Outre la grande préoccupation des parlementaires français sur la question du pass vaccinal, les députes calédoniens présents dans l’hémicycle parisien , ont levé le petit doigt comme pour dire n’oubliez pas le dossier brûlant calédonien. C’est là que l’on constate que la position prise par les indépendantistes interpelle malgré tout. Bien que regrettant cette non participation des indépendantistes , les députés calédoniens , qui ont voté pour le maintien de la Calédonie dans la France , formulent le vœu d’une nouvelle solution permettant de conjuguer la souveraineté et la République au lieu de les opposer ( dixit LNC édition du 8 janvier 2022).
Cette conjugaison entre souveraineté et République française , le député Gomes l’a résumé en ces termes : « On peut être un archipel de la Mélanésie qui se gouverne lui même , pleinement intégré dans son espace régional , et en même temps , protégé par un grand pays , la France, et lié à un vieux continent l’Europe . Il a appelé les indépendantistes à sortir des sentiers battus des revendications originelles afin de permettre aux jeunes générations de se projeter vers un avenir qui ne se réduise pas à un référendum de plus.
Ce vent d’ouverture dans ce discours tenu par un adepte de la Calédonie dans la France a été saluée par la Gauche , mais a plutôt fait réagir un des députes de Droite en ces termes « la légalité du résultat ne peut être remis en cause . Le choix de la France est affirmé ».
L ‘avenir de la Nouvelle Calédonie passera automatiquement sous la « plume » du parlement français et donc quoique pensent les indépendantistes, la copie finale du futur statut de la NC devra être validée par la France.
Le ministre d’outre mer , Sébastien LECORNU , lui ne se lassera pas de rappeler les dossiers qu’il considère comme urgent : la situation du Nickcl , les finances publiques , la crise sanitaire , les inégalités sociales , les réformes à engager notamment celle de la fiscalité. La table ronde sur l’avenir institutionnel est plus qu’urgent. Alors que les indépendantistes, eux attendront l’après élection présidentielle pour discuter avec l’Etat Français.
Beaucoup d’éléments peuvent expliquer cette impatience exprimées par la France et les pros de NC à engager la discussion sur l’avenir du pays – les données géopolitiques et géo stratégiques dans la région peuvent inquiéter réellement les intérêts de la France dans le Pacifique Sud : après l’annulation de la commande de sous marins français par l’Australie, et tout récemment la mise en œuvre de cet accord commercial signé en novembre 2020 , par 15 pays de la région dont la Chine, l’Australie et la NZ via l’ASEAN . Un accord qualifié par la presse comme étant le plus grand accord commercial du monde avant l’Europe et les Etats Unis.
C’est bien parti, le dossier de Kanaky n’est pas si indifférent dans les enjeux de ces guerres d’influence, comme il est aussi pour les prochaines bagarres électorales nationales françaises. – un clin d’œil aux prochaines législatives !!!!
Le peuple kanak derrière ses organisations politiques, gardent le silence comme prévu . Les agissements de certains ont fini par s’estomper, comme tué par cette absence bien remarqué des indépendantistes. Et Dieu sait combien le silence peut déstabiliser !!!!
Naku press : Edition du 08 janvier 2022