vendredi 31 décembre 2010

NAKU PRESS SALUE KANAKY EN CETTE FIN D'ANNEE 2010

(photo Madoÿ - La rivière de la Tontouta au coucher de soleil 25 décembre 2010)

Naku Press âgé d’à peine un an, du haut de ses 8 mois d’existence sur la toile, salue ici ton avancée vers la pleine souveraineté.

Naku Press avec ses petits moyens a essayé de t’accompagner dans ton évolution en publiant à chaque fois que cela lui est possible, les informations importantes, pour permettre à ses fidèles lecteurs de suivre tout ce qui se dit sur ton évolution politique, économique et sociale.

Naku Press a diffusé largement toutes les cérémonies organisées dans les 4 coins du pays, pour la levée du drapeau. Ce drapeau, hier rebelle, flotte maintenant sur les édifices publics, comme il est aussi celui qui permet de reconnaître tes fils éparpillés dans les 4 coins du monde. Dans les rendez vous sportifs ou encore sur des lieux où tes ressortissants passent leur temps de fête, pour parler de ce porte avion ayant des calédoniens à bord.

Il ne cessera d’être la fierté de toute ta population qui croit aux valeurs symbolisées par ses différentes couleurs.

Enfin des propositions pour ce que tu deviendras à la sortie du processus politique dans lequel tu as évolué depuis 1998 : l’Accord de Nouméa. Avec toutes tes richesses, tu nourris une multitude de cultures, preuve de cette nouvelle société qui s’installe au fil de ton développement économique. Pour autant quand tu te fais appeler Kanaky à côté de la Nouvelle Calédonie (ton nom donné par ceux qui sont arrivés d’ailleurs) ; tu rappelles simplement d’où tu viens et qui sont ceux qui t’ont porté avec leurs souffrances, leur intelligence et leur pertinence pour que tu sois reconnus ainsi même aux yeux du monde.

A l’image de tes autres frères du Pacifique, tu sauras dire comment tu accueilles ceux qui viennent d’ailleurs, car un principe transversal dans l’océanie c’est l’accueil.

Ceux qui viennent d’ailleurs ont proposé des schémas pour les prochaines marches après la fin du processus de l’accord de Nouméa. Tes montagnes et tes rivières sauront indiquer quel est le chemin à prendre pour que tu sois toujours une terre de paix et d’accueil dans le respect mutuel des différences. Bonne route pour la recherche de ton statut qui t’inscrira dans le concert des nations.

2010 tu as acté le début réel d’un grand chantier dans ta province Nord, c’est un des leviers importants pour rétablir un équilibre avec ta partie sud (où se trouve la grande ville de Nouméa : ta capitale). C’est une manière de dire aussi qu’il y a de la place pour tout le monde sur l’ensemble de ton territoire.

Une des grandes personnalités qui a su faire de tes ressources naturelles des richesses à vendre, est parti. C’est un de ceux venus d’ailleurs, mais qui a compris comment tu régules la vie sur ton territoire : le dialogue. Le palabre, le consensus, l’entente mutuel, des fondamentaux qui portent toutes les civilisations de l’océanie. D’abord le respect de l’autre pour permettre la discussion.

La canicule de ses dernières semaines, te resitue bien sur ta latitude perturbée désormais par le réchauffement climatique. Le message : l’eau des tes rivières ne suffiront plus, tes montagnes gagnées par la sécheresse resteront avec le risque d’être la proie des flammes, les arbres de tes forêts iront loin pour puiser l’eau dont ils ont besoin.

A nous de garder la nature de Kanaky pour qu’elle puisse toujours être le bout de caillou du Pacifique où les oiseaux et les nautous continueront à chanter. L’avenir de notre environnement ne dépend que de nous.

Naku Press espère pouvoir continuer à voguer avec sa pirogue à côté de toi pour apprécier le jour où tu sortiras de la barrière de corail pour crier ton identité aux yeux du monde.


KANAKY BONNE ANNEE A TOI , QUE 2011 SOIT ENCORE UN NOUVEAU BOUT DE CHEMIN VERS TA PLEINE SOUVERAINETE.

mercredi 29 décembre 2010

En hommage à Jacques Lafleur...

Madoÿ publie un projet de communiqué du Bureau Politique du FLNKS sur le décès de Jacques Lafleur; un communiqué de presse qui, apparemment est resté en l'état de projet...

(photo Madoÿ: portrait du l'ex-député, planté au côté de son cercueil au Chateau Royal la veille de l'enterrement...)

Le vieux nous tiré sa révérence et c’est sur une terre autre que celle qui l’a vu naître, qu’il a entrepris le voyage vers le pays d’où l’on ne revient jamais.

Le bureau politique et les militants du FLNKS saluent la mémoire de cet homme qui a su, à un moment donné, faire fi de son combat acharné pour la présence française en NC, pour tendre la main à celui qui incarnait la lutte d’indépendance du peuple Kanak, Jean-Marie TJIBAOU.


Cette poignée de main historique a été citée comme exemple à travers le monde et témoigne
de la grandeur d’esprit de ceux qui l’ont initiée. La disparition du Vieux Jacques, c’est une page de l’histoire qui se tourne mais elle oblige ceux qui sont encore en vie et qui ont la responsabilité de ce pays d’écrire une nouvelle page dans laquelle s’écrira un destin commun librement choisi.
A sa famille, le BP FLNKS présente ses sincères condoléances et lui assure de son soutien dans ces moments difficiles.
Vu sur le KOL....
----- Original Message -----
From: "alfrai"
To:
Sent: Tuesday, December 07, 2010 6:26 AM
Subject: [kanaky] Chronologie de la Nouvelle Calédonie

Salut Kol;
Chronologie de la Nouvelle Calédonie jusqu'à la mort de Jacques Lafleur. Par
Catherine Gouëset, publié le 06/12/201 sur L'Express.fr
http://www.lexpress.fr/region/chronologie-de-la-nouvelle-caledonie_494132.html

Réaction du groupe FLNKS Province sud au projet du parc des 5 îles

Nouméa, le 29 décembre 2011

Communiqué de presse : Réaction du groupe FLNKS à la Province Sud au projet du parc des cinq îles soutenu par le conseil municipal de Nouméa

En entérinant hier soir un protocole transactionnel avec les sociétés, SAS Magenta Développement et SCI Magenta plage pour le projet du Parc des cinq îles, le conseil municipal de Nouméa confirme que ses PUD (plans d’urbanisme directeur) profitent encore aux promoteurs immobiliers au détriment de l’intérêt général.

L’erreur juridique commise par un personnel administratif, grassement payé, de la mairie de Nouméa entraînant des préjudices aux sociétés ne justifie en rien cet abandon d’une partie stratégique du domaine public aux spéculateurs immobiliers.

Au-delà de la surpopulation qui sera induite par cette décision, dans le périmètre déjà restreint de la commune de Nouméa, le groupe FLNKS à la Province Sud considère que le projet immobilier s’inscrit en totale opposition avec la configuration générale des lieux et sa réalisation va plutôt constituer «une cassure» dans la morphologie actuelle de la zone.

Pour le groupe FLNKS à la Province Sud, l’aspect «nature» de cette zone doit être sauvegardé et aménagé dans la continuité de la promenade Pierre-Vernier. Le nombre important de personnes s’y rendant chaque jour, témoigne en effet de la nécessité d’offrir à nos populations des espaces de détente et de sport.

A l’heure où l’intérêt particulier de quelques privilégiés prédomine sur celui de l’intérêt général, avec la complicité des élus locaux, le groupe FLNKS à la Province Sud apportera son soutien à toute initiative contribuant à l’échec de ce projet.

En tout état de cause, le groupe FLNKS ne manquera pas d’exprimer son opposition totale lors de l’approbation du PUD modifié de la commune de Nouméa à l’assemblée de la Province Sud courant le premier semestre 2011.


Le chef du groupe FLNKS à la Province Sud
Sylvain PABOUTY

dimanche 26 décembre 2010

Déclaration de Victor TUTUGORO, chef du groupe UNI, lors du vote du budget primitif de la Province Nord

(Photo: Victor TUTUGORO, alors porte parole du FLNKS - ici au milieu des représentants du Groupe Fer de Lance lors d'une visite en Kanaky en 2010...)

LE 22 DECEMBRE 2010

Mr le Président,
Mr le Commissaire Délégué,
Mes chers collègues,
Mesdames et Messieurs,

Monsieur le Président,

Comme chacun le sait, aujourd’hui c’est la dernière séance publique de notre Assemblée. Elle marque d’une certaine manière la fin de l’exercice budgétaire de l’année 2010, comme elle va poser les bases et les perspectives de l’action provinciale pour la nouvelle année 2011. C’est donc en l’occurrence, un moment important puisqu’il permet à l’ensemble des élus de notre Assemblée, à travers l’examen du projet de Budget Primitif proposé, d’apprécier les perspectives affichées par la collectivité provinciale pour assumer les orientations.

Nous nous permettons donc de le redire aujourd’hui que le vote du Budget Primitif est un acte politique majeur dans la vie institutionnelle de notre Province et chacun se doit de l’assumer. Car il exige de notre part le sens des responsabilités et nous engage à plus de cohérence, d’objectivité et de sincérité. C’est sur la base de ces principes, Monsieur le Président, que mon Groupe a approuvé tous les budgets qui ont soutenu les actions engagées jusqu'à présent, et qui ont été élaborées et inscrits dans le cadre des politiques publiques définies en tenant compte des sensibilités et des propositions des uns et des autres.

Il est vrai que le Budget Primitif et le Budget Supplémentaire 2010 n’ont pas reçu l’approbation de tous ; néanmoins, mon Groupe constate avec satisfaction qu’après avoir pris la présidence et la vice-présidence de l’ensemble des commissions internes, les deux groupes politiques majoritaires dans ces commissions ont tout de même mis en œuvre les orientations budgétaires contre lesquelles ils se sont prononcés ou abstenus. Il appartient ainsi à chacun d’assumer ses incohérences politiques vis-à-vis de nos populations.

Monsieur le Président, mon groupe considère que le projet de budget que vous nous soumettez respecte les orientations présentées lors du Débat d’Orientation Budgétaire, lesquelles orientations ont été approuvées par l’ensemble des groupes politiques qui composent notre assemblée.

Ainsi et toujours dans le souci de maîtriser les dépenses de fonctionnement, le budget enregistre une augmentation modérée de 3,78% (DOB : 5% par rapport à 2010, soit +841 millions CFP).
Nous constatons une progression significative des recettes de fonctionnement grâce à la dotation de la Nouvelle-Calédonie de 787 millions CFP d’une part, et à une nette augmentation de nos recettes propres d’autre part, liée à un gros effort fait pour les recouvrements.

