Naku press publie cet article , en écho des préoccupations actuelles de l'ensemble des réunions régionales autour de la question du changement climatique. On se souvient de Océnia 21 qui s'est tenu récemment en Kanaky et pas plus tard qu'il y a deux semaines de cela : le forum des iles du Pacifique.
C'est un jugement historique: les magistrats kiwis
ont accordé l'asile à une famille de Tuvalu.
(Credit: AAP)
Motif : la vie à Tuvalu est rendue dangereuse
à cause du changement climatique. Carol Curtis, l'avocate de la famille
tuvaluane :
« Notre argument principal
était que les autorités de Tuvalu ne peuvent pas garantir à leurs citoyens un
accès constant à l'eau potable, à cause du changement climatique. Le couple a
expliqué qu'après de grandes marées à Tuvalu, le gouvernement a envoyé un
bateau avec de l'eau potable. Mais l'eau est entrée en contact avec la rouille
du bateau, et les gens ont donc du boire de l'eau rouillée. Si le gouvernement
tuvaluan en arrive au point où il n'est plus capable d'envoyer de l'eau
potable, fut-elle rouillée, aux habitants des îles éloignées de la capitale, ce
sera un argument supplémentaire pour convaincre les juges du devoir de
protection de la Nouvelle-Zélande. C'est juste qu'on n'en n'est pas encore là.
»
Les juges néo-zélandais ont aussi estimé que
les enfants du couple étaient encore plus vulnérables que les parents aux
effets du changement climatique.
Désormais, les tribunaux kiwis pourront
prendre en compte le facteur du changement climatique quand ils rendront une
décision. Mais cela ne crée pas un précédent, les juges kiwis ne seront pas
obligés de suivre cette jurisprudence.
En tous les cas, ce jugement peut surprendre,
car en septembre 2013, un tribunal kiwi a rejeté la demande d'asile d'un homme
de Kiribati, qui se disait menacé par la montée du niveau de l'océan dans son
village natal.
Mais le cas de cet homme est bien différent
de celui de la famille tuvaluane. Carol Curtis :
« Les juges ont pris en
compte la situation de ce couple. Or beaucoup de membres de leur famille vivent
déjà, en toute légalité, en Nouvelle-Zélande. S'il ne s'était agi que
d'un homme célibataire, capable de gagner sa vie, et sans aucun parent en
Nouvelle-Zélande, le jugement n'aurait probablement pas été favorable. »
L'avocate spécialisée en droit de
l'immigration, Carol Curtis, au micro de Richard Ewart. La
Nouvelle-Zélande a pris de l'avance, car la Convention de Genève sur les
Réfugiés ne reconnaît pas le statut de réfugiés climatiques.
Naku press :miss en ligne le 10 août 2014
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