samedi 12 janvier 2019

12 janvier 1985 a 12 janvier 2019 ; 39 ans déjà !!!

Eloi Machoro et Pierre Declerq deux anciens secrétaires
généraux de l'Union Calédonienne . Deux combattants
assassinés sur le chemin de la lutte …. ( cp- divers)
HOMMAGE A CEUX QUI ONT OSÉ  UN MOMENT DONNE ….. POUR QUE NOUS SOYONS AUJOURD'HUI  AUX PORTES DE L'INDÉPENDANCE  !!!

Les militants nationalistes kanak qui débarqueront sur le titre de cet article sauront de quelle référence Naku press fait allusion ce samedi 12 janvier 2019. Oui il y a 39 ans de cela , on ne cessera jamais de le rappeler , deux militants indépendantistes kanaks sont tombés sous les balles du GIGN dans la région de Dogny , non loin de la commune de Lafoa.  C'est la suite de la position radicale du boycott des  élections en novembre 1984 prônées par les indépendantistes, et toujours pour des raisons de corps électoral et de ces statuts réformistes que le gouvernement français de l'époque proposait aux indépendantistes pour répondre à leurs revendications. Cela suffit , d'ailleurs après l'assassinat de ces deux militants nationalistes kanak : Eloi Machoro , et Marcel Nonaro , Edgar Pisani  alors haut commissaire de l'époque avait tout de suite envisagé la solution de l'Indépendance Association. Chose rejetée en masse par la droite locale, des manifestations ont d'ailleurs eu lieu dans les rues de Nouméa pour dire 
non à cette proposition.  Comme par hasard, cette notion d'indépendance association revient au goût du jour, et toujours la même réaction en face … OUPS  à se demander mais où sont passées la trentenaire d'années qui nous séparent maintenant de ces évènements ????

PARFOIS LES OUTILS DE LA DEMOCRATIE ONT DES LIMITES  !!!

La leçon à retenir de ces évènements , est  celle de se dire que ce fut le début de la radicalisation des positions du mouvement kanak . Et pour poursuivre l' analyse développée dans l'une de nos dernières publications; si radicalisation il y a eu , c'est que quelque part il y a eu incompréhension. 1984 c'est tout juste un an après Nainville Les Roches où les Kanaks ont fait le pas vers les victimes de l'histoire, pas non considéré par la droite locale.  Il fallait aller jusqu'à fracasser une urne pour que les choses puissent s'enclencher d'une manière plus franche dans le positionnement de la France ici  et d'autre part que ceux qui n'ont pas signé Nainville Les Roches comprennent aussi que le Peuple kanak existe "réellement " et que nous ne sommes pas des choses ou des éléments de la nature.  Les accords, qui ont suivi cette période très mouvementée de l'histoire de la lutte politique du peuple kanak, vont marquer un tournant dans la vie institutionnelle du pays,  avec le partage du pouvoir politique ( création des régions - Nord , Sud , Iles) et l'accès des Kanaks au secteur  clé de l'économie calédonienne  tel la mine  avec l'acquisition de la SMSP . 

LE CORPS ELECTORAL : UNE SORTE DE CARTOGRAPHIE QUI PRÉDISPOSE LA "COULEUR" DU FUTUR POUVOIR 

Manifestation dans les rues de Nouméa - pour les listes
 électorales avec le drapeau kanak  !!! ( CP -divers)
Le corps électoral reste toujours ce point conflictuel qui traverse l'évolution des discussions sur l'avenir institutionnel du pays, et c'est normal , au vu de tout ce que la France a pu décider pour asseoir non seulement la colonie avec tout ce qu'elle peut avoir comme intérêts économiques et militaires, mais aussi en sourdine , une volonté claire et nette de rendre le peuple kanak minoritaire dans son pays ( lettre de Messmer) .  Mais Kanaky ne fait pas tâche , car dans tous les pays du monde , le "qui décide" a toujours posé problème , les corps électoraux retenu pour décider  de l'avenir d'un pays pré définissent en quelque sorte,  à qui doit on donner l'accès possible au pouvoir  ? Qu'il s'agisse d'une personne ou d'une orientation idéologique , c'est ainsi que  les discussions ou les problématiques du "corps électoral concerné ",  sont bien d'actualités. 

Nous terminerons ce petit texte que nous dédions à ces deux camarades tombés sur le chemin de la lutte il y a 39 ans de cela , en rappelant que nous sommes encore en chemin vers l'objectif final .Nous venons de passer une étape importante car nous avons pu affirmer non seulement dans le pays ,mais aussi aux yeux du monde que nous restons dans la droite ligne de ce qui a été engagé depuis , l'option d'indépendance n'est plus un rêve mais incontournable dans les discussions avec l'Etat Français. !!! 

