A 15 jours de la
venue de François HOLLANDE en pays kanak , la droite locale utilise toutes les
opportunités médiatiques pour crier des évidences pour leur camp :
le maintien de la Nouvelle Calédonie
dans la France. C’est bien cela l’essentiel
à retenir , et on dira qu’en fait rien n’a avancé du tout de leur côté . Depuis
ils ont habillé cela avec des déclarations fracassantes à un moment de
l’histoire de l’Accord de Nouméa par des propos : « l’ADN un
véritable processus d’émancipation ou même de décolonisation » - large autonomie, une petite nation dans la
grande nation etc…. Bref des propos pour être dans le « mouv » comme
dirait le langage de la rue .
2014 c’est la
dernière mandature de l’Accord de Nouméa , le camp indépendantiste reste ferme
sur ses positions : le respect de l’accord de Nouméa , et donc de tout ce
qui est prévu dans son calendrier politique. Malgré les propos de nos leaders ,
exploités par la presse , comme divergents , tous ont réaffirmé le respect de
l’objectif : l’indépendance et la pleine souveraineté du pays.
Le président
Hollande dont la candidature a été soutenue par certains partis
indépendantiste, est bien évidemment considérée comme celui qui va tout
organiser pour le « largage » de la Nouvelle Calédonie.
Paris a toujours renvoyé la question de
l’avenir de la Nouvelle Calédonie
aux calédoniens , une posture que des partis du camp indépendantistes contestent
ouvertement pour dire que l’Etat colonisateur ne joue pas son jeu, mais en même temps : nous arrivons à un
moment où l’Etat français est acculé à engager la discussion avec le peuple
colonisé. Les indépendantistes ont signé l’Accord de Nouméa , mais n’ont jamais
renoncé à leur objectif premier. Donc même si la social démocratie a surfé à un
moment donné sur cette adhésion des indépendantistes à cette posture de
dialogue , il n’en n’est pas pour autant question d’occulter dans les
discussions la question fondamentale de la décolonisation de ce pays.
A quelques jours du
18 Novembre , le mouvement indépendantiste pose encore le débat sur les listes
électorales en prévision du référendum. On se rappelle que la hache sur l’urne
, c’est aussi pour dire que l’outil démocratique que sont les élections peuvent
parfois canalyser l’expression populaire de part la définition du corps
électoral, ou encore la question à laquelle le vote doit répondre. Le mouvement
indépendantiste ne transigera pas sur ce point , car nous sommes maintenant
rendus à l’heure où notre peuple doit se
prononcer sur l’avenir institutionnel du pays , et c’est la suite logique du
combat porté par le mouvement indépendantiste depuis. Par tous les moyens
institutionnels et politiques , le mouvement indépendantiste a redessiné le
pays, et continue à le faire ; cet accord politique qu’il a signé avec
l’Etat colonial et ses partenaires locaux , lui donne un premier rendez vous à
ce référendum de 2018.
Les agissements de la Droite locale, sont
classiques dans de telles situations. Mais il y a des choses qui de fait vont
acculer les réflexions à la nécessité d’admettre que désormais le pays devra
faire avec ses propres moyens, et ce n’est rien d’autre que la posture d’un
pays souverain. La logique pays que les indépendantistes ont toujours porté
dans la gestion des affaires, vient maintenant afficher au grand jour toute sa
pertinence . Le tout dernier dossier qui illustre cela , le débat d’orientation budgétaire qui
a eu lieu hier. La petite gestion à la bonne franquette pour servir son
électorat sonne sa fin. Les indépendantistes parlent de coordination entre les
collectivités, ou posent le débat plus sous un angle politique avec la
nécessité d’un minimum de cadrage faisant allusion au schéma NC 2025 , alors
que ceux d’en face vont eux arroser l’opinion publique par des bonnes
leçons comptables occultant les débats de fond.
Comme on a su
trouver une issue à des situations que l’on a crée pour faire avancer nos
revendications, le mouvement nationaliste kanak usera de toute ses forces pour
pousser la dernière ligne droite.
Naku press : Mise en ligne le 28 octobre 2014