La dernière en date la ministre des outres mers lors d’un ITV a prononcé le
mot : « la calédonie associée à la France « .qui va là , les
gardiens du temple français ont levé les boucliers comme pour se protéger
contre cette agression ou on va plutôt dire que les réactions ne se sont pas
fait attendre , attention on veille aux grains !!!!
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( congres de la NC : l'endroit des discussions politiques pour retrouver le dialogue !!!! -Cp/NP) |
On va dire que cela devient un peu monnaie courante de faire
rectifier les discours quand il y a un mot qui fâche, cela prouve que les mots
ont tout leur sens, surtout qu’après un résultat inattendu au référendum,
l’Etat français n’a pas intérêt à s’hasarder dans une terminologie jugée trop
partisane.
Dure, dure la tâche de
trouver les mots pour faire évoluer le débat.
Dans toute situation il y a la carte des mots, et celle du
bulletin de vote, l’expression du peuple. Dans le cas présent, c’est vrai que
la carte du vote a donné un résultat où à la limite il n’y a pas eu de gagnant
d’autant plus que les 57% en deça des prévisions, n’ont pas fait allégresse
dans le camp loyaliste.. Eux mêmes déclarent, qu’il ne faut pas voler leur victoire
du 4 novembre ,
mais autant
le soir même des résultats, c’était
plutôt des profils bas que l’on a vu dans les médias. Bref
c’était l’étape du 4 Novembre.
L’ACTUALITÉ DU
DISCOURS AU LENDEMAIN DU REFERENDUM ET AUX PREMIERES LUEURS DE L’ANNÉE 2019
Dans les colonnes des médias écrits de ce premier mois de
l’année, on se dépêche de savoir ce qu’attendent les politiques de l’année 2019 Et voici les mots clés que l’on peut relever :
dans le camp loyaliste : paix, confiance, valeurs, réinventer la sortie de
l’accord de Nouméa, et dans le camp indépendantiste : gagner les
provinciales de 2019 , poursuivre
le travail de réforme. Les tons sont donnés, mais dommage que l’on perçoit toujours ce sentiment de faire
du surplace, ou alors d’une marche à 5km
heure , du côté de ceux qui partagent l’idée de revoir le modèle de
société mais tout en gardant le lien avec la France. 160 années de vie commune c’est beaucoup on peut comprendre
peut être une part de nostalgie, on va parler de nostalgie car d’un point de
vue fondamental l’approbation de
l’accord de Nouméa, c’est approuver le processus d’émancipation qui est
actuellement en cours.
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( place du mwaka ….. CP/NP) |
LE FIL DE LA
REFLEXION DE FOND SUR LE CHEMINEMENT DE LA NOUVELLE CALÉDONIE
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cp /divers |
Un peu dure de trouver un terrain de dialogue quand on voit
une telle divergence dans la compréhension d’une feuille de route approuvée par
tous. Mais en politique chacun doit trouver les termes ou les arguments pour
continuer à exister. Du problème de la colonisation qui a été la contradiction
principale portée par les indépendantistes kanak depuis des lustres dans le
pays, l’évolution de la réflexion avec
la droite locale
(par principe relais de l’Etat français) et le gouvernement français a
suscité une nouvelle
approche de
la problématique, c’est ce qui a permis la signature d’abord de l’accord de
Nainville les Roches. Une partie des participants au débat n’a pas signé cet
accord. On peut dire que ce premier pas
du fameux « faire chemin ensemble »,
n’a pas été compris. Le débat continue et on arrive aux
évènements qui ont fait la période des évènements , jusqu’à la signature de
l’accord de Matignon, cet accord qui peut être interprété comme une suite de la
démarche que les indépendantistes ont engagée à Nainville les Roches.
L’accord de Matignon a permis un
premier partage des leviers de commande des affaires du pays, (sur le plan
politique et sur le plan économique). . C’était donc une expérimentation de
l’équilibre nécessaire pour enrayer les
déséquilibres d’un système colonial.
Après cette première étape, l’expérience a démontré que l’on
pouvait aller plus loin dans la gestion du pays, pour être une entité à part ,
libre de ses actes. C’est donc la négociation de
l’accord de Nouméa .
Ce nouveau cadre a obligé l’Etat à reconnaître les erreurs du passé, et
de projeter l’avenir de la
Nouvelle
Calédonie dans un processus d’émancipation,
qui se traduira par des transferts progressifs des
compétences, ou encore un retour de souveraineté
à la Nouvelle Calédonie. De tout cet élan qui a demandé à
chacun des acteurs de la politique de se transcender pour toujours tenir compte
de l’autre,
c’était la coopération
qui devait
scléroser les bases de
la nouvelle nation
bâtie avec tout
le monde.
Mais le cours normal du
traitement de la problématique coloniale a été simplement dépassé par une
démarche politique politicienne trop exigente et surtout trop présente , de la
part de ceux qui ont toujours évolué
dans le « mouv » tout en regardant la boussole de leurs petits
privilèges
Et c’est cette fâcheuse
approche de
la sphère publique qui
retarde un processus
scientifique,
et éthique pour instaurer définitivement une société équitable où tout le monde
pourrait vivre en harmonie avec son environnement et être même acteur du
développement du pays .
D’UNE PETITE
CONCLUSION
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( place du Mwaka - la place de la parole - 2010 ( cp -NP) |
D’une prise de conscience collective d’une situation
inégalitaire et injuste, est née l’expérience de gestion institutionnelle
partagée du pays, avec un temps d’apprentissage
et la dernière étape celle de la confirmation d’une
coopération pour l’émergence d’une nouvelle nation : le débat s’est
quelque peu brouillée car comme dirait un haut fonctionnaire : d e la
Nouvelle Calédonie à Kanaky
au
cœur d’une décolonisation inachevée ».
Beaucoup ont surfé sur les avantages de ce partenariat dans
la gestion du pouvoir, mais n’ont pas intégré le véritable sens de la démarche
de fond. Car une situation telle celle de la Nouvelle Calédonie demande à chaque
instant une hauteur de vue pour ne pas laisser les contradictions du quotidien
prendre le dessus. Car nous sommes bien
engagé dans une étape de transition.
Publication du 10
janvier 2019