Publication du 12 janvier 2019

vendredi 11 janvier 2019

DES PROPOS QUI FACHENT !!!! LA MINISTRE DES OUTRE MERS A FAIT UN LOUPE UN PEU TROP PRO INDEPENDANTISTE !!


La dernière en date  la ministre des outres mers lors d’un ITV a prononcé le mot : « la calédonie associée à la France «  .qui va là , les gardiens du temple français ont levé les boucliers comme pour se protéger contre cette agression ou on va plutôt dire que les réactions ne se sont pas fait attendre , attention on veille aux grains !!!!
( congres de la NC : l'endroit des discussions politiques
pour retrouver le dialogue !!!! -Cp/NP)
On va dire que cela devient un peu monnaie courante de faire rectifier les discours quand il y a un mot qui fâche, cela prouve que les mots ont tout leur sens, surtout qu’après un résultat inattendu au référendum, l’Etat français n’a pas intérêt à s’hasarder dans une terminologie jugée trop partisane.  Dure, dure la tâche de trouver les mots pour faire évoluer le débat.  Dans toute situation il y a la carte des mots, et celle du bulletin de vote, l’expression du peuple. Dans le cas présent, c’est vrai que la carte du vote a donné un résultat où à la limite il n’y a pas eu de gagnant d’autant plus que les 57% en deça des prévisions, n’ont pas fait allégresse dans le camp loyaliste.. Eux mêmes déclarent, qu’il ne faut pas voler leur victoire du 4 novembre ,  mais autant  le soir même des résultats, c’était plutôt des profils bas que l’on a vu dans les médias. Bref   c’était l’étape du 4 Novembre.

L’ACTUALITÉ DU DISCOURS AU LENDEMAIN DU REFERENDUM ET AUX PREMIERES LUEURS  DE L’ANNÉE 2019

Dans les colonnes des médias écrits de ce premier mois de l’année, on se dépêche de savoir ce qu’attendent les politiques de  l’année 2019   Et voici les mots clés que l’on peut relever : dans le camp loyaliste : paix, confiance, valeurs, réinventer la sortie de l’accord de Nouméa, et dans le camp indépendantiste : gagner les provinciales de 2019  , poursuivre le travail de réforme. Les tons sont donnés,  mais dommage que l’on perçoit toujours ce sentiment de faire du surplace, ou alors d’une marche à 5km  heure , du côté de ceux qui partagent l’idée de revoir le modèle de société mais tout en gardant le lien avec la France.  160 années de vie commune c’est beaucoup on peut comprendre peut être une part de nostalgie, on va parler de nostalgie car d’un point de vue fondamental  l’approbation de l’accord de Nouméa, c’est approuver le processus d’émancipation qui est actuellement en cours.

( place du mwaka ….. CP/NP)

LE FIL DE LA REFLEXION DE FOND SUR LE CHEMINEMENT DE LA NOUVELLE CALÉDONIE

cp /divers 
Un peu dure de trouver un terrain de dialogue quand on voit une telle divergence dans la compréhension d’une feuille de route approuvée par tous. Mais en politique chacun doit trouver les termes ou les arguments pour continuer à exister. Du problème de la colonisation qui a été la contradiction principale portée par les indépendantistes kanak depuis des lustres dans le pays, l’évolution de la réflexion avec  la droite locale  (par principe relais de l’Etat français) et le gouvernement français a suscité une nouvelle  approche de la problématique, c’est ce qui a permis la signature d’abord de l’accord de Nainville les Roches. Une partie des participants au débat n’a pas signé cet accord. On peut dire que ce premier pas  du fameux « faire chemin ensemble »,  n’a pas été compris. Le débat continue et on arrive aux évènements qui ont fait la période des évènements , jusqu’à la signature de l’accord de Matignon, cet accord qui peut être interprété comme une suite de la démarche que les indépendantistes ont engagée à Nainville les Roches.  L’accord de Matignon a permis un premier partage des leviers de commande des affaires du pays, (sur le plan politique et sur le plan économique). . C’était donc une expérimentation de l’équilibre nécessaire pour enrayer les  déséquilibres d’un système colonial.  Après cette première étape, l’expérience a démontré que l’on pouvait aller plus loin dans la gestion du pays, pour être une entité à part , libre de ses actes. C’est donc la négociation de  l’accord de Nouméa .  Ce nouveau cadre a obligé l’Etat à reconnaître les erreurs du passé, et de projeter l’avenir de la  Nouvelle Calédonie dans un processus d’émancipation,  qui se traduira par des transferts progressifs des compétences, ou encore un retour de souveraineté  à la Nouvelle Calédonie. De tout cet élan qui a demandé à chacun des acteurs de la politique de se transcender pour toujours tenir compte de l’autre,  c’était la coopération qui devait  scléroser les bases de la nouvelle nation  bâtie avec tout le monde.  Mais le cours normal du traitement de la problématique coloniale a été simplement dépassé par une démarche politique politicienne trop exigente et surtout trop présente , de la part de ceux qui ont toujours évolué  dans le « mouv » tout en regardant la boussole de leurs petits privilèges  Et c’est cette fâcheuse approche de  la sphère publique qui retarde un processus  scientifique, et éthique pour instaurer définitivement une société équitable où tout le monde pourrait vivre en harmonie avec son environnement et être même acteur du développement du pays .

