lundi 31 mai 2010

Après le lotissement Port de la Ouenghi, l'ex-maire de Thio, Roger Galliot se lance dans les bêches de mer...

Le jeudi 6 mai 2010 à 9h00, se réunissait à la Province Sud le Comité Consultatif
des Investissements (secteur rural et maritime). Parmi la vingtaine de dossiers à l'ordre du jour, il y a celui dénommé SARL SEA (société d'élevage aquacole de la Ouenghi) dont le gérant est Roger GALLIOT, ex-maire facho de Thio.

Pour "compenser" cette « extradition » de Thio pendant les événements de 84, Roger Galliot s'est vu doter, dans les années 80, de quelques centaines d'hectares dans la commune de Boulouparis, commune de la côte ouest plus sûre, dirigée actuellement par Alain Lazare du RUMP.

Se faisant du beurre dans la région à partir de ses exploitations agricoles, Galliot se vantait, comme tout pionnier qui se respecte, de ne jamais mendier la moindre subvention émanant des collectivités du pays. Ce qui reste encore à vérifier, au demeurant.
Entre temps, l'ex-maire et mineur s'est transformé en grand promoteur foncier pour lotissement (qui dit promoteur, dit spéculateur !), lorgnant le domaine maritime. C'est le lotissement du Port de la Ouenghi qui ne cesse de s'agrandir tous les jours. Comme, par hasard, des travaux de rénovation routière, financés par la Nouvelle Calédonie, ont été réalisés pour soigner l'entrée du lotissement en question.

Pour son projet d'élévage de bêches de mer, il sollicitait une aide à la Province Sud alors qu'il avait les moyens pour financer tout seul son projet à 100%. Historiquement, la première tentative de demande datait de janvier 2009 (trop tôt ?) ; elle sera réactualisée le 15 avril 2010.

Quel est son projet alors ?
Le projet consistait à créer une ferme d'élevage d'holothuries (bêches de mer) afin de fournir les marchés à l'export, notamment vers le Japon, et de permettre un réensemencement des milieux naturels.

a. Présentation du demandeur
* Raison sociale : Société d'élevage aquacole de la Ouenghi (SEA)créée en 2009,
* Statut juridique : SARL
* Siège social : 30 rue Duquesne quartier latin
* Capital social : 11 790 000 f : Roger Galliot, Sophie LOYE-COSTA,
* Associés : Promosud, Sofinor/Finagro
* Localisation de l'exploitation : Boulouparis

b.Présentation du projet
Créée en 2009, la ferme aquacole envisage dans un premier temps la création d'une unité de production d'holothuries comprenant une écloserie, des bassins de prégrossissement et de grossissement. A plus long terme, cet outil polyvalent pourrait être utilisé pour d'autres spéculations aquacoles. La SEA a repris les anciennes installations (SASV2) qui avaient été abandonnées par l'IFREMER. Ces installations, propriété de la Province Sud, doivent faire l'objet d'un contrat d'occupation temporaire. Une étude de faisabilité a été réalisée par le cabinet ALLEGREJM et subventionnée par la Province Sud.

Les SEM (sociétés d'économie mixtes) Promosud, Sofinor sont associées au capital. La Sodil, le SEM des Îles devait présenter le dossier à son conseil d'administration.

c.Présentation des investissements

Les investissements visaient à réhabiliter les anciennes installations de l'IFREMER et la construction ou l'achat de nouveaux équipements permettant l'élevage et la transformation d'holothuries.

L'objectif était, dans un premier temps, la fourniture de juvéniles d'holothuries dans un but de repeuplement des environnements exploités, mais aussi de produire et commercialiser sur les marchés asiatiques de la bèche de mer sèche ou surgelés pour un équivalent poids frais de 42 tonnes.

L'ensemble de l'investissement s'élève à 96 885 465

La Direction du développement durable avait proposé :
- une aide à l'investissement de 40% (plafonné à 20 000 000) soit 20 000 000 F ;
*Taux de base 20% : 17 679 093
*Bonif « Filière prioritaire » 10% : 8 839 547
*Bonif « Filières exportation » 10% : 8 839 547

- une aide à la création d'emploi de 9 240 000 F pour :
*Un agent salarié de niveau BTS en zone 2 soit 2 240 000
*Un agent salarié de niveau ingénieur en zone 2 soit 4 200 000
*2 ouvriers soit 2 fois 1 400 000(2 800 000)

La Direction du développement durable avait émis ainsi un avis favorable à l'agrément de ce dossier.