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mercredi 30 décembre 2015
jeudi 24 décembre 2015
Coucher du soleil
Tous les pouvoirs dorment dans ton esprit, comme les diamants dans la
mine. Il ne tient qu'à toi d'y descendre, muni de la lampe de sagesse. ( proverbe indien). A méditer.
lundi 21 décembre 2015
FLASH INFO : PAPOUASIE : UN SCANDALE AUTOUR D'UNE MINE VITALE POUR LE GOUVERNEMENT INDONESIEN
Un speaker du gouvernement pris au piège d'une communication enregistrée alors qu'il proposait de faciliter les démarches de renouvellement de licence d'exploitation de la sté américaine Freeport MC Moran exploitant actuellement la mine de Grasberg. Une véritable machine à cash pour le gouvernement indonésien , mais aucune retombées pour les populations locales, un détail dénoncé par le gouverneur de la province : Lukas Enembe .
Naku press vous propose plus de détails sur sa page : "Les Bruits de la Région".
Naku press : Mise en ligne le 21 décembre 2015
Naku press vous propose plus de détails sur sa page : "Les Bruits de la Région".
Naku press : Mise en ligne le 21 décembre 2015
vendredi 18 décembre 2015
Les Nationalistes corses à la tête des institutions dans leur pays …
C’est avec 35,34% des voix que les nationalistes corses sont arrivés en tête lors du deuxième tour des élections territoriales ( taux de participation : 67%), le dimanche 13 décembre 2015. Un scrutin qualifié d’historique avec cette vague poussant les nationalistes aux commandes du pays. Jean Guy TALAMONI, chef de file des indépendantistes présidera la nouvelle assemblée dont SIMEONI présidera le conseil exécutif.
Un clin d’œil sur les principes du scrutin : La Corse est une collectivité territoriale similaire à une région , dotée de compétences supplémentaires et dispose d’un cadre institutionnel spécifique. L’assemblée de Corse est l’assemblée délibérante de la collectivité, et elle est composée de 51 membres élus au suffrage universel . Un second tour aura lieu si aucune liste n’atteint 50% des suffrages exprimés au premier tour. Et au second tour , la liste arrivée en tête reçoit une prime de 9 sièges alors que le reste des sièges est réparti entre toutes les listes (y compris la liste arrivée en tête) ayant reçu au moins 5% des voix.
C’est une victoire à saluer , et surtout cette capacité d’unité entre les indépendantistes et autonomistes , pour gagner les institutions du pays. Ils ont remporté la bataille des idées selon les propos de TALAMONI repris par « Ribombu » le journal du Parti indépendantiste. Même si selon certaines presses , certains éléments de leur programme pour ces deux ans de mandat ; sont des propositions déjà votées par la mandature précédente, on peut noter parmi ces propositions :1/ le statut de co-officialité de la langue corse, 2/l’inscription de la Corse dans la Constitution pour ne citer que ces deux points qui concernent les revendications fondamentales du peuple Corse. Autre demande : une loi d’amnistie pour les prisonniers corses condamnés pour des faits de violence dite « politique » c’est la condition siné qua non pour pouvoir créer un dialogue avec Paris, ainsi que le transfert des prisonniers considérés comme politique par la liste : Per a Corsica vers des prisons corses. Les premières discussions avec Paris prévues en Janvier porteront sur la future collectivité unique.
Même si certains politologues posent la question du poids des 24 sièges occupés par les nationalistes sur les 51 que compte l’assemblée , disant qu’il ne s’agit pas d’une majorité écrasante, il n’empêche cette première victoire nationaliste depuis le re nouveau du courant à la fin des années 60, crée un rapport de force qui ne peut plus être ignoré par Paris selon les propos du journaliste Jerôme Susini repris par l’AFP.
Ceci étant, les nationalistes corses ont bien compris que la nouvelle bataille à livrer prendra le forme d’un rapport de forces politique avec Paris.
Certains points de ce petit tour d’horizon sur cette victoire des nationalistes corses nous ramène à des bouts de chemin du combat menée par le peuple kanak. On parle de reconnaissance de langue, et d’inscription du dossier Corse dans la Constitution , cela fait écho à ce problème qui fait encore l’actualité : celui de la place des langues kanak à l’école , et l’inscription de l’ADN dans la Constitution française , et aussi t l’amnistie des prisonniers politiques.
Si on peut se permettre d’émettre une opinion : le temps de la violence est révolue pour laisser place au dialogue via les institutions. Les Nationalistes l’ont affirmé , ils sont élus pour le peuple corse et non pas uniquement pour leur propre électorat.
Naku press : Mise en ligne le 18 décembre 2015
ILE DES PINS : le tour est joué , les indépendantistes ont redonné la Mairie aux Républicains !!!
La presse locale a suffisamment fait écho de toutes les discussions qui ont précédé ces tours des élections municipales de l'Ile des Pins. On retiendra que le point de départ de toute cette cabale , c'est la contestation de la gestion de l'équipe mise en place par une liste unitaire des indépendantistes sur l'Ile. Nous étions frappés peut être de bon sens à ce moment là pour croire à l 'unité . Mais voilà les choses n'ont pas pu tenir , les raisons évoquées pour contester la gestion de l'ancienne équipe paraissent un peu léger, car comme toute chose autour des dossiers il y a toujours possibilité de trouver des terrains d'entente. Mais bon parfois le terrain public comme la gestion d'une commune est très souvent utilisé pour régler d'autres conflits bien extérieurs.
Les africains parlent souvent de guerre de cousinade, n'est ce pas ce qui s'est passé à l'Ile des Pins ? Politiquement nous sommes dans le Sud où le mouvement nationaliste n'a pas cessé de parler d'unité , et surtout de placer le mouvement en rapport de force aussi dans les institutions de proximité , en toute bon sens on n'aurait jamais cru que pour une fois que l'on a réussi à prendre la mairie de l'Ile des Pins , les indépendantistes eux mêmes allaient revenir là dessus. Une confiance peut être mal appréciée , le Palika a fait le coup en pensant que ces troupes allaient le suivre , comment puisque dans le camp indépendantiste, l'Ile des Pins reste malgré tout le fief de l'Union Calédonienne . Ou alors s'il faut aller plus loin dans l'analyse : ce coup de l'Ile des Pins est une nouvelle expression de la vraie stratégie du Palika : celle pour qui la question du rapport des forces du mouvement nationaliste kanak n'est plus d'actualité , parce que selon le Palika le pays est déjà indépendant , ou encore l'indépendance on y est déjà , ainsi l'affichage qui se dessine à la conclusion de ces élections ne gêne en rien. C'est tout simplement l'issue du jeu démocratique normal au sein d'une institution locale. Le contexte dans lequel le pays est en train d'évoluer , n'est plus qu'une réalité à gérer , et non à exploiter pour mettre toutes les conditions en faveur du discours indépendantiste et nationaliste.
C'est assez difficile de comprendre de tels agissements, car lorsque l'on lit la presse : le Palika se dit indépendantiste comme l'Union calédonienne , et ne pas arriver à s'entendre ,mais où est le problème ? Les guerres de cousinade , ou les crises qui minent les dynamiques locales peuvent peut être donner une explication à une telle situation. Mais nous sommes à 3 ans de 2018 !!! Si ce sont ces éléments secondaires qui ont primé , on peut continuer à espérer que sur le plan national on pourra se retrouver. Alors il faudra communiquer pour bien clarifier la distinction de ces différents niveaux avec les mécanismes qui les animent en terme de positionnement politique. Pour résumer la situation Naku press vous propose la formulation suivante : nous sommes tous kanak, mais dans la commune ou à la tribu : moi je ne suis pas d'accord avec toi et donc je ferais tout pour que tu ne sois pas au perchoir " passant sous silence les mots d'ordre politique à porter sur le plan national. C'est aussi une réalité à prendre en compte.... La vision localiste des choses est encore très présente chez nous , s'extraire du périmètre local pour aller sur le national relève parfois de gros efforts dont beaucoup ne sont pas encore prêt à le faire. Quand le périmètre concerné par une élection est éloigné de notre quotidien on a plus de facilité à faire l'impasse sur les problèmes locaux, mais s'agissant de la proximité c'est presque du domaine de l'impossible , malheureusement c'est bien cet effort qui nous est demandé pour afficher une cohérence avec ce que l'on veut défendre sur le plan national.
Ce n'est qu'une proposition de grille de lecture par rapport à ce qui se passe actuellement à l'Ile des Pins.
Naku press : Mise en ligne le 18 décembre 2015
mardi 15 décembre 2015
Dossier SLN : Eramet semble bien engagé à trouver quelques solutions pour venir en aide à la SLN .
CP : Naku press le 14 déc 2015 |
Au
régime en 2016 , un plan d’économie de 10 Milliards va être engagé à Doniambo
c’est une question de survie . ( ITV de Alain Janin le patron de la branche Nickel à France Outre
Mer 1ère).
La SLN
perd 20 Millions par mois , la priorité c’est donc de réduire cette hémorragie,
ainsi au CA d’Eramet cette semaine la
SLN a présenté un plan d’action visant à économiser 10
Milliards cfp l’année prochaine. L’abandon
de la fabrication des mattes est donc confirmé , et sera présenté prochainement
au personnel. La compensation de cette mesure c’est bien entendu l’augmentation
de la production de ferronickel. Par ailleurs Eramet s’est engagé à supporter
les pertes de Doniambo : 24 milliards cfp en 2015. Autres pistes explorées aussi par
Eramet : c’est l’allégement des charges , et des nouveaux délais pour les
travaux de d’explorations exigés par le code minier . Et enfin s’agissant de la
centrale électrique , outil indispensable pour plus de compétitivité, Eramet
semble bien compter sur les actionnaires calédoniens.
CP : Naku press le 14 décembre 2015 |
Attendons
les prochains jours pour la suite de ces affirmations de Eramet. Il y aura
toujours une virgule qui en dira long après …
( Nous avions
évoqué cette aide de Eramet dans une de nos publications sur la page :
l’Actu de Naku press)
Sources : NC 1ère ( 13 décembre 2015)
Naku press : Mise en ligne le 15 décembre 2015
samedi 12 décembre 2015
DE LA UNE DE L ACTUALITE AU PETIT ENCADRE DE LA SEMAINE ECOULEE......
