesse et des Sports.

Dans la droite ligne du discours prononcé devant votre assemblée par le Président du gouvernement le 5 octobre 2010, et sans revenir sur l’ensemble des informations qu’il présentait et qui demeurent pertinentes, je vais m’attacher à mettre en relief les éléments intervenus au cours des douze derniers mois. Ils confirment le cheminement de la Nouvelle-Calédonie sur la voie de son émancipation, ainsi que le prévoit l’Accord de Nouméa.

Au plan institutionnel, et conformément à l’Accord de Nouméa, les transferts de compétence s’effectuent rigoureusement selon le calendrier prévu.
L’enseignement sera transféré au 1er janvier 2012. Nous avons adopté une Loi du Pays transférant la « police et la sécurité de la circulation aérienne intérieure » au 1er janvier 2013. Avant le 31 décembre de cette année, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie sera appelé à se prononcer sur la date de transfert du « droit civil, du droit commercial et des règles concernant l’état civil » d’une part, et de la « sécurité civile » d’autre part.

Sur les signes identitaires, conformément à la décision du Comité des Signataires de l’Accord de Nouméa, réuni à Paris le 24 juin 2010 sous la présidence du Premier Ministre de la France François Fillon, le drapeau identitaire kanak flotte désormais aux côtés du drapeau de la République sur les édifices publics de la Nouvelle-Calédonie.

Au cours des 14e Jeux du Pacifique qui ont vu la participation de 2.500 athlètes des pays et territoires insulaires du Pacifique et qui se sont déroulés à Nouméa du 27 août 2011 au 10 septembre 2011, les deux drapeaux ont été levés. Au nom de la Nouvelle-Calédonie, l’hymne identitaire a été exécuté aux côtés de l’hymne national.
Toujours en conformité avec les décisions du Comité des Signataires, trois groupes de travail enrichis d’experts ont été mis en place : le premier pour réaliser le bilan de l’Accord de Nouméa treize ans après sa mise en œuvre, le second pour explorer toutes les voies pertinentes pour un avenir institutionnel équilibré de la Nouvelle-Calédonie, et le troisième pour mettre sur pied une véritable stratégie du développement minier et métallurgique du nickel dans notre pays. Ces importants chantiers visent à mieux éclairer les décideurs du pays et les populations intéressées qui se prononceront lors du scrutin d’autodétermination entre 2014 et 2018.

Enfin, je me dois de signaler à votre haute attention qu’en accord entre les partenaires indépendantistes et non-indépendantistes, Monsieur Roch Wamytan, ancien président du FLNKS, a été élu à la Présidence du Congrès de Nouvelle-Calédonie, et c’est la première fois, depuis 34 ans, qu’un indépendantiste est élu à cette fonction.

La Nouvelle-Calédonie s’écartant de la logique majorité-minorité, a décidé de dépasser les oppositions idéologiques en instaurant une nouvelle méthode de gouvernance reposant sur un partage du pouvoir dans les institutions du pays.
Vingt-trois ans après la signature des Accords de Matignon-Oudinot qui sortirent la Nouvelle-Calédonie de la guerre civile, le partage du pouvoir a donc progressé dans nos institutions. Pourtant, cette avancée n’est pas une fin en soi car il nous faut préparer le pays à assumer son émancipation et lui donner des fondations solides dont le rééquilibrage économique et social et la citoyenneté seront les principaux piliers.

Cette volonté s’est affirmée lors des deux derniers comités des signataires.

Au plan économique, la Nouvelle-Calédonie se situe dans une tendance favorable avec un taux de croissance annuel du PIB de 2,5% et un chômage faible.
Nous poursuivons massivement la formation des jeunes calédoniens et la formation professionnelle continue. Au total, la Nouvelle-Calédonie, pour une population de 250.000 habitants, consacre 500 millions de dollars US à l’enseignement qui est gratuit, et 50 millions de dollars US à la formation professionnelle.
Nos dispositions législatives en faveur de la promotion et de la protection de l’emploi local, qui font l’objet de discussions d’application entre les partenaires sociaux et qui ont d’ores et déjà été votées, devraient entrer en application dès l’an prochain.

Les investissements industriels et métallurgiques, représentant un total de 10 milliards de dollars, se poursuivent dans le sud et dans le nord de la Grande Terre. L’usine Vale Nouvelle-Calédonie, dans le sud, met en œuvre ses ajustements techniques et devrait débuter sa véritable production dans l’année qui vient. L’usine SMSP/Xstrata, dans le nord, respecte son programme de construction et deviendra opérationnelle en 2013.

