jeudi 21 janvier 2021

DOSSIER MINES : "DE LA REACTUALISATION D UN DEBAT QUI A TRAVERSE LE TEMPS DEPUIS LES DEUX ACCORDS POLITIQUES SIGNES AVEC LES INDEPENDANTISTES"

 


 ( Usine de Valé à Goro) CP ( net)

Les indépendantistes kanaks lors de leur dernière conférence de presse n’ont fait que confirmer leur position : l’usine du sud =usine pays. Derrière ce slogan ils reprécisent leur refus catégorique du groupe Trafigura  dans le capital de Valé  (renouveau ) , et proposent finalement un délai de deux ans pour trouver une solution .

Est-ce que cette position serait entendue par la droite qui elle, était déjà en train de confirmer par voie de presse, la signature de l’accord avec le consortium : Prony ressources , et Trafigura avec l’Etat français , dont la participation est intimement liée à l’évolution du statut politique du pays .

Quand les indépendantistes parlent du « temps »  dans leur stratégie, on croit comprendre qu’ils ont pris la décision de déplacer le curseur hors des contraintes calendaires liées au marché international. N’oublions pas qu’un accord a été signé le 04/12/2020, dont la validation est différée au 12 février 2021. Ce  délai pour essayer de trouver des solutions consensuelles.

A l’heure qu’il est, la discordance des discours  continuent à animer les éditions des médias de la place , comme aussi  les articles provenant de différentes presses internationales .  Les avancées  à retenir  au stade où la discussion est rendue : le délais de deux demandé par le FLNKS,  la validation de l’accord signé  le 04/12/2021 souhaité par la présidente de la province Sud, la participation de l’Etat dans ce dossier conditionné par l’évolution statutaire du pays (une clause prévoit le retrait de l’Etat en cas d’indépendance) .

On connait la place de ce secteur dans le débat sur  l’avenir institutionnel de ce pays. Outre les aspects juridiques, le nickel reste la clé de voûte pour ce qui relève des potentielles économiques à optimiser en cas d’indépendance.  Mais il faut acter le constat suivant : le débat sur la stratégie minière du pays, ainsi que la question de la maitrise de la ressource minière, est toujours en cours car impossible de trouver un consensus. 

( Photo  : NP : sur le site du bois tabou  GOO Vare Kan en  2002)

 

Le dossier Valé, fut l’occasion de souffler sur une braise qui n’a jamais été éteinte  depuis.  A quelques mois du 3ème référendum,  les indépendantistes ne  lâcheront pas, ils avaient annoncé le profil de leur discours : la maitrise de la ressource.  C’est tout simplement l’écho d’un débat jamais conclu depuis.

Le cours des choses fait que quelque part ce débat doit être engagé, et il est arrivé par le biais d’un dossier concret, celui de la reprise des 95% de Valé  dans l’usine du Sud.  Une belle opportunité, qui entraine aussi des conséquences sociales, mais quand les conditions du débat ne sont pas réunies, les dégâts collatéraux font parler d’eux.  La presse se donne à fond pour faire remonter l’écho de ces conséquences, soit pour appeler à   la vigilance car la situation laisse augurer une grande crise sociale dans les prochains mois ou ;  l’autre grille de lecture de ce relais  médiatique, c’est d’affirmer les limites de la position radicale  des indépendantistes, et donc  de dénigrer leur  projet de société.

La presse internationale s’y est mise aussi, en émettant des échos  à la fois pour remuer le petit drapeau de la peur, avec des titres   mettant le doute sur  la capacité du pays à  maintenir les 30 ans de paix , ou encore d’insister sur l’urgence des mesures à prendre au risque de plonger le pays dans un chaos sans suite , …. Tout un plateau bien servi  pour organiser la pression, une manip classique en la matière.  Mais la temporalité de l’opinion publique est loin d’être celle empruntée par les moyens modernes de  communication, ce qui fait qu’il y a comme un sentiment d’attentisme.

Le dossier SLN brandi   par tout le monde comme vivant ses dernières heures, alors que l’on lit toujours dans la presse, des décisions de gestion très récentes émanant de la direction d’Eramet qui nous laissent comprendre qu’il y a des marges de manœuvre , comme l’on apprend aussi que Bercy serait prêt à lâcher un nouvel emprunt pour sauvegarder les 10 000 emplois et de ramener la paix sur les sites miniers .

La technique et les moyens sont des solutions que l’on peut toujours trouver, mais tant que le récepteur n’aura toujours pas eu de réponses à ses revendications, il continuera à s’y opposer.

Les indépendantistes ont boudé depuis longtemps,  la politique des rustines, parce qu’ils ont appris aussi les tenants et les aboutissants de ce genre d’agissements, et désormais  ils continueront à  revendiquer une solution pérenne et durable.


Publication : NAKU PRESS  ( 21 janvier 2021)

 

 

 

 

 

 

 

ACTUALITES DU PAYS : QUAND UN MESSAGE FAIT ECHO !!!! POUR INVITER L OPINION A LA REFLEXION .................

 

Depuis la fin 2020, le dossier mine s’est installé dans les unes de la presse locale avec la  revente des 95% de parts de Valé.  Les procédures techniques de l’appel d’offre sur le marché international, le choix des projets, l’appréciation des composants de certain consortium ayant soumissionné à l’Appel d’offre etc…. Bref  c’est l’ouverture de plusieurs débats, et le manque de visibilité dans les propos des uns et des autres, a refoulé la discussion dans les rues, le peuple s’est emparé d’une tendance dans le débat.