Ces augmentations conséquentes des recettes permettront à la collectivité de compenser non seulement la diminution des crédits des Contrats de Développement en section de fonctionnement (dont seuls 66 millions CFP subsistent pour la formation professionnelle) mais également la diminution des produits des placements financiers prévus en 2011 (diminution des placements de trésorerie à des taux plus faibles).

Au chapitre des dépenses, les efforts portent sur le réseau routier et l’environnement, mais également sur le plan social notamment à travers l’augmentation de l’allocation vieillesse la portant ainsi à 40 000 CFP/mois (ajustements progressifs depuis 2008 : 19 000 f ; 25 000 F ; 35 000F). Il faut souligner encore l’effort engagé pour étoffer le personnel de terrain avec la proposition de créer 26,5 postes, dont un médecin au CMS de Koné qui pourra intervenir en appoint au CMS de Voh et un poste d’éducateur sanitaire pour renforcer les actions de prévention dans le cadre de la politique provinciale (un second poste devrait être financé par l’ASSNC).

La section d’investissement (7,089 milliards) est en nette augmentation, soit une progression de 4,865 milliards (+ 45%). L’objectif annuel d’investissement est ici largement dépassé, puisqu’en 2010, nous sommes passés de 4 milliards à environ 7 milliards d’investissement !

Outre la dotation d’équipement de la Nouvelle-Calédonie de 1,747 milliards, les recettes en Contrat de Développement de 2,942 milliards et un prélèvement de la section de fonctionnement de 500 millions, la collectivité propose un emprunt de 1,9 milliards pour compenser la diminution des Contrats de développement, ajuster le niveau d’intervention provinciale au regard des efforts consentis cette année (+ de 7 milliards d’investissement), mais aussi dans un souci de préserver les réserves financières de la Province afin de garantir une capacité d’autofinancement et une certaine crédibilité financière par rapport à une politique d’emprunt à venir.
Au regard du niveau du taux d’endettement (0,07% en 2009, 2,06% en 1999) nous pouvons affirmer que le risque financier est très faible.

Concernant sa capacité d’investissement, la DM4 doit permettre à la Province Nord de financer :
- le plan pluriannuel d’électrification des communes du Nord (50 millions),
- le renforcement du réseau routier provincial (500 millions),
- le renforcement du réseau routier communal (500 millions) dans le cadre du partenariat communes/Province,
- en fonctionnement, la prise en charge de la desserte aérienne assurée par Air Calédonie afin de permettre la réouverture des lignes qui ont été supprimées en Province Nord.


Monsieur le Président, au regard des éléments qui le caractérisent, pour notre groupe, le Budget Primitif 2011 traduit la continuité des orientations inscrites dans nos politiques publiques et confirme la poursuite de notre engagement pour accompagner les actions de développement et de rééquilibrage, fondamentaux de l’Accord de Nouméa et dont les signes se lisent à travers les programmes engagés par le biais des outils de développement mis en place, pour donner réalité au décollage économique de la Province Nord.

Il permet en outre de consolider les acquis (projet de l’usine du Nord, aménagement du pôle urbain de VKP, soutien au développement local et aux projets structurants, etc).
La politique budgétaire que vous avez menée jusqu'à présent a fait ses preuves, comme en témoignent la situation financière saine de notre collectivité, l’augmentation en volume des actions engagées ainsi que la nette augmentation du taux d’investissement.

Elle est animée par le souci permanent de la rigueur, de la vigilance et de l’anticipation qui nous a préservés jusqu’à présent des difficultés de gestion, sans pour autant relâcher nos efforts.
Il est donc de notre responsabilité de soutenir le Budget Primitif qui nous est proposé aujourd’hui, afin de garantir la stabilité et la continuité du développement économique, social et culturel de notre province.

Mon groupe, Mr le Président, approuvera le Budget Primitif 2011.



Pour terminer, j’adresse les remerciements de mon groupe à l’ensemble des services provinciaux pour les efforts qu’ils ont consentis pour assumer en toute confiance leur responsabilité tout au long de cette année.
Enfin, mon groupe formule le vœu pour que l’année 2011 nous apporte à toutes et à tous, la capacité nécessaire pour qu’ensemble nous puissions relever les nombreux défis qui sont devant nous.

Je vous remercie.

Mr Victor TUTUGORO
Chef du Groupe UNI
A l’Assemblée
de la Province Nord

jeudi 23 décembre 2010

Explication du vote abstentionniste sur le budget primitif 2011 de la Nouvelle Calédonie

C'est au nom du groupe et en tant que chef de groupe que Roch WAMYTAN est intervenu le mardi 21 décembre 2011 au Congrès de la Nouvelle Calédonie pour donner les raisons du vote abstentionniste.


Le contexte dans lequel ce budget primitif a été élaboré est bien meilleur que celui qui a prévalu aux budget primitif et budget supplémentaire 2010, en augmentation de 6% comparé au Budget Primitif 2010. L’état de nos finances retrouve ainsi des couleurs après par la crise financière de ces 2 dernières années et face à laquelle le pays a plutôt bien résisté. La remontée du cours du nickel y est pour une bonne part dans cette embellie.

Gageons que cette remontée du nickel se maintienne dans les prochaines années, notre économie étant très dépendante de ce secteur. Comme nous l’avons rappelé dans le DOB (débat d'orientation budgétaire), la Nouvelle Calédonie doit poursuivre la diversification de son économie afin de s’affranchir progressivement de sa trop forte dépendance de sa mono production du nickel qui représente 90% de nos exportations. Nous avons d’ailleurs rappelé à cette occasion qu’en cas de forte rentrées des recettes nickel, il était important de se constituer des réserves que nous appelons fonds souverain, fond pour les générations futures ou fonds stratégique de redéploiement économique afin d’assurer l’avenir du pays au lieu à chaque fois d’entretenir un système de prédation sur les revenus nickel, c’est à dire l’exploitation abusive des ressources du pays pour servir des intérêts de classe ou de parti à l’instar des républiques bananières.

S’agissant des recettes nickel nous avons été choqué par ce que nous nous avons entendu à propos de la discussion en commission des finances sur l’examen de la DM2 (Décision Modificative) concernant l’affectation des recettes fiscales exceptionnelles de 5, 5 milliards relative au redressement fiscal de la SLN. Certaines analyses ont suscité beaucoup d’interrogation de notre part. Il a été dit que la SLN aurait sous-évalué délibérément la valeur de ses exportations pour ne pas payer la totalité de l’IS 35 (Impôt sur les sociétés minières et métallurgiques). Notre groupe demande d’ailleurs que toute la lumière soit faite sur cette affaire afin que la SLN lève nos doutes concernant d’éventuelles malversations de sa part. Le chiffre de 100 milliards de fraudes fiscales a été avancé.

Une question nous vient alors à l’esprit, comment cette société à participation calédonienne a pu soustraire une part importante de son chiffre d’affaire de l’IS 35, sans éveiller les soupçons des syndicats siégeant dans les Conseils d'Administratifs de la SLN et d’ERAMET ou des membres du Conseil d'Administratif de la STCPI, car pour l’heure, force est de constater, qu’ils sont bien restés bien silencieux. Nous saisissons ainsi l’occasion de rappeler ici l l’esprit des statuts de la STCPI :

1/ Distribuer aux provinces les revenus d’Eramet/SLN,

2/ Participer aux décisions stratégiques concernant la SLN,

3/ Veiller au bon emploi des richesses minières calédoniennes. Pour sa part, le gouvernement doit rester très vigilant, notamment sur les exonérations et défiscalisations diverses accordées à ces types de société qui contribuent parfois à creuser les inégalités. Comme l’a rappelé J.Attali : «les niches fiscales bénéficient pour beaucoup d’entre elles, aux revenus les plus élevés qui y trouvent ainsi un moyen d’échapper à la fiscalité générale»

Sur le BP 2011 que nous venons d’examiner, le gouvernement annonce la perspective d’un regroupement de cliniques privées à Nouville et un projet à Païta en prévision portant 6,3 milliards de FCFP les dépenses de fonctionnement. Le Directeur de l’Ecole Nationale supérieure de sécurité sociale venu expertiser l’état des lieux du RUAMM et de ses perspectives, lors de son audition, a attiré l’attention des élus sur la capacité du pays à financer l’intégralité de ces projets tant en investissement qu’en fonctionnement.

En dehors du médipôle de Koutio pour lequel il ya eu unanimité, est-ce que les projets d’hôpitaux privés répondent réellement aux besoins du pays ? Il est difficile de savoir s’il n’ya pas de schéma directeur cohérent et complet ?

S’agissant des LCK (Langues et Cultures kanak), notre groupe s’inquiète des graves lacunes et du retard pris dans l’Accord de Nouméa qui précise en son article 1.3.3 de l’Accord de Nouméa : «Les langues kanak sont, avec le français, des langues d'enseignement et de culture en Nouvelle-Calédonie. Leur place dans l'enseignement et les médias doit donc être accrue et faire l'objet d'une réflexion approfondie.»

Malgré les conclusions des études scientifiques qui démontrent la nécessité d’un enseignement bilingue, voire plurilingue pour favoriser la réussite des enfants dont la langue maternelle n’est pas le français, il semblerait que l’enseignement des langues kanak soit en régression.

Le groupe FLNKS demande un geste symbolique fort pour la prise en compte de nos langues et de la culture kanak, reflétant l’Accord de Nouméa dans son esprit et dans sa lettre.

Le groupe FLNKS n’est pas opposé loin s’en faut à l’enseignement de l’anglais, mais nous ne pensons pas utile d’engager cet enseignement dès les petites classes : un apprentissage de l’anglais en cycle 3 nous semble suffisant pour ouvrir les enfants sur l’univers anglophone du Pacifique et du monde.

Par contre, l’enseignement des langues kanak correspond à une ouverture et un enrichissement pour les enfants d’autres ethnies et pour les enfants kanak eux mêmes, il correspond à l’acquisition des fondamentaux devant s’appuyer sur leur culture. Le fait de maîtriser totalement ou en parti une ou plusieurs langues correspond à la situation anti- coloniale où les populations océaniennes étaient par nécessité polyglottes. Par ailleurs cela permet une plus grande tolérance mutuelle car on se connaît mieux.

Dans la ligne du sondage Louis Harris de 2006 et dans l’esprit du rapport Gauchon (23/07/2010) même s’il est un peu contesté par la ministre, il convient d’être plus volontariste afin de décliner concrètement une des dispositions clé de l’Accord de Nouméa.