LA PETITE CHRONIQUE MENSUELLE DE NAKU PRESS
Un petit
rétrospectif sur le mois de Novembre
………..
Nous
retiendrons 3 dates : - le 11
novembre 1918 : c’est la fin de la première guerre mondiale (
de 14-18) une guerre qui a fait plus de 18 millions de morts et des millions
d’invalides et de mutilés. On se souvient que un millier de soldats kanak ont
participé à cette guerre mondiale au sein du Bataillon des tirailleurs du
Pacifique,
-
Le 18 Novembre 1984 , date à laquelle Eloi
Machoro a brisé l’urne à la
Mairie de Canala symbolisant le mot d’ordre de boycott lancé
par le mouvement indépendantiste kanak. Il était aussi question de corps
électoral restreint pour un référendum
pour ou contre l’indépendance. Ce fut aussi le début des évènements , ou des
années sombres de l’histoire de la
Calédonie , comme disent certains auteurs.
Et enfin une toute dernière date que nous
avons également retenu celle du 28 Novembre 2000 , le crash de l’hélicoptère de
la SMSP avec à
son bord des cadres de la société , dont Raphaël Pidjot , alors âgé de 40 ans
il était l’un des piliers du projet d’usine dans le nord. Il y a quinze jours
de cela , l’association Souviens toi a
organisé deux journées en sa mémoire avec le Vieux Député Rock Pidjot décédé il
y a 25 ans maintenant et Philémon Pidjot le père de Raphaël lui aussi décédé il
y a 40 ans.
Un clin d’œil sur une analyse livrée par le directeur de l’IEOM sur
la conjoncture économique du pays, avec une petite projection sur 2016
Dans
l’édition du mois de Novembre : Les Nouvelles de l’Economie , le directeur
de l’IEOM donne son analyse sur la conjoncture économique du pays, avec la
grande question : quelle sera la tendance pour 2016.
En
effet pour cette année 2015 , tous les propos parlent de ralentissement de
l’économie , le gouvernement parle même de croissance nulle alors qu’il y a
quelques années en arrière la
Calédonie tablait sur des taux de croissance allant de 2 à 3%
.
Le
directeur de l’IEOM résume son analyse en ces termes : la situation n’est
pas catastrophique , mais les années fastes sont terminées , le territoire va
devoir changer de modèle de développement économique , via la diversification
des activités , pour surmonter le ralentissement. Et pour lui la diversification c’est
travailler à mettre en place une croissance économique plus durable .
L’activité est au ralenti , mais le pays n’est pas en récession.
Il
faut réfléchir à des nouveaux leviers de croissance, et le Directeur de l’IEOM
évoque la possibilité d’un modèle endogène à savoir que l’économie calédonienne
devra faire avec ses propres forces. Il se réjouit du fait que les pouvoirs
publics ont pris conscience de la situation , et affichent une volonté
d’assainir les finances , de réexaminer l’action publique : à l’exemple du secteur de la santé et de la
protection sociale, où de nombreuses mesures ont été prises sans aucune recette
en face. Il faut rééquilibrer les comptes et cela passera forcément par des
changements de comportement, parce que la Calédonie doit passer par une période
d’ajustement.
La Calédonie est peuplée de
270 000 habitants avec de très
fortes inégalités , on a du mal à faire venir plus de 100 000 touristes
dans le pays , et les exportations autres que le Nickel sont très peu
développées. Ce sont les faiblesses de l’économie calédonienne , comment la
relancer ?
Au
niveau des pouvoirs publics en matière
de relance économique durable , c’est déjà de procéder à des réformes
significatives avec comme objectif de
moderniser les circuits économiques , les prélèvements fiscaux et sociaux, de
faciliter les échanges de marchandises, la vie des entreprises etc… ,
Il
faut aussi avoir l’ambition de développer une offre locale plus compétitive
pour satisfaire les besoins de la population. On prend l’exemple de
l’agriculture , son développement est souvent évoquée , mais pour le moment
elle ne couvre que 45 % des besoins du pays.
Pour le tourisme : il y a le progrès rapide des croisiéristes ,
mais peut être aussi voir pour ouvrir d’avantage le ciel calédonien à des vols
charters pour amener un peu plus de touristes néo zélandais et australiens dans
le pays. ( Référence aux ateliers du tourisme lancés par la province Sud) . ,
et enfin le volet formation et l’innovation pour augmenter les compétences.
Pour
2016 , le directeur de l’IEOM reste sur la réalité de 2015 pour dire que
le ralentissement va se poursuivre, mais il fait confiance à ce qu’il appelle ‘la Calédonie
économique » pour se ressaisir et ne pas se contenter du tableau de 2015.
Quelques indicateurs nous laissent croire à ce rebond de l’économie en
2016 : les banquiers qui continuent à financer l’économie à un niveau très
élevé, les mesures de défiscalisation vont encourager les entreprises , le
nombre de croisiéristes va continuer à augmenter , et pour les Nickel , les
plus optimistes parlent d’une reprise des cours d’ici 6 mois… Le Directeur de
l’IEOM émet le souhait que l’année 2016 soit celle d’une adaptation. (
réhabituer les gens à un nouveau mode de fonctionnement).
La grande préoccupation de notre siècle : le réchauffement
climatique
Pour
terminer ce chapitre sur la COP
21 , pour votre information : l’association Corail Vivant a publié le
numéro 1 d’une revue intitulé : Changer d’ère , la revue est gratuite .
Dans cette toute première édition : elle traite bien évidemment de la COP 21, de la nécessaire
transition énergétique , elle a donné la parole au sénat coutumier pour leur
point de vue sur cette lutte contre le réchauffement climatique , un point sur
les comités de gestion ( qui sont au nombre de 13) pour la gestion du
Patrimoine Mondial de Nouvelle Calédonie , avec le deuxième forum qui s’est déroulé à Gossanah en partenariat avec le GDPL de Boneme Tapu ,
et avec l’appui financier de l’Union Européenne et enfin on retiendra aussi
pour l’essentiel de cette revue : un article sur la création du Parc
Naturel de la mer de corail. Elle est
gratuite , et riche d’information, vous la trouverez au détour des étales d’une
librairie de la place .
SUR LE PLAN CULTUREL
La
revue ENDEMIX ( revue de l’art et de la Culture de la Nouvelle Calédonie)
, dans sa rubrique : « Palabres d’Ecrivain « elle donne la
parole à une jeune écrivain Kanak : Isa Qala titulaire d’une licence de
lettres modernes , et d’un master de politiques culturelles. Son premier
livre : l’Enfant de la route. Dans son livre elle parle d’une situation
très courante à Lifou ….ces enfants qui grandissent sans père sur lesquels
la société colle immédiatement des préjugés les reléguant dans la catégorie des
instables. Très souvent il arrive que
tout le monde sache qui est le père , mais n’ose rien dire. Isa est
farouchement anti-assistanat, elle prône la volonté et la débrouillardise pour
avancer dans la vie. Si l’on veut vraiment quelque chose on doit travailler
pour l’avenir , c’est un peu la devise de cette jeune écrivain à qui l’on
profite pour lui souhaiter bon vent.
Naku
press : Mise en ligne le 12 décembre 2015
QUE CES BELLES VUES SOIENT SAUVEGARDEES POUR NOS GENERATIONS FUTURES !!!!
A l'heure où au niveau mondial le réchauffement climatique est à la une des préoccupations avec la COP 21 qui s'est tenu ces dernières semaines à Paris , Naku press vous laisse ces quelques photos des côtes de Kanaky. Espérons que les générations futures auront encore cette chance de pouvoir apprécier ces belles vues.
Naku press : Mise en ligne le 12 décembre 2015
Naku press : Mise en ligne le 12 décembre 2015
samedi 7 novembre 2015
FLASH INFO : 4 ANS DEJA QUE LA DYNAMIQUE UNITAIRE SUD EXISTE !!!!!
Quand les grands du mouvement indépendantiste continuent à débattre de stratégie , de tactique , avec parfois des slogans qui semblent afficher plus de division que d'unité , la Dynamique Unitaire Sud , ce jeune mouvement crée il y a 4 ans par des anciens militants du Palika, a choisi cette belle journée ensoleillée pour marquer ces 4 bougies . Modeste, la DUS a simplement convié ses militants à la plage de Kuendu Beach pour partager un moment de détente. Dans son communiqué d'appel à cette journée , la DUS réaffirmera son objectif stratégique en ces termes : " …. l'unité des indépendantistes reste plus que jamais nécessaire et vitale à condition que les divergentes de démarche et de méthode qui peuvent être parfois légitimes, ne prennent pas le pas sur l'objectif commun qu'est l'accession du pays à sa pleine souveraineté " et de rajouter plus loin :"… La DUS apportera sa pierre pour renforcer le mouvement nationaliste. "
Ces quelques phrases pour donner le contour de la géographie intellectuelle de ce jeune mouvement qui dit que le combat c'est aussi être aux côtés des populations, car c'est avec elles que nous pourrons définir un projet de société respectant au plus près l'expression des besoins concrets et quotidiens des gens. Ce n'est pas une découverte pour le mouvement indépendantiste , mais quand l'évolution politique et institutionnelle finissent par de temps en temps brouiller le message sur l'essentiel , parfois une multitude de voix contribue à remettre la pendule à l'heure. C'est simplement un jeu logique de la communication , qui peut être multiple sur un seul et même combat, elle fait effet d'une auto régulation.
Bon vent et longue vie à la DUS , qui a contribué à la réouverture des portes de la province Sud aux indépendantistes !!!
Naku press : Mise en ligne le 7 Novembre 2015
Ces quelques phrases pour donner le contour de la géographie intellectuelle de ce jeune mouvement qui dit que le combat c'est aussi être aux côtés des populations, car c'est avec elles que nous pourrons définir un projet de société respectant au plus près l'expression des besoins concrets et quotidiens des gens. Ce n'est pas une découverte pour le mouvement indépendantiste , mais quand l'évolution politique et institutionnelle finissent par de temps en temps brouiller le message sur l'essentiel , parfois une multitude de voix contribue à remettre la pendule à l'heure. C'est simplement un jeu logique de la communication , qui peut être multiple sur un seul et même combat, elle fait effet d'une auto régulation.
Bon vent et longue vie à la DUS , qui a contribué à la réouverture des portes de la province Sud aux indépendantistes !!!
