samedi 29 mai 2010

« Vouloir faire des listes à côté, c’est une stratégie suicidaire »


C'était il y a un an de cela, le 16 mars 2009 lors d'un Bureau Politique Elargi du FLNKS à Sarraméa... Les Nouvelles interviewait Sylvain Pabouty, Palika. Pour Madoy, Il est important de rappeler au moment où le mouvement nationaliste s'intérroge sur sa capacité à s'unir pour aborder le Comité des Signataires qui se tiendra prochaine à Paris; la date avancée est le 23 juin...

Les Nouvelles calédoniennes : Des militants Palika ont-ils du mal à admettre la nomination de Roch Wamytan comme tête de liste FNLKS dans le Sud ?
Sylvain Pabouty : Comme pour toute liste unitaire, il y a toujours des mécontents, observant la première, la deuxième ou la troisième place... Cela arrive à chaque fois, à chaque élection. Mais à notre avis, il ne faut pas se tromper d’objectif, ne pas se tromper non plus, d’ennemis. Roch Wamytan ou l’Union Calédonienne, ce n’est pas l’ennemi, c’est une composante du FLNKS. Si l’objectif, c’est d’être présent à la province Sud, il faut, malgré tout, suivre le mouvement.

Par ricochet, le Palika ne craint-il pas la naissance de liste(s) parallèle(s) ?
Ce que je souhaite, c’est que nous ne réitérions pas la mauvaise expérience de 2004. Je dirai simplement que, vouloir faire des listes à côté, c’est une stratégie suicidaire. Dans le Sud, le « 5%», qui permet d’avoir droit à la répartition des sièges, est entre 4 000 et 4 500 voix. La mouvance indépendantiste FLNKS se situe entre 5 300 et 6 000. Vous comprenez. Ceux qui constitueraient des listes (parallèles), porteraient la responsabilité d’avoir créé les conditions favorisant une absence d’élus FLNKS à la province Sud.

Un nouveau principe : le partage de l’exécutif. L’idée a-t-elle été difficile à faire accepter pour le Nord ?
Non, ce n’est pas du tout compliqué. Il faut simplement partir avec un nouvel état d’esprit. Nous abordons une échéance importante de l’accord de Nouméa, qui nous mène jusqu’en 2014 : il faut que l’on soit unis, que l’on soit associés.