Car on constate malheureusement qu’une politique paralysante empêche que ce dossier progresse : une seule conseillère pédagogique kanak travaille au siège de la Direction de l’Enseignement, or aucune visite n’a pu être effectuée dans les écoles de la province Nord, une seule visite sur 23 en province des Iles,

enfin en Province Sud, seulement 4 écoles sur 14 ont été visitées. Aucun accompagnement des formations continues mises en place n’a pu être réalisé.

Face à ces problèmes, le groupe soutient la proposition d’une commission spéciale dont a aussi parlé la ministre.

Liée à ces problématiques il nous faut aussi évoquer la délinquance et aux formes de violences qui l’accompagnent. Leur recrudescence nous interpelle. Il ne s’agit pas ici de stigmatiser les jeunes comme le font sciemment les médias, ni de couvrir leur méfait, il s’agit de comprendre pourquoi cette délinquance touche plus particulièrement les jeunes Kanak.
La transmission des valeurs de la société Kanak n’est plus assurée comme autrefois, les rites balisant le passage de la fin de l’enfance à celui de l’âge adulte ne se font plus. L’école n’apporte pas non plus de réponse à ce mal-être, elle y contribue fortement. Le taux d’échec scolaire pour la population Kanak se situe entre 20 et 25 %, le taux de ceux qui sortent du système scolaire est de 20 %. L’inactivité et le chômage sont nettement plus fréquents chez les Kanak d’où 38 %. 85 % des détenus sont Kanak (source Inserm).

Dans cet esprit, Le groupe FLNKS souhaiterait que le gouvernement réfléchisse sur la faisabilité d’un Service Civil Citoyen, visant à l’encadrement des jeunes dans un dispositif bien structuré. Il s’agirait pour les jeunes âgés de 16 à 25 ans d’acquérir une formation civique, et professionnelle. Certes, le gouvernement vient d’attribuer une subvention de plus de 360 millions au GSMA mais il faut aller plus loin.

L’instauration du Service Civil Citoyen en le rendant obligatoire, pourrait contribuer à freiner la délinquance.

Je voulais conclure mes propos sur deux points particuliers. Tout d’abord sur une question récurrente, l’éventuelle modification de la clé de répartition. Je rappelle ici ce que le groupe a exprimé en conclusion de la DOB : « Le fait d’évoquer une éventuelle modification de la clé de répartition touche au sacro saint principe du rééquilibrage auquel le FLNKS reste profondément attaché. Il convient de ne pas oublier en effet que face à la revendication d’indépendance exprimée par Jean Marie TJIBAOU en 1988, le premier ministre Michel ROCARD lui avait proposé le principe du rééquilibrage et partant, son corollaire, le partage du pouvoir institutionnel, politique et économique. C’est la raison pour laquelle notre attachement à ce principe de rééquilibrage a quelque chose de viscéral car il nous ramène à la source des accords politiques dont ce principe constitue la matrice originelle. Le rééquilibrage ne peut se comprendre que dans une vision d’émancipation de l’ensemble du pays.

S’il faut discuter de cette problématique, cela ne peut se faire qu’au plus haut niveau politique et notamment dans le cadre du comité du Bilan des accords décidé par le dernier Comité des Signataires.

La deuxième question est la réforme de la fiscalité abordée dans le cadre du DOB et repris par Mr Sylvain PABOUTY dans la discussion générale.
« Le FLNKS a toujours exprimé depuis la signature des accords de Matignon en 1988, sa volonté d’engager une véritable refonte de la fiscalité de la Nouvelle Calédonie. Notre fiscalité correspond encore en partie à un pays d’économie de comptoir, vivant encore des transferts aussi bien financiers qu’en matière de biens et services en provenance de la France métropolitaine. Cette fiscalité à dominante indirecte a tendance à favoriser les catégories de personnes à haut revenu. Les tenants du pouvoir justifiaient cet état de fait par le maintien d’une croissance soutenue à partir d’une faible taxation de cette catégorie sociale. La ressource fiscale existait alors mais la volonté politique manquait pour une véritable modernisation de notre fiscalité.

Des propositions de refonte du système fiscal existent, le groupe a évoqué un certain nombre de ses propositions dans le débat d’orientation budgétaire, il s’agit désormais de faire preuve de volontarisme pour examiner ces propositions. Ce sera aussi l’occasion de voir comment restructurer notre économie, assainir nos finances publiques, prendre en charge les dépenses de transferts et sociales et veiller à une meilleure répartition de la richesse produite localement. Encore une fois, le groupe constate que ce projet de refonte est de nouveau reporté à l’an prochain, Pâques l’an prochain à Jérusalem, comme dit certaine religion.

Monsieur le Président,
le groupe FLNKS se reconnaît dans l’ensemble des propositions de ce projet de budget 2011, il ne s’opposera donc pas à ce projet.
Cependant des interrogations subsistent quant à l’attitude de la SLN concernant d’éventuelles fraudes fiscales. Eu égard aux dispositions de l’accord de juillet 2000 actant l’entrée de la Nouvelle Calédonie dans le capital de la SLN/ERAMET que j’ai moi même signé pour le FLNKS, il vous est demandé que toute la lumière soit faîte sur cette affaire.
Par ailleurs la modernisation de notre système fiscale est encore reportée à l’an prochain. Enfin nous restons dans l’attente des résultats du Grand Débat sur l’école qui devrait fixer la place des LCK dans le dispositif de l’enseignement calédonien. Ces deux points ajoutés à d’autres comme le retard pris au dépôt de l’avant projet de la loi du pays sur l’emploi local dans la fonction publique, constituent à nos yeux des lacunes dans la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa et au processus d’émancipation.


C’est pourquoi le groupe FLNKS s’abstiendra sur ce projet de budget pour l’exercice 2011. Demande plus de respect aux élus en référence aux projets déposés en séance.

Avant de terminer je voudrais remercier le Gouvernement, l’administration du congrès et les directions administratives avant de vous souhaiter a tous un joyeux noël et une bonne année 2011.

Je vous remercie

mercredi 22 décembre 2010

Carte de voeux 2011 Province Sud


C'est la carte de voeu 2011 des élus de la Province Sud...

Intervention du groupe FLNKS sur le budget primitif 2011 de la Province Sud

L'assemblée de la Province Sud a voté son budget primitif 2011 le mardi 21 décembre 2010; un budget qui se monte à 55 milliards de F. Madoÿ a pu obtenir la déclaration d'explication de vote du groupe FLNKS. Cette déclaration a porté sur le vote abstentionniste du groupe nationaliste.
(photo Madoÿ: 2e bâtiment de la Province Sud en construction; sera opérationnel en 2012)

Monsieur le Président, chers collègues,

Le budget qui nous est présenté est le résultat d’une gestion politique par une même famille, la droite, qui nous amène aujourd’hui, dans l’urgence, et comme un aveu d’une absence de vision politique, à opérer des choix que le FLNKS ne peut accepter : ceux de ne pas répondre d’une manière ferme à des engagements envers nos concitoyens, impliquant des conséquences économiques et humaines.

On veut nous obliger à bouger les clés de répartition qui ont été fixées dans un objectif bien précis et qui n’est pas atteint aujourd’hui : celui d’un développement équilibré de la Nouvelle Calédonie, notamment celui des provinces.

Bien sûr que cette clé n’est pas fixé dans le marbre, mais tout le monde aura compris qu’il faut bien une majorité qualifiée pour pouvoir réformer ce mode de répartition, ce qui impose qu’en amont, un consensus soit trouvé autour de la question du rééquilibrage.

Dans ce cadre, le FLNKS a fait des propositions notamment celle de faire en sorte qu’une réflexion soit menée sur la base d’éléments objectifs tel que le schéma d’aménagement et de développement de la Nouvelle Calédonie 2025, qui nous permettra d’évaluer vraiment le développement équilibré de la Nouvelle-Calédonie et de ses provinces.

Concrètement pour revenir à notre budget, nous pensons que ce n’est pas un excès d’optimisme que de prendre des risques mesurés, en concertation avec nos partenaires politiques.
« Rigueur » et « Effort » pourraient très bien résumés en deux mots ce budget.

Notre groupe aurait souhaité rajouter celui de « Concertation », qui aurait pu peut être, changer la donne : « Concertation » entre les différentes composantes politiques, « Concertation » entre les différentes institutions qui composent notre pays, afin de pouvoir poursuivre dans la direction dans laquelle vous vous êtes fixés, à savoir la satisfaction des besoins exprimés par nos concitoyens, en d’autres termes, la satisfaction de l’intérêt provincial. L’alternative de la procédure des autorisations d’engagement, qui a été permise depuis cette année, aurait pu d’avantages être utilisée. C’est ce qui a été préconisée, à titre d’illustration, pour le domaine de la culture.

Au final, je dirai que la crise qui a secoué notre trésorerie et provoqué parfois des débats vifs dans cet hémicycle, nous aura permis d’assainir nos finances, de recentrer notre collectivité à ses missions essentielles et d’ouvrir les discussions sur l’origine structurelle de nos difficultés financières.

Cela dit, cette situation ne doit pas, pour autant, démotiver les politiques que nous sommes et provoquer la prise de mesures drastiques.

Ainsi, malgré les efforts consentis pour tendre vers une gestion efficiente de notre province, notre groupe s’abstiendra lors du vote de ce budget primitif 2011.

lundi 20 décembre 2010

Déclaration du groupe FLNKS sur le budget primitf 2011 du Congrès du pays...

Monsieur le président,
Chers collègues,

Avec les remerciements aux membres et services du gouvernement et du Congrès pour leur efficacité et collaboration dans la préparation du budget primitif 2011 soumis à notre assemblée aujourd’hui, je voudrai, au nom du groupe FLNKS exprimer sur cet budget les premières remarques et observations d’ordre général.

Le budget primitif 2011 est le premier budget sensé s’inscrire dans les tendances budgétaires issues du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) organisé cette année, le 20 septembre, pour la période 2011-2013…
Les scénarii proposés par le gouvernement avaient pour cadre un contexte économique austère ; A partir de là, deux axes essentiels, intimement liés, se dégageaient pour sortir d’une crise budgétaire permanent :
- Premier axes : une certaine rigueur en matière des dépenses de fonctionnement
- Second axe :… Pour pouvoir poursuivre l’effort en matière de politique d’investissement par le rétablissement d’une capacité d’autofinancement.

Un budget dans un contexte favorable…

Le budget primitif 2011, proposé par le gouvernement, examiné et débattu tout de même par les élus dans les différentes commissions, est bâti dans un contexte économique plutôt favorable.