Naku press : Mise en ligne le 7 Novembre 2015
vendredi 6 novembre 2015
DEUX PARTIS INDEPENDANTISTES EN CONGRES CE WEEK END
Comme chaque année , le mois de Novembre est souvent réservé par les partis indépendantistes pour la tenue de leur congrès annuel. Pour les deux plus grands partis du Front : Le Palika tiendra son 40ème congrès à Kunyie, l'Union Calédonienne son 45ème congrès à Hienghène. Des slogans qui disent long sur le champ de vision de ces deux grands : "Heec Wedo , Heec pala " pour dire :" une seule parole , un seul objectif " , pour l'UC et " Maitriser nos ressources c'est consolider notre combat" pour le Palika.
La recherche de l'unité et de la cohésion, c'est ce que peut laisser supposer le mot d'ordre de l'UC, cela dénote que ce mouvement est encore dans la marche vers un objectif qui n'est pas encore, atteint et qui demande un rapport de force pour y parvenir. Maitriser nos ressources c'est consolider notre combat cela sonne comme une directive de gestion, et donc un angle d'approche beaucoup plus ciblé.
Derrière ces deux mots d'ordre , l'on voit l'inquiétude à maintenir une dynamique , et l'autre d'imposer une directive , le Palika parle même de nationalisation des moyens de production , de diversification de l'économie. On peut y trouver une complémentarité dans la formulation des choses : le cadre et le contenu. Cela peut laisser certains croire à deux directions bien distinctes , mais par les temps qui courent il vaut mieux à chaque fois chercher la virgule qui peut y mettre du lien. Espérons que les discussions de ce week end iront dans ce sens ...
Naku Press : Mise en ligne le 06 Novembre 2015
La recherche de l'unité et de la cohésion, c'est ce que peut laisser supposer le mot d'ordre de l'UC, cela dénote que ce mouvement est encore dans la marche vers un objectif qui n'est pas encore, atteint et qui demande un rapport de force pour y parvenir. Maitriser nos ressources c'est consolider notre combat cela sonne comme une directive de gestion, et donc un angle d'approche beaucoup plus ciblé.
Derrière ces deux mots d'ordre , l'on voit l'inquiétude à maintenir une dynamique , et l'autre d'imposer une directive , le Palika parle même de nationalisation des moyens de production , de diversification de l'économie. On peut y trouver une complémentarité dans la formulation des choses : le cadre et le contenu. Cela peut laisser certains croire à deux directions bien distinctes , mais par les temps qui courent il vaut mieux à chaque fois chercher la virgule qui peut y mettre du lien. Espérons que les discussions de ce week end iront dans ce sens ...
Naku Press : Mise en ligne le 06 Novembre 2015
dimanche 25 octobre 2015
FLASH INFO / Vanuatu : le monde politique éclaboussé par une histoire de corruption.
Naku press vous propose dans sa page "Les Bruits de la Région" un extrait d'une édition de Radio Australie, sur l'actualité récente du monde politique de Port Vila. Quand la justice remet les pendules à l'heure, on peut dire , en l'occurrence , qu'il n'y a pas d'immunité quelconque , la loi s'applique et chacun doit payer de ses actes. Les séismes sont assez fréquents dans la région, à croire que les échos de la ceinture de feux , ont contaminé le monde politique. Mais en tous les cas, on peut reconnaitre qu'il y a une justice , du moins c'est que nous laisse comprendre la teneur des propos de l'article.
Bonne lecture.
Naku press : mise en ligne le 25 octobre 2015
Bonne lecture.
Naku press : mise en ligne le 25 octobre 2015
DE LA RUBRIQUE / "LU POUR VOUS"
Avec le MONDE DIPLOMATIQUE , on s'arrête , on réfléchit ..... L'Actu de Naku press vous propose l'extrait d'un article de Serge HALIMI : " COMMENT ECHAPPER A LA CONFUSION POLITIQUE" - Pour un peu d'évasion ...
Bonne lecture .
Naku press : Mise en ligne le 25 octobre 2015
Bonne lecture .
Naku press : Mise en ligne le 25 octobre 2015
FIDJI A FETE SES 45 ANS D INDEPENDANCE
Les îles Fidji ont marqué le
week-end du 10 et 11 octobre 2015, le 45ème anniversaire de leur accession à l’indépendance du
Royaume-Uni, sur fond de retour à la démocratie, depuis l’an dernier, mais
aussi d’une histoire marquée, ces trente dernières années, par quatre coups
d’État.
Ces cérémonies marquant une date anniversaire charnière, dans l’histoire des jeunes pays du Pacifique, ont culminé samedi 10 octobre 2015, jour où, 45 ans auparavant, le Prince Charles, au nom de la Reine Elizabeth II d’Angleterre, avait remis les instruments de son indépendance à cet archipel.
Ces cérémonies marquant une date anniversaire charnière, dans l’histoire des jeunes pays du Pacifique, ont culminé samedi 10 octobre 2015, jour où, 45 ans auparavant, le Prince Charles, au nom de la Reine Elizabeth II d’Angleterre, avait remis les instruments de son indépendance à cet archipel.
Depuis, sous l’impulsion notamment ces dernières années de l’actuel Premier
ministre Franck Bainimarama, les symboles de cette ère pré-indépendance ont été
successivement mis à mal, y compris l’effigie de la Reine d’Angleterre sur les
billets de banque et les pièces de monnaie.
Plus récemment encore, le gouvernement issu des élections ayant rétabli la démocratie à Fidji (en septembre 2014, qui ont vu une large victoire de l’ancien chef des armées, auteur du putsch de décembre 2006), après presque huit années de régime militaire, a lancé un processus de changement du drapeau avec pour but avoué de supprimer l’Union Jack britannique.
Au cours des huit années qui ont précédé ce retour à la démocratie, M. Bainimarama a aussi mis en place une nouvelle Constitution, pour remplacer celle de 1997, qui instituait, au nom de la représentativité proportionnelle, des circonscriptions réservées aux Fidjiens indigènes et d’autres aux citoyens d’origine indienne (environ 35 pour cent de la population et qui descendent des Indiens amenés à la fin du 19ème siècle par la puissance coloniale de l’époque, pour lancer la culture de la canne à sucre).
Plus récemment encore, le gouvernement issu des élections ayant rétabli la démocratie à Fidji (en septembre 2014, qui ont vu une large victoire de l’ancien chef des armées, auteur du putsch de décembre 2006), après presque huit années de régime militaire, a lancé un processus de changement du drapeau avec pour but avoué de supprimer l’Union Jack britannique.
Au cours des huit années qui ont précédé ce retour à la démocratie, M. Bainimarama a aussi mis en place une nouvelle Constitution, pour remplacer celle de 1997, qui instituait, au nom de la représentativité proportionnelle, des circonscriptions réservées aux Fidjiens indigènes et d’autres aux citoyens d’origine indienne (environ 35 pour cent de la population et qui descendent des Indiens amenés à la fin du 19ème siècle par la puissance coloniale de l’époque, pour lancer la culture de la canne à sucre).
Désormais, aux termes de la nouvelle Constitution, toutes les circonscriptions
électorales sont « ouvertes » à tous les candidats.
Dans son discours prononcé à cette occasion, le jour de l’indépendance, le chef de l’exécutif, désormais légitimement élu, a lancé un appel à l’unité nationale tout en exultant les valeurs de la « grande famille fidjienne (…) à laquelle nous appartenons tous ».
Il a aussi longuement souligné ce qu’il considère comme des similitudes entre la structure sociétale de cet archipel et la récente participation de l’équipe nationale à la Coupe du Monde de rugby.
Dans son discours prononcé à cette occasion, le jour de l’indépendance, le chef de l’exécutif, désormais légitimement élu, a lancé un appel à l’unité nationale tout en exultant les valeurs de la « grande famille fidjienne (…) à laquelle nous appartenons tous ».
Il a aussi longuement souligné ce qu’il considère comme des similitudes entre la structure sociétale de cet archipel et la récente participation de l’équipe nationale à la Coupe du Monde de rugby.
« J’en appelle à la nation tout entière pour qu’elle tire les leçons de ce nous
avons vu sur les terrains de rugby ces dernières semaines. Certes, nous pouvons
avoir nos désaccords. Mais jouons tous ensemble en tant que membres de la même
équipe, l’Équipe Fidji, dans le seul but de faire honneur à notre pays »,
a-t-il lancé.
Messages de Paris, de Washington et de New Delhi
Parmi les chefs d’États ayant envoyé des messages notables de félicitations à Fidji : le Président français François Hollande.
Dans son message, il a évoqué « l’excellence » des relations franco-fidjiennes, qui sot aussi marquées par un nombre croissant de contacts entre Suva et les collectivités françaises du Pacifique, à commencer par la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna.
Ces relations couvrent aussi bien les domaines « éducatif, linguistique, universitaire, scientifique, culturel » ou encore artistique, a rappelé le chef de l’État français dans son message.
Ce partenariat devrait être encore développé, en particulier au cours de la tenue du prochain sommet France-Océanie, le 26 novembre 2015, a rappelé la Présidence française.
Ce sommet France-Océanie intervient quelques jours avant la tenue, également à Paris, du sommet mondial consacré aux changements climatiques.
Fidji fait partie des îles du Pacifique directement concernées par les effets adverses du changement climatique.
Messages de Paris, de Washington et de New Delhi
Parmi les chefs d’États ayant envoyé des messages notables de félicitations à Fidji : le Président français François Hollande.
Dans son message, il a évoqué « l’excellence » des relations franco-fidjiennes, qui sot aussi marquées par un nombre croissant de contacts entre Suva et les collectivités françaises du Pacifique, à commencer par la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna.
Ces relations couvrent aussi bien les domaines « éducatif, linguistique, universitaire, scientifique, culturel » ou encore artistique, a rappelé le chef de l’État français dans son message.
Ce partenariat devrait être encore développé, en particulier au cours de la tenue du prochain sommet France-Océanie, le 26 novembre 2015, a rappelé la Présidence française.
Ce sommet France-Océanie intervient quelques jours avant la tenue, également à Paris, du sommet mondial consacré aux changements climatiques.
Fidji fait partie des îles du Pacifique directement concernées par les effets adverses du changement climatique.