La mobilisation a bougé  les contraintes  réglementaires  liées à l’appel d’offre. Le délai du 4 décembre a été tenu avec la signature d’un accord avec le consortium : prony ressources et Trafigura, mais cet accord attend d’être validé le 12 février 2021.  Sur le terrain le débat posé par l’existence des barrages, glisse parfois sur le terrain politique, en effet nous sommes juste à quelque mois après le référendum qui a vu la montée du OUI pour la pleine souveraineté du pays , et à quelques mois du 3ème référendum .  La libre circulation des personnes est le bon argument  pour  montrer les fusils face à ces carcasses de voiture.

Ce délais d’ici le 12 février, est aussi une opportunité pour trouver un terrain d’entente avec  les indépendantistes qui jusque là n’entendent pas changer leur position, à la fois sur la répartition des parts  dans le capital et de la présence de Trafigura dans la reprise de Valé. Des propositions se sont fait déjà entendre : 51% des parts pour la NC et une réduction des parts de Trafigura à moins de 20% , la demande à l’Etat de reprendre  la main sur le pilotage du dossier  Valé , allant même jusqu’à une demande de nationalisation du projet …

S’est invitée aussi dans le débat la question de l’environnement, une autre ramification toujours pour  ne pas oublier des  aspects de cette usine du sud avec la mise en doute de la solidité du barrage KO2.

La sollicitation de l’arbitrage de l’Etat dans le dossier, amène les bribes d’une approche globale et intègre progressivement la préparation du débat sur l’avenir institutionnel du pays.  C’est une belle opportunité puisque nous sommes aussi dans le calendrier des préparatifs du prochain référendum ;  les indépendantistes ayant annoncé leur volonté de déclencher la procédure réglementaire pour faire valider la tenue du prochain référendum, pour très bientôt.

Usine du Sud  = Usine pays, un mot d’ordre qui place le curseur à un niveau de débat qui va bien au delà des simples intérêts financiers de certains grands groupes industriels et financiers de ce monde. Un périmètre de débat si grand, qu’il est aussi compliqué de cerner la brèche qui pourrait aboutir à un consensus.  La politique des petits pas  a été entendue dans les qualificatifs des stratégies à envisager, comme aussi, la référence à la fibre nationaliste mettant en avant le phénomène temps :  « on s’inscrit dans le temps ».

Cette étincelle amplifiée par le dossier Valé, a rallumé des braises non éteintes de l’autre dossier celui de la SLN. Celle ci  ne cesse de   déplorer  déjà sa situation financière due à des difficultés de communication avec certains sites miniers. L’occasion donnée aux grands orateurs de parler de début d’une grande crise sociale avec le risque de fermeture de l’Usine ave les pertes d’emplois que cela impliqueraient .Idem pour le dossier Valé, le volet social a été mis en avant avec récemment les 1200  employés mis au chômage partiel  et comme par hasard  ce sera une dépense supplémentaire d’une CAFAT déjà bien mal en point.

Ainsi le débat sur la situation du pays, est désormais dans toutes les maisons, dans toutes les couches sociales du pays. L’interactivité des problèmes d’une société est désormais mise au grand jour

N’est ce  pas une invitation  à la recherche d’une autre alternative ?

 Publication : NAKU PRESS  ( 20 janvier 2021)

 

 

LES VŒUX 2021 DE NAKU PRESS

 

Après plus de 10 ans de présence sur la toile, parfois en discontinue, NAKU PRESS  remercie tous ceux qui de temps en temps viennent surfer sur nos publications.  Nous profitons que nous sommes encore dans le premier mois de cette nouvelle année 2021 , pour vous souhaiter une bonne et heureuse année ,  santé , force et courage ,  prospérité et bonheur .

Une information, une idée, NAKU PRESS  s’inscrit dans cette volonté de contribuer à la structuration d’une idée, d’une conception de la société, ou encore d’une vision de l’avenir de  notre beau pays, que l’on continuera à apprécier,  dans toutes ses dimensions : culturelles, politiques, économiques et sociales.

Parmi les multiples échos véhiculés par les autoroutes de l’information , NAKU PRESS a choisi d’être plutôt sur une version différée de l’info , pour ne retenir que l’essentiel de ce qui ferait avancer les réflexions sur des problématiques précises , ou encore permettre une pause avec un focus sur une idée  , sans oublier le relais de ce qui se fait ailleurs .

Le changement, l’alternative, la créativité, feront le fil de nos publications, tout au long de cette année, de même que nous  partagerons aussi ce que nous avons retenu de l’histoire politique du pays. Le chemin engagé depuis 2018, oblige à la réflexion  car il est réellement question  de poser une véritable alternative pour KANAKY

Cette grande crise sanitaire  qui a et qui continue à secouer le monde, annonce certainement  l’ouverture d’une nouvelle époque pour l’humanité  toute entière. Ainsi à peine a-t-on trouvé le vaccin  contre le COVID 19, que déjà certains pays ont décidé un re confinement de leur population,  du fait d’une nouvelle pandémie, celle du mutant, dont deux connus pour l’heure : l’anglais et celui de l’Afrique du Sud. Ajouté à cela le changement climatique avec l’ampleur des dommages causés dans certains pays du monde ,  des facteurs qui  confirment la nécessité de changer de logiciel pour un monde basé sur d’autres valeurs , que celui du seul profit , et de la surconsommation.

NAKU PRESS, la petite lanterne pour une autre grille de lecture de l’actualité, des choix d’analyse, toujours pour aider à accueillir le changement.

Publication du 21 janvier 2021 ( Naku press)