Durant cette année 2010, certains indicateurs se sont relevés positifs à tel point que, sur proposition du gouvernement, les élus ont voté la semaine dernière, le jeudi 16 décembre 2010, une DM2 qui constatait par anticipation une recette fiscale supplémentaire de 4 milliards de F pour alimenter le budget primitif 2011.
Espérons que cette dotation supplémentaire qui impactera à la hausse les budgets des provinces, entre autre, permettra de nous épargner des interminables débats dans nos différentes assemblées de province…

Mais, qui appelle tout de même de la vigilance et de la maîtrise…

Néanmoins, un contexte plutôt favorable ne signifie pas un relâchement dans la maîtrise et la vigilance sur nos dépenses d’intervention socio-économique ou de fonctionnement notamment des charges du personnel.

S’agissant des dépenses d’intervention, nous ne prendrons que deux exemples mais tout de même significatifs :
1 - Le tourisme qui n’arrive pas à décoller malgré le plan de développement touristique concerté ; Rappelons qu’en 2009, le nombre de touristes n’a pas pu atteindre la barre de 100 000.
2 - L’agriculture avec la filière aquacole (crevettes…) (voir second article dans les commentaires)

Est-ce que nous devons, coûte que coûte, continuer à sanctuariser des filières peu rentables ou proposer des politiques alternatives concernant les secteurs concernés ?

S’agissant des dépenses du personnel, nous regrettons, et nous tenons à le faire savoir, que le gouvernement n’ait pas présenté au Congrès le projet de délibération relatif à l’emploi local dans le secteur public ; un projet prévu pour être adopté avant la fin de l’année 2010.

Cette lacune ne fait qu’alimenter des suspicions vis-à-vis d’un employeur public qui s’octroierait de la marge pour recruter à sa guise au mépris des jeunes citoyens de notre pays, pourtant aussi formés et compétents.

Il est évident que la maîtrise de dépenses du personnel ne signifie pas l’arrêt de tout recrutement.
Ainsi, d’une manière générale, en terme de recrutement ou de redéploiement des agents, il y a des services qui sont prioritaires que d’autres, notamment en terme de coût/efficacité. Et, les services fiscaux en font partie.

Par ailleurs, nous sommes tout de même surpris que certaines grandes sociétés, comme la SLN pour ne pas la citer, n’aient jamais été contrôlées sur le plan fiscal jusqu’en 2008…Espérons que la prise de participation majoritaire du pays au sein du capital de cette société permettra d’assainir les relations entre Eramet, la SLN et le pays.

Des feuilles de route à évaluation insuffisantes…

Il est vrai que le gouvernement a sa feuille de route, celle de la Déclaration de Politique Générale du 31 août 2009. D’ailleurs, nous pouvons remercier le gouvernement d’avoir établi le 26 octobre 2010 un état d’avancement au terme de la première année…
Outre cette feuille de route, le budget 2011 s’inscrit dans la logique de la LOLF (Loi Organique relative aux Finances Publiques) avec l’objectif de « moderniser la gestion budgétaire pour dépenser mieux ».

Mais, il nous semble que des évaluations des politiques publiques doivent être plus précises sachant très bien que, pour certains secteurs, des politiques publiques restent encore à définir…
Nous avons pris note que le schéma de développement et d’aménagement de la Nouvelle Calédonie 2025 (SDANC) sera proposé aux élus dans le courant 2e semestre 2011.
Nous pourrons toujours compter sur le gouvernement pour organiser des colloques, des Assises ou des Conférences, etc. pour préciser ou compléter les orientations de ce schéma de développement et d’aménagement…

Nous espérons maintenant que les divers schémas proposés pour 2011 ne viendront pas contrecarrer le socle commun que doit constituer le schéma de développement et d’aménagement de la Nouvelle Calédonie.

Sur les ressources supplémentaires pour financer notre émancipation

Au-delà des réflexions et discussions prévues sur les clés de répartition dans le cadre de l’évolution institutionnelle du pays, il nous faut des moyens budgétaires et financiers pérennes, non dépendantes des cours du LME, pour l’émancipation progressive du pays et le bien être de tous ses citoyens, notamment les plus fragiles, là où ils se trouvent.

Cela se traduit concrètement par la prise en charge :
- (primo) Des compétences qui vont être transférées prochainement… même si, dans la loi organique modifiée, les compensations financières sont prévues. Mais, tout le monde sait que l’Etat français a également ses préoccupations budgétaires et financières (voir un article premier dans les commentaires) ; C’est peut-être pour cette raison qu’il a dû mal à respecter ses engagements en matière de Contrats de Développement avec les collectivités locales (d’ici…) et que les prochaines générations de CD ne connaissent pas d’augmentation en terme de crédits.

- (secundo) Des dépenses sociales, comme par exemple le minimum vieillesse, l’amélioration de la retraite CAFAT ou de la retraite des indépendants…

C’est bien pour cette préoccupation, pour le groupe FLNKS, qu’une réflexion sur la fiscalité doit être globale qui ne peut pas, au demeurant, se contenter des rapports des chambres territoriales des comptes si précieux soient-ils.

A partir delà, une réforme pourra être mise en œuvre en fonction de priorités définies et partagées par tous.

Une réforme de la fiscalité indirecte, centrée sur la mise en place d’une TVA, certes nécessaire, mais en terme de priorité, elle risque de reporter à terme l’adoption de mesures sociales liées à l’existence décente de certaines catégories de notre population.

Les langues kanak… aux moyens dégarnis ?

Monsieur le président,

Si, l’Accord de Nouméa est en quelque sorte un projet de société consensuel donc partagé par une grande majorité de nos concitoyens, les responsables politiques en charge des institutions se doivent de mettre en œuvre tous les dispositifs de cet accord.
Le gouvernement s’est organisé pour cela et je viens citer des exemples de dispositifs qui vont dans ce sens.

Par contre, nous n’avons pas le sentiment d’une réelle prise en considération des langues kanak, portant inscrites dans l’Accord de Nouméa comme des langues d’enseignement et de culture au même titre que le français.

Or, le bilan de cette année montre le peu de moyens mis à disposition à la DENC pour l’enseignement des langues kanak. Nous relevons par exemple qu dans cette direction, il n’y a qu’une seule conseillère pédagogique option LKC…

A la lecture du projet de budget 2011, force est de constater que cette situation ne va pas s’améliorer. Cela est inadmissible au moment où le gouvernement va proposer « une loi » d’orientation et de programme pour l’école courant 2011.

Pour un renforcement de la politique d’insertion régionale et la communication à l’ONU…

Monsieur le président,

Je ne peux terminer mon intervention sur un encouragement, malgré tout, au gouvernement à poursuivre une politique d’intégration du pays dans la région et de « porter à la connaissance de l’ONU l’information » sur la mise en œuvre du processus de l’Accord de Nouméa.

Congrès: questions orales du groupe FLKS...

(photo: Mme Lauouvéa, à côté de Mme Rosine Streeter sur la place Mwâ Kââ lors d'un meeting de soutien aux candidats FLNKS pour les législatives en 2007)

Ce matin, lundi 20 décembre 2010, était organisé au Congrès du pays la seconde séance publique consacrée aux questions orales à adressées au Gouvernement. Comme pour la 1e fois, les groupes politiques avaient droit à quatre questions chacun. Madoÿ publie ici les quatre questions du groupe FLNKS et la réponse du ministre, Philippe Dunoyer concernant la problématique de la mise en place du statut des familles d'accueil; les autres réponses apportées par le gouvernement seront publiées ultérieurement.. Questions...

Les deux questions posées par Mme LAUOUVEA

1e question: Dans un marché interne trop étroit (230 000 habitants), nous faisons le constat que nos entreprises locales ne peuvent devenir compétitives avec l’Extérieur. L’intérêt fondamental est bien sûr de protéger l’industrie locale, car nous consolidons l’emploi et valorisons ainsi les ressources humaines locales. Ce soutien doit cependant s’inscrire dans l’objectif de développer le tissu industriel pour l’amener à atteindre la taille critique et rivaliser avec l’extérieur avec la mise en place de mesures incitatives notamment en faveur de l’exportation.
Le F.L.N.K.S a toujours soutenu l’idée que l’avenir de la Nouvelle-Calédonie suppose un minimum d’intégration dans l’économie mondiale et régionale. Dans ce sens a toujours œuvré pour amener la Nouvelle-Calédonie à apprécier et évaluer les enjeux d’une intégration dans une zone de libre échange entre les pays de l’arc mélanésien, le groupe du Fer de Lance dont le F.L.N.K.S est membre à part entière. Tout comme la Nouvelle-Calédonie étudie aujourd’hui l’opportunité d’intégrer le PICTA puis le PACER.

C’est un débat fondamental se situant entre croissance économique et développement économique, entre libre échange et protectionnisme qui appartient à la Nouvelle-Calédonie. Débat qui appelle un partenariat institutionnel et une réflexion commune à l’échelle de notre Pays.

Quelle place entend votre gouvernement faire à l’Importation et à quel degré entend-il faire jouer la concurrence en prenant en compte les contraintes et les opportunités vécues par les entreprises calédoniennes ?

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2e question: Depuis la loi référendaire, la Nouvelle-Calédonie a compétence pour édicter la réglementation en matière d’assurance.

Force est de constater, qu’en l’absence d’appropriation de cette compétence ce sont les dispositions métropolitaines qui s’appliquent à tort en Nouvelle-Calédonie et fait que la Nouvelle-Calédonie n’est pas doté d’un régime d’assurance structuré.

Ainsi de nombreux bureaux d’études et les cliniques se voient dans l’impossibilité de s’assurer. Ce refus d’assurance trouve une réponse dans le dispositif métropolitain où un recours est possible devant le Bureau Central de Tarification qui exerce un certain pouvoir de contrainte à assurer. Cela n’est pas possible en Nouvelle-Calédonie et met en lumière les carences d’une compétence non exercée.

La complexité et la technicité de la matière ont amené les gouvernements successifs de la Nouvelle-Calédonie à envisager la passation d’une convention et la réalisation d’un audit.

Comment votre gouvernement entend-il se saisir de ce dossier et obtenir l’audit dans les plus brefs délais pour la mise en place d’une réglementation répondant aux exigences de notre pays ?


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Les deux questions posées par Mr Pabouty

1e question: Ma question porte sur le secteur de la Santé/Social et, plus particulièrement, sur les difficultés auxquelles sont confrontées aujourd’hui les familles d’accueil.