Depuis Washington, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, s’est lui
aussi fendu d’un message de félicitations « au nom du Président Obama ».
Dans cette missive, Washington « salue le travail de Fidji en vue de renforcer ses institutions et de créer une société ouverte, démocratique et prospère ».
« Nous reconnaissons les efforts infatigables de Fidji en vue de contribuer à la sécurité mondiale, de mettre en lumière les défis liés au changement climatique et de promouvoir la protection environnementale de nos océans », a ajouté M. Kerry.
Dans cette missive, Washington « salue le travail de Fidji en vue de renforcer ses institutions et de créer une société ouverte, démocratique et prospère ».
« Nous reconnaissons les efforts infatigables de Fidji en vue de contribuer à la sécurité mondiale, de mettre en lumière les défis liés au changement climatique et de promouvoir la protection environnementale de nos océans », a ajouté M. Kerry.
Parmi les nouveaux amis de Fidji, l’un de ceux-là, le Premier ministre indien
Darendra Modi a pour sa part opté pour les nouvelles technologies en envoyant
un « tweet » dans lequel on peut lire « Fidji est un partenaire clé pour l’Inde
et une voix influente dans la région Pacifique ».
Dans sa proche région, Fidji a aussi été mis à l’honneur à l’occasion d’une «
semaine de la langue fidjienne » organisée par le gouvernement de la
Nouvelle-Zélande.
Le thème retenu cette année, pour cette manifestation qui est déclinée en plusieurs chapitres, au cours de l’année, pour plusieurs États insulaires océaniens ayant des communautés résidant en Nouvelle-Zélande : « ma langue, mon trésor ».
Ces semaines de promotion des langues océaniennes en Nouvelle-Zélande concernent les communautés les plus représentées issues de sept pays du Pacifique (dont les îles Cook, Samoa, Fidji, Tokelau, Kiribati, Tonga).
Dans cet ensemble, les Fidji sont « une population à croissance rapide en Nouvelle-Zélande », a rappelé Mme Peseta Sam Lotu-Iiga, ministre en charge des peuples du Pacifique.
Selon les dernières statistiques, les membres de cette communauté représentent près de 15.000 personnes, dont près de quarante pour cent nés en Nouvelle-Zélande.
« La proportions d’Océaniens pouvant parler leur langue d’origine est en déclin. Il est donc important de soutenir ces communautés pour qu’elles continuent à parler ces langues. Et c’est pourquoi ces semaines des langues (océaniennes) sont si importantes », a-t-elle expliqué.
Le thème retenu cette année, pour cette manifestation qui est déclinée en plusieurs chapitres, au cours de l’année, pour plusieurs États insulaires océaniens ayant des communautés résidant en Nouvelle-Zélande : « ma langue, mon trésor ».
Ces semaines de promotion des langues océaniennes en Nouvelle-Zélande concernent les communautés les plus représentées issues de sept pays du Pacifique (dont les îles Cook, Samoa, Fidji, Tokelau, Kiribati, Tonga).
Dans cet ensemble, les Fidji sont « une population à croissance rapide en Nouvelle-Zélande », a rappelé Mme Peseta Sam Lotu-Iiga, ministre en charge des peuples du Pacifique.
Selon les dernières statistiques, les membres de cette communauté représentent près de 15.000 personnes, dont près de quarante pour cent nés en Nouvelle-Zélande.
« La proportions d’Océaniens pouvant parler leur langue d’origine est en déclin. Il est donc important de soutenir ces communautés pour qu’elles continuent à parler ces langues. Et c’est pourquoi ces semaines des langues (océaniennes) sont si importantes », a-t-elle expliqué.
Sources : Flash d'Océanie ( 11 octobre 2015)
Naku press : Mise en ligne le 25 octobre 2015
PAPOUASIE / Une délégation française attendue en Novembre prochain.
DES SUITES D UNE RENCONTRE DU PREMIER MINISTRE PAPOU AVEC Laurent FABIUS ( Ministre français des affaires étrangères et du développement international)
Dans la foulée d’une
récente visite, en juin 2015, du Premier ministre papou à Paris, une délégation
économique française est attendue dans ce pays mélanésien en novembre 2015,
pour y explorer les opportunités d’investissement et d’implantations, a
rapporté en milieu de semaine le quotidien papou The National, citant le
Premier ministre Peter O’Neill.
Ce dernier a rappelé le lien entre cette visite économique française et son récent déplacement en France.
Ce dernier a rappelé le lien entre cette visite économique française et son récent déplacement en France.
M. O’Neill avait alors, fin juin 2015, rencontré, entre autres, le ministre
français des affaires étrangères et du développement international, Laurent
Fabius.
Mais il avait aussi consacré une bonne partie de son emploi du temps à soigner l’image de destination économique pour son pays, qui fait souvent figure de dernière frontière pour les investisseurs européens.
Mais il avait aussi consacré une bonne partie de son emploi du temps à soigner l’image de destination économique pour son pays, qui fait souvent figure de dernière frontière pour les investisseurs européens.
Dans la même dynamique, à l’issue de ces rencontres parisiennes, le
gouvernement papou avait annoncé son intention d’organiser chaque année, à
partir de l’an prochain, une fois commerciale censée assurer une meilleure
visibilité à cette destination pour d’éventuels investisseurs français.
« La France est un marché porteur de forts débouchés pour nos exportations, c’est aussi pour nos produits une porte d’entrée dans l’Union Européenne. Renforcer nos liens commerciaux, c’est donc pour nous créer plus d’emplois et plus d’opportunités », a-t-il une nouvelle fois souligné.
M. O’Neill, à Paris, avait invité les acteurs économiques français à se rendre dans son pays pour une mission exploratoire.
Le concept d’un salon parisien est né d’un petit-déjeuner d’affaires, en mode rencontre entre M. O’Neill et une trentaine de représentants d’entreprises françaises potentiellement intéressées à investir ou à accroître leur engagement dans ce pays aux multiples ressources naturelles (or, argent, cuivre, nickel, pétrole, gaz naturel).
Ce salon est ouvertement calqué sur le modèle existant déjà entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Royaume-Uni, et dont la plus récente édition a eu lieu une semaine avant ce déplacement à Paris.
« La France est un marché porteur de forts débouchés pour nos exportations, c’est aussi pour nos produits une porte d’entrée dans l’Union Européenne. Renforcer nos liens commerciaux, c’est donc pour nous créer plus d’emplois et plus d’opportunités », a-t-il une nouvelle fois souligné.
M. O’Neill, à Paris, avait invité les acteurs économiques français à se rendre dans son pays pour une mission exploratoire.
Le concept d’un salon parisien est né d’un petit-déjeuner d’affaires, en mode rencontre entre M. O’Neill et une trentaine de représentants d’entreprises françaises potentiellement intéressées à investir ou à accroître leur engagement dans ce pays aux multiples ressources naturelles (or, argent, cuivre, nickel, pétrole, gaz naturel).
Ce salon est ouvertement calqué sur le modèle existant déjà entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Royaume-Uni, et dont la plus récente édition a eu lieu une semaine avant ce déplacement à Paris.
Selon le chef de l’exécutif papou, cette manifestation, vitrine de la
destination d’investissement Papouasie-Nouvelle-Guinée, pourrait se tenir en
alternance à Londres et à Paris dès 2016.
« Partout où nous nous sommes rendus (en France), j’ai constaté un intérêt significatif pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, de la part de la communauté des affaires. Maintenant il s’agit de transformer cet intérêt en engagement tangible (…) Que l’Europe soit loin, ça ne veut pas dire qu’elle ne compte pas pour nous. C’est un marché important, en particulier pour nos produits agricoles. Il y a un potentiel énorme pour des partenariats stratégiques dans des domaines comme la banque, l’énergie et les ressources naturelles », a notamment déclaré M. O’Neill de retour dans son pays.
MM. O’Neill et Fabius se sont entretenus fin juin 2015 à Paris avec, au menu, des points aussi variés que la préparation de la conférence « Paris Climat 2015 » (qui doit se tenir à Paris en décembre 2015, sous l’égide de l’ONU), mais aussi les relations économiques et commerciales entre ces deux pays.
« Partout où nous nous sommes rendus (en France), j’ai constaté un intérêt significatif pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, de la part de la communauté des affaires. Maintenant il s’agit de transformer cet intérêt en engagement tangible (…) Que l’Europe soit loin, ça ne veut pas dire qu’elle ne compte pas pour nous. C’est un marché important, en particulier pour nos produits agricoles. Il y a un potentiel énorme pour des partenariats stratégiques dans des domaines comme la banque, l’énergie et les ressources naturelles », a notamment déclaré M. O’Neill de retour dans son pays.
MM. O’Neill et Fabius se sont entretenus fin juin 2015 à Paris avec, au menu, des points aussi variés que la préparation de la conférence « Paris Climat 2015 » (qui doit se tenir à Paris en décembre 2015, sous l’égide de l’ONU), mais aussi les relations économiques et commerciales entre ces deux pays.
Entretiens avec Total
À Paris, M. O’Neill a aussi eu des entretiens avec la société Total, société française qui a fait son arrivée en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans le cadre d’un énorme projet (en partenariat avec la société Oil Search) de prospection et à terme de construction d’une usine de production de gaz naturel liquéfié dans le golfe de Papouasie.
« Lors de ma rencontre avec les plus hauts dirigeants de Total S.A., leur engagement m’a été reconfirmé (…) Total est un magnifique exemple d’une société européenne qui reconnaît le potentiel d’un investissement en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle emploie déjà des papous et des travailleurs étrangers, à un niveau qui devrait atteindre les dix mille à plus fort de ce projet de construction », a précisé M. O’Neill.
Un autre énorme projet sur le point d’entrer en production et piloté par ExxonMobil, a aussi permis fin 2009 à la société française SpieCapag (Groupe Vinci) de décrocher un marché de quelque 800 million de dollars US pour la construction du gazoduc terrestre.
En milieu de semaine dernière, Rex W. Tillerson, Président Directeur Général d’ExxonMobil, dirigeait une importante délégation en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où il a aussi tenu à rencontrer M. O’Neill.
À Paris, M. O’Neill a aussi eu des entretiens avec la société Total, société française qui a fait son arrivée en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans le cadre d’un énorme projet (en partenariat avec la société Oil Search) de prospection et à terme de construction d’une usine de production de gaz naturel liquéfié dans le golfe de Papouasie.
