Les
îles Cook ont célébré en milieu de semaine le cinquantenaire de leur statut
particulier d’association avec la Nouvelle-Zélande, ancienne puissance de
tutelle avec laquelle cet archipel polynésien entretient toujours des relations
privilégiées.
L’entrée en vigueur de ces relations de « libre association
» coïncide avec celle de la Constitution des îles Cook, qui accorde toujours,
depuis cinquante ans, une importance particulière aux relations avec la
Nouvelle-Zélande, tout en accordant aux îles Cook une large capacité
d’autogouvernance.
Mercredi, en présence de nombreux chefs d’États et
de gouvernements de la région, le Premier ministre néo-zélandais John Key en
tête, les célébrations de ce cinquantenaire ont connu leur apogée au plan
protocolaire, aux sons de chants polynésiens et de danses.
« Les insulaires des îles Cook constituent le second
groupe ethnique en Nouvelle-Zélande, avec 62.0000 d’entre eux qui appellent la
Nouvelle-Zélande leur maison. Ils jouent un rôle important dans notre succès,
que ce soit dans des domaines comme les arts, l’enseignement supérieur ou le
sport », a rappelé John Key, qui a évoqué des relations qui « dépassent
largement le domaine des accords internationaux ».
Cadeau d’anniversaire : Wellington avait apporté,
dans sa corbeille, une série d’enveloppes destinées à financer des projets
d’infrastructure, comme l’un d’entre eux concernant la poursuite du projet
d’équipement en panneaux photovoltaïques et un autre dédié à une remise à
niveaux des infrastructures des établissements scolaires (pour une douzaine de
millions de dollars néo-zélandais au cours des trois ans à venir).
Henry Puna, Premier ministre des îles Cook, a quant
à lui voulu tirer un bilan plutôt positif de cette expérience constitutionnelle
cinquantenaire en considérant que malgré les polémiques initiales, en 1965, cet
accord avait permis de construire une économie relativement stable.
Les îles Cook demeurent une des destinations
privilégiées des Néo-zélandais qui choisissent de voyager dans le Pacifique
Sud.
Dans l’autre sens, les flux migratoires au départ
des îles Cook et à destination de la Nouvelle-Zélande sont aussi importants, en
particulier concernant les jeunes générations.
Parmi les autres avantages saillants de cet accord
de libre-association : le fait que tout citoyen des îles Cook possède aussi la
nationalité néo-zélandaise.
Les célébrations se sont aussi déroulées en présence
d’une importante délégation de la collectivité de Polynésie française, plus
proche voisin des îles Cook, y compris le Président du gouvernement Édouard
Fritch et l’un de ses prédécesseurs, l’indépendantiste Oscar Temaru, qui
possède aussi aux îles Cook de fortes attaches familiales
Cet anniversaire a été précédé, ces dernières
semaines, d’un débat qui a fait polémique, concernant une évolution de ce
statut afin de permettre aux îles Cook d’obtenir leur propre siège au sein des
Nations-Unies, indépendamment de la Nouvelle-Zélande.
Selon M. Puna, des pourparlers en ce sens seraient
toujours en cours.
SOURCES : FLASH D OCEANIE (Edition
hebdomadaire du lundi 10 Aout 2015)
Naku press : mise en ligne le lundi 10
Août 2015