Après
presque 3 semaines de blocage, enfin ce matin l’exécutif sous la présidence de
Cynthia Ligeard , a réussi à attribuer les secteurs. L’idéal des précédentes
mandatures n’a pas été d’actualité ce matin , en effet , le secteur mine , le
sujet qui fait discorde entre le
Palika et l’UC n’a pas été
attribué, la fonction de Vice présidence n’a pas été attribuée non plus.
Voici la
répartition des secteurs :
Cynthia Ligeard : elle est chargée d’animer et de
contrôler les secteurs de la fonction publique, la sécurité civile et le
transport aérien international.
Philippe GERMAIN : le secteur
de l’économie, du droit commercial, de la fiscalité, des douanes, du commerce
extérieur, de l’énergie.
Thierry CORNAILLE : le secteur
du budget, logement , et du développement numérique. Le suivi des questions
monétaires et de crédit et des relations avec le congrès de la Nouvelle
Calédonie
André Jean LEOPOLD : contrôler
le secteur de l’enseignement. Le suivi des questions relatives à l’enseignement
supérieur et à la recherche.
Déwé GORODEY : le secteur de
la culture, la condition féminine et de la citoyenneté.
Valentine EURISOUKE : le
secteur de la jeunesse et des sports.
Bernard DELADRIERE : le
secteur de la santé, le droit civil, le droit des assurances et le droit de
l’urbanisme. Les transferts de
compétence, la francophonie, la coordination de la construction du médipôle de
Koutio, les relations avec les communes et les provinces, la simplification
administrative et la modernisation de l’administration.
Sonia BACKES : secteur de la
protection sociale, solidarité, le
handicap, l’agriculture, l’élevage et la pêche, la politique de la famille.
Gilbert TYUIENON : le secteur
infrastructures publiques, le
transport aérien domestique, terrestre, maritime et sécurité routière, le suivi
du schéma d’aménagement et de développement de la NC « NC 2025 »
Jean Louis DANGLEBERMES : le
secteur du travail, l’emploi, le dialogue social, et la formation
professionnelle
Anthony LECREN : le secteur
aménagement foncier et des
affaires coutumières, le secteur écologie du développement durable, la gestion
et la conservation des ressources naturelles, biologiques et non biologiques de
la ZEE., les ZODEP, et les
relations avec le Sénat.
Le
gouvernement est en place mais sans
vice présidence, une fonction qui depuis des années a toujours été
attribuée aux indépendantistes,
une manière de respecter l’esprit de la collégialité. En même temps le
gouvernement peut fonctionner sans la vice présidence, mais il est vrai que si
l’on se place du côté indépendantiste c’est une situation qui nous fait
remonter à plusieurs années en arrière. Comment interpréter un tel état de
fait ? Une évolution de la démocratie dans le camp indépendantiste, tout
le monde est pour l’indépendance mais sur des points précis, chacun à son point
de vue , et c’est bien là l’expression de l’existence des différents partis, et de
surcroit de deux groupes au congrès.
Pour le
secteur mines il n’a pas été attribué, bien dommage car il devait revenir à
l’UC, deuxième force politique du pays , et avec une épaisseur historique non
négligeable voire même stratégique dans le secteur mines. Bref les choses sont
ainsi, nous sommes en politique, et très souvent la reconnaissance n’aura pas sa
place, mais priorité à des stratégies. C’est ce que l’on comprend dans l’exposé
des motifs sur la discorde entre les deux grands partis indépendantistes. Ce
qui est regrettable c’est que pour le moment, on connaît de manière claire les
propositions de l’UC, alors que le Palika organise son argumentaire à partir de
ce qu’avance l’UC, pour affirmer son opposition. Une posture qui ne permet pas de construire une discussion,
mais par contre qui affirme bien qu’il y a des gens qui ne doivent pas être là
, et en l’occurrence sur le secteur mine. Une question de personnes, ou encore
de stratégie, l’histoire nous le dira …. Un problème d’ordre juridique pourrait
se poser pour la gestion du secteur mines : vu qu’il n’a pas été attribué
officiellement à un ministre. A défaut il devra rester à la gestion de la
présidence, une première en la matière.
La
difficulté maintenant pour le camp indépendantiste , c’est la communication car
toute cette situation qui a duré depuis 3 semaines n’est pas du tout comprise
par la masse qui a porté sa voix sur l’unité du mouvement indépendantiste. Quand les débats se font dans les hauts
lieux, on a tendance à oublier ceux qui ont permis à ce que l’on soit sur des
sièges d’élus ou ministre. Or c’est avec tout le monde que le pays de demain
doit se construire.
(Suite
dans une prochaine édition)
Naku
press : Mise en ligne le 26 Juin 2014