« Lors de ma rencontre avec les plus hauts dirigeants de Total S.A., leur engagement m’a été reconfirmé (…) Total est un magnifique exemple d’une société européenne qui reconnaît le potentiel d’un investissement en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle emploie déjà des papous et des travailleurs étrangers, à un niveau qui devrait atteindre les dix mille à plus fort de ce projet de construction », a précisé M. O’Neill.
Un autre énorme projet sur le point d’entrer en production et piloté par ExxonMobil, a aussi permis fin 2009 à la société française SpieCapag (Groupe Vinci) de décrocher un marché de quelque 800 million de dollars US pour la construction du gazoduc terrestre.
En milieu de semaine dernière, Rex W. Tillerson, Président Directeur Général d’ExxonMobil, dirigeait une importante délégation en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où il a aussi tenu à rencontrer M. O’Neill.
Sources : Flash d'Océanie ( 18 octobre 2015)
Naku press : Mise en ligne le 25 octobre 2015
mercredi 26 août 2015
DOSSIER NICKEL : POUR UN AUTRE POINT DE VUE ….
L’ENJEU DE LA TENEUR …
Naku press vous propose à la lecture, l’extrait
d’une publication du 26 août 2015 du blog : caledonickel. Une vision
critique, certes, mais elle a au moins le mérite de proposer une autre lecture
de l’actualité. A prendre ou à laisser, mais au moins savoir que cela existe.
Bonne lecture !!!
Au moment même où s’enflammait la
Nouvelle-Calédonie sur la question de savoir s’il faut ou non exporter un peu
moins de deux millions de tonnes de minerai latéritique vers la Chine, soit
l’équivalent d’environ 20 000 tonnes de nickel contenu, cette dernière
(qui consomme tout de même près d’un million de tonnes de nickel contenu par
an) fixait les règles du jeu avec un tour de vis supplémentaire sur le marché
des devises. La triple dévaluation du Yuan est en effet une très mauvaise
nouvelle pour l’économie du territoire. Elle devrait permettre bien entendu de
stimuler les exportations chinoises (en baisse de 8%) malgré une balance
commerciale excédentaire (de 3% de son PIB). Toutefois, elle laisse planer de
sérieux doutes sur la reprise de la croissance mondiale et surtout sur l’issue
de la guerre des devises que se livrent sur le terrain industriel et maintenant
militaire les chinois et les américains. La Chine est le premier consommateur
mondial de nickel certes, mais la dévaluation de sa monnaie va exercer une
pression supplémentaire sur le cours du métal puisque son coût en dollar est
mécaniquement rendu plus cher. Le maintien de cette tendance baissière (4,24$
aujourd’hui) n’augure donc rien de bon pour la profession minière largement
déficitaire, sans compter l’impact sur les finances publiques du territoire
car, mon cher Thierry, « quand y aura plus, y aura vraiment plus ».
Seules les coupes budgétaires drastiques et les réserves en liquidité des
maisons mères permettront aux opérateurs locaux de ne pas faire partie de ceux
qui sont condamnés à disparaître. C’est l’une des raisons pour lesquelles
Glencore a décidé (unilatéralement) de reporter aux calandres chinoises le
financement de la reconstruction du four n°2. Avec une production (record) de
4 900 tonnes au premier semestre 2015 et un seul four vieillissant
prématurément, l’usine du Nord ne sera certainement pas au rendez-vous pour le
versement des dividendes, pas plus que VNC ou SLN. Aussi, comme le prévoit le
schéma de mise en valeur des richesses minières voté en 2009, le rôle des
exécutifs calédoniens est d’assurer au sein de la conférence (aujourd’hui
comité) des présidents, le suivi de la mise en œuvre et les nouvelles
orientations du schéma minier. Au vu des évènements, comment peut-on alors
expliquer que leurs attitudes soient à ce point viciées par le profond désir de
réduire la survie des entreprises locales à celle d’une Doctrine qui n’ose dire
son nom? Comment accepter cette avidité du pouvoir qui pousse ses dépositaires
à toutes les duplicités sous le régime de la parole et de l’irresponsabilité ou
ne triomphe finalement que l’effet et l’autorité du moment ?
Priorité à la transformation locale. En
matière de développement industriel et de production métallurgique, le schéma
minier (III – Chapitre 4) est clair sur au moins un objectif : « valoriser
les infrastructures minières et métallurgiques existantes sur le territoire ». L’accent
est mis sur la coopération et les synergies, non sur le discrétionnaire et la
confrontation. La mise en commun et la gestion de moyens et
d’équipements en vue de réaliser des programmes de recherches au travers
du CNRT est une avancée importante (et largement sous-estimée) allant dans ce
sens. De même, « le regroupement d’infrastructures existantes, ou la
construction d’infrastructures communes entre opérateurs miniers et
métallurgiques » est encouragée. Le schéma oblige surtout les
opérateurs, sous peine de déchéance, à reconnaître avant 2019 leurs titres
miniers, soit près du tiers des domaines concédés. En partant de la ressource
reconnue et d’une teneur de coupure en nickel de 1,5% pour les garniérites et
de 1% pour les latérites, les ressources minières brutes du territoire seraient
estimées à plus de 21 millions de tonnes de nickel contenu dans les garniérites
(ce qui au rythme envisagé, représente plus de 50 ans d’exploitation) – et à 33
millions de tonnes de nickel contenu dans les latérites (soit plus de 150 ans
d’exploitation). Ainsi, grâce à la recherche appliquée, la mise en commun de
moyens et la reconnaissance de nouvelles réserves, les zones dédiées (par les
nouvelles générations) à de futurs projets peuvent et devront impérativement
être destinées à alimenter des unités métallurgiques installées en
Nouvelle-Calédonie. S’agissant du traitement des petits minerais, le schéma
encourage vivement le développement de techniques d’enrichissement afin que ces
derniers puissent être traités localement. En revanche, afin que « les
mineurs ne se retrouvent pas en situation de dépendance à l’égard des seuls
transformateurs locaux », les exportations de petit minerai à
destination des clients traditionnels (Japon et Australie) « sont
maintenues à un niveau sensiblement équivalent ». Ce point fait
polémique ! Or, à la lecture des statistiques (incomplètes) mises en ligne
par la DIMENC on s’aperçoit que les volumes de nickel contenu exportés depuis
la mise en place du schéma ont évolué à la hausse, à cause bien sûr de la
Corée (passant de zéro à prés de 2 millions de tonnes), sauf au cours des 18
derniers mois où l’on note une notable augmentation de 20% des exportations de
nickel contenu du fait notamment des exportations vers le Japon. Si les volumes
de minerai garniéritique exportés vers le Japon et la Corée augmentent, en
revanche les teneurs en nickel diminuent. Aussi pour faire « parler les
chiffres » comme le schéma minier l’entend, il convient de comparer
les volumes de nickel contenu et non les volumes de minerai contenant,
d’où l’enjeu de la teneur ! S’agissant des latérites, les conditions
imposées par Queensland Nickel détenant un monopole, pousse les mineurs à
chercher un autre débouché, non seulement pour faciliter les négociations mais
aussi en cas de fermeture. Les demandes formulées par les mineurs concernent
l’exportation de 1 930 000 tonnes de minerai latéritique pour une
durée de 18 mois à une teneur en nickel comprise entre 1,2% et 1,65%, ce qui
correspond à peu près au niveau des exportations vers l’Australie avant la
crise. Ces demandes d’exportation viennent donc naturellement se juxtaposer aux
exportations en baisse vers Queensland Nickel, lequel est en proie à de graves
difficultés financières connues de Glencore qui commercialise ses produits en Chine.
Dans l’éventualité d’une fermeture probable du fondeur australien le marché
chinois serait donc, à court terme, une alternative pour la vente des latérites
fatales et un soutien hors fonds nickel des activités de la côte Est.
Exportation réglementée de minerai. Le
schéma minier indique, en des termes moins tranchés que ceux qui s’en font
volontiers les porte-paroles, que « l’alimentation en minerai des
installations locales de traitement pourra être préférée à l’exportation de
minerai brut, sous réserve que l’intérêt de l’exploitant minier – vendeur de
minerai – soit démontré ». Plus encore, « il est proposé de
favoriser la compétitivité des entreprises locales et de promouvoir la
valorisation locale de la ressource, tout en maintenant les courants d’exportation
actuels, pour l’essor et la consolidation de l’industrie minière et
métallurgique de la Nouvelle-Calédonie ». Aussi, le fait de
privilégier la production métallurgique dans des « installations locales »
explique pourquoi l’exportation de ses produits (finis et intermédiaires) n’est
pas réglementée, ce qui n’est bien évidemment pas le cas de l’exportation de
minerai qui est soumise à autorisation. Ces dernières sont délivrées par le
gouvernement en fonction de l’évolution du marché, du type de contrat, des
volumes, de la durée, des teneurs… A ce propos, il est tout de même intéressant
de noter que c’est à ce titre, et à ce titre seulement, que les exportations
vers la Corée sont autorisées, et certainement pas au titre de la filière de
transformation métallurgique (non réglementée). Ceci veut donc dire que la
filière offshore est considérée par le schéma minier comme une exportation de
minerai et que de ce fait elle n’exerce aucune priorité sur les autres
exportations. Elle fait simplement valoir au titre des critères exposés une
participation calédonienne au capital social d’une installation métallurgique
étrangère, au même titre que d’autres possibles types d’arrangements
capitalistiques ou commerciaux tels que le profit sharing dans le cas de
certains mineurs avec les fondeurs japonais. Aussi, les intérêts pour chaque
mineur et les avantages pour la collectivité doivent être analysés et comparés
au cas par cas, critère par critère, de façon pragmatique, en fonction de
l’évolution du marché, et non d’une manière doctrinaire, en privilégiant à tout
prix une voie sur l’autre.
