Ce
mercredi 1er mai, alors que l’USTKE organisait son défilé dans les
rues de Nouméa , du côté du site du sénat coutumier une centaine de personnes venues
à l’appel du Collectif Solidarité Kanaky – West Papua , se sont rassemblées
pour commémorer l’annexion par l’ONU de West Papua à l’Indonésie.
Une
cérémonie simple dans sa forme mais qui en dit beaucoup sur l’histoire
« d’une lutte oubliée » , à quelques heures d’avion de Kanaky.
L’histoire de West Papua est très peu connue, c’est le constat. Le collectif se donne d’ailleurs comme
objectif de faire connaître cette histoire, et d’interpeller l’opinion publique
locale sur les violences perpétrées par les forces indonésiennes contre le
peuple West Papuan, ce pour rejoindre l’élan de solidarité qui s’est organisé à travers le monde.
Quelques
interventions sous les drapeaux hissés devant la salle de délibération du
sénat coutumier ont beaucoup insisté sur la dimension humaine qui doit primer
dans cet élan de solidarité. Ce sont des vies humaines qui sont en
jeu, voire le génocide de tout un peuple sous le silence des médias, ou du
moins un suivi timide voire même inexistant. Ce peuple qui exprime ouvertement
le besoin urgent d’une aide internationale, n’arrive pas à se faire entendre,
comme dirait un des militants nationalistes west papuan : les chansons sur
la libération de West Papua n’ont pas réussi à faire écho dans le monde !!!
La
présidence du GFLM prochainement confiée au FLNKS n’est pas en reste dans
les discours. Cet évènement porte quelque part un espoir de voir l’entrée de West Papua comme membre du Groupe
Fer de Lance Mélanésien. Certains
intervenants n’ont pas occulté le fait que comme dans tous les pays riches en
ressources naturelles , le dossier West Papua est tributaire de beaucoup
d’autres enjeux , qui banalisent voire même ignorent , cette dimension humaine
. Oui quand le monde de la finance devient roi dans les relations entre les
nations, l’humain est confondu à cette nature que l’on peut détruire pour trouver ce qui peut nous
rapporter de l’argent.
« Nous
ne sommes pas des indonésiens, notre culture est ignorée à l’école, de même que
nos langues », des affirmations qui nous rappellent une partie de
l’histoire de notre peuple. Une question : est ce que nous sommes
réellement sortis de ces interrogations, ou sommes nous simplement bercés par
de belles réformettes dignes des formes modernes du colonialisme. A méditer ….
Et
pour terminer cette petite note, Naku press voudrait saluer ici le
collectif et surtout que cet élan de
solidarité puisse trouver écho dans toutes les régions de Kanaky pour que l’on
n’oublie pas qu’à quelques heures d’avion de chez nous, des frères continuent à
périr sous l’agression indonésienne.
Naku
press : mise en ligne le 01/05/2013