Permettez-moi de rappeler que les « familles d’accueil » exercent un métier difficile mais ô combien nécessaire puisqu’elles ont pour mission d’éduquer et d’entretenir à leur domicile les enfants qui leur sont confiés par le juge des tutelles par l’intermédiaire des services sociaux provinciaux.

Le jeudi 4 novembre 2010, j’ai rencontré à la Province Sud une délégation composée de l’association regroupant les familles accueillantes et du SOENC Santé dont les principales informations sont les suivantes.

Au-delà des difficultés relationnelles constatées entre certaines familles d’accueil et les services sociaux provinciaux, il ressort en filigrane que le problème essentiel est bien celui de l’absence d’un statut « des familles d’accueil ».
Ce manque de lisibilité dans les relations entre l’employeur public et la famille d’accueil engendre plusieurs inconvénients vis-à-vis du second : défaut de contrat de travail, défaut de droits à congé-maladie, défaut de droits à congés-payés… laissant ainsi une très large liberté au pouvoir réglementaire.

Face à cette problématique, pourriez-vous nous dire, Monsieur le président, ce que vous envisagez d’entreprendre pour permettre aux personnes exerçant dans ce secteur de travailler dans de meilleures conditions ?


La réponse du ministre, Philippe Dunoyer

Monsieur le conseiller,
Vous posez la question de la relation « contractuelle » existant entre les familles d’accueil qui hébergent des jeunes mineurs soit au titre de l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante ou relevant du régime de l’aide sociale à l’enfance ou de l’assistance éducative au titre des articles 375 et suivants du code civil et la collectivité à l’initiative du placement.
A l’heure actuelle, une centaine de familles d’accueil sont identifiées dans ce cadre sur l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie et agréées soit par les collectivités provinciales soit par le service de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse de la Nouvelle-Calédonie.
Il convient de préciser à ce titre que depuis 2004 et le vaste plan d’actions décliné à l’initiative du gouvernement de Mme Marie-Noëlle Thémereau dans le cadre de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse, un important travail a été initié autour de la structuration du réseau des familles et des tribus d’accueil, ainsi que leur professionnalisation.
C’est ce travail qui a mis en perspective les besoins des familles d’accueil liés à leur organisation et leur fonctionnement particulier puisqu’en effet elles assurent H24 la prise en charge des enfants qui leur sont confiés.
Il est ainsi apparu que les provinces, dans le cadre d’une démarche volontariste, avaient délibéré dans un domaine de compétences relevant de la Nouvelle-Calédonie au titre de son pouvoir réglementaire en matière de protection sociale et que par suite les procédures d’agréments et d’indemnisation au titre de la prestation réalisée étaient spécifiques à chaque collectivité à l’origine du placement des enfants.
A l’initiative du service de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse dépendant de la DASS, l’ensemble des normes à harmoniser en adéquation avec les compétences de la Nouvelle-Calédonie a fait l’objet en 2009 d’un projet de délibération, lequel projet rejoignant en cela l’analyse de Monsieur le conseiller aboutissait à préconiser l’élaboration d’un statut des familles d’accueil permettant de remédier globalement aux difficultés identifiées en termes :
- de normes d’agrément permettant de clarifier la relation entre la famille d’accueil et la collectivité lui confiant l’enfant,
- de conditions de travail (droits à congés),
- de rémunération des familles d’accueil,
- d’accès à un régime de protection sociale.

Soumis d’une part à la concertation avec les provinces puis à l’examen de la direction du travail et de l’emploi de la Nouvelle-Calédonie et à celui de la direction des affaires juridiques, une note d’analyse a été produite en juillet 2010 qui a mis en perspective l’environnement juridique nécessaire à l’aboutissement du projet.
L’architecture du texte proposé a dû être revue pour être scindée en une loi du pays compte-tenu de dispositions intervenant à titre dérogatoire dans le domaine du droit du travail et de la sécurité sociale et une délibération qui permettra, elle, de régler les conditions de délivrance des agréments et les normes de qualitatives de fonctionnement attendues des familles d’accueil. Ces normes intervenant dans le domaine de la protection sociale.
Par ailleurs et compte-tenu de l’intervention des pouvoirs publics qui sont toujours à l’origine du placement de l’enfant, au-delà des normes relatives à l’agrément des familles d’accueil, il conviendra d’arbitrer les conditions de leur rémunération dont l’impact sur le budget de la Nouvelle-Calédonie est évalué à 160 MFCFP en année pleine.
Ce travail d’élaboration d’un statut a également pour objectif de faciliter l’accès à la formation pour les familles d’accueil et de permettre une augmentation des capacités d’accueil de jeunes mineurs en familles d’accueil, en rendant plus attractif financièrement ce type de prise en charge.
Un item spécifique lui a donc été consacré dans le schéma de protection de l’enfance et de la jeunesse afin de répondre aux objectifs de diversification et de décloisonnement des modes d’accueil existants en permettant à la fois une réponse adaptée aux besoins évolutifs de la jeunesse en souffrance et une clarification et une valorisation de leurs missions.
Ce schéma, ses orientations et les mesures qui en découlent, seront présentés dans le courant du 1er trimestre 2011 aux élus de la commission de la santé et de la protection sociale du Congrès afin d’en faire partager les finalités à l’échelle de la Nouvelle-Calédonie.
Les différents projets de texte concernant les familles d’accueil, pourraient, eu égard à l’avancée des travaux, être présentés au gouvernement au cours du 1er semestre 2011.


2e question: Le principe de territorialité de l’impôt implique que la Nouvelle-Calédonie est en droit d’imposer tous les revenus engendrés sur son territoire, qu’ils soient réalisés par des résidents ou des non résidents. Ainsi l’Administration fiscale calédonienne peut assujettir à l’impôt sur les sociétés les bénéfices réalisés par des entreprises exploitées en Nouvelle-Calédonie sauf lorsque la question du rattachement des bénéfices a été réglée par notre convention fiscale. Ainsi les assurances métropolitaines ne sont elles pas concernées par le dispositif. Or il nous semble juste que le pays qui est en droit d’imposer ces revenus, soit celui où le bénéfice trouve sa source. Ce qui représente une contrepartie logique de l’utilisation des ressources calédoniennes.

Votre gouvernement engagera t’il la révision de la Convention fiscale ?

mercredi 15 décembre 2010

Anniversaire de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance... 50 ans !

Envoyé le : Mer 15 décembre 2010, 9h 50min 27s

L'ONU CÉLÈBRE LES 50 ANS DE LA DÉCLARATION SUR L'OCTROI DE L'INDÉPENDANCE

New York, Dec 14 2010 5:50PM

A l'occasion du cinquantenaire de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé mardi qu'en 1960, l'ONU ne comptait que 99 États membres dont quatre pays africains contre 192 aujourd'hui soulignant ainsi le grand mouvement d'indépendance qui a traversé le 20e siècle. « En 1960, 100 millions d'êtres humains vivaient dans des conditions d'oppression et d'exploitation coloniales et leurs droits fondamentaux étaient violés. La Déclaration était une véritable lumière d'espoir. Aujourd'hui, la vaste majorité des Etats sont indépendants», a déclaré le Secrétaire général devant l'Assemblée générale de l'ONU.
L'ONU est «la fière sage-femme» de plusieurs nations indépendantes, a précisé Ban Ki-moon qui tire les leçons de la période de la décolonisation.«Premièrement, nous devons nous remémorer que la décolonisation demande un engagement et une persistance», a-t-il expliqué. « Deuxièmement, la décolonisation ne s'est pas uniquement faite par le sacrifice d'individus isolés mais également par l'esprit de solidarité qui a traversé le globe» et troisièmement «les plus grands champions de la décolonisation, ceux qui ont laissé une marque dans l';Histoire, ont compris que l'indépendance fait partie et constitue une parcelle de l';interdépendance globale».
Pour Ban Ki-moon, cette interdépendance exige une nouvelle forme de solidarité pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la protection de l'environnement ou encore la lutte contre la violence.Il a par ailleurs rappelé que le processus de décolonisation n';était pas achevé car 16 territoires non autonomes sont toujours inscrits à l';ordre du jour du Comité spécial chargé de suivre la mise en œuvre de la Déclaration.Ce texte fondateur a été adopté en 1960 par l'Assemblée générale de l';ONU pour accélérer les progrès de la décolonisation.
La même année, l'Assemblée a adopté la résolution 1541 (XV) dans laquelle elle définit les critères par lesquels on peut juger qu'un territoire non autonome a atteint la pleine autonomie, à savoir l'accession à l'indépendance, la libre association ou l'intégration à un État indépendant.

Dec 14 2010 5:50PM

Veuillez consulter le site du Centre de nouvelles ONU pour plus d'information http://www.un.org/french/newscentre/

Une décision attendue depuis plus d'un an, la défisc pour le projet Gouaro Deva

(photo Madoÿ: Tony Déa, le président du GDPL Mwé Arâ, au micro de Djiido lors d'une émission décentralisée à la place du Mwâ Kââ le 24 juin 2010. A droite, Jean Louis D'Anglebermes, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche et du Dveloppement Durable, du gouvernement du pays).
Par mail, le président du GDPL, Mwé Arâ, a tenu à associer le groupe FLNKS Sud dans sa grande satisfaction sur la décision accordant la défisc pour le projet de Déva. Un projet que se chiffre à 9 milliards de F dont 7 pour l'hôtel 4 étoiles et 2 pour le golf.... Lisons le contenu du mail...

Bonjour,

Après l’annonce hier de l’accord de Bercy sur la défiscalisation du projet d’hôtel de Déva à Bourail, le GDPL MWE ARA tient à exprimer ses sincères remerciements au groupe FLNKS de la Province Sud, du congrès, du gouvernement et aux militants pour le soutien actif manifesté tout au long des ces années sur ce dossier symbolique pour la Nouvelle Calédonie et notamment la prise en compte du lien à la terre qui permet aujourd’hui aux clans et aux chefferies d’être véritablement associés au développement de leur région.
Avec toutes mes salutations fraternelles.

Tony DEA (Président du GDPL MWE ARA)

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Mesdames et Messieurs les administrateurs,

Eric Gay, Président du Conseil d’administration me charge de vous informer qu’il a reçu l’information officielle de l’accord des services de l’Etat (DGI) accordant la défiscalisation à l’opération Sheraton.
C’est une bonne nouvelle que nous attendions pour le projet.

Cordialement,

Thierry MENNESSON.
_______________________________________
SEM Mwe Ara - c/o DEPS - BP H4 - 98849 NOUMEA CEDEX
Tél secrétariat 25.22.28 (8h-12h) – Fax 25.22.31 – Tél 27.03.58

dimanche 12 décembre 2010

Congrès du Front de Libération Nationale Kanak Socialiste (FLNKS): DES RESOLUTIONS POUR RENFORCER SON ORGANISATION...