Les non-dits de la « teneur » des
discours politiques. Tout homme politique, qui plus est, bon
communicant, sait qu’il y a les mensonges ordinaires (ceux de papa, maman,
la bonne et moi), les louanges liturgiques pour les accros du 51 et les
statistiques que tout un chacun manie avec conviction. Humain, trop humain,
disait Nietzsche! Personne n’échappe à la règle, ni aux figures de style, car
ce qui caractérise les interventions jugées cohérentes ne sont autres que les
omissions qui rendent justement (et suspicieusement) les arguments (trop)
homogènes et concordants. Doit-on alors faire aveuglément confiance aux
politiques – notamment lorsqu’ils opposent d’une manière systématique et
doctrinaire (a) la transformation locale, (b) la voie de valorisation offshore
et (c) les autres exportations, pour finalement en conclure que la première
filière (le cas de SLN) génère trois fois plus de valeur ajoutée que la
dernière et que par conséquent il ne faut plus exporter de minerai brut vers le
Japon, mais alimenter l’usine de POSCO. Qu’est devenu le schéma
minier ??? Est-ce ainsi que les hommes vivent ??? Un tel argument
apparemment logique et cohérent ne se justifie que grâce à certaines omissions qu’il
convient de réinsérer dans le texte, comme le ferait le père de la
déconstruction: (1) La durée des contrats commerciaux des deux filières diffère
sensiblement. Dans le cas du Japon la durée des contrats varie en fonction de
la conjoncture, tandis que pour la Corée, la contrepartie du débouché est
l’aliénation de la moitié du domaine minier pendant toute la durée d’un contrat
à long terme (30 ans pour la Corée et 50 ans pour la Chine). (2) Les teneurs
moyennes en nickel du minerai exporté vers le Japon et la Corée sont
différentes. Les moins élevées sont celles concernant le Japon, entre 1,6% et
moins de 2%, tandis que celle à destination de la Corée est supérieure à 2%.
Aucun de ces minerais ne peut économiquement être transformé en Nouvelle-Calédonie,
aussi l’argument de la supériorité de la valorisation locale sur l’exportation
du minerai est hors sujet si l’on est incapable de mettre en œuvre les moyens
de son enrichissement. (3) L’accent est enfin mis sur les supposés bénéfices de
la production métallurgique, sur les soi-disant 51% du capital social, alors
que les porte-paroles de la Doctrine Nickel ne peuvent pas méconnaitre dans
quelle détresse financière se trouve la SMSP (qui perçoit peu de dividendes),
sa filiale KNS (qui n’est pas prête d’en générer) et son autre filiale NMC (qui
cumule les pertes). Faut-il alors avoir le courage de poser les problèmes afin
de tenter d’y apporter une solution, ou continuer à s’inventer de nouvelles
excuses pour imposer une autre stratégie hasardeuse permettant de monnayer la
ressource afin de camoufler les problèmes ? Faut-il arrêter une fois pour
toute de confondre la répartition du capital social d’une JV avec la structure
de financement d’un projet industriel ou continuer à alimenter les débats politiques
stériles, afin que la logorrhée camoufle la volonté de pouvoir mettre la main
sur la ressource?
Sources : Caledonickel ( blog)
Naku press : Mise en ligne le 26 août 2015
mardi 25 août 2015
ECHO DES ONDES : QUAND LA DESINFORMATION VEUT FORMATER L OPINION PUBLIQUE !!!!
Il y a ce qui se dit dans les médias de masse , pour servir l'opinion publique , malheureusement l'histoire et les expériences d'ailleurs nous font dire , que ce n'est pas que vérité. Les moyens de communication moderne qui renforcent l'information individuelle devant son petit écran , nous ramènent parfois d'autres données . Très souvent cette information vient nous donner le véritable objectif de celui qui a communiqué , surtout lorsqu'il a la volonté de justifier un positionnement ( partagé ou non par l'opinion publique). C'est peut être le fait normal d'un politicien, mais l'opinion publique a droit aussi à d'autres versions. Naku press vous renvoie à sa page : ECHO DES ONDES pour partager ce qui circule sur le net , autour d'une communication sur le conflit des rouleurs . Comme dirait Abraham Lincoln : " On peut mentir un temps à tout le monde, on peut mentir tout le temps à une personne, mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde"
Bonne lecture !!!
Naku press : mise en ligne le 24 août 2015
Bonne lecture !!!
Naku press : mise en ligne le 24 août 2015
lundi 24 août 2015
FLASH INFO : L'INDE RENFORCE SES LIENS AVEC LE PACIFIQUE
Les années passent , et le pacifique est de plus en plus convoité par les grandes puissances. Ces dernières années , les deux pays émergents frappent aussi aux portes. Après la Chine dont la présence n'est plus à démontrer dans les pays d'Océanie, l'Inde arrive par le biais de ce dossier brûlant pour les pays de la région : la lutte contre le réchauffement climatique. Naku press vous propose l'extrait d'une édition de Flash d'Océanie
L’Inde a renforcé ces derniers jours ses liens avec les États insulaires du Pacifique, à l’occasion de la seconde édition d’un sommet mu! ltilatéral dont la version inaugurale avait eu lieu il y a quelques mois à Fidji.
À l’occasion de cette rencontre au sommet, qui a réuni une grande majorité des chefs de gouvernements des États insulaires d’Océanie, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a lancé une série d’initiatives de coopération dans des domaines aussi divers que l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique,
Outre l’aspect multilatéral de ce sommet, dans un format largement pratiqué par plusieurs puissances régionales, le chef de l’exécutif indien a aussi tenu des entretiens bilatéraux avec quelques partenaires privilégiés de l’Océanie, dont, en tête, Fidji, où la première édition de ce sommet avait eu lieu mi-novembre 2014.
D’autres, comme les dirigeants de Papouasie-Nouvelle-Guinée (Peter O' Neill), de Vanuatu (Sato Kilman), ainsi que le Président de Nauru (Baron Waqa), ont aussi eu droit à une audience particulière.
Lors de ce FIPIC (Forum for India- Pacific Islands Cooperation – [Forum pour la Coopération Inde-Îles du Pacifique]), M. Modi s’est aussi fait l’avocat d’une coopération renforcée entre son pays et les États océaniens, dans le domaine d’échange de technologies en vue de lutter contre les effets des changements climatiques.
Plusieurs États insulaires du Pacifique se trouvent en première ligne dans la liste des pays d’ores et déjà touchés par ce phénomène, à commencer par la lente mais sûre montée du niveau des océans.
Fidji chouchouté
Pour Fidji, cette coopération avec l’Inde pourrait aussi dans les mois à venir prendre la forme de la mise en place d’un centre médical à vocation régionale ou de liens plus soutenus dans le domaine du tourisme, dans un pays où plus de trente pour cent de la population (descendants des travailleurs de la canne à sucre amenés à la fin du dix-neuvième siècle par le Royaume-Uni, alors puissance coloniale) est d’origine indienne.
Dans les domaines de la sécurité, du maintien de l'ordre et de la défense, une coopération est également envisagée et devrait faire l’objet d’échanges plus spécifiques dans les mois à venir, a par ailleurs annoncé M. Modi.
D’autres domaines d’une nouvelle coopération privilégiée entre Suva et New Delhi pourraient aussi toucher l’agriculture et l’élevage.
Un autre projet de coopération inattendue a aussi, une nouvelle fois, été évoqué lors de la rencontre entre M. Modi et l’ex-Contre-amiral Franck Bainimarama, désormais Premier ministre légitimement élu : la mise en place d’une station permanente de surveillance spatiale.
Fidji avait déjà été utilisé comme point de référence lors du lancement du premier satellite indien.
Jusqu’ici, l’Inde devait s’appuyer sur l’Australie et les États-Unis pour relayer la surveillance de ses lancements spatiaux au-dessus de l’Océan Pacifique.
Fidji revendique son rôle de tête de pont
M. Bainimarama a aussi, lors de ce sommet, réaffirmé pour sa part son intention de voir son pays, en tant que « point focal naturel de la région », jouer le rôle de leader, au nom de tous les États insulaires de la région, lors des sommets internationaux.
Il a aussi rappelé que cet État abritait déjà les sièges de plusieurs organisations régionales, comme le Forum des Îles du Pacifique (FIP), le récemment créé Forum de Développement des Îles du Pacifique (Pacific Islands Development Forum, PIDF), et que la plupart des sièges régionaux d’organismes planétaires tels que l’ONU se trouvaient aussi à Suva.
Pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays le plus peuplé de l’Océanie (plus de sept millions d’habitants), mais aussi le plus riche en ressources naturelles (pétrole, minerais [or, argent, cuivre, nickel] ou encore gaz naturel), le secteur choisi par l’Inde serait celui d’une aide à la construction ou à la rénovation des infrastructures, avec un accent particulier sur les routes et les aéroports, a par ailleurs indiqué le gouvernement indien.
Cette aide pourrait passer par un prêt à taux préférentiel de l’ordre d’une centaine de millions de dollars US de la part de la banque indienne de développement.
Selon M. Modi, cette nouvelle coopération avec l’Océanie pourrait servir d’ « exemple » en matière de partenariat « fondé sur des aspirations et des défis communs ».
Visées onusiennes et contre-influence chinoise
En filigrane, les avancées indiennes auprès des États océaniens sont, entre autres, motivées par une offensive diplomatique visant à s’assurer du soutien à la candidature de New Delhi à un siège permanent au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Au plan géostratégique, la montée en puissance de l’Inde dans cette région peut aussi être perçue comme une volonté de tenir la dragée haute à une autre puissance désormais bien établie : la Chine.
Ce sommet Inde-Pacifique réunissait les chefs d’États ou de gouvernements de quelque 14 pays de la région.
Sources : Flash d'Océanie ( Edition du 23 Août 2015)
Naku press : Mise en ligne le 24 août 2015
L’Inde a renforcé ces derniers jours ses liens avec les États insulaires du Pacifique, à l’occasion de la seconde édition d’un sommet mu! ltilatéral dont la version inaugurale avait eu lieu il y a quelques mois à Fidji.
À l’occasion de cette rencontre au sommet, qui a réuni une grande majorité des chefs de gouvernements des États insulaires d’Océanie, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a lancé une série d’initiatives de coopération dans des domaines aussi divers que l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique,
Outre l’aspect multilatéral de ce sommet, dans un format largement pratiqué par plusieurs puissances régionales, le chef de l’exécutif indien a aussi tenu des entretiens bilatéraux avec quelques partenaires privilégiés de l’Océanie, dont, en tête, Fidji, où la première édition de ce sommet avait eu lieu mi-novembre 2014.