D’UNE PETITE CONCLUSION

( place du Mwaka - la place de la parole - 2010 ( cp -NP)
D’une prise de conscience collective d’une situation inégalitaire et injuste, est née l’expérience de gestion institutionnelle partagée du pays, avec un temps d’apprentissage  et la dernière étape celle de la confirmation d’une coopération pour l’émergence d’une nouvelle nation : le débat s’est quelque peu brouillée car comme dirait un haut fonctionnaire : d e la Nouvelle Calédonie à Kanaky  au cœur d’une décolonisation inachevée ».  Beaucoup ont surfé sur les avantages de ce partenariat dans la gestion du pouvoir, mais n’ont pas intégré le véritable sens de la démarche de fond. Car une situation telle celle de la Nouvelle Calédonie demande à chaque instant une hauteur de vue pour ne pas laisser les contradictions du quotidien prendre le dessus. Car nous sommes bien  engagé dans une étape de transition.

Publication du 10 janvier 2019












samedi 5 janvier 2019

2019 UNE ETAPE DE PLUS DANS NOTRE MARCHE VERS LA PLEINE SOUVERAINETE DE KANAKY !!! BONNE ANNEE A TOUS !!!


cp/NP

2010 à 2018 voilà 8 ans que Naku press essaie tant que mal d’être présent sur la toile. 8 ans d’accompagnement d’un discours qui vient de loin, de nos anciens, un discours qui a connu des périodes noires, d’incompréhension , mais 8 ans après , une lueur d’espoir pour dire que tout est possible !!!  L’indépendance  n’est plus un rêve  mais une possibilité !!!
Naku press dédie ce message de bonne année d’abord à ce drapeau « rouge vert jaune » comme disent certains pour faire court. Ce drapeau qui a connu ses premiers moments dans la poussière des barrages routiers, ou encore des fumées de bombes lacrymogènes . Il a réussi à être hissé aux côtés de celui des trois couleurs « de liberté, égalité et fraternité ». Il est désormais hissé sur les mâts officiels des bâtiments publics du pays. Comme dans toute chose il y  a bien sûr encore des récalcitrants , ceux qui n’ont pas encore pris le pas réel du dialogue ne serait ce qu’au niveau des symboles . Bref !! Il y a un adage qui dit ceci : « il faut de tout pour faire un monde ».

Derrière ce « rouge bleu  vert jaune » il y a bien évidemment tout un peuple , que Naku press salue pour sa sincérité ,  sa  détermination , son respect pour cette parole qui vient de loin.

Saluons cette nouvelle année avec un grand espoir que l’élan qui a fait l’évènement du 4 novembre 2018 puisse lever le "V" de la victoire  pour la pleine souveraineté de Kanaky en 2020. Cette date du 4 novembre 2018 restera sur tous nos agendas personnels , un jour où notre peuple pour la première fois est allé mettre le bulletin de vote dans l’urne pour mettre fin à plus de 160 ans de domination coloniale . A ceux qui ont pensé qu’il s’agissait d’un rendez vous raté d’avance , peut être mais le peuple s’est exprimé , il a dit son mot,  c’est désormais une réalité qui s’impose à tous . Le train est en marche pour 2020, sachant le prendre au bon moment pour arriver fort et uni en 2020.  C’est l’espoir de notre jeunesse mais aussi d’un engagement qui a porté  plusieurs générations. Nous ne fermerons pas ce paragraphe sans une pensée à ceux qui ont mis le bulletin pour la souveraineté de Kanaky le 4 novembre dernier !! Au delà de la dignité d'un peuple colonisé c'est simplement aussi la volonté de surfer sur la vague d'un espoir de changement !!!
CP/NP


Naku press continuera à accompagner le discours pour instaurer l’émergence de la nouvelle nation tout en préparant le prochain rendez vous celui du référendum de 2020. La compréhension mutuelle, la collaboration, la complémentarité, la sincérité , la pertinence ,la
clairvoyance , c’est l’ensemble des concepts que Naku press continuera à véhiculer dans ses publications pour porter une idée , celle de la pleine souveraineté de Kanaky !!!!

Naku press vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2019, un grand merci à ceux qui ont pris l’habitude de venir de temps en temps parcourir nos publications.

Publication du 5 janvier 2019