Un mois avant ce week end des 4 et 5 décembre, comme à son habitude, la presse locale de droite a fait des siennes en semant le doute sur la tenue de ce congrès. Bien sûr que tout le monde (suivez mon regard...) espère que le FLNKS ne puisse pas se ressouder – on a même entendu par radio cocotier qu’il s’agirait du congrès de la mort du FLNKS (sic!). Mais, malheureusement pour elle, le congrès a bien eu lieu avec un état d'esprit constructif (sans langue de bois !). Les motions ont été largement diffusées sur la toile et dans les médias. Certaines voix dans les chaumières calédoniennes murmureront : « les Kanak savent se retrouver quand ils veulent ! ».

La tenue de ce congrès confirme quelque part, que finalement nos divergences portent sur la forme, mais sur le fond nous sommes tous d’accord. Et si ces divergences sur la forme ont pris le dessus, à tel point de venir nourrir le discours contre l’indépendance ; cela est dû au fait que derrière les différentes responsabilités à assumer dans le portage de nos revendications, il y a des hommes. Or, comme dans toute société, parfois la détention du pouvoir peut alimenter une certaine avidité, ce au détriment de l’intérêt général.
Mais les militants du Front ont su se surpasser pour accepter et participer en masse à ce 29e congrès. Le lieu : Dumbéa, c’est là où le même FLNKS n’a pas pu terminer dans de bonnes conditions son congrès en 2003. Bien sûr que les médias ont bien gardé cela en mémoire pour le rappeler dans les jours précédents ce 29e congrès.

Le FLNKS porte une revendication de dignité. C’est une cause noble pour l’avenir d’un peuple qui ne demande qu’à être libéré de la domination coloniale. C’est cet aspect du combat qui restera le socle de notre détermination, d’où la capacité de faire taire les «caprices» circonstancielles pour ne voir que l’essentiel.

A l’heure où les clairons commencent à sonner la sortie vers une nouvelle nation, les langues délirent pour déjà prédire le statut du futur pays – le FLNKS durant ce 29e congrès a réaffirmé son statut de MLN (Mouvement de Libération Nationale), et sur le même ton, il re-confirme qu’il s’inscrit bien dans le processus de décolonisation engagé par l’accord politique qu’il a signé avec la puissance de tutelle : la France avec son corrollaire, la droite locale.

Mouvement de libération nationale, c’est ainsi que le FLNKS est considéré par les instances internationales de l’ONU. Ce n’est pas un hasard que ce statut est ressorti à ce congrès. La réflexion sur la recherche d’une cohésion interne au sein du mouvement peut paraître comme une exigence de ce statut re-confirmé. Oui, ce n’est pas encore le moment de se disperser, pour continuer à jouer à la petite démocratie autour de l’option indépendantiste. Il est temps d’organiser et d’anticiper l’effet d’entonnoir, un état de fait classique constaté à la veille, d’une transformation qualitative. 2014, ce sera le scrutin d’autodétermination, c’est ce qu’on lit en filigrane dans certaines déclarations, mais cela est dit avec des mots pour alimenter un sentiment de peur.

L’Etat français reconnaît que l’option indépendantiste demeure très forte dans le pays. Cela a été véhiculé aussi par les médias, hormis les interprétations que l’on peut faire d’une telle opinion ; le FLNKS, qui a bien voulu signer l’Accord de Nouméa, a choisi de travailler cette opportunité de circonstance, pour renforcer ses instances, afin de pouvoir marquer une assiduité et un suivi de tous les dispositifs qui sont mis en place pour préparer la sortie de l’Accord de Nouméa. Le FLNKS a décidé d’une autre organisation pour sa communication. La fonction de porte parole est mise en veilleuse en attendant la nomination d’un président à son prochain congrès en 2011. Il a acté également le principe de renforcer sa direction qu’est le Bureau Politique, s’agissant des réflexions commandées par les comités de pilotage mis en place dans le cadre des échanges sur l’avenir du Pays ou encore des dossiers stratégiques dans l’application de l’Accord de Nouméa.

Nous ne pouvons que saluer ces résolutions pour une meilleure prise en charge du travail. Le FLNKS est un front avec plusieurs partis ayant chacun sa propre ligne politique, donc la composition, la reformulation, le consensus constituent de fait, le tremplin des réflexions pour la formulation définitive d’une position. Le FLNKS a réussi tant bien que mal à le faire. Mais l’approche des grandes échéances ou encore à l’aube de l’émergence d’un nouveau pays dans le concert des nations, il est aussi traversé par des interprétations politiques sujettes à discussion. La question de l’ouverture aux autres communautés vivant sur le territoire, a été engagée et positionnée pour être approfondie dans une prochaine réunion. La discussion, le débat, le dialogue sont autant de support communicatif que le Front se doit d’emprunter pour continuellement assainir ses réflexions.

Kanaky possède une richesse naturelle qui fait d’elle, on a envie de dire « la perle rare » dans l’océan Pacifique. Elle est donc l’objet de convoitise des grands pays qui se partagent le monde. Et, depuis les débuts du combat pour l’indépendance, le peuple kanak a eu à faire à l’un de ces grands pays, qui entend bien garder un pied dans cette région du Pacifique. Le FLNKS en est bien conscient et son 29ème congrès a positionné des perspectives de travail pour aborder la fin du processus dans de bonnes conditions, en respectant à la fois l’objectif qui animé le combat pour la dignité du peuple Kanak, mais aussi l’accueil des autres communautés dans la Kanaky de demain. Un des socles de la civilisation kanak, c’est le lien, le peuple Kanak saura mettre à profit ce champ civilisationnel pour consolider sa parole, et aller vers les autres pour la construction d’une futur nation fondée sur le respect de l’autre, le partage et la solidarité.

Naku press : le 12/12/2010 (Mise en ligne à 9h12)

Rétrospectives... Motion de politique générale du Congrès FLNKS de 2008

Motion de Politique Générale du Congrès du samedi 29 novembre 2008 à Koné

Outil de lutte du peuple Kanak engagé pleinement dans l’accession de notre Pays à sa pleine souveraineté, le FLNKS, réuni en congrès à Koné, le samedi 29 novembre 2008 réaffirme son engagement dans le processus de décolonisation et d’émancipation de l’Accord de Nouméa.

Seul garant, dans le Pays, de l’application pleine et entière de l’Accord de Nouméa, le FLNKS engage l’ensemble de ses groupes de pressions à mobiliser tous les moyens pour gagner les prochaines élections de 2009.
Dans ces perspectives, le FLNKS, en ordre de bataille, confirme son engagement à :
- valoriser l’ensemble de ses acquis, fruit de sa lutte et de sa détermination,
- Et dresser de véritables perspectives pour le Pays.

Dans cet optique, un projet de société basé sur des principes fondamentaux tels que :
- La rupture avec la colonisation,
- La valorisation de l’identité kanak, et la construction de la citoyenneté calédonienne dans le destin commun,
- L’exercice des valeurs de solidarité, de partage, de collégialité inscrites dans la culture océanienne
- La valorisation des ressources naturelles et les rapports d’équité entre les hommes et la biodiversité
- La diversification de l’économie calédonienne qui soit viable pour le pays.

Le congrès de Koné prend acte du bilan satisfaisant de la 2ème mandature de l’Accord de Nouméa.
Le Congrès de Koné décide de la poursuite de la réflexion, en vue d’élaborer un rapport sur la plate forme minimale destinée à assurer, dans la continuité des décisions de la convention de St Louis du 20 septembre dernier, la cohésion du FLNKS et la lisibilité de son projet politique.
Cette plate forme minimale jettera les bases des programmes soumis aux citoyens, dans le cadre des échéances provinciales, en prenant en compte les éléments de diagnostic et de bilans réalisés par les différents congrès des formations du FLNKS.

Sur son organisation interne
Des mesures de renforcement sur le plan organisationnel devront être mises en œuvre pour permettre au FLNKS d’assumer pleinement le portage des grands enjeux de l’Accord de Nouméa et d’assurer la représentation politique du peuple kanak sur la scène régionale et internationale.

Sur les échéances provinciales
Le congrès de Koné prend acte, à 4 mois des échéances provinciales, du principe de la démarche unitaire sur l’ensemble du pays afin d’être mieux représenté dans les institutions et particulièrement en province sud.
Une convention du FLNKS dont le lieu sera déterminé par le Bureau Politique du FLNKS est fixée au samedi 31 janvier 2009.
Le congrès de Koné invite les militants investis dans les institutions de mettre en œuvre les dossiers sur le schéma de valorisation des ressources minières, les lois de pays sur l’emploi local, sur les signes identitaires ainsi que sur l’Identité Kanak.

Sur le comité des signataires du 8 décembre 2008
Le FLNKS participera activement au prochain comité des signataires prévu le 8 décembre 2008 à Paris.
Ce comité des signataires devra acter les conclusions et les orientations définies par le comité de pilotage des transferts de compétences le 17 octobre 2008 à Nouméa.
Par ailleurs, le comité de signataires devra permettre l’adhésion des partenaires locaux à mettre en œuvre les transferts des compétences dans un délai de 6 mois après l’installation du Congrès issu des élections provinciales de mai 2009.
Enfin, le comité des signataires doit obtenir auprès des partenaires locaux l’engagement ferme d’adopter avant la fin de la mandature présente les dossiers fondamentaux tels que la loi minière, le schéma de revalorisations des ressources minières, l’emploi local…



Koné, le 29 novembre 2008

samedi 11 décembre 2010

Retrospectives... Discours prononcé par un représentant du PALIKA lors d'un meeting de soutien aux candidats unitaires du FLNKS lors des législatives

Discours pour meeting de soutien aux candidats unitaires du FLNKS
Centre Culturel de Koutio le jeudi 7 juin 2007


Dès le début de l’Accord de Nouméa, le FLNKS avait l’habitude d’avoir une attention particulière sur trois grands dossiers : l’usine du Nord, le corps électoral figé et le transfert des compétences.

Sur le corps électoral figé, même si cela a été long (plus de 7 ans), la question a été enfin réglée en février de cette année avec l’appuie d’une grande majorité des parlementaires français à Versailles.

Sur le projet Usine du Nord, malgré les mouvements incessants des multinationales, les attaques des dirigeants d‘Eramet soutenus par un lobby local, notamment de la droite locale (Pierre Frogier et consorts…), le projet suit son cours, je dirais même qu’il est sur la bonne voie.
A côté de cela, pour ceux qui continuent à être aveugle et qui prétendent que rien n’est fait, on ne peut pas s’empêcher d’indiquer un chiffre: 11 milliards de F pour les travaux préparatoires à la phase de construction industrielle soit un milliard par mois.
Deux députés du FLNKS, ce n’est jamais de trop pour soutenir la SMSP, la SOFINOR et l’exécutif de la Province Nord dans les discussions avec l’Etat français pour consolider les 51 % appartenant au pays dans le capital de la société d’exploitation.

Le transfert des compétences : un enjeu de l’ADN
Donc, un des enjeux fondamentaux de l’Accord de Nouméa que les députés FLNKS vont défendre à Paris : c’est le transfert correct de compétences entre l’Etat français et le pays.
Pour le FLNKS et ceux qui le soutiennent dans cette démarche unitaire aux législatives, il faut que tout doit être mis en œuvre pour que toutes les compétences soient transférées avant 2014. Ne resteraient qu’en 2014, les 5 dernières compétences dites en 2014 (justice, monnaie, défense, ordre public et relations internationales).
Autrement dit, dès 2009, il faut que le principe de transfert des compétences soit acté par la majorité qualifiée des élus du Congrès du pays. Notamment, celles qui n’ont pas pu être transférées en 2004. Et celles programmées en 2009.
Les groupes de travail qui se sont mis en place (enseignement public de second degré et sécurité civil, CDP, enseignement privé dans le privé, ADRAF…) et ceux programmés prochainement (ADCK, droit civil et droit commercial…) ont pour objectif d’éclairer les élus au Congrès au moment de la décision du transfert et non de faire peur aux élus et aux citoyens du pays.
C’est cela une grande différence de positionnement politique entre l’Avenir Ensemble et nous.
Nos futurs élus députés doivent donc s’assurer auprès de l’Etat français que les transferts de compétences doivent être accompagnés des transferts financiers compensatoires. Les groupes de travail doivent faire en sorte que l’Etat se doit d’assumer son rôle jusqu’au bout, c’est à dire d’accompagner activement le processus de l’Accord de Nouméa.

Les transferts financiers publics
A côté des transferts des compétences, il y a les transferts financiers annuels de l’Etat français vers le pays. Ce qui nous amène à proposer que nos candidats, une fois, élus députés s’investissent dans les commissions ou les espaces à l’assemblée nationale française qui traiteront des relations budgétaires et financières entre la France et les pays d’Outre Mer, en particulier entre la France et le pays.
Tout le monde sait que le transfert financier public venant de la métropole sert en grande partie à régler les sur-rémunérations et les avantages non justifiés aujourd’hui des fonctionnaires expatriés. En 2005, le montant était estimé à 106 milliards de F CFP.
Ces avantages sont un salaire multiplié par un index de correction, l’indemnité d’éloignement…
La conséquence première est l’alignement systématique des salaires des fonctionnaires locaux sur le niveau de revenus des fonctionnaires expatriés.

La conséquence de la conséquence est que le pays se retrouve avec un niveau de vie élevé qui se traduit par une augmentation des prix des biens, des services, des loyers, des logements, des fournitures scolaires… Une augmentation qu’une grande partie de la population n’arrive pas suivre.
Pour nous, le pays doit vivre en fonction de ses moyens, pas au dessus de ses moyens.
C’est cela l’émancipation, et non vivre sous perfusion. Sinon, il faudrait que ces transferts financiers soient réorientés vers des projets de développement durable au lieu d’entretenir des situations absurdes, notamment pour des raisons politiques.

La question des retraités expatriés
Il y a également la question des retraités expatriés qui ont fait toute leur carrière en France et qui viennent au pays pour bénéficier de l’indexation. En Nouvelle Calédonie, on dénombre 5 000 fonctionnaires retraités qui se partagent plus de 16 milliards de F CFP dont 7 milliards le coût de l’indexation. Certains d’entre eux, investissent dans les SCI (sociétés civiles immobilières)…Et, on sait que ce sont souvent ces SCI qui entretiennent beaucoup la spéculation foncière et immobilière.

Les contrats de développement
Autre mission confiée à nos deux futurs députés : veiller à ce que les contrats de développement 2006-2010 signés entre l’Etat français et les collectivités du pays soient appliqués correctement. Que les engagements soient tenus jusqu’au bout pour éviter des retards qu’on a connus dans les précédents contrats.
Les contrats de développement concernent l’hôpital de Koutio, le département de musique traditionnel, l’extension du musée, la grande salle de spectacle, le Centre Culturel Tjibaou, l’Ecole d’art à Koné, l’académie des langues kanak, etc.

L’Europe…
Enfin, nos deux futurs députés, à 20 000 km, pourront toujours prolonger la distance jusqu’à Strasbourg, siège du parlement européen et à Bruxelles pour appuyer le financement de certains programmes pour la construction du pays. Ce sont des programmes en matière environnementale ou pour la formation des cadres.

Retrospectives... Le FLNKS et la prise en charge des besoins des populations...

S'il y avait des rubriques, Madoÿ aurait classé cet article dans celui de "rétrospectives..." ou "Mémoires vivaces".
Une semaine après le Congrès annuel qui s'est tenu à Dumbéa les 4 et 5 décembre 2010, et au moment où d'aventures, certains auraient une fâcheuse idée de douter du FLNKS, il est de temps en temps necessaire de rappeler des paroles ou des écrits lancés ou balancés par le mouvement à un moment donné...
Pour ses fidèles "lecteurs", Madoÿ reproduit ici le tract "le FLNKS et la prise en charge des besoins des populations" diffusé en 2007 pendant la campagne des législatives...

Le FLNKS et la prise en charge des besoins des populations… Le Bilan

A ceux qui prétendent que le FLNKS n’a rien fait…notamment pour les populations.
Du mépris, de l’arrogance, de la prétention dans les propos ! Mais, ils oublient, peut-être qu’ils ne savent pas ou ils le font semblant, que :
. Le FLNKS, ce n’est pas uniquement le Bureau Politique du FLNKS
. Le FLNKS, ce n’est pas non plus uniquement un état-major où sont regroupés deux représentants par parti politique composant le FLNKS
. Le FLNKS, c’est le mouvement du peuple kanak et des progressistes
. Le FLNKS, c’est une histoire, un héritage de lutte contre le système colonial
. Le FLNKS, c’est un ensemble de militants et sympathisants investis dans les organisations politiques, syndicales, religieuses, coutumières et associatives.
. Le FLNKS, c’est la parole du peuple kanak, colonisé, à l’extérieur (ONU, Pacifique avec le groupe Fer de Lance Mélanésien…)

C’est le FLNKS qui a signé l’Accord de Nouméa
Une grande partie des dispositifs de l’Accord de Nouméa a été obtenue grâce aux négociateurs du FLNKS. Parmi les négociateurs figurait un certain… Charles Pidjot, candidat, aujourd’hui, du FLNKS, dans la seconde circonscription.
Ce même Charles Pidjot était déjà signataire des Accords de Matignon-Oudinot en 1988, au côté de Jean Marie Tjibaou.
Charles Washetine, candidat de la 1e circonscription et Aloisio Sako, suppléant de Charles Pidjot, ont beaucoup participé, par la suite, à diverses réunions annuelles du comité de signataires de l’Accord de Nouméa.

Citons tout de même les principaux dispositifs de l’Accord de Nouméa, un texte inscrit dans la constitution française pour qu’il ne soit pas soumis aux aléas de la politique intérieure française :
- La reconnaissance du fait colonial
- La promotion de l’identité kanak
- La citoyenneté, socle du destin commun
- Les restrictions du corps électoral
- La capacité législative au même titre que l’assemblée nationale française
- Le transfert irréversible et progressif des compétences
- Les signes identitaires traduisant l’identité kanak et le futur partagé en tous
- Le référendum de sortie sur les compétences régaliennes à partir de 2014 (monnaie, justice, ordre public, défense, relations internationales)
- Etc.

Quelques actions et opérations politiques du FLNKS pendant la période Accord de Nouméa

Rappel d’un contexte politique difficile de 99-2004
Nul ne peut contester que le contexte politique pendant la période mandature (1999-2004) ait été difficile pour la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa. Et cela, pour deux raisons principales :
- primo, il faut un certain temps pour installer un cadre institutionnel nouveau
- secundo, le RPCR, majoritaire dans les grandes institutions, a tenté par tous les moyens de déstabiliser le FLNKS, notamment en privilégiant l’alliance avec la FCCI et en neutralisant des dispositifs essentiels de l’Accord de Nouméa que sont le schéma minier, les signes identitaires, l’emploi local, etc. Par ailleurs, le gouvernement Frogier n’a rien préparé pour que le transfert prévu des compétences soit possible dans les six premiers mois de la seconde mandature 2004-2009.

Malgré tout, le FLNKS a réussi quelques opérations politico-économiques suivantes…
. L’évolution positive de l’Usine du Nord alors que le RPCR menait une campagne de calomnie et de dénigrement, soutenu par Eramet et un lobby local, dans un contexte de concurrence acharnée entre multinationales…
. La volonté de finaliser prochainement le projet POSCO-SMSP dans lequel, le pays, encore une fois, détient 51% du capital.
. Le montage de la STCPI permettant aux provinces de bénéficier chaque année des retombées des dividendes enclenchées par la SLN
. L’augmentation prochaine de 30 % à 34% des intérêts du pays dans le capital de la SLN conformément au pacte signé en 2000.
. L’adoption par le chef de l’Etat français du corps électoral figé en février 2007

L’action dans les institutions
A croire les déclarations de tous ceux qui considèrent le FLNKS comme leur ennemi principal pendant cette campagne législative 2007, les institutions constitueraient pour la mouvance nationaliste un travail insignifiant, déconnecté des besoins de base des populations locales…

Croire cela, c’est vraiment offenser ceux qui, tous les jours, se consacrent à améliorer le quotidien des populations et préparer l’avenir avec les contraintes lourdes d’ordre politique, administratif, budgétaire et financière que ce soit au niveau communal, provincial, territorial ou gouvernemental.

Au niveau communal
L’investissement des militants du FLNKS dans les communes, c’est 18 communes dont le maires est un « FLNKS » sur 33 communes. Cela représente plus de 55 000 habitants.
Ces 18 maires épaulés par plusieurs adjoints ont pour préoccupations essentielles depuis des années l’amélioration des conditions de vie (eau potable, électricité, routes, transports…), l’environnement de l’éducation (transports scolaires…), etc.

Au niveau provincial
C’est la droite coloniale consiste à faire croire que les provinces indépendantistes gaspillent l’argent public. Qu’en est-il réellement ?

Deux provinces, Nord et Îles, sont gérées par le FLNKS depuis le début de la première mandature de l’Accord de Nouméa.
Des erreurs de gestion ont, peut-être, été commises mais, globalement, le FLNKS peut être fier du chemin parcouru. Il a su affronter et surmonter les conflits politiques, syndicales et autres.

.Les priorités ont été et resteront toujours: le rééquilibrage, le développement durable, la santé, l’éducation, la culture, le social/le logement, la condition féminine…

Au niveau du Congrès et Gouvernement
Etant minoritaire dans les deux grandes institutions que sont le Congrès et le Gouvernement, le FLNKS s’est toujours donné comme principe d’apporter son soutien aux dossiers qui vont dans le sens de l’Accord de Nouméa.

L’action hors institutions
Malgré les apparences et bien investi dans les institutions, le FLNKS continue d’être présent sur le terrain par le biais des associations, des collectifs, des syndicats, etc.

Au niveau des associations
- Dans l’enseignement avec les parents d’élèves : L’UGPE (Union des groupements de parents d’élèves) se bat pour que les enfants du pays aient des chances égales à la réussite.
- Dans le logement/squats : En 1992, des militants ont créé le comité de défense et de soutien aux squats relayé par l’ADLD (association pour le droit au logement décent pour tous) pour que les milliers de familles vivant dans la précarité sans eau, sans dignité puissent être considérées comme des citoyens à part entière.
- Dans la défense du patrimoine minier : Le collectif pour la défense de Prony créé en 2003 pour s’opposer à l’attribution du permis de recherche sur le domaine de Prony à la multinationale INCO a été un indicateur de la possibilité d’un regroupement de citoyens du pays pour la sauvegarde d’un intérêt général et citoyen du pays.

mercredi 8 décembre 2010

Intervention du porte parole du FLNKS, Victor TUTUGORO, au Congrès des 4 et 5 décembre 2010

"Camarades, bonjour à tous,
Le FLNKS a 26 ans cette année, rappelez-vous de sa création le 24 septembre 1984 à l'Océanic ou encore de la première levée du drapeau le 1er décembre de la même année à la tribu de Conception.
Sur l'échelle de la vie d'un pays, 26 ans c'est une période très courte mais elle est intense puisque de profonds changements dans le pays auront été impulsés par le FLNKS. De la crise au dialogue restauré, le projet d'émancipation politique sociale et culturelle et d'inspiration progressiste, porté par le FLNKS s'est imposé, et il demeure aujourd'hui à enrichir, à le consolider, à le moderniser face aux nouveaux défis de la mondialisation et du monde moderne.
Le contrat social
La décolonisation ouverte par l'Accord de Nouméa a pour fondement la citoyenneté, lien entre les calédoniens pour s'identifier à une même communauté à l'échelle d'un même pays, de se retrouver sur ce qui rassemble. La bataille de la citoyenneté se gagne par l'intégration sociale par l'emploi, le logement, la formation...

Le rééquilibrage
Parce que les déséquilibres spatiaux, sociaux et économiques persistent, malgré une croissance économique dopée par les chantiers industriels; déséquilibres spatiaux parce que 75% de la population vit dans le sud dont près de 65% sur le grand Nouméa; déséquilibres sociaux parce les 2/3 de la population jeunes de 14/27 ans n'ont pas de diplôme et habitent au nord et aux îles;
déséquilibres économiques parce qu'un ménage habitant en province sud a des revenus en moyenne 1,9 fois supérieur à un ménage de la province nord et 2,3 fois supérieur à celui d'un ménage de la province des îles. 1 ménage sur 5 environ au nord et aux îles ne sont pas raccordés à l'électricité.

La problématique du financement du développement qui garantisse l'avenir des finances publiques donnant ainsi au pays les moyens de ses interventions reste un chantier à relever.

Je voudrai rappeler ici la demande d'audit faite par le FLNKS à la tribune de l'ONU l'an dernier pour une analyse des politiques publiques appliquées et leurs réels apports en faveur d'une émancipation politique.

Le fonctionnement du FLNKS
Nous sommes donc réunis aujourd'hui à l'occasion de ce 29ème congrès du FLNKS pour examiner le bilan du fonctionnement de notre mouvement dans la perspective des décisions et motions décidées au 28ème congrès de Rivière Salée, décisions pour faire évoluer la situation qui vient d'être décrite dans l'objectif d'émancipation politique, sociale et culturelle.
Le BP, conformément à la motion de politique générale du congrès de Rivière Salée, aura continué à jouer son rôle de coordination durant cette année pour une cohésion qui n'aura pas toujours été au rendez-vous. Il aura ainsi continuer a marquer la présence du FLNKS, tant sur les dossiers et enjeux de société ici même dans le pays, mais aussi sur la scène régionale et la scène internationale.

Sur le plan régional
Ainsi en mars, le Bureau Politique s'est rendu dans les locaux du secrétariat du GFLM (Groupe Fer de Lance Mélanésien) à son siège à Port Vila pour une visite historique, avant de s'y rendre à nouveau en avril pour une réunion de travail sur la pêche dans le cadre des travaux du secrétariat.
Le sommet du GFLM a été repoussé par 2 fois cette année compte tenu des divergences persistantes à propos du régime politique en vigueur à Fidji; le sommet est convoqué à nouveau pour la mi-décembre dans la capitale des Iles Salomon.
A noter par ailleurs en mi-mai la réunion du séminaire régional de décolonisation de l'Onu dont les travaux sur le statut international ont été les bienvenus au regard de nos réflexions sur la sortie de l'Accord.

Il faut mentionner également l'accueil exeptionnel réservé au 4ème Festival des Arts de la Mélanésie, dont l'organisation de ce Festival relève d'une décision du GFLM.
Sur le plan international
Une délégation du Bureau Politique a pétitionné en juin devant le comité des 24 appelé aussi comité de décolonisation pendant que se tenait le comité des signataires à Paris.
En octobre, une représentante du BP a pétitionné à l'onu devant la 4ème commission, commission chargée de préparer les rapports à l'AG annuelle.
Les perspectives
L'Accord de Nouméa va continuer à constituer notre cadre jusqu'au terme prévu, les compétences déjà transférées doivent mobiliser notre attention pour leur donner toute leur pleine efficacité au service du développement du pays dans toutes ses dimensions.
Le bilan de l'Accord, à ce stade, vient préparer le transferts des compétences régaliennes et ainsi à l'accession du pays à un statut international.
La péréparation de la sortie doit également nous mobiliser, mobiliser nos énergies.
Nous sommes interpellés sur les missions du FLNKS, sur ce que nous devons faire ensemble. Je rappele que le débat de Ouroué ou de L'Embouchure portait justement sur la mise en oeuvre de l'accord, sur son suivi et sur les relations extérieures.
Nous devons dire également au sortir de ce congrès comment porte t-on ces décisions; le congrès de Rivière Salée a pris une décision en la matière par un certain nombre de propositions.
De plus, le congrès de Rivière Salée a déjà appelé à réactualiser le projet de société et le projet de constitution pour offrir des perspectives d'avenir dans la construction du destin commun.
Pour atteindre cette entreprise, nous avons besoin de cohésion, nous avons besoin d'échanger parce que c'est dans l'échange que l'on nourrit la cohésion.
Merci"

A l'issue de ce Congrès, Victor Tutugoro, le porte parole n'a pas été reconduit de sa fonction. Pendant un an, la fonction sera tournante tous les trois mois.

mardi 7 décembre 2010

De l'eau pour les squatters du Vallon d'Or....


L'Association des squatters du Vallon Dore avait organisé une journée de soutien et de popularisation ce samedi 4 décembre 2010 sur le site même. Des élus politiques comme Mme Lèques de Calédonie Ensemble et Sylvain Pabouty du FLNKS Sud étaient là pour soutenir les familles qui se battent pour l'accès à l'eau potable. Des associations y étaient également présentes comme la FASEM, la Ligue des Droits de l'Homme, Mwa Ne Jeu Horizon 2014, l'UGPE... Une table ronde enregistrée et animée par Romain Hmeun de la radio Kanaky a eu lieu l'après midi dans laquelle participaient l'élu du FLNKS Sud et les membres des associations citées plus haut; L'émission a été diffusée sur les ondes le lundi 6 décembre 2010 dans l'après midi.
Madoÿ publie ici un courrier que l'Association des Squatters a adressé au maire du Mont Dore...

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C/° la Présidente : Arlette PRANTYEGIEI - GALAHY
Téléphone : 91.98.92


Mont Dore, le jeudi 28 octobre 2010


Monsieur le Maire de la Ville du Mont Dore
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Monsieur le Maire,

Vous connaissez certainement la situation matérielle déplorable des familles habitant le squat du Vallon Dore, situation liée à leur pauvreté et à la difficulté à trouver un emploi. Les petits salaires de quelques-uns suffisent à peine à assurer la nourriture familiale.
Voici des années que nous vivons dans des conditions d’hygiènes très difficiles, sans eau, sans électricité et sans sanitaires autres ceux que nous avons fabriqués nous-mêmes.

Notre principal souci est l'accès à l'eau potable, que nous sommes obligés d'aller chercher au col de Plum ou de recueillir sur place quand il pleut.

Nous nous sommes regroupés en association pour vous demander collectivement et expressément de nous favoriser l’accès à l’eau potable car la vie de nos enfants pour la plupart en bas âge est en danger, suite aux maladies de peau et intestinales qu'ils contractent facilement.

Nous pensons que pour vivre dignement chacun doit avoir accès à l’eau potable et à un logement décent. Or voici des années que des familles avec des enfants sont privés de ces deux droits les plus fondamentaux.

Nous savons que vous comprendrez que quelque soit notre situation économique ou administrative nous souffrons beaucoup de vivre dans cette condition, sans revenus suffisants pour faire face à notre situation précaire.

Nous savons votre souci de construire un pays développé en particulier de faire de votre commune, la nôtre, une commune qui soit la plus équitable ou chacun quelque soit son origine sociale ou culturelle puisse s’y épanouir.

Aussi, pour commencer à sortir nos familles du squat (seule alternative à la rue) nous vous demandons d’examiner dans les meilleurs délais notre demande afin que nous puissions avoir accès à l’eau potable surtout en cette période chaude de l’été.

Restant à votre disposition, nous vous prions d’accepter Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations respectueuses.


L’association des squatters du vallon dore
la Présidente : Arlette PRANTYEGIEI - GALAHY