D’autres, comme les dirigeants de Papouasie-Nouvelle-Guinée (Peter O' Neill), de Vanuatu (Sato Kilman), ainsi que le Président de Nauru (Baron Waqa), ont aussi eu droit à une audience particulière.
Lors de ce FIPIC (Forum for India- Pacific Islands Cooperation – [Forum pour la Coopération Inde-Îles du Pacifique]), M. Modi s’est aussi fait l’avocat d’une coopération renforcée entre son pays et les États océaniens, dans le domaine d’échange de technologies en vue de lutter contre les effets des changements climatiques.
Plusieurs États insulaires du Pacifique se trouvent en première ligne dans la liste des pays d’ores et déjà touchés par ce phénomène, à commencer par la lente mais sûre montée du niveau des océans.
Fidji chouchouté
Pour Fidji, cette coopération avec l’Inde pourrait aussi dans les mois à venir prendre la forme de la mise en place d’un centre médical à vocation régionale ou de liens plus soutenus dans le domaine du tourisme, dans un pays où plus de trente pour cent de la population (descendants des travailleurs de la canne à sucre amenés à la fin du dix-neuvième siècle par le Royaume-Uni, alors puissance coloniale) est d’origine indienne.
Dans les domaines de la sécurité, du maintien de l'ordre et de la défense, une coopération est également envisagée et devrait faire l’objet d’échanges plus spécifiques dans les mois à venir, a par ailleurs annoncé M. Modi.
D’autres domaines d’une nouvelle coopération privilégiée entre Suva et New Delhi pourraient aussi toucher l’agriculture et l’élevage.
Un autre projet de coopération inattendue a aussi, une nouvelle fois, été évoqué lors de la rencontre entre M. Modi et l’ex-Contre-amiral Franck Bainimarama, désormais Premier ministre légitimement élu : la mise en place d’une station permanente de surveillance spatiale.
Fidji avait déjà été utilisé comme point de référence lors du lancement du premier satellite indien.
Jusqu’ici, l’Inde devait s’appuyer sur l’Australie et les États-Unis pour relayer la surveillance de ses lancements spatiaux au-dessus de l’Océan Pacifique.
Fidji revendique son rôle de tête de pont
M. Bainimarama a aussi, lors de ce sommet, réaffirmé pour sa part son intention de voir son pays, en tant que « point focal naturel de la région », jouer le rôle de leader, au nom de tous les États insulaires de la région, lors des sommets internationaux.
Il a aussi rappelé que cet État abritait déjà les sièges de plusieurs organisations régionales, comme le Forum des Îles du Pacifique (FIP), le récemment créé Forum de Développement des Îles du Pacifique (Pacific Islands Development Forum, PIDF), et que la plupart des sièges régionaux d’organismes planétaires tels que l’ONU se trouvaient aussi à Suva.
Pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays le plus peuplé de l’Océanie (plus de sept millions d’habitants), mais aussi le plus riche en ressources naturelles (pétrole, minerais [or, argent, cuivre, nickel] ou encore gaz naturel), le secteur choisi par l’Inde serait celui d’une aide à la construction ou à la rénovation des infrastructures, avec un accent particulier sur les routes et les aéroports, a par ailleurs indiqué le gouvernement indien.
Cette aide pourrait passer par un prêt à taux préférentiel de l’ordre d’une centaine de millions de dollars US de la part de la banque indienne de développement.
Selon M. Modi, cette nouvelle coopération avec l’Océanie pourrait servir d’ « exemple » en matière de partenariat « fondé sur des aspirations et des défis communs ».
Visées onusiennes et contre-influence chinoise
En filigrane, les avancées indiennes auprès des États océaniens sont, entre autres, motivées par une offensive diplomatique visant à s’assurer du soutien à la candidature de New Delhi à un siège permanent au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Au plan géostratégique, la montée en puissance de l’Inde dans cette région peut aussi être perçue comme une volonté de tenir la dragée haute à une autre puissance désormais bien établie : la Chine.
Ce sommet Inde-Pacifique réunissait les chefs d’États ou de gouvernements de quelque 14 pays de la région.
Sources : Flash d'Océanie ( Edition du 23 Août 2015)
Naku press : Mise en ligne le 24 août 2015
dimanche 23 août 2015
LA NOTE DU MOMENT / Les effets directs du secteur mine metallurgie sur l'économie calédonienne
Recettes fiscales pour la caisse du
pays, et emplois : comment et combien ???
Pour faire suite à la première fiche
publiée le 21 Aout 2015 sur notre page d’accueil , Naku press vous propose
cette fois-ci une note sur l’impact du Nickel dans l’économie calédonienne .
Ces données ont quelque peu bougé depuis l’ouverture de l’usine du
Nord, mais elles ont l’avantage de permettre une vue globale de ce que le secteur rapporte au pays ... ( Focus sur l'exercice 2012)
Nous sommes en 2012, même si le contexte était
défavorable , l’exercice n’avait pas de
caractère atypique au niveau de
l’emploi ( l’usine KNS en phase de
construction n’est pas intégrée dans l’étude). 16 entreprises ont été retenues
comme établissement cibles. Le cours du LME était à mois 23% par rapport à 2011 avec également la
hausse du prix des hydrocarbures.
Valé qui devait monter en puissance en production aux
côtés de la SLN ,
a connu des incidents techniques , et donc l’usine était fermée sur une bonne
partie de l’année.
Malgré tout la production locale a augmenté :
132 000 tonnes de nickel contenu et les exportations ont-elles connu une
variation de plus de 7%, avec une évolution de la vente de saprolites de plus 22% stimulée par la demande de
l’usine de coréenne de Gwangyang, filiale de la
SMSP. La production métallurgique , elle ,
est restée stable : 62 000 tonnes.
La masse salariale continue à monter et capte l’essentiel de la
richesse. Les entreprises présentent des comptes déficitaires pour cette année
2012.
Quel impact sur les recettes fiscales :
Les recettes de l’IS 35 sont liées au cours du LME qui
impactent les résultats des entreprises. En 2012 , l’IS 35 versées par les
entreprises au territoire a été d’un montant total de 4.3 Milliards mais
calculé sur les résultats de l’exercice 2011 ( contexte favorable). En 2013 ,
1.3 Milliard de recettes , calculé sur
les résultats de 2012, une baisse logique par rapport au contexte défavorable de 2012, décrit
ci-dessus.
Autre impôt : la contribution des patentés, le
secteur du Nickel rapporte 2 Milliard soit 1/5 du total de l’impôt sur les
patentés.
Les redevances minières : sa base de
calcul : la superficie des titres miniers . 250 Millions de recettes
destinées au Fonds Nickel . Les principales attributions du Fonds Nickel :
soutien de l’emploi du secteur en cas de crise ou la fermeture d’un centre
minier, et la réhabilitation des sites miniers.
Droits et taxes
à l’importation : les activités minières et métallurgiques sont
largement exonérées. En 2012 la contribution directe des acteurs du nickel
était de l’ordre de 500 Millions. ( une part très faible de l’ensemble des
droits et taxes à l’importation).
Les entreprises sont aussi soumises à d’autres taxes (
salaires , contribution exceptionnelle de solidarité , les droits
d’enregistrement etc…) , minimes elles n’ont pu être identifiés avec précision.
( Historiquement les entreprises du secteur nickel ont
été les premières à contribuer aux recette fiscales sur la base des résultats avec l’IS 35
contre 30% pour les autres sociétés. Elles bénéficient des exonérations sur
leur importations , et également sur la
TSS pour tout ce qui est activité liée à la mine. Depuis
l’année 2000 avec la mise en place d’un dispositif fiscal pour favoriser
l’implantation de nouveaux projets , les
entreprises se retrouvent exonérées de l’ensemble des droits et taxes, et un
régime de stabilité fiscale pour une
durée maximale de 15 ans à compter de l’exercice de mise en production
commerciale. La création d’un fond souverain pour les générations futures a été
envisagée pour fin 2016, et serait donc abondé par les revenus du nickel. Les
modalités pratiques de la gestion de ce fonds sont encore en cours de
discussion , comme sont abondement , qui pose encore des difficultés…
Quel impact sur l’emploi ?
4520 emplois directs . La SLN reste le 1er
employeur privé avec 2000 salariés.
L’usine du Nord dès 2012 comptait déjà 900 emplois . Un indicateur
parlant : sans compter l’effectif de KNS : 2 salariés sur 3
travaillent en Province nord où se concentre l’activité minière ( 57% de
l’emploi ) . Ainsi le poids de la Province
Nord devrait monter en
charge avec KNS, mais 66% des salariés
du Nickel habitent dans le sud ; 1/3 reste dans le Nord.
Le volume des revenus bruts : 22 Milliards ( soit
11% du secteur privé) avec une
particularité : les salaires sont nettement plus élevé que dans les
secteurs du privé avec une moyenne mensuelle de 440 000 cfp en brut.
Ce sont les emplois du secteur métallurgie qui sont les plus élevés, le secteur
minier employant plus de personnel avec moins de qualification.
Les entreprises du secteur reversent 9 Milliards de
cotisations patronales aux organismes sociaux.
PS : 3130
emplois pour les métiers de la mine -
1390 métiers de la métallurgie.
La prochaine note portera sur les effets indirect du nickel sur l'économie du pays.
Sources : rapport CEROM –IEOM – ISEE –
AFD.
Naku press : Mise en ligne le 23 août
2015
samedi 22 août 2015
AU FIL DE L EAU …. LES ROULEURS CAMPENT TOUJOURS À NOUMEA …
17 Jours plus tard, les
rouleurs et les mineurs continuent à occuper les accès routiers à
la ville de Nouméa. Au journal télévisé de ce soir, on annonce que les
barrages en brousse ont été levés alors qu’à Nouméa, les rouleurs ont décidé de changer un peu de
quartier. Ainsi depuis hier soir déjà ils ont décidé d’aller faire du bruit du
côté des quartiers sud de la ville.
Nous sommes à deux jours de la reprise des classes après 15 jours de
vacances beaucoup de voix se sont
élevés depuis ces derniers jours, pour appeler à la raison, et surtout de
trouver une sortie à ce conflit qui a assez duré. Dans le Nord du pays, le
carburant commence à manquer, comme des étales qui se vident de certains produits
dans les magasins. La population se lasse de ne pas être maître de sa liberté
de circuler dans le pays, avec des barrages en alternance sur des portions de
route.