L’usine de Gwangyang, en Corée du Sud, dont la majorité est détenue par la Province nord, étudie le doublement de sa capacité de production.
Au total, et en intégrant la production de l’usine SLN/Eramet de Nouméa, à l’aune de l’année 2014, la Nouvelle-Calédonie devrait figurer parmi les tous premiers producteurs mondiaux de nickel.

Réduire les inégalités sociales entre tous les points de l’archipel, éviter une fracture identitaire, ce sont des thèmes qui sont au cœur de notre action et de la volonté politique de rééquilibrage du pays.

Dans cette perspective, le gouvernement prépare un schéma global de transport et de mobilité dont l’objectif est le désenclavement de toutes nos îles, en particulier les Iles Loyauté, et au nord de l’archipel, les Iles Belep et du Nord.
Enfin, nous poursuivons l’élaboration du schéma d’aménagement et de développement «Nouvelle-Calédonie 2025» afin de mettre totalement en cohérence les équipements futurs, le développement économique, social et culturel et l’épanouissement citoyen de nos populations.

Au plan social, ce développement s’accompagne d’une réflexion actuelle sur l’amélioration de la redistribution de la richesse interne. L’augmentation du coût de la vie, liée à une inflation importée et au fort développement économique, a conduit le Congrès de la Nouvelle-Calédonie à mettre en place une plate forme chargée d’élaborer des accords économiques et sociaux. Ainsi, nous veillerons à ce que la richesse produite par notre niveau de développement économique, soit répartie avec justice et équité au profit de nos populations.
Dans cet esprit, nous allons mettre en place, dès le début de l’année prochain,
- un minimum de revenus pour toutes les personnes âgées de 1000 dollars environ,
- un minimum retraite pour tous les travailleurs d’un montant légèrement supérieur.
Ces innovations sociales s’accompagnent d’un dispositif de solidarité à l’égard des handicapés et des personnes à mobilité réduite.

Parallèlement, faisant le constat que notre fiscalité est obsolète, complexe et inéquitable, le gouvernement néo-calédonien a lancé le chantier d’une réforme fiscale d’envergure touchant à la fois la fiscalité indirecte, la fiscalité directe et la fiscalité du secteur minier.

En matière d’insertion régionale, au-delà de la grande réussite des Jeux du Pacifique, ouverts à Nouméa le 27 août dernier par le Président de la République, Nicolas Sarkozy, la Nouvelle-Calédonie s’apprête à construire, avec l’aide de la France, un réseau de représentants extérieurs dans le Pacifique. Je dois moi-même avoir des séances de travail à Paris cette semaine pour faire progresser les conclusions de cet important dossier. Ce réseau de représentants apportera à la Nouvelle-Calédonie les moyens nécessaires au développement de sa coopération avec notamment l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Vanuatu, Fidji, Tonga, Cook, et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

En termes de coopération multilatérale, la Nouvelle-Calédonie a réitéré à Auckland le 7 septembre dernier sa demande d’accéder au statut de membre à part entière du Forum des Iles du Pacifique.
Elle Adoptera par ailleurs, sa « stratégie conjointe de pays » avec la Communauté du Pacifique, la CPS, première organisation régionale du Pacifique.
Enfin, la Nouvelle-Calédonie accueillera cinq sommets multilatéraux de haut niveau au cours des 12 prochains mois dont notamment la réunion biennale des Ministres de la CPS en novembre prochain, la réunion des ministres du Programme régional océanien (le PROE) en septembre 2012.
Quant à ses relations avec l’Europe, et après avoir assumé en 2010 la présidence du groupe des Pays et Territoires d’Outre Mer (PTOM) de l’Union Européenne, la Nouvelle-Calédonie suit avec vigilance le dossier de la rénovation du partenariat entre les PTOM et l’Europe.

Vous comprendrez, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les membres de l’Assemblée Générale, que la Nouvelle-Calédonie poursuit sereinement son chemin sur la voie de l’émancipation, tracé par l’Accord de Matignon-Oudinot et consolidé par l’Accord de Nouméa. Elle prépare, tout aussi sereinement, le choix que ses populations seront appelées à formuler entre 2014 et 2018 sur son avenir institutionnel.

Je vous remercie

M. Gilbert TYUIENON, Vice-président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie