Cette soirée alcoolisée qui s’est
terminée par le décès d’un militant indépendantiste fait la une du journal
télévisé de ce soir. Le mouvement
indépendantiste est éclaboussé par à la fois le fait que le coupable est un
militant de l’une des composantes du FLNKS, et le membre du gouvernement cité
également dans l’affaire est un militant de l’Union Calédonienne.
L’alcoolisme un problème pas
nouveau pour ses effets néfastes dans la société, mais quand il vient à toucher
le milieu politique cela prendra toute une autre dimension. Parce que ce milieu se doit d’une
certaine tenue vis à vis de la population. Dans le cas présent, personne ne
viendra excuser ce qui s’est passé et encore moins le fait qu’il y ait eu une
consommation abusive de l’alcool.
Désolation ou colère seront
certainement des sentiments partagés depuis ces derniers jours dans le milieu
indépendantiste. Mais le problème de l’alcool fait aussi partie des
préoccupations du mouvement, car il est encore bien présent dans nos tribus,
dans notre jeunesse, et même dans notre classe politique. Cette soirée en est
une preuve concrète.
Le contexte que nous abordons sur
le plan politique est propice à l’exploitation de tout événement pour venir
faire parler le discrédit qui est toujours prêt à ternir l’image de telle ou
telle tendance politique. Aux acteurs concernés de prendre leur responsabilité, car les médias, et tout
moyen de communication sont à l’affût de ce type de situation pour conforter
leur audimat, mais aussi parce qu’il y a l’opinion publique à travailler.
Un pays comme le nôtre qui a son
avenir à construire, automatiquement, il crée de fait une situation qui sera
habitée par de multiples évènements qui vont soit servir cette évolution que
tout le monde souhaite pour le pays , ou plutôt justifier la nécessité de maintenir le statut quo.
Aux militants indépendantistes
d’être à la hauteur de cette conviction portée par le mouvement nationaliste.
Comme le disait Jean Marie Tjibaou : plus on avancera dans notre lutte de
libération nationale, plus on sera en face de nous mêmes. Gérer ses faiblesses,
fait justement partie de ces efforts, que tout militant devra accomplir pour
être un exemple au devant de son peuple.
C’est à chacun de faire en sorte
que ce moyen qui a été utilisé par les colonisateurs pour spolier nos terres,
ne soit plus à nos jours, encore un élément qui vienne ternir la cause noble de
notre combat.
Aux associations qui ont fait de
l’alcoolisme le leitmotiv de leur combat dans nos tribus, nos quartiers, Naku Press voudrait au travers de cette
petite note, saluer l’importance
de leur action pour les générations futures.
Naku press : Mise en ligne le 12 juin 2014