La dernière négociation
à l’initiative du président du gouvernement, Philippe GERMAIN accompagné du vice président , Jean
Louis DANGLEBERMES n’a pas abouti,
les rouleurs n’ayant obtenu aucune réponse claire quant au point principal de
leur revendication : l’exportation de latérites vers la Chine. La
mobilisation sera donc maintenue. L’Etat continue à faire valoir la nécessité
de sortir par la voie du dialogue, les rouleurs de leur côté ont proposé une
médiation, et ont même avancé un nom, celui du président de l’Union
Calédonienne : Daniel GOA.
Depuis le début de ce
conflit, bien évidemment que le milieu politique s’est exprimé. Dernière en
date, le PALIKA et l’UPM qui
organisent un meeting à Pouembout, une initiative soutenue par les commissaires
politiques UC de la région PAICI. C’est un meeting d’information comme annoncé
à l’affiche médiatique, mais en fait au dernier reportage de NC 1ère,
et d’un Article du quotidien local (Les Nouvelles calédoniennes) , ce meeting a
été un espace d’information mais surtout une expression contre l’initiative des
petits mineurs , pointés comme les meneurs de ce qui se passe sur Nouméa.
L’exportation de latérite vers la Chine est radicalement refusé du fait que
cela viendrait augmenter les stocks déjà bien importants en Chine , et surtout
qu’elle irait à l’encontre des orientations de la doctrine Nickel de la
Province Nord . De ce meeting
est sortie l’idée de mettre en place des comités organisateurs pour préparer
d’éventuelles contre actions. Affaire donc à suivre.
Dans ce conflit :
chacun a sa version des choses , ceux qui sont pour l’action des rouleurs, ceux
qui sont contre, mais en fait qu’est ce qui bloque réellement cette demande d’exportation de latérite
vers la Chine ? Parce que au delà des positions que l’on annonce dans les
médias, il y a des choses que l’on ne peut peut-être pas dire au public, au citoyen lambda.
Naku press vous livre
ci-après l’extrait d'une analyse proposée par Caledonickel ( un blog assez critique sur la stratégie mine de la province nord) .
"Partir du principe que la richesse minière de la Nouvelle-Calédonie profite avant tout au pays est un espoir légitime qu'il faudrait ne jamais perdre de vue. Pour autant, afin d'éviter toutes désillusions, il convient de garder également à l'esprit qu'en droit des affaires la portée de la brebis appartient au maître du troupeau. Filius sequitur ventrem. N'en déplaise aux experts, à ceux pour qui les paient et à ceux qui les écoutent ou les lisent, la vérité n'est pas simple et certainement pas si facile à dire. Pour preuve, en dépit des nobles apparences, des présupposés stratégiques de la province Nord et des soutiens inconditionnels venant du Sud et des Iles où se lève pourtant la lumière, force est de constater que les revenus métallurgiques de la SMSP sont soit inexistants (usine du Nord), soit tout à fait insignifiants (usine de Gwangyang) puisque les retours de dividendes au pays couvrent à peine les pertes de la mine qui alimente l'usine. Où est donc cette sacrosainte « rente métallurgique » dont les politiques et leurs stratèges des matières premières, les journalistes sans peine et les anonymes du web, se font les ambassadeurs ? Il est vrai qu'ayant été le directeur des relations publiques de la SMSP pendant 8 ans, membre du conseil de direction de SNNC de mars 2009 à octobre 2014, représentant la société au sein du SIM et du CESE, on peut dire et penser que je connais ce dont je me permets aujourd'hui d'avancer. Il est vrai aussi que les méthodes inacceptables et même révoltantes employées par André Dang à l'égard de son personnel et de la profession (relire mon article Cosa nostra) ont été le facteur déterminant de mon départ volontaire de la SMSP. Voici donc quelques informations sur la gestion de la ressource publique qui vous permettront, je n'en doute pas, de joindre l'utile au désagréable.
L'ouverture vers la Chine avortée. Les véritables raisons du rejet des demandes d'exportation de latérites vers la Chine résident, vous vous en doutez, dans le fait que ces autorisations déstabiliseraient le nouveau projet en cours de la SMSP. Cette dernière a signé un MOU (2011), puis un MOA (2012) avec Jinchuan pour la construction et la fourniture en latérites d'une usine hydrométallurgique dans la province chinoise de Guangxi, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière vietnamienne. Il devrait s'agir d'une usine d'une capacité annuelle de 30 000 tonnes de nickel contenu et de 3 000 tonnes de cobalt. Conçue pour produire pendant au moins 50 ans, cette unité de type HPAL devrait fabriquer un produit intermédiaire (donc de moindre valeur ajoutée) équivalent à celui qui est produit et commercialisé par VNC. Ayant moi-même rédigé le MOU avec la garde rapprochée chinoise entourant le président de Jinchuan lors de sa visite éclair et incognito à Nouméa en juin 2011 (pour 24 heures à l'hôtel Le Méridien) ; ayant accompagné Paul Néaoutyine et André Dang à Sydney en février 2012 pour négocier la participation majoritaire ; puis m'étant rendu à Singapour en octobre 2013 pour la mise en place du MOA, je dispose des éléments permettant de me faire ma propre opinion et de vous la faire partager. Selon cet accord, l'usine devait être alimentée par des ressources quasiment toutes situées sur la côte Est de la province Sud. Or, sous la précédente mandature, la SMSP s'est vu refuser l'attribution de ces permis de recherches au profit d'autres petits mineurs. La concession minière de Carored en province Sud et le périmètre équivalent de Mara situé sur la côte Est de la province Nord n'ayant pas été suffisants pour que Jinchuan puisse aller de l'avant avec le JVA, le MOA fut donc étendu par un avenant jusqu'au 31 décembre 2015…
Une stratégie industrielle tronquée. Comme ce fut le cas pour le montage avec le coréen POSCO, l'échange croisé des participations avec Jinchuan était censé procurer à la SMSP entre 93 et 133 millions de dollars selon le coût de l'usine. Toutefois, attentifs comme vous l'êtes, vous aurez remarqué qu'il existe une différence notable entre les deux projets. Si en effet le partenariat avec POSCO permettait de dire qu'il sauvait les vieilles mines (déjà établies et en activité) et sauvegardait donc les emplois (ce qui n'est qu'en partie vrai puisque les autres petits mineurs ont également survécu sans usine offshore), ce n'était pas du tout le cas du projet chinois qui lui partait de zéro. Aussi, pour que l'opinion publique et les parties prenantes s'approprient le « projet pays » nouveau (tant minier que métallurgique), il est apparu nécessaire de présenter les choses différemment: le portefeuille de titres serait donc entièrement logé dans la SMSP (qui ne les céderait donc pas) et l'usine chinoise qu'elle détiendrait néanmoins à hauteur de 51% serait approvisionnée par un contrat d'amodiation avec sa filiale et co-entreprise calédonienne CCMC également détenue à 51%. En réalité, ceci ne figure pas dans le MOA et il est bien évidemment difficile d'imaginer que le premier producteur chinois de nickel puisse entièrement financer une usine hydrométallurgique (dont l'investissement est bien plus conséquent et la construction plus complexe qu'une usine pyrométallurgique classique, exception faite naturellement de l'usine du Nord…), puis d'en céder 51% contre la seule garantie d'approvisionnement en minerai de faible teneur en nickel avec un taux d'humidité particulièrement élevé.
Une stratégie minière alambiquée. Empêcher à tout prix les petits mineurs d'exporter des latérites vers la Chine (sous prétexte qu'il n'y aurait pas de retour de valeur ajoutée, que le marché est déprimé, les stocks élevés ou que cela contribuerait à faire encore baisser les prix), répond à un premier impératif : celui de permettre à la SMSP de gagner du temps afin qu'elle obtienne les permis de recherches nécessaires avant la fin de l'année. Ceci lui permettrait de réactualiser et valider le contenu du MOA afin de préparer les termes du JVA. Mais même si le nouvel exécutif de la province Sud venait (via la DIMENC) à attribuer les autorisations nécessaires (permis et autorisations de recherches, octroi de concessions et autorisations d'exploitation), la SMSP est aujourd'hui parfaitement consciente que pour pouvoir évaluer et apporter la ressource en contrepartie des actions et du transfert en cash, elle devra faire face aux coûts financiers importants de l'ouverture des mines, ainsi qu'aux conflits coutumiers inextricables que l'exploration de la ressource et l'exploitation de ces nouvelles réserves ne manqueront pas de générer. Aussi, empêcher les petits mineurs d'exporter des latérites vers la Chine répond à un second objectif : comme c'est actuellement le cas avec l'usine de POSCO, la priorité donnée par le schéma minier aux projets métallurgiques permettrait à la SMSP de les contraindre à alimenter l'usine de Jinchuan avec leurs latérites. Aussi, quelle tristesse de voir les exécutifs calédoniens (appelant au dialogue) en être réduits à de tels clivages idéologiques aux conséquences fratricides ! Compte tenu du manque de débouché des latérites fatales, des faibles teneurs en nickel contenu dans le minerai, des graves difficultés rencontrées par Queensland Nickel, et de la situation de plus en plus précaire de la profession pressée par l'urgence, il serait plus judicieux que l'exportation des latérites vers la Chine soit autorisée tout en étant encadrée (peut-être dans le temps et les volumes). Cela ne dilapiderait pas plus le patrimoine minier que la prétendue rente métallurgique, ne bouleversait pas plus le marché déjà déprimé que les futures exportations vers l'usine de Jinchuan. Cela aurait surtout le mérite de rassurer les petits mineurs, rouleurs et contracteurs contraints de réagir face à l'emprise dogmatique d'esprits doctrinaires.
On peut simplement constater que les éléments techniques donnés par cette analyse n'ont pas été mentionné dans les différentes positions entendues jusqu'à ce jour. A l'heure des techniques modernes de communication et aussi de vieilles habitudes encore très pratiquées dans le milieu politique : la rétention de l'info - Naku press vous invite tout simplement à aussi prendre connaissance de cet autre son de cloche.
Pour avoir une idée objective sur une situation donnée, il est de bonne morale d'avoir toutes les versions possibles…
Naku press : Mise en ligne le 